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sammael world
13 juin 2012

pirates.

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Le pirate et la piraterie désignent une forme de banditisme pratiquée sur mer. Cependant, les pirates ne se limitent pas seulement aux pillages de bateau, et attaquent parfois de petites villes côtières.Le mot pirate provient à la fois du terme grec πειρατής (peiratês), lui même dérivé du verbe πειράω (peiraô) signifiant « s'efforcer de », « essayer de », « tenter sa chance à l'aventure » , et du latin pirata : celui qui tente la fortune, « qui est entreprenant ». Cicéron déclare les pirates de l'Antiquité « ennemis communs à tous » (communis hostis omnium) car ils échappent aux catégories habituelles du droit. Au Moyen Âge, la signification du terme « pirate » se restreint pour désigner plus spécifiquement des bandits qui parcourent les mers pour piller des navires de commerce.Étymologie et définitions

Les pirates se distinguent des corsaires qui sont des civils faisant la guerre sur mer avec l'autorisation de leur gouvernement (grâce aux lettres de marque), selon les lois de la guerre, avec un statut équivalent aux militaires mais sans être soumis à l'autorité d'un état-major et au contraire d'une façon indépendante. La confusion résulte de plusieurs faits : jusqu'à la fin du Moyen Âge, les termes de corsaire et pirate, synonymes, étaient employés indifféremment (pour les distinguer, il faut qu'un État souverain délivre une lettre de marque - or l’État souverain n'apparaît en Europe qu'au cours des XVIe et XVIIe siècles) ; les Corsaires faisaient la guerre aux nations ennemies en s'attaquant à leur commerce mais, sans ressources en temps de paix, ils devenaient pirates (comme Francis Drake ou Jean Ango). Cette apparence ne doit pas faire oublier qu'ils respectaient en général les vies et les biens personnels ; seul le navire et le fret faisaient l'objet de la prise, une enquête établissait si la prise avait été légitime et le bien était rendu si tel n'avait pas été le cas. Notons toutefois qu'un corsaire autorisé par un Etat particulier était qualifié de pirate par les Etats ennemis. Tout corsaire, donc, est un pirate du point de vue d'un État tiers. L'épisode de la prise du navire portugais Santa Catarina en 1603 par un corsaire hollandais, accusé de piraterie par les Portugais, illustre bien l'ambiguïté de la distinction entre corsaire et pirate - cet incident diplomatique est d'ailleurs à l'origine de la rédaction par le célèbre juriste Hugo Grotius du traité sur « La Liberté des Mers ». Anne Pérotin-Dumont résume bien la situation en écrivant que « savoir si quelqu'un ou non doit être qualifié de pirate est une question dont la réponse appartient à celui qui a le pouvoir ».

La piraterie connut plusieurs périodes fastes, à la fin du Ier siècle av. J.-C. en Méditerranée, et au XVIIIe siècle dans les Antilles et l’Océan Indien puis peu à peu disparut de ces régions, du fait du quadrillage des marines d'État.

Le mot pirate est utilisé aussi dans différents contextes autres que maritime : le « pirate de la route », que l'on appelait autrefois « voleur de grand chemin », le pirate informatique, qui désigne un individu s'introduisant illégalement dans un système informatique. On parle parfois de pirates dans le cas d'actes politiques et terroristes : c'est le cas des pirates de l'air. Toutefois, il s'agit ici d'une déformation du sens de pirate car il s'agit d'actions terroristes, politiques et non de crimes de droit commun. Plus récemment, on évoque le cas des biopirates, qui manipulent le vivant en dehors de tout cadre légal, souvent dans des laboratoires clandestins, afin de modifier certaines caractéristiques des espèces vivantes ou d'en créer de nouvelles.

Alors que le Moyen Âge et l'époque moderne ont repris une formule de Cicéron selon laquelle le pirate est « l'ennemi commun à tous », la Convention des Nations unies sur le droit de la mer a donné en 1982 une définition plus restrictive du pirate qui est selon le droit international un criminel de droit commun intervenant en haute mer à partir d'un bâtiment.

Historique de la piraterie maritime

La piraterie existait déjà dans l'Antiquité. Toutes les civilisations anciennes ayant possédé une marine l'ont connue, les Phéniciens comme les Mycéniens, la mer étant considérée comme un espace libre où règne la « loi du plus fort ». Lorsque les États deviennent plus puissants, à la piraterie s'ajoute la guerre de course.

Jules César dut lui-même affronter la piraterie. Lors d'un voyage vers l'Orient entre les années 75 av. J.-C. et 74 av. J.-C., il fut capturé par ceux-ci, à hauteur de l'île de Pharmacuse, à proximité de la ville de Milet en Asie Mineure. Dès sa libération contre rançon, il entreprit de se venger. Après avoir réuni en toute hâte une flottille, il surprit et captura les pirates qu'il fit exécuter et, en partie, crucifier.

Pompée se rendit célèbre en nettoyant la Méditerranée des pirates ciliciens.

Les Vikings furent des pirates mais aussi des explorateurs, qui dévastèrent l'Europe du Nord du IXe au XIe siècle.

Terminologies : boucaniers, flibustiers

Les boucaniers : les pirates qui sévissaient dans la mer des Caraïbes étaient parfois appelés abusivement boucaniers. À l'origine soit aventuriers, soit déserteurs des différentes nations européennes, les boucaniers vivaient sans chef, et s'occupaient surtout du ravitaillement en viande fumée ("boucanées", d'où leur nom) des équipages de passage quels qu'ils soient. Ils élevaient des bœufs et chassaient les petits cochons sauvages. Ils se trouvaient au nord-ouest de Saint-Domingue et dans la baie de Campeche, mais ils avaient souvent leurs comptoirs à la Tortue. À l'occasion, il leur arrivait de se mêler à une expédition, mais ce n'était pas leur activité principale.

Les flibustiers : le mot flibustier est dérivé du néerlandais vrijbuiter (« qui fait du butin librement »). Certaines sources citent comme origine le mot flibot (sorte de petit bateau), d’autres préfèrent free booter (libre pillard). Le mot apparaît lorsque les Hollandais révoltés contre la domination espagnole avaient armé des navires corsaires pour lutter contre l'Espagne. Mais les Pays Bas n'existant pas en tant qu'État indépendant reconnu avant 1648, leur statut de corsaire n'était pas reconnu. Les Espagnols les considéraient comme pirates pendant que les alliés des Hollandais les voyaient comme des corsaires. Toute une population va naître à mi-chemin entre piraterie, aventure, guerre de course. Le flibustier est un aventurier qui peut se louer en tant que corsaire au plus offrant en temps de guerre, qui peut naviguer comme marin de commerce comme s'adonner à la piraterie.

Organisation sociale

Contrairement à l'image répandue par les fictions cinématographiques, du fait même de leur mode de vie, peu de pirates mangeaient à leur faim ou devenaient riches, la plupart mouraient jeunes en combat, luttes intestines ou pendus.

De nombreux clans de pirates élisaient les dirigeants. Le chef s'imposait par son savoir-faire marin, son audace, son autorité naturelle. On élisait le capitaine ainsi que le quartier-maître qui détenait un contre-pouvoir, secondait le chef auprès de l'équipage pour faire régner l'ordre et était le seul à pouvoir convoquer l'Assemblée.

Dans cette assemblée, chaque homme avait le droit à la parole et chaque membre de l'équipage, hormis les mousses et les marins pas encore totalement intégrés, avait une voix dans le vote tout comme le capitaine.

Dans certains équipages pirates, il y avait un conseil : une assemblée où uniquement les officiers et artisans pouvaient siéger avec quelques marins expérimentés.

Le quartier maître élu pouvait aussi faire entamer un procès contre le capitaine. Si le capitaine refusait le procès, il était reconnu coupable et était marronné sur une île le plus souvent.

De nombreux groupes de pirates partageaient les butins obtenus en suivant un schéma préalable. Les pirates blessés au cours d'une bataille recevaient parfois une prime spéciale. Le butin pouvait être partagé de manière à ce que le capitaine reçoive tout au plus 1,5 fois ou 2 fois plus que les autres, mais jamais plus.

Cependant, ces pratiques égalitaires ne se limitaient qu'à très peu des aspects de la vie des pirates, et n'atténuaient pas réellement la rudesse de leur mœurs

Imagerie

C'est la littérature du XIXe siècle (notamment L'Île au trésor de Robert Louis Stevenson) qui met en place les stéréotypes actuels : pirate buvant du rhum et maniant le sabre marin, à l'œil borgne caché par un bandeau noir et le perroquet sur l'épaule, au crochet à la main et la jambe de bois, à l'anneau dans l'oreille et pratiquant la torture (cette brutalité provient de l'unique source narrative du XVIIIe siècle Histoire générale des plus fameux pyrates du capitaine Charles Johnson). Par contre, il est avéré que la vie à bord du bateau pirate est plus aisée que sur un bateau marchand : l'équipage est nombreux, sans contraintes horaires, avec une hiérarchie moins pesante car il obéit à un « code d’honneur » et à des règles démocratiques. De même est attesté le pavillon de pirates noir orné d’une tête de mort surmontant deux tibias entrecroisés.

Piraterie moderne

Extension de la zone d'opération des pirates somaliens entre 2005 et 2010 :
* Les cercles rouges indiquent la localisation des messages d'alertes; * Les traits bleus clair indiquent les principales lignes maritimes; * Les cercles bleus indiquent les principaux ports.
L'équipage et les pirates du navire Faina, piraté sur les côtes de la Somalie
Article détaillé : Piraterie moderne.

Au niveau mondial, l'IMB (International Maritime Bureau) répertorie en 2009 406 incidents, 153 navires ont été pris d'assaut, 49 ont été détournés et 120 ont été la cible de tirs. 1 052 membres d'équipage ont été pris en otage, on dénombre 68 blessés et 8 tués. La zone Nord Est de l'Afrique totalise à elle seule 217 incidents. On note également que les attaques qui avaient jusqu'alors lieu dans le golfe d'Aden, ont eu lieu en océan Indien et jusqu'à 1000 milles marins des côtes de la Somalie.

Nombres d'attaques par an :

  • 2001 : 252
  • 2002 : 341
  • 2003 : 445
  • 2004 : 329
  • 2005 : 276
  • 2006 : 239
  • 2007 : 263
  • 2008 : 293
  • 2009 : 406

Lorsqu'il a été détourné par des pirates somaliens le 15 novembre 2008, le Sirius Star est devenu le plus grand navire de l'histoire capturé par des pirates.

