Decorated skin
chimiques, qu’elles soient incisées avec de très fins instruments presque chirurgicaux, tracées avec de très fins pinceaux ou définitivement gravées au moyen d’aiguilles, les décorations ont écri« Quel est le point commun entre les femmes berbères, les clowns de nos cirques, les statues étrusques, les fiers masaï et les acteurs de l’opéra de pékin ?
les décorations colorées qui recouvrent leur peau. Qu’elles soient peintes avec des couleurs de la terre ou des pigments t et écrivent aujourd’hui encore l’histoire d’une société sur le corps de l’homme.
Il y a des milliers d’années, l’être humain s’est affranchi de la nature grâce a l’art : à travers des pigments colorés, des scarifications et des dessins permanents, il s’est élevé au rang d’ange ou démon.
Au départ le body art avait une fonction religieuse, et puis c’est devenu l’expression corporelle d’un rôle social gravé sur la peau.
« Decorated
skin de Karl Gröning (London, Thames and Hudson, 1997) raconte tout cela :
L’évolution de la décoration corporelle qui, avec les siècles, s’est détachée de la religion pour devenir une exigence esthétique, culturelle et sociale.
Decorated skin s’appuie sur une iconographie d’une richesse exceptionnelle, rassemblée par l’auteur qui possède une remarquable collection de photographies provenant du monde entier.
Gronïng, qui pendant des années à été le directeur artistique d’Axel Springer Verlag, et qui a par le passé déjà publié de nombreux volumes sur le sujet, nous invite ici à un voyage qui nous fait revivre au moins dix mille années sur les cinq continents.
Des scarifications d’Afrique et de nouvelle guinée à la peinture corporelle des cérémonies des aborigènes australiens en passant par les spectaculaires tatouages du japon et de la Polynésie, et par les symboles religieux qui embellissent la peau des pèlerins de l’inde jusqu’au masque des natif américains ou des acteurs de l’opéra chinois ?
Toutes ces images illustrent les chapitres qui, a travers des interventions anthropologiques, historiques, d’histoire de l’art, expliquent l’évolution de body painting, du tatouage et de la scarification.
Il y a aussi un chapitre sur l’art contemporain qui reprend les thèmes de la décoration corporelle a travers le mouvement du body art.
Le français Yves Clein, l’autrichien Gunter Brus et le mouvement de l’action painting, démontrent encore une fois les corrélations entre art, mode et société.
Karl
gronïng, decorated skin.
A world
survey of body art, London
Thames and Hudson, 1997.
Dans toutes les bonnes librairies……..
S.