La piraterie et le droit international

Dans le domaine du droit international la piraterie est généralement considérée comme le plus ancien exemple d'utilisation du principe de juridiction universelle. Piller les navires en haute mer, bloquer les routes commerciales ou mettre en danger les communications maritimes était considéré par les états souverains comme étant hosti humanis generis (crimes contre l'humanité). Puisque la piraterie, par définition, est pratiquée en dehors des juridictions nationales, les poursuites engagées par des états souverains contre des pirates constituent une situation juridique exceptionnelle.

Cicéron expliquait déjà dans son traité De officiis (Des devoirs) que, en tant qu'« ennemi de tous » (communis hostis omnium), le pirate ne devait pas être considéré comme un ennemi légitime, envers lequel on est tenu de respecter certains devoirs : ainsi, d'après le philosophe romain, l'obligation de tenir parole et d'honorer ses serments ne s'appliquait pas au cas où l'on a affaire aux pirates.

Convention des Nations unies sur le droit de la mer

Les articles 100 à 108 traitent de la piraterie, en voici des extraits :

  • Article 100 : Obligation de coopérer à la répression de la piraterie
Tous les États coopèrent dans toute la mesure du possible à la répression de la piraterie en haute mer ou en tout autre lieu ne relevant de la juridiction d'aucun État.
  • Article 101 : Propriété de la piraterie
On entend par piraterie l'un quelconque des actes suivants :
  • tout acte illicite de violence ou de détention ou toute déprédation commis par l'équipage ou des passagers d'un navire ou d'un aéronefprivé, agissant à des fins privées, et dirigé :tout acte de participation volontaire à l'utilisation d'un navire ou d'un aéronef, lorsque son auteur a connaissance de faits dont il découle que ce navire ou aéronef est un navire ou aéronef pirate ;
    • contre un autre navire ou aéronef, ou contre des personnes ou des biens à leur bord, en haute mer,
    • contre un navire ou aéronef, des personnes ou des biens, dans un lieu ne relevant de la juridiction d'aucun État ;
  • tout acte ayant pour but d'inciter à commettre les actes définis aux lettres a) ou b), ou commis dans l'intention de les faciliter.

Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies

La Résolution du Conseil de sécurité des Nations unies 1918, adoptée à l'unanimité en avril 2010, sur proposition de la Russie, demandait à tous les États "(d')ériger la piraterie en infraction pénale dans leur droit interne, (d')envisager favorablement de poursuivre les personnes soupçonnées de piraterie qui ont été appréhendées au large des côtes somaliennes et de (les) incarcérer". Une mesure déjà demandée par d'autres résolutions dont la 1846 de 2008. Une faible minorité d'Etats membres de l'Union Européenne sont en conformité avec cette demande.

En droit pénal français

La piraterie, définie comme « le fait de s'emparer ou de prendre le contrôle par violence ou menace de violence d'un aéronef, d'un navire ou de tout autre moyen de transport à bord desquels des personnes ont pris place, ainsi que d'une plate-forme fixe située sur le plateau continental », est punie de 20 ans de réclusion criminelle par l'article 224-6 du code pénal français. La loi pénale française est applicable aux infractions commises à bord des navires battant un pavillon français, ou à l'encontre de tels navires, en quelque lieu qu'ils se trouvent (article 113-3 du code pénal français).

Par la loi n°2011-13 du 5 janvier 2011, la France a aggravé les sanctions applicables aux actes de piraterie, et fixé un cadre juridique spécifique autorisant la rétention à bord des navires des personnes soupçonnées de piraterie; la loi prévoit notamment que le contrôle de cette retenue est confié au juge des libertés et de la détention

 

Flibustier

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Les flibustiers étaient des aventuriers qui, aux XVIe et XVIIe siècles, écumaient les côtes et dévastaient les possessions espagnoles en Amérique. Avec la fin de la piraterie dans les Caraïbes, le terme tomba en désuétude au XVIIIe pour ressusciter au milieu du XIXe et désigner des citoyens américains fomentant des insurrections en Amérique latine.

Sommaire

Étymologie

Le mot fliallobustier est dérivé du néerlandais vrijbuiter (« qui fait du butin librement »). Certaines sources citent comme origine le mot flibot (sorte de petit bateau), d’autres préfèrent free rapist (libre pillard), et font remonter leurs pratiques aux traditions de la soldatesque en Europe.

Selon le centre de ressources lexicales du CNRS, ce terme apparaît dans le vocabulaire français au milieu du XVIIe siècle. Il désigne alors un « corsaire des îles d'Amérique ». À partir du XVIIIe siècle, son sens évolue pour prendre celui d'un homme malhonnête, d'un escroc.

Les origines de la flibuste

Les flibustiers se composent d'aventuriers français, hollandais et anglais exilés aux Antilles à partir du début du XVIIe siècle pour fuir les guerres civiles ou la persécution religieuse en Europe et la pression économique des autorités royales.

La plupart s'installent sur l'Île de la Tortue, au large d'Hispaniola. Disputée par les Anglais, les Hollandais, les Espagnols et les Français, cette île servait d'escale et de port de ravitaillement aux contrebandiers et aux corsaires des Caraïbes. Au début du XVIIe siècle, elle était sous l'autorité du Français Pierre Belain d'Esnambuc, qui avait fondé la Compagnie de Saint-Christophe, devenue la Compagnie des îles d'Amérique en 1635. Chassé par les Espagnols de l'Île Saint-Christophe, Belain d'Esnambuc s'empara avec ses compagnons français et anglais de l'île de la Tortue et en expulsa les Espagnols en 1627. Il fut rejoint plus tard par des Hollandais chassés de l'île Sainte-Croix et par une centaine d'Anglais chassés de Niévès. Rapidement, les aventuriers qui vivaient sur l'île de la Tortue décidèrent de mener des actions en mer. Ils devinrent les premiers flibustiers.

En 1630, les Espagnols reprirent l'île avant de la céder aux Anglais, qui la renommèrent Isle of Association. Le gouverneur en place laissait les corsaires de toutes nationalités s'y ravitailler. En 1640, le gentilhomme français huguenot, François Levasseur, ex-capitaine de la marine royale, reprit l'île de la Tortue aux Anglais après s'être fait remettre par le gouverneur de Saint-Christophe une « commission », c'est-à-dire une lettre de marque engageant l’autorité royale, bien que la France soit en paix avec l’Angleterre. Nommé gouverneur de l'île, Levasseur accordait des autorisations aux aventuriers pour piller les navires Espagnols.

L'aspect officieux des opérations menées par les flibustiers est à l'origine de leur statut ambigu, à mi-chemin entre le corsaire et le pirate. Si certains d'entre eux pouvaient faire valoir qu'ils avaient reçu une commission des autorités royales, cette autorisation n'était pas toujours valide : celui qui l'attribuait n'en avait pas toujours le pouvoir, et le gouvernement du royaume n'était pas toujours informé de la mission exécutée en son nom.

Pendant un siècle, à bord de leurs bateaux, les flibustiers s'en prendront aux navires espagnols, prétendant agir au nom des intérêts de leurs pays respectifs. Mais alors que la population de l'île de la Tortue se renforçait avec l'arrivée de boucaniers de Saint-Domingue et de colons européens, notamment des protestants, les événements politiques provoquèrent une évolution brutale dans leur histoire. La rivalité entre les puissances européennes au début du XVIIIe siècle, puis le règlement de la succession d'Espagne qui installa un monarque français sur le trône d'Espagne contribua au déclin de la flibuste. Ses représentants furent alors condamnés à s'engager dans une activité légale ou à devenir des pirates.

Expulsés par les Espagnols de la Tortue, une partie des flibustiers se réfugia à Saint-Domingue, à Cuba et sur les côtes d'Amérique centrale. À partir de 1659, ils sont nommément cités par le gouverneur de la Jamaïque. Affaiblis par le retour en Angleterre des navires de guerre, les autorités anglaises durent en effet faire appel aux flibustiers pour renforcer leur défense. Ceux-ci enrôlèrent alors un grand nombre de soldats anglais qui refusaient de s'installer sur l'île comme planteurs. Là encore, les commissions dont ils faisaient état provenaient de sources officielles, mais avaient été attribuées dans des conditions douteuses, en fonction du contexte politique.

L'un de ces flibustiers, Jérémie Deschamps seigneur du Rausset, ancien compagnon de Levasseur, avait obtenu à la fois des commissions françaises et anglaises. Ayant repris l'île de la Tortue au nom des autorités anglaises en 1660, il remit à des flibustiers des commissions en son propre nom, ce qui entraîna sa destitution par le gouverneur de la Jamaïque. Du Rausset décida alors de gouverner l'île en vertu de sa commission française, s'affranchissant ainsi de la tutelle anglaise.

En 1664, toutes les colonies françaises d'Amérique sont placées sous l'autorité de la Compagnie des Indes Occidentales créée par Colbert. Le nouveau gouverneur nommé à la Tortue, Bertrand d'Ogeron, décide de régulariser les activités des flibustiers et parvient à leur imposer de venir lui présenter leurs butins. Il continue néanmoins à attribuer des commissions aux flibustiers qui combattent les Espagnols.

C'est à partir de cette date que des personnages comme le Français François L'Olonnais et le Gallois Henry Morgan marquent l'histoire de la flibuste. Protégés par les gouverneurs des colonies de leur pays (la Tortue pour l'un, la Jamaïque pour l'autre), ils réunissent de véritables flottes pour attaquer les possessions espagnoles. Avec l'entrée en guerre de l'Angleterre contre les Provinces-Unies, des flibustiers britanniques s'en prennent aux intérêts hollandais.

Avant 1648

Les Provinces-Unies protestantes et les Gueux de Mer

Les Provinces-Unies constituent la partie nord et protestante des Pays-Bas espagnols d'alors, appelée à devenir les Pays-Bas au sens d'aujourd'hui ; elles arrachent leur indépendance à l'Espagne au cours de la Guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), appelée aussi Révolte des Gueux (de 1618 à 1648, la Guerre de Quatre Vingt Ans se confond avec la Guerre de Trente Ans, guerre pan-européenne de même objectif : affaiblir la puissance excessive du Saint Empire et de l'Espagne, deux puissances aux mains des Habsbourg). Cette indépendance est reconnue internationalement en 1648 par les traités de Westphalie.

Ce terme de Gueux ne doit pas tromper. C'est une référence ironique à un de leurs adversaires, Charles de Berlaymont qui les avait traités de gueux. En réalité, il y avait aussi des riches et des nobles parmi les protestants. Le plus important est Guillaume Ier d'Orange-Nassau, considéré comme le père fondateur des Provinces-Unies. Même s'il ne faut pas le confondre avec son descendant et homonyme Guillaume III qui deviendra roi d'Angleterre, ce n'est, à coup sûr, pas un mendiant.

La révolte des Gueux comporte un important volet maritime mené par les Gueux de la mer, écumeurs protestants.

S'agit-il vraiment de corsaires, ou plutôt de pirates, ou encore (ce mot sera inventé pour eux) de flibustiers ? Un corsaire agit sur lettre de marque délivrée par un État et se soumet à un contrôle sur ses prises, qui doivent avoir été enlevées sur un navire d'un pays ennemi en temps de guerre. Ce contrôle est exercé par un tribunal de prise. Pas d'État, pas de lettre de marque authentique, pas de tribunaux de prises. Or, les Provinces-Unies ne sont pas un État avant 1648, date de la consécration internationale de leur indépendance par les Traités de Westphalie. En même temps, il peut-être trop sévère de traiter de pirates tous les écumeurs hollandais ou zélandais. En réalité, dans cette Europe d'avant les Traités de Westphalie, toutes les frontières sont en recomposition, et la notion d'État souverain se discute, les armées fournissant l'essentiel de l'argumentaire.

Avant 1648, les lettres de marques délivrées sur le territoire de ce qui sera les Provinces-Unies sont émises par des acteurs comme Guillaume d'Orange, chef de guerre, ou par les grandes sociétés par actions qui arment en course, comme la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Cette compagnie est basée à Middelbourg en Zélande et non dans quelque île exotique ; il s'agit d'une des premières sociétés capitalistes par actions ; elle possède ses propres vaisseaux, son propre territoire (qu'elle se taille en Amérique grâce à l'action de ses capitaines), bien plus vaste que celui des Provinces-Unies (dont elle est supposée dépendre), ses propres objectifs, parmi lesquels la course et le commerce des esclaves ne sont nullement dissimulés.

C'est donc le même acteur qui arme en course et qui délivre la lettre de marque ; le contrôle de la limite entre course et piraterie devient pure simulation.

De telles lettres de marque ne protégeaient évidemment pas leur titulaire contre une accusation de piraterie en cas de capture pas les Espagnols. Elles pouvaient cependant avoir un certain effet protecteur (sans automatisme) en cas de capture par un autre pays, car le démantèlement de l'empire colonial espagnol aux Amériques était recherché par toutes les puissances européennes, qui avaient tendance à s'allier contre l'Espagne dans cette zone géographique, ce qui entraînait une tendance à reconnaître de facto les Provinces-Unies comme acteur indépendant.

On assiste à la naissance du personnage du flibustier, mi-corsaire mi-pirate. S'il attaque des galions dans les eaux américaines, le cœur du système est en Europe. Les Provinces-Unies tiennent le premier rôle dans les débuts de la flibuste, avec l'objectif politique de détruire l'empire colonial espagnol ; les installations durables de colonies de peuplement européennes dans ces eaux sont difficiles et tardives, et les flibustiers qui attaquent les galions chargés d'or partent plus souvent de Zélande que de l'île de la Tortue.

Nous sommes devant une machine de guerre maritime totale dont les objectifs sont à la fois politiques (car le cadre est celui d'une guerre séparatiste et d'une guerre de religion, et l'ensemble est animé par ces hommes d'État que sont les stathouders Guillaume d'Orange) et économiques (car certains des acteurs les plus en pointe sont des grandes sociétés par action et des écumeurs cherchant le profit).

La liberté d'action des écumeurs hollandais augmente encore quand la puissance maritime espagnole est détruite par les Hollandais lors de la désastreuse Bataille des Downs, le 31 octobre 1639. Cette destruction incite Anglais et Hollandais (bien que ces derniers, avant 1648, soient encore juridiquement sujets du roi d'Espagne) à tenter de s'emparer des possessions coloniales ibériques en Amérique, ce qui passe par une recrudescence de la piraterie aux Antilles.

Avec les écumeurs hollandais, nous sommes au cœur de l'immense système de course, piraterie ou flibuste, tel qu'il sévira aux XVIe siècle et XVIIe siècle. Il s'agit d'un système mondial. Quelques anecdotes biographiques en montreront la dimension :

  • de Vernboer (15.. - 1620) ; bien qu'il soit mort 28 ans avant l'indépendance des Provinces-Unies, il commence sous lettre de marque « hollandaise », mais finit pirate à Alger tout en conservant un certain "patriotisme", du moins c'est ce qu'il dit quand il cherche à rentrer en grâce auprès de son pays. Il fait hisser le pavillon "hollandais" quand le navire attaqué est espagnol, et évite de trop maltraiter ses prisonniers lorsque ceux-ci sont hollandais. Son compatriote Jan Janszohn, de Haarlem, commence aussi sous lettre de marque "hollandaise", mais opère ensuite à partir d'Alger et de Salé (Maroc) et se convertit à l'Islam, ce qui lui permet, au passage, de prendre une deuxième femme.
  • Piet Heyn (1577 - 1629) est, en 1623, vice-amiral au service de la Compagnie des Indes Occidentales ne se contente pas d'attaquer des galions, mais prend aussi des villes, comme Bahia (Brésil), puis il passe sous lettre de marque de Guillaume d'Orange en 1629 et prend part au blocus de Dunkerque.

L'exemple de Piet Heyn nous montre qu'il n'y a pas un monde d'écart entre les écumeurs des Antilles et ceux de la mer du Nord.

Autres acteurs

Si les écumeurs hollandais constituent le cœur du système flibustier, d'autres acteurs viennent s'y greffer :

  • des aventuriers individuels, souvent protestants et donc à l'aise avec les Gueux de Mer
  • des États comme la France et l'Angleterre, qui ont leurs propres raisons de vouloir le démantèlement de l'empire colonial espagnol et délivrent donc des lettres de marque avec facilité.

Après 1648

L'année 1648 est celle des Traités de Westphalie, qui ont redessiné la carte de l'Europe. La notion d'État redevient claire, même si les frontières ont bougé ; en conséquence, d'autres notions devraient en théorie redevenir claires dans la foulée : les notions de contrôle étatique, de lettre de marque, de corsaire en tant que différent du pirate.

En fait, ce n'est pas si simple. Par exemple, dans la législation du Mexique, au début de son indépendance au XIXe siècle, le terme de flibustier s'appliquait aux étrangers occupant illégalement une portion du territoire national et qui se sont naturellement opposés aux autorités, s'adonnant a toutes sortes de trafics, les volontaires américains combattant pour la république du Texas étant classés dans cette catégorie.

Histoire

L'âge d'or de la flibuste se situe avant les années 1680 quand la France et l'Angleterre décident de les disperser. Une partie se dirige vers les côtes d'Afrique, d'autres vers l'océan Pacifique où ils s'installent aux Galapagos et dans l'archipel Juan Fernández.

En 1697, l'amiral Jean-Baptiste Du Casse, gouverneur français de Saint-Domingue, réunit presque mille anciens flibustiers pour l'opération de Jean-Bernard de Pointis contre Carthagène dans l'actuelle Colombie. Un malentendu sur le partage du butin mène à la reprise de la ville par les flibustiers seuls. C'est leur dernière grande action. Ensuite, Louis XIV obtient la signature d'un traité de paix avec les espagnols qui met fin à la guerre de la ligue d'Augsbourg. Les flibustiers sont désarmés ou chassés.

Quelques flibustiers célèbres :

Ouvrages de fiction

    • La série Ian Flibus - L'écumeur des mers (Ian Flix en version anglaise) de Alain Ruiz
    • Ian Flibus, L'île aux Treize os (2008)
    • Ian Flibus, Les joyaux de Pékin (2008)
    • Ian Flibus, La Ligue des pirates (2008)
    • Ian Flibus, La terre des Géants (2008)
    • Ian Flibus, L'escarboucle des sages (2009)
    • Ian Flibus, Les oubliés de la Cité d'Or (2009)
    • Ian Flibus, Les Larmes du maharadjah (2010)

Sources et critiques

L'une des principales sources d'informations sur des flibustiers est le livre d’Alexandre-Olivier Exquemelin (ou Oexmelin)  dont la récente édition annotée par Patrick Villiers donne le texte original et des variantes. Certains épisodes et personnages sont généralement considérés aujourd’hui comme discutables sinon inventés de toutes pièces. C’est le cas en particulier des récits concernant Nau l’Olonnais et Michel le Basque, qui prirent Maracaibo, ou Monbars « l’Exterminateur » qui s’empara de Vera Cruz en 1683. Des autres textes de l’époque, on peut également citer celui de Ravenau de Lussan.

 

Corsaire

Le Renard, réplique du bateau de corsaire de Surcouf

Un corsaire est un membre de l'équipage d'un navire civil armé, autorisé par une lettre de marque (également appelée « lettre de commission » ou « lettre de course ») à attaquer en temps de guerre, tout navire battant pavillon d'États ennemis, et particulièrement son trafic marchand, laissant à la flotte de guerre le soin de s'attaquer aux objectifs militaires. Les corsaires ne doivent donc pas être confondus avec les pirates puisqu'ils exercent leur activité selon les lois de la guerre, uniquement en temps de guerre et avec l'autorisation de leur gouvernement. Capturés, ils ont droit au statut de prisonnier de guerre.

Cette forme de guerre navale est appelée « guerre de course ».

Sommaire

Étymologie

A Saint Malo, la statue du corsaire Robert Surcouf

Le mot « corsaire » a été emprunté de l'italien « corsaro » lui même dérivé du latin « cursus », « course ». Le mot « corsaire » est attesté au XVee siècle au début du XVIIe siècle) mais le terme de pirate était encore utilisé comme synonyme à la fin du Moyen Âge, d'où la confusion entre les deux acceptions.

Différence entre corsaires et pirates

  • Les corsaires sont des civils qui, en temps de guerre et sur autorisation des autorités, combattent avec un statut équivalent aux militaires mais sans être soumis à l'autorité d'un état-major et d'une façon indépendante, tout en obéissant aux lois de la guerre.
  • Les pirates, au contraire, pratiquent le banditisme. La piraterie n'a pas disparu avec la fin de la marine à voile, elle est toujours pratiquée sur les océans et notamment au large de la Corne de l'Afrique où des navires de guerre protègent le commerce maritime sur une zone aussi étendue que le continent européen.

La confusion résulte du fait que les corsaires faisaient la guerre aux nations ennemies en s'attaquant à leur commerce et que, jusqu'à la fin du Moyen Âge, les termes de corsaire et pirate étaient employés indifféremment. Aujourd'hui encore, cette confusion entre les corsaires et les pirates est fréquente, surtout en France où l'histoire maritime est méconnue par une large majorité de la population.

Cette apparence ne doit pas faire oublier que les corsaires respectaient les vies et les biens personnels ; seul le navire et sa cargaison faisaient l'objet de la prise, une enquête établissait si la prise avait été légitime et le bien était rendu si tel n'avait pas été le cas. Les corsaires s'attaquaient rarement aux navires de guerre, comme le montrent les recherches dans les archives françaises : sur 23 201 corsaires français embarqués entre 1692 et 1763, seuls 133 meurent au combat. Au moment des guerres de la Révolution et de l'Empire, sur 1 651 décisions du tribunal des prises, seuls 75 combats et 18 abordages sont répertoriés.

La guerre de course

La guerre de course apparaît en même temps que les État féodaux. Au Moyen Âge, les armateurs obtiennent des suzerains le « droit de représaille » lorsque leurs navires sont pillés, qui consiste à s'emparer d'une quantité de biens identique à celle qu'ils ont perdu.

La guerre de course a souvent été utilisée par un belligérant pour pallier l'insuffisance de ses moyens à l'encontre d'un adversaire disposant de la suprématie navale. Ce système est très avantageux pour l'État : le poids financier de l'armement corsaire est à la charge de l'armateur et le gouvernement touche une part dans la revente des prises opérées par le corsaire. De plus, c'est à l'armateur de payer la rançon des marins corsaires prisonniers. En résumé, l'État ne paie rien et peut gagner.

C'est ainsi la stratégie des Français contre les Britanniques pendant une grande partie du XVIIIe siècle. La guerre de course est particulièrement active pendant la guerre de succession d'Autriche. Les pertes s’équilibrent sachant que les corsaires anglais sont très nombreux aussi. Pendant la guerre de Sept Ans, conflit naval perdu par la France, la course apparait comme une activité de survie des ports français et les corsaires remplissent même certaines missions que n'assume plus la Marine royale. La course reprend pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire après le départ en exil des officiers de marine (pour la plupart nobles et donc menacés par la Révolution) et à la ruine de la marine d'État (Aboukir et Trafalgar). Les trois ports principaux en France étaient Dunkerque, Saint-Malo et Morlaix, suivis par Calais, Boulogne, Granville et autres. La course est abolie par traité international en 1856, après la Guerre de Crimée.

De même, au cours des deux guerres mondiales, bien que l'expression « corsaire » soit utilisée abusivement dans ce contexte, la marine allemande a armé des bâtiments marchands pour la guerre au commerce allié dans des théâtres secondaires où le trafic n'était pas organisé en convois (océan Indien, Pacifique, Atlantique Sud). Les aventures de ces «  corsaires  » sont généralement pittoresques mais sans grande conséquence sur le déroulement des deux conflits.

Navires corsaires

La Confance aborde le Kent , huile d' Ambroise-Louis Garneray, exposée au Musée national de la marine à Paris.

Ils utilisaient souvent des navires de petite taille, rapides, manœuvrants et discrets tels des cotres, des flutes, pour exécuter des abordages en mer plus par surprise que par force. Lorsque la Fortune leur souriait, ils pouvaient enlever des bateaux de fort tonnage (l'emblématique capture du Kent par la flûte la Confiance de Robert Surcouf le 7 octobre 1800). Les prises, très souvent des navires marchands, étaient donc peu propices à une activité corsaire et étaient revendues.

Un « équipage de prise » était envoyé sur le navire saisi avec mission :

  • soit de le ramener à bon port pour le revendre avec sa cargaison, débarquer les prisonniers, entrer en contact avec l'armateur et lui proposer leur libération contre rançon ou par échange avec un nombre équivalent de prisonniers. Pour cela, on pouvait donner une liste de noms des marins qu'on voulait voir libérer ; Surcouf l'a fait pour son frère Nicolas mais les Britanniques désirant faire monter les enchères et se venger, firent la sourde oreille ; mal leur en prit : Surcouf ravagea de plus belle leur commerce en mer des Indes jusqu'à ce que poussés par leurs marchands de Calcutta, les Britanniques lui proposent de libérer son frère.
  • soit de continuer la course à deux navires au lieu d'un, ce qui était impossible si l'équipage ennemi était en grand nombre. En effet, il fallait alors assurer la manœuvre du navire et surveiller l'équipage prisonnier, ce qui n'allait pas sans risque.

Une guerre très réglementée

Les corsaires faisaient la guerre selon les mêmes lois que les marins d'État, c'est-à-dire ceux de la Marine (royale puis nationale, impériale en ce qui concerne la France), mais dans un but commercial et non militaire.

Règles générales pendant la course

  • Avoir une lettre de marque reçue de l'État pour « courir sus aux navires ennemis » ; cette autorisation est caduque dès l'arrêt des hostilités ;
  • S'il y a possibilité de s'approcher du navire ennemi par ruse en arborant un pavillon neutre ou allié il y a une « obligation » de hisser, à partir d'une certaine distance, le pavillon véritable. En cas contraire, il s'agirait d'une traîtrise ;
  • Respect de la vie des prisonniers ;
  • Les effets personnels des marins ennemis ou des passagers ne font pas partie du butin, ils les conservent : on pose des scellés sur les coffres, malles, armoires des prisonniers (on peut lire dans des mémoires comme ceux de Garneray ou dans les archives maritimes, que les prisonniers utilisent cet argent pour soudoyer les geôliers, améliorer l'ordinaire, etc., ce qui prouve que cette obligation de respect des biens privés des prisonniers n'était pas seulement théorique mais effectivement respectée).

Seuls le navire et sa cargaison (exception faite de la période de guerre pendant laquelle des otages sont ramenés afin qu'ils fassent un compte-rendu de l'attaque) peuvent donc faire l'objet d'une prise en guerre de course, encore faut-il que la prise ait été jugée légitime par les autorités compétentes au retour de course. Les marins ennemis sont prisonniers de guerre : ils peuvent être soit libérés à la fin des hostilités, soit échangés, ou encore libérés contre rançon.

Règles administratives au retour de la course

  • Le capitaine corsaire déposait à l'Amirauté son rapport de mer dont l'examen par les officiers d'administration déclenchait une procédure de plusieurs jours.
  • Personne n'avait le droit de descendre à terre avant que les officiers d'administration n'aient dressé le procès verbal d'inspection du navire, vérifié que les scellés apposés par l'écrivain de bord sur les coffres, malles et armoires de la prise soient intacts.
  • Ensuite ils apposaient leur sceau sur les écoutilles pour éviter que des parties du butin de prise ne soient débarquées à la nuit tombée.
  • Enfin, ils interrogeaient les prisonniers et les menaient vers les prisons de la ville.

Alors seulement, l'équipage pouvait quitter le navire et attendait le verdict du Tribunal des Prises, nécessaire avant la vente aux enchères du butin de prise.

Le Tribunal des prises

Le résultat de la procédure était envoyé au tribunal des prises (appelé aussi Conseil des prises), dépendance de l'Amirauté qui statuait sur la légitimité des captures.

La prise devait avoir été faite selon les lois de la guerre. En cas de forfaiture, traîtrise ou d'absence de Lettre de Course, le navire était rendu à ses armateurs.

Sous la Révolution, l'enthousiaste Surcouf, parti en guerre sans attendre d'avoir reçu sa Lettre de Course ou Lettre de marque, s'est vu condamné par le Tribunal des Prises de l'actuelle Île Maurice, alors territoire français.

Ce n'est qu'une fois le jugement rendu qu'il pouvait être procédé à la vente des cargaisons.

En France, le tissu pris n'était pas mis en vente mais détruit afin de préserver les manufactures nationales (selon une ordonnance royale).

Les prises (le butin)

Butin et prisonniers de corsaires

En plus du navire, le butin de prise pouvait être très varié : fruits et légumes comme vin et eau-de-vie, sucre, poisson et viande (anchois, harengs, biscuits, bœuf, lard), cuirs, bois précieux, colorants (indigo), épices, café, chocolat ou, beaucoup plus rarement, sacs d'argent ou poudre d'or.

Le produit de la vente aux enchères des prises était alors partagé entre les personnes ayant collaboré à la capture de l'ennemi dans l'ordre des priorités :

  • L'État (Roi, République, Empereur) prenait entre 10 et 20 pour cent (c'est lui qui fournissait la lettre de marque).
  • Les frais (on payait la nourriture, la poudre, les munitions, ainsi que les réparations faites durant le voyage).
  • Les veuves et les blessés (les veuves prenaient deux fois la part de leurs défunts maris, et les blessés avaient une indemnité, fixée au départ en fonction de la partie du corps manquante, en plus de leur part).
  • L'armateur (ou le groupement d'armateurs lorsque les frais d'armement étaient importants) prenait ensuite 30 pour cent du reste.
  • Enfin, chaque homme avait sa part en fonction de sa place dans l'équipage (le mousse=demi-part, le capitaine=25 parts, le chirurgien=25 parts etc…)

À partir du XVIIe siècle, l'État se contente de droits d'enregistrement réduits afin d'encourager la prise de risque des armateurs. Le partage des prises devient alors : 2/3 pour l'armateur, 1/3 pour l'équipage.

Lors du partage de la prise entre les membres de l'équipage, des piles d’or de la hauteur d'un pied (environ 33 cm) étaient distribuées à chacun de ces membres en fonction de la hiérarchie, « prendre son pied » signifiant alors « prendre sa part de butin ». La notion de jouissance sexuelle peut être reliée au fait que les marins, après un long périple en mer, allaient dépenser leur part en compagnie de prostituées.

Pour davantage d'informations, consulter les articles sur les navires corsaires.

Le déroulement des combats

La plupart du temps, il y avait peu de combats ou alors ils étaient très courts. La guerre à mort est une notion récente, la guerre d'extermination n'était pas dans la psychologie du temps mais est apparue lors de la Révolution française. La vie de marin était rude, personne n'éprouvait le besoin de rajouter d'autres souffrances à celles déjà vécues par le simple exercice du métier de marin.

Cependant la politique des pontons (navires désarmés dans lesquels les Britanniques parquaient leurs prisonniers dans un tel entassement que le taux de mortalité y était très élevé) à partir de la Guerre de Sept Ans, a poussé les marins français à une lutte beaucoup plus acharnée. Les évadés des pontons ayant retiré de leurs conditions de détention une haine de la Grande-Bretagne, sentiment quasi inconnu jusqu'alors.

Tactique

La plupart du temps, le corsaire se mettait dans le sillage de l'ennemi pour ne pas être dans l'axe de ses canons. Un coup de semonce était tiré si le navire montrait qu'il se rendait en baissant son pavillon. On envoyait alors quelques hommes conduits par un officier prendre possession du navire ; sinon l'abordage avait lieu.

Pour l'abordage le corsaire se plaçait perpendiculairement à l'ennemi (d'où l'importance d'avoir un navire rapide et bien manœuvrant) et engageait son beaupré sur le pont de l'adversaire.

Il pouvait aussi l'engager de bout en bout : la proue contre la poupe de l'ennemi.

L'équipage était couché sur le pont pour se protéger et cacher son nombre (s'il était peu nombreux). Le corsaire préparait l'abordage par un tir nourri de mitraille pour dégager le pont ennemi avec caronades et couleuvrines et aussi des tirs depuis la mâture (d'où l'on avait une meilleure vision) assurés par le chirurgien (qui ne montait pas à l'abordage), le mousse, le cuisinier, l'écrivain... Le but de ces tirs précis était de désorganiser l'adversaire en visant les officiers. On jetait les grappins et l'équipage s'élançait. Il était fréquent que des hommes tombent entre les deux navires et soient écrasés : Duguay-Trouin, lors de son premier combat a été marqué à vie par la vision d'un homme à la tête écrasée entre les deux coques ; Garneray a assisté à la même scène.

Le but du combat était de s'emparer d'un navire et de sa cargaison, d'obtenir une rançon de l'équipage. On tirait à démâter avec des boulets ramés (art dans lequel les artilleurs français étaient passés maîtres), à la mitraille sur la dunette où se tenaient les officiers, rarement à tuer, en « tirant dans le tas ». Le 31 août 1800 Surcouf, qui commandait La Confiance, une frégate de 18 canons avec un équipage de 190 hommes, s'est vu obligé de le faire lors de la prise du vaisseau de 40 canons, le Kent, qui avait à son bord 437 marins et soldats. En effet, en plus de son équipage, le Kent embarquait deux compagnies d'infanterie rejoignant leur garnison. Les soldats chargèrent, bousculant les marins français : Robert Surcouf fit déplacer un canon de son sabord pour le tourner sur la partie du pont d'où venait cette attaque et tirer à mitraille, ce qui arrêta net la contre-attaque des Anglais.

Le combat se déroulait à l'arme légère : pistolet, fusil, pique, hache d'abordage, sabre d'abordage (dit aussi « cuiller à pot », d'où l'expression « régler les choses en deux coups de cuillère à pot »).

Anecdotes

  • On vivait alors la « Guerre en Dentelles » et il est arrivé qu'un capitaine corsaire n'ayant pas le nombre d'hommes suffisant, fasse payer directement au capitaine ennemi la rançon de son navire et de son équipage et même les libère avec promesse de rendre des prisonniers en échange.
  • Garneray raconte dans ses souvenirs, qu'un capitaine britannique qui s'était rendu sans combattre, montant à bord du navire français pour la reddition, constatait que les Français étaient peu nombreux ; il déclara que s'il avait su, il aurait combattu et que les Français ne l'auraient pas pris. Comme son ton méprisant agaçait le capitaine corsaire français, celui-ci déclara qu'il n'avait qu'à remonter sur son navire et qu'on allait donc combattre. Selon Garneray, le Britannique devint tout pâle et n'insista pas.

La guerre de course aujourd'hui

La guerre de course a été abolie en 1856 par le traité de Paris après la guerre de Crimée. En France, le dernier corsaire fut Étienne Pellot.

Une activité toujours légale aux États-Unis

Cependant les États-Unis ne sont pas signataires de ce traité. Aussi, selon la constitution américaine, le Congrès conserve le droit de « déclarer la guerre, d'accorder des lettres de marque et de représailles et d'établir des règlements concernant les prises sur terre et sur mer » (Article 1, section VIII).

L'administration Bush, après les attentats du 11 septembre 2001, a renforcé le droit constitutionnel de prises en mer en faisant voter une loi, nommée « September 11 Marque and Reprisal Act of 2001 », qui autorise le Département d'État à octroyer des lettres de marque sans attendre l'aval du Congrès. Ainsi des personnes ou des sociétés peuvent se voir confier des missions militaires navales offensives. En 2007, une société américaine privée, la société Pistris, s'est vu accorder une lettre de marque pour armer un navire battant pavillon américain chargé de traquer les pirates dans le golfe d'Aden

Mais illégale dans les pays signataires du Traité de Paris

Au cours de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne utilisa un navire de commerce, le Seeadler, commandé par Felix von Luckner, officier de la Marine impériale. En mettant à profit son apparence de navire de commerce, il pouvait approcher les navires marchands ennemis.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, afin de désorganiser le commerce britannique, l'Allemagne a utilisé des navires marchands pour porter le conflit dans les océans du Sud. Ces navires ont été armés, leurs superstructures modifiées et ces bâtiments ont arboré des pavillons de pays neutres. Ainsi transformés en croiseurs auxiliaires ils ont sillonné l'océan Indien austral notamment entre 1940 et 41. L’Atlantis (coulé par le croiseur britannique Devonshire le 21 novembre 1941), le Pinguin (coulé par le Cornwall), le Komet écumèrent les eaux des îles Kerguelen. Il y eut également l'Orion, le Widder, le Thor, le Kormoran (coulé par le croiseur australien Sydney), le Michel (coulé devant le Japon) et le Stier (coulé par un navire américain en Atlantique sud), qui ont écumé tous les océans du monde.

Dans les deux cas, ces navires étaient commandés par des officiers de marine, qui agissaient certes en totale autonomie et sur un navire à l'origine civil, mais sur ordre reçu de l'Amirauté et surtout sans lettre de course puisque la Prusse avait signé le traité de Paris abolissant la course en 1856.

Il ne s'agit donc pas de corsaires (défini par la possession d'une lettre de course) mais de navires faisant la guerre selon une tactique dont seules quelques apparences peuvent éventuellement rappeler la guerre de course.

 

 

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13 juin 2012

PIRATES.......

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Liste de pirates

Vous trouverez ci-dessous deux listes de pirates célèbres. La première contient le nom de personnes ayant réellement vécu ou en vie, alors que l'autre contient le nom de personnages de fiction, soit de romans, soit de films, qui ont été pirates pendant leur existence imaginaire.

Pirates réels

Antiquité

Denarius de Sextus Pompée, frappé pour célébrer sa victoire sur la flotte d'Auguste. Au recto se trouve le phare de Messine, et au verso le monstre Scylla, qui a défait Auguste.
NomVieAnnées d'activitéPays d'origineCommentaires
Denys le Phocéen   494 av. J.-C. Grèce Marin phocéen actif contre les marchands carthaginois et tyrrhéniens.
Glaucetas   315–300 av. J.-C.   Les chroniques de la Marine athénienne après la prise de sa base sur l'île Kynthnos et sa capture avec tout son équipage indiquent que « cela a rendu la mer plus sûre pour ceux qui y naviguent. »
Démétrios de Pharos Mort en 214 av. J.-C.   Pharos Ses actions ont précipité la seconde guerre d'Illyrie.
Sextus Pompée Mort en 35 av. J.-C.   Rome Il fut le dernier opposant au second triumvirat.
Gentius Ier siècle av. J.-C.   Illyrie Il fut accusé par les Romains d'avoir organisé et participé à des raids pirates en Italie.
Anicetus Mort en 69   Pont (région) Il fut le meneur d'un soulèvement anti-romain en l'an 69 au Pont.
Gan Ning 175–218 190–197 Chine Son navire avait des cloches dont le son effrayait les futures victimes.

Moyen Âge

Erik le Rouge était un explorateur et navigateur viking qui fonda une colonie au Groenland en 986

Oruç Reis était un corsaire turc qui fut amiral au service de l'Empire ottoman et devint connu sous le nom de Barberousse parmi les Chrétiens.
Alvilda était une femme pirate du Ve siècle. Elle s'habillait en homme et était capitaine d'un navire uniquement composé de femmes.
NomVieAnnées d'activitéPays d'origineCommentaires
Avilda Ve siècle   Scandinavie Elle s'habillait en homme et était capitaine d'un navire uniquement composé de femmes.
Wimund Mort en 1147   Angleterre Évêque devenu pirate
Eustache le moine 1170–1217   France Il fut mercenaire pour l'Angleterre et la France. C'est une grande figure de la piraterie au Moyen Âge.
Alv Erlingsson Mort en 1290   Norvège Il fut un favori de la Reine et a commis d'innombrables actes de piraterie au cours de sa vie.
Klaus Störtebeker 1360–1401   Allemagne L'un des meneur des frères des victuailles.
Gödeke Michels Mort en 1402 Jusqu'en 1402 Allemagne Un pirate allemand et l'un des meneurs des frères des victuailles
Hennig Wichmann 1370–1402 139?–1402 Allemagne (Frise) L'un des meneurs des frères des victuailles.
Magister Wigbold 1365–1402 1392–1402 Allemagne Souvent considéré comme l'un des meneurs des frères des victuailles.
Baldassarre Cossa 1370–1415   Procida Antipape durant le grand Schisme d'Occident, Jean XXIII fut accusé de divers crimes, comme la piraterie, l'inceste et la sodomie.
William Aleyn   Années 1440 Angleterre Pirate anglais actif dans la Tamise et La Manche. Associé à William Kyd.
Cord Widderich Mort en 1447 1404–1447 Allemagne Pirate actif durant les conflits politiques entre Dithmarschen et la frise du Nord au début du XVe siècle.
William Kyd   Années 1430–1450 Angleterre Pirate anglais actif en Angleterre du Sud-Ouest durant le milieu du XVe siècle.
Éric de Poméranie 1382–1459   Allemagne (Poméranie) Premier roi de l'union de Kalmar, il passa ses dernières années sur l'île de Gotland et « envoyait des raids pirates contre ses amis et ennemis ».
Hans Pothorst 1440–1490   Danemark-Norvège Pirate et corsaire opérant dans la mer du Nord. Souvent associé avec Didrik Pining.
Didrik Pining 1430–1491   Danemark-Norvège Pirate et corsaire opérant dans la mer du Nord. Souvent associé avec Hans Pothorst.
Arudj Barberousse 1474–1518 1503–1518 Empire Ottoman Un corsaire Ottoman et Bey (Governor) d'Alger et Beylerbey (Chef Gouverneur) de Méditerranée occidentale.
Pier Gerlofs Donia 1480–1520   Allemagne (Frise) Guerrier, pirate, résistant, héros folklorique et rebelle frison.
Jean Fleury (ou Florin)   Années 1520 France Corsaire français et officier naval de Jean Ango. Il s'est emparé de trois navires espagnols transportant des trésors aztèques du Mexique en Espagne en 1523.
Wijerd Jelckama 1490–1523   Allemagne (Frise) Neveu de Pier Gerlofs Donia (aussi appelé Grutte Pier), il combattit les envahisseurs Saxons et Hollandais.
Khayr ad-Din Barberousse 1478–1546 1504–1545 Empire ottoman Un corsaire ottoman qui devint amiral et domina la Méditerranée pendant des décennies.
Jean Ango 1480–1551   France Armateur français qui a fourni des navires à François Ier de France pour des explorations autour du globe.
Giorgio Adorno Mort en 1558   Malte Chevalier hospitalier actif en Méditerranéen. Originaire de Naples, il fut élu « capitaine-général des Galères » en 1547, 1549, 1557 et 1558.
Kristoffer Trondson (Rustung) 1500–1565 1535–1542 Norvège Noble norvégien devenu pirate et corsaire. Opérant dans la mer du Nord et la mer Baltique. Il renonça à la piraterie en 1542 et devint amiral dans la flotte danoise.
Turgut Reis 1485–1565   Empire ottoman Corsaire turc, amiral ottoman et bey d'Alger; beylerbey de Méditerranée; premier bey et pasha de Tripoli.
Salih Reis 1488–1568   Empire ottoman Corsaire turc et amiral ottoman.
Richard Allen Mort en 1572   Angleterre  
Klein Henszlein Mort en 1573 Jusqu'en 1573 Allemagne Pirate du XVIe siècle qui a écumé la mer du Nord jusqu'à sa capture par une flotte d'Hambourg
James Alday 1516–1576 Années 1540 Angleterre Corsaire anglais qui attaquait les ports espagnols avec James Logan et William Cooke.
Magnus Heinason 1545–1589   Îles Féroé Corsaire et héros féroen. Il fut exécuté pour piraterie, bien que ces charges fussent ensuite levées.

Début de l'activité des Chiens de mer anglais et des corsaires hollandais

Le pirate Thomas Cavendish a attaqué de nombreux villes et navires espagnols du Nouveau Monde.
Uludj Ali était un corsaire italien converti à l'Islam qui devint amiral ottoman et chef amiral (Kaptan-ı Derya) de la flotte ottomane au XVIe siècle.
Surnommé "el Draque" (le dragon), Sir Francis Drake est considéré comme un héros en Angleterre, mais les Espagnols le voient surtout comme un pirate.
Après avoir servi comme esclave pendant quatre ans sur des galères espagnoles, Piet Hein s'est plus tard emparé de 11 509 524 florins des cargaisons de navires espagnols.
Gráinne O'Malley (à gauche du cadre) est une figure importante du folklore irlandais.
NomVieAnnées d'activitéPays d'origineCommentaires
Nicholas Alvel Début XVIIe siècle 1603 Angleterre Actif dans la mer Ionienne.
Pedro Menéndez de Avilés 1519-1574 1565 Espagne Amiral espagnol et chasseur de pirates, de Avilés est connu pour la destruction de l'établissement français de Fort Caroline en 1565.
Samuel Axe Début XVIIe siècle 1629-1645 Angleterre Corsaire anglais au service des Hollandais, Axe a servi les Anglais pendant la révolte des gueux contre les Habsbourg.
Sir Andrew Barton 1466-1511 Jusqu'en 1511 Écosse Bien que servant sous une lettre de marque écossaise, il est souvent considéré comme un pirate par les Anglais et les Portugais.
Abraham Blauvelt Mort en 1663 1640-1663 Pays-Bas Un des derniers corsaires hollandais du milieu du XVIIe siècle, Blauvelt a cartographié une grande partie de l'Amérique du Sud.
Nathaniel Butler Né en 1578 1639 Angleterre Malgré une infructueuse carrière de corsaire, Butler devint gouverneur colonial des Bermudes.
Jan de Bouff Début XVIIe siècle 1602 Pays-Bas Corsaire dunkerquois au service des Habsbourgs durant la révolte des gueux.
John Callis (Calles) 1558-1587? 1574-1587 Angleterre Pirate gallois actif la long des côtes Sud du Pays de Galles.
Hendrik (Enrique) Brower 1581-1643 1600,
1643
Pays-Bas Corsaire qui combattit les Habsbourgs durant la révolte des gueux, il captura la ville de Castro au Chili et l'a conserva pendant deux mois.
Thomas Cavendish 1560-1592 1587-1592 Angleterre Pirate ayant attaqué de nombreuses villes et navires espagnols du Nouveau Monde.
Peter Love Mort en 1610   Angleterre Pirate anglais qui était basé aux Hébrides extérieures et qui fut actif autour de l'Irlande et de l'Écosse. Il est représenté par le hors-la-loi Neil MacLeod et exécuté en 1610.
François le Clerc (Jambe-de-Bois) XVIe siècle Années 1650-1660 France Connu pour le sac de Santiago de Cuba en 1554
Jacob Collaart XVIIe siècle 1625-1635 Pays-Bas Amiral flamand qui fut corsaire dunkerquois au service des Habsbourgs d'Espagne durant la révolte des gueux, responsable de la destruction de 150 navires.
Claes Compaan 1587-1660 1621-1627 Pays-Bas Ancien corsaire hollandais, il devint pirate et s'empara de centaines de bateaux d'Europe, de la côte des Barbaresques et d'Afrique occidentale.
Baltazar de Cordes Mort en 1601? 1598-1601 Pays-Bas Corsaire hollandais qui combattit les Espagnols au début du XVIIe siècle.
Zymen Danseker 1579-1611 Années 1600 Pays-Bas Un des importants corsaires barbaresques, il était basé à Alger et Tunis au début du XVIIe siècle.
Simon Danziker Mort en 1611 Années 1600-1610 Pays-Bas Corsaire hollandais qui devient pirate barbaresque. Lui et John Ward ont dominé la Méditerranée occidentale durant le début du XVIIe siècle.
De Veenboer Mort en 1620 Années 1600-1610 Pays-Bas Ancien corsaire hollandais. Devient un pirate barbaresque sous Zymen Danseker et commanda la flotte corsaire d'Alger.
Sir Francis Drake 1540-1596 1563-1596 Angleterre Surnommé "el Draque" (le dragon), Sir Francis Drake est considéré comme un héros en Angleterre, mais les Espagnols le voient surtout comme un pirate.
Peter Easton 1570-1619 1602 Angleterre Corsaire, puis pirate, qui se retira à Villefranche-sur-Mer avec une fortune estimée à deux millions de livres.
Daniel Elfrith 1607-1640   Angleterre Corsaire et marchand d'esclaves anglais dans l'espace des Caraïbes.
Jan Evertsen   Années 1630 Pays-Bas Amiral et corsaire hollandais.
Juan Garcia   Années 1620 Espagne L'un des corsaires espagnols qui accompagna Jan Jacobsen dans son dernier voyage en 1622.
Sir Michael Geare 1565-? 1584-1603 Angleterre Chien de Mer anglais actif dans les Antilles jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
Sir John Hawkins 1532-1595 1554, 1564, 1567 Angleterre Pirate à mi-temps, son travail dans le design des bateaux fut très intense durant la menace d'une invasion de l'Armada espagnole.
Piet Hein 1577-1629 1628 Pays-Bas Après avoir servi comme esclave pendant quatre ans sur des galères espagnoles, Piet Hein s'est plus tard emparé de 11 509 524 florins des cargaisons de navires espagnols.
Moses Cohen Henriques Début XVIIe siècle Années 1620-1630 Pays-Bas Pirate hollandais d'origine juive séfarade portugaise, actif dans les Caraïbes contre les Espagnols et les Portugais.
Pieter Adriaanszoon Ita   Années 1620 Pays-Bas Corsaire hollandais. Commandant d'une des premières et des plus grandes expéditions contre le Portugal et l'Espagne dans les Caraïbes en 1628.
Jan Jacobsen Mort en 1622 Années 1610-1620 Pays-Bas Corsaire flamand au service de l'Angleterre durant la guerre de Quatre-Vingts Ans.
Willem Jacobszoon   Années 1620 Pays-Bas Corsaire hollandais qui accompagna Pieter Schouten durant l'une des premières explorations aux Indes Occidentales
Jan Janz (Murad Rais) 1570-1641 Années 1590 à 1640 Pays-Bas Corsaire hollandais capturé par les Barbaresques qui devint l'un d'entre eux.
Willem Jansen   Années 1600 Pays-Bas Corsaire hollandais basé à Dunkerque qui fut officier de Jacques Colaert.
Cornelius Jol 1597-1641 Années 1630-1640 Pays-Bas Corsaire hollandais qui connut le succès contre les Espagnols aux Indes Occidentales. L'un des premiers à utiliser une jambe de bois.
Sir James Lancaster 1554-1618 1591-1603 Angleterre Chien de mer anglais actif durant la fin du XVIe siècle qui devint directeur de la compagnie anglaise des Indes orientales.
Guillaume Le Testu 1509-1573 Années 1560-1570 France Corsaire, explorateur et cartographe français.
Hendrick Jacobszoon Lucifer 1583-1627 1627 Pays-Bas Hendrick s'est emparé d'un fortune de 1,2 million de florins d'une flotte venant du Honduras, mais il fut mortellement blessé pendant l'action.
Sir Henry Mainwaring 1587-1653 1610-1616 Angleterre Corsaire et chasseur de pirates anglais. Sa flotte de pirates a rompu la trêve entre l'Angleterre et l'Espagne après la guerre anglo-espagnole.
Takanobu Matsuura 1529-1599   Japon Un des plus puissants seigneurs féodaux de Kyūshū un des premiers à commerçer avec les Européens.
Olivier van Noort 1558-1627 1598-1601 Pays-Bas Malgré ses succès limités, il fut le pirate menant à la formation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales.
John Nutt   1620-1623 Angleterre Pirate anglais actif à Terre-Neuve.
Gráinne O'Malley (Gráinne Ní Mháille) 1530-1603 Années 1560 à 1600 Irlande Importante figure du folklore irlandais.
John Oxenham 1536-1580 Années 1570 à 1600 Angleterre Chien de mer anglais et associé à Sir Francis Drake durant les début de la guerre anglo-espagnole. Premier corsaire anglais à atteindre le Pacifique via Panama.
William Parker 1587-1617 Années 1590-1570 Angleterre Chien de mer anglais actif aux Antilles. Il s'empara de la ville de Portobelo en 1602 sans tirer un seul coup de feu.
Pedro de la Plesa   Années 1620 Espagne Lui et Juan Garcia rejoignirent Jan Jacobsen pour son dernier voyage en 1622.
Murat Rais 1506-1608 1534-1608 Rhodes Corsaire turc et amiral ottoman qui prit part aux campagnes navales de Dragut.
Assan Reis (Jan Marinus van Sommelsdijk)   Années 1620 Pays-Bas Ancien corsaire hollandais devenu pirate barbaresque. Il attaqua le navire hollandais St. Jan Babtista de Jacob Jacobsen d'Ilpendam le 7 mars 1626.
James Riskinner XVIIe siècle Années 1630 Angleterre Lieutenant du navire Warwick, faisant partie de la flotte de Nathaniel Butler, il devient corsaire entre mai et septembre 1639.
Isaac Rochussen 1631-1710 Années 1660-1670 Pays-Bas Corsaire hollandais acrif contre les Anglais durant la seconde et Troisième Guerre anglo-néerlandaise. Il captura The Falcon, un navire marchant des Indes orientales, ce qui fut l'une des plus importantes prises de la fin du XVIIe siècle.
Mahieu Romboutsen   Années 1630 Pays-Bas Corsaire hollandais au service de l'Espagne. Il fit partie d'une escadre de trois navires commandée par Jacques Colaert et fut capturé avec ce-dernier après une bataille de cinq heures contre Jan Evertsen.
William Rous   Années 1630-1640 Pays-Bas Corsaire hollandais basé à l'île de la Providence. Il participa à des expéditions corsaires au service de la compagnie des îles de la Providence et plus tard commanda Fort Henry.
Jan van Ryen Mort en 1627 Années 1620 Pays-Bas Corsaire hollandais actif aux Indes Occidentales. Probablement tué avec plusieurs colons en tentant de fonder une des premières colonies sur le Wiapoco en Guyane néerlandaise.
Pieter Schouten   Années 1620 Pays-Bas Corsaire hollandais qui dirigea l'une des expéditions néerlandaises aux Indes occidentales.
Jacques de Sores XVIe siècle 1555 France Pirate français dont le seul acte documenté est l'attaque et l'incendie de La Havane en 1555.
Dirck Simonszoon van Uitgeest   Années 1620 Pays-Bas Corsaire hollandais qui dirigea une expédition de la compagnie néerlandaise des Indes occidentales au Brésil et ramena 12 prises portugaises et espagnoles.
Jérome Valbué 1591-1668   France Capitaine d'un navire contrebandier, dont Jean Bart fut le mousse en 1662 à l'âge de douze ans.
Sir Thomas Verney 1584-1615 Années 1600-1610 Angleterre Noble anglais qui abandonna son héritage pour devenir un pirate barbaresque.
Johannes van Walbeeck   Années 1620-1630 Pays-Bas Amiral et corsaire hollandais. Captura Curaçao en 1634 et en devint son gouverneur.
John Ward 1552-1622 1603-années 1610 Angleterre Célèbre pirate anglais du début du XVIIe siècle qui devint corsaire barbaresque basé à Tunis dans les années 1600.
Cornelis Wittebol   Années 1620 Pays-Bas Corsaire hollandais au service de l'Espagne. En février 1622, il attaqua une flotte de pêche venu de Veere et Maasmond, coula quelques navires et ramena les survivants en otage à Dunkerque.
Jacob Willekens 1571-1633 Années 1590 à 1630 Pays-Bas Amiral hollandais qui dirigea des corsaires pendant la première expédition néerlandaise aux Indes occidentales.
Hendrik Worst   Années 1620 Pays-Bas Corsaire hollandais qui accompagna Pieter Schouten dans son expédition aux Indes occidentales.
Zheng Zhilong (Cheng Chih Lung) 1604-1662 1623-1645 Chine Converti au christianisme, Zhilon collaborait avec les forces hollandaises, aidant à créer un monopole commercial avec le Japon.
Zheng Jing (Cheng Chin) 1643-1682 1662-1682 Chine Pirate chinois et seigneur de guerre. L'aîné des fils de Koxinga et petit-fils de Zheng Zhilong, il succéda à son père en tant que gouverneur de Tainan et occupa brièvement Fukien.
Wang Zhi XVIe siècle 1551-1555 Chine A combattu les pirates japonais au XVIe siècle.
Filips van Zuylen   Années 1620 Pays-Bas Corsaire hollandais actif contre les Portugais en Afrique occidentale.

Période des Boucaniers: 1650-1690

Bien que Jean Bart fut fils de pêcheur, il se retira de la vie active en tant qu'amiral au service de la France grâce à ses succès de corsaire.
William Dampier fut le premier Anglais à explorer et cartographier des parties de la Nouvelle-Hollande (Australie) et de la Nouvelle-Guinée, et fut la première personne à faire trois fois le tour du monde.
Henry Morgan était un corsaire (et pirate) qui se retira et devint lieutenant gouverneur de Jamaïque.
François l'Ollonais était surnommé le « fléau des Espagnols » et était connu pour sa brutalité – il ne faisait jamais de prisonniers.

 

NomVieAnnées d'activitéPays d'origineCommentaires
Vincenzo Alessandri Mort en 1657   Italie Originaire de Malte, Alessandri fut capturé et réduit en esclavage.
Michiel Andrieszoon XVIIe siècle Années 1680 Pays-Bas Marchant-pirate hollandais. Associé avec Thomas Paine et Laurens de Graff.
John Ansell Mort en 1689   Angleterre Navigua avec Henry Morgan et participa à ses raids contre Maracaibo, Gibraltar et Venezuela.
Captain Archembeau (Archembo) Mort en 1681 Années 1670-1680 France Boucanier français actif aux Caraïbes.
Jean Bart (ou Baert) 1651-1702 1672-1697 France Fils de pêcheur, Bart devint tout de même amiral au service de la France.
Philippe Bequel XVIIe siècle 1650-1669 France Il était l'un des premiers corsaires étrangers a recevoir une lettre de marque de la part du gouverneur de Jamaïque.
Jacob Janssen van den Bergh   Années 1650-1660 Pays-Bas Corsaire hollandais et marchand d'esclaves pour la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales.
Lancelot Blackburne 1653-1743 1680-1684 Angleterre Blackburne était un religieux anglais qui devint archevêque d'York et, dans la croyance populaire, pirate.
Eduardo Blomar Mort en 1679 Années 1670 Espagne Renégat espagnol actif sur le littoral des colonies espagnoles d'Amérique durant les années 1670. Jugé par contumace et condamné pour piraterie avec Bartolomé Charpes et Juan Guartem au Panama en 1679.
Pierre Bot XVIIe siècle Années 1680 France Boucanier français actif aux Caraïbes.
Manuel Butiens   Années 1640 Pays-Bas Renégat hollandais et dunkerquois au service des Espagnols.
Bartolomé Charpes Mort en 1679 Années 1680 Espagne Renégat espagnol qui fut jugé par contumace et condamné pour piraterie avec Edwardo Blomar et Juan Guartem au Panama par le gouverneur don Dionicio Alceda en 1679.
Edward Collier XVIIe siècle 1668-1671 Angleterre Second de Henry Morgan pendant la majeure partie de ses expéditions contre l'Espagne durant le milieu du XVIIe siècle.
John Cooke (Cook) Mort en 1683 Années 1680 Angleterre Boucanier anglais qui mena une expédition contre les Espagnols au début des années 1680.
John Coxon Mort en 1689 1677-1682 England L'un des plus célèbres frères de la côte, un consortium de pirates et de corsaires qui fut actif contre les colonies espagnoles.
William Dampier 1651-1715 1670-1688 Angleterre Il fut la première personne à faire trois fois le tour du monde.
Edward Davis XVIIe siècle 1680-1688 Angleterre Il mena le dernier grand raid boucanier contre Panama.
John Davis (Robert Searle) XVIIe siècle   Angleterre Davis était l'un des premiers et des plus actifs boucaniers de Jamaïque.
Jacquotte Delahaye XVIIe siècle Années 1660 France Delahaye était une boucanière français qui fut l'une des premières femmes boucanières avec Anne Dieu-Le-Veut.
Anne Dieu-Le-Veut Née en 1650 1650-1704 France Elle était à l'origine une des femmes "Filles de Roi" envoyées par le gouvernement français à Tortuga pour devenir épouses de colons.
Charlotte de Berry XVIIe siècle Années 1660 Angleterre Femme pirate, elle finit par commander son propre navire.
Cornelius Essex Mort en 1680 Années 1670 Angleterre Boucanier anglais qui participa à l'expédition corsaire du capitaine Bartholomew Sharp, la Pacific Adventure, durant la fin des années 1670.
Laurens de Graaf 1653-1704 1672-1697 Pays-Bas Dépeint comme un « corsaire grand et espiègle » par Henry Morgan, de Graaf était un pirate hollandais, mercenaire, et officier naval au service de la colonie française de Saint-Domingue.
Michel de Grammont 1645-1686 1670-1686 France Boucanier français, de Grammont attaquait les navires espagnols venant du Venezuela.
Jean du Casse 1646-1715 168?-1697 France Fils de parents huguenots, du Casse fut autorisé à entrer dans la Marine française au vu de ses prises en tant que boucanier.
Alexandre Exquemelin 1645-1707 1669-1674
1697
France Écrivain français, surtout connu pour être l'auteur d'un des plus importants livres d'étude sur la piraterie du XVIIe siècle, De Americaensche Zee-Roovers.
Jean Foccard XVIIe siècle Années 1680 France Associé de Laurens de Graaf et de Michel de Grammont. Il les a rejoint lors de l'attaque de Tampico en 1682.
"Jambes Rouges" Greaves XVIIe siècle   Écosse/Irlande Le surnom de Greaves venait des jambes rouges souvent vues chez les Écossais et les Irlandais qui portaient le kilt en toute occasion.
Juan Guartem XVIIe siècle Années 1670 Espagne Renégat et pirate espagnol, il attaqua les établissements espagnols de Nouvelle-Espagne durant la fin du XVIIe siècle, comme Chepo en 1679.
Peter Harris Mort en 1680 Années 1670 Angleterre Boucanier anglais et membre de la Pacific Expedition du capitaine Bartholomew Sharp. Tué à Panama en 1680.
Jean Hamelin (Hamilton) XVIIe siècle Années 1680 Anglo-Français Boucanier français actif dans les Caraïbes. Plus tard, traqué par le capitaine John Coxon.
Richard Hawkins 1562-1622 1593-1594 Angleterre Boucanier et explorateur qui était chevalier à l'origine.
George Hout (d'Hout)   Années 1680 Angleterre Boucanier anglais qui rejoignit François Grognier et Pierre le Picard dans leur raid sur Guayaquil en 1687.
William Jackson XVIIe siècle 1639-1645 Angleterre C'est sa flotte qui captura la Jamaïque pour le compte de l'Angleterre.
Bartholomeus de Jager   Années 1650 Pays-Bas Corsaire hollandais actif contre les Portugais. Il attaqua une petite flotte de navires marchands à Fernando Noronha, capturant l'un d'eux et laissant partir les autres.
Daniel Johnson 1629-1675 1657-1675 Angleterre Surnommé « Johnson la Terreur » par les Espagnols.
William Knight XVIIe siècle 1684-1686 Angleterre Avec Edward Davis, il participa à la dernière grande attaque boucanière sur les Espagnols.
Pierre le Grand XVIIe siècle   France Sa seule attaque documentée est celle d'un galion espagnol, ainsi, son existence est discutée.
Raveneau de Lussan Né en 1663 1684-1688 France Un noble ayant perdu toute sa fortune. Attaquait des cibles en Amérique centrale.
Thomas Magott (Mackett) XVIIe siècle Années 1680 Angleterre Boucanier anglais qui navigua avec Bartholomew Sharp et autres lors de la Pacific Adventure.
Edward Mansvelt (Mansfield) Mort en 1666 Années 1650-1660 Curaçao Boucanier hollandais au service de l'Angleterre. Amiral des « Frères de la Côte », Mansvelt fut le mentor d'Henry Morgan qui lui succéda après sa mort.
Marquis de Maintenon 1648-1691 1672-1676 France Noble français devenu boucanier aux Caraïbes, il vendit son château et son titre à Madame de Maintenon.
David Marteen XVIIe siècle 1663-1665 Pays-Bas Seul non-Anglais a avoir participé aux raids contre les bastions espagnols des actuels Mexico et Nicaragua.
Daniel Montbars (L'exterminateur) 1645-1701? Années 1660-1670 France Ancien officier naval et aventurier français, il s'engagea dans une violente et destructrice guerre contre l'Espagne aux Caraïbes. Sa haine des Espagnols lui a valu le surnom de « Montbars l'exterminateur ».
Sir Henry Morgan 1635-1688 1663-1674 Pays de Galles Corsaire (et pirate) qui se retira et devint lieutenant gouverneur de Jamaïque.
John Morris XVIIe siècle 1663-1672 Angleterre Habile pilote, il servit avec Christopher Myngs et Henry Morgan avant de devenir un chasseur de pirates.
Sir Christopher Myngs 1625-1666 Années 1650-1660 Angleterre Décrit comme « déséquilibré et faux » par le gouverneur de la Jamaïque, Myngs devint pourtant amiral de la Royal Navy.
François l'Ollonais (Jean-David Nau) 1635-1668 1660-1668 France Surnommé le « fléau des Espagnols », il était connu pour sa brutalité – il ne faisait jamais de prisonniers.
Pierre le Picard   Années 1660-1690 France Officier de l'Ollonais, lui et Moise Vauquelin ont poursuivi une carrière à leur propre compte. Il participa plus tard à la première Guerre intercoloniale.
Chevalier du Plessis Mort en 1668 Années 1660 France Corsaire français actif aux Indes occidentales. Il succéda à Moise Vauquelin après sa mort.
Baron Jean-Bernard de Pointis 1635-1707 Années 1690 France Son plus grand succès fut le siège de Carthagène en 1697.
Thomas Pound Mort en 1703 1689 Angleterre Commanda brièvement un petit navire près du Massachusetts avant d'être capturé.
Bartolomeo Português Né en 1630 1666-1669 Portugal L'un des premiers pirates à respecter la chasse-partie (ou code des pirates).
Lawrence Prince   Années 1650-1670 Pays-Bas Boucanier hollandais au service de l'Angleterre. Officier d'Henry Morgan.
Roche Braziliano XVIIe siècle 1654-1671 Pays-Bas A brûlé vif deux fermiers espagnols qui refusaient de lui remettre leurs porcs.
Philip Ras   Années 1650 Pays-Bas A capturé plusieurs navires anglais en tant que corsaire durant la première guerre anglo-néerlandaise.
Thomas Paine XVIIe siècle Années 1680 Angleterre Corsaire des colonies d'Amérique du Nord qui attaqua quelques établissements aux Indes occidentales avec Jan Willems, comme Rio de la Hacha en 1680. Il mena les Français à Block Island.
Manuel Rivero Pardel Mort en 1671 1668-1671 Portugal Corsaire portugais au service de l'Espagne. Actif contre les boucaniers des Caraïbes durant la fin du XVIIe siècle.
Stenka Razin 1630-1671   Russie Pirate cossack qui opéra sur la Volga et la mer Caspienne.
Richard Sawkins Mort en 1680 1679-1680 Angleterre Participa, avec John Coxon et Bartholomew Sharp, à l'attaque surprise sur Santa Marta
Lewis Scot   Années 1660 Angleterre Connu pour son attaque de la ville de Campêche, dans la péninsule du Yucatan.
Bartholomew Sharp 1650-1690 1679-1682 Angleterre Pilla 25 navires espagnols et de nombreuses petites villes.
Gustav Skytte 1637-1663 1657-1663 Suède Attaqua des navires dans la mer Baltique, avec d'autres complices nobles.
Bernard Claesen Speirdyke   Années 1660-1670 Pays-Bas Boucanier hollandais actif dans les Caraïbes, il fut capturé par le capitaine Manuel Rivero Pardel près de Cuba et fut exécuté.
Charles Swan XVIIe siècle   Angleterre  
Jacques Tavernier (Le Lyonnais) 1625-1673 1664-1673 France Boucanier français qui participa à des expéditions avec Laurens de Graaf, Michel de Grammont, Pierre Le Grand, François l'Ollonais et Henry Morgan avant son exécution en 1673. Son existence est controversée car la seule référence de lui avant le XXe siècle apparaît dans l'Appleton's Cyclopedia of American Biography.
Nicholas (Nikolaas) van Hoorn 1635-1683 1663-1683 Pays-Bas Marchand, corsaire et pirate, van Hoorn eut beaucoup de succès avant de mourir de plaies infectées.
Cornelis Janszoon van de Velde   Années 1650 Pays-Bas Corsaire hollandais actif aux Antilles, il s'associa brièvement à Bartholomeus de Jager.
Moise Vauquelin (Moses Vanclein)   Années 1650-1670 France Officier de l'Ollonais, il fut également partenaire de Pierre le Picard. Pendant ses dernières années, il a écrit un livre sur le littoral du Honduras et du Yucatan avec le boucanier Philippe Bequel.
Lionel Wafer 1640-1705 1679-1688 Pays de Galles Un explorateur dont le travail a aidé à préparer le projet Darién.
Yankey (Janke) Willems   Années 1680 Pays-Bas Boucanier hollandais actif dans les Caraïbes.
William Wright XVIIe siècle 1675-1682 Angleterre Bien qu'il fût anglais, Wright fut corsaire au service de la France. Il devint plus tard boucanier.

Âge d'or de la piraterie: 1690-1730

Le Baronet noir a capturé plus de 470 vaisseaux en moins de deux ans. Aucun autre pirate n'a eu autant de succès.
D'apparence très effrayante, Barbe Noire est souvent crédité comme le stéréotype même du pirate des Caraïbes.
Bien qu'elle n'ait jamais commandé de navire elle-même, Anne Bonny est reconnue comme l'une des quelques femmes pirates de l'histoire.
Henry Every (ou Avery) est célèbre pour être l'un des quelques pirates de l'époque à s'être retiré paisiblement avec l'ensemble de son butin, tandis que ces collèges étaient souvent tués ou arrêtés.
Bien que les historiens modernes discutent de la légitimité de son jugement et de son exécution, la rumeur du trésor enterré du capitaine Kidd a procuré à l'homme une légende de grand pirate.
Surnommé « la Buse » pour la rapidité avec laquelle il attaquait ses proies, Olivier Levasseur a laissé un message énigmatique qui n'a pas été décrypté à ce jour.
NomVieAnnées d'activitéPays d'origineCommentaires
Thomas Anstis Mort en 1723 1718-1723 Angleterre Principalement actif dans les Caraïbes, il a servi sous Howell Davis puis sous Bartholomew Roberts.
Bartholomew Roberts (le Baronet noir) 1682-1722 1719-1722 Pays de Galles Le pirate ayant connu le plus de succès, on estime qu'il a capturé plus de 470 vaisseaux.
George Booth Mort en 1700 1696-1700 Angleterre Un des premiers pirates actifs dans l'océan Indien et la mer Rouge.
John Bowen Mort en 1704 1700-1704 Bermudes Actif dans l'océan Indien, avec ses contemporains George Booth et Nathaniel North.
Samuel Bellamy (Black Sam) 1689-1717 1716-1717 Angleterre Malgré une courte carrière de moins d'un an, Bellamy eut beaucoup de réussite, capturant plus de 50 navires avant sa mort.
Barbe Noire (Edward Teach) 1680-1718 1716-1718 Angleterre D'apparence très effrayante, Barbe Noire est souvent crédité comme le stéréotype même du pirate des Caraïbes.
Black Caesar Mort en 1718 Années 1700-1718 Afrique Ancien esclave devenu pirate, Black Caesar était actif au large des Keys durant le début du XVIIIe siècle. Il devint lieutenant de Barbe Noir et fut l'un des cinq Africains servant sous son commandement.
Stede Bonnet 1688-1718 1717-1718 Barbade Surnommé « Le Pirate Gentilhomme », Bonnet est issu d'une riche famille mais il bascula finalement vers la piraterie.
Rahmah ibn Jabir al-Jalahimah 1760-1826 1780-1826 Koweït Le plus célèbre pirate du golfe Persique, il fut gouverneur de Dammam et s'engagea dans la piraterie contre Al-Khalifa du Bahreïn.
Anne Bonny 1698-1782 à partir de 1725 Irlande Bien qu'elle n'ait jamais commandé de navire elle-même, Anne Bonny est reconnu comme l'une des quelques femmes pirates de l'histoire.
Nicholas Brown Mort en 1726 Jusqu'en 1726 Angleterre Actif au large de la Jamaïque, Brown fut probablement tué par un ami d'enfance John Drudge.
Sir Christopher Chapman   à partir de 1777 Angleterre Actif au large de la Floride et de la Jamaïque. Capitaine du Shawn Towne, il commença comme corsaire puis bascula vers la piraterie. Exécuté publiquement à Londres après l'attaque du HMS Mugavero.
Dirk Chivers Début XVIIIe siècle 1694-1699 Pays-Bas Actif dans la mer Rouge et l'océan Indien, Chivers se retira de la piraterie et retourna aux Pays-Bas.
Thomas Cocklyn Début XVIIIe siècle De 1717 à sa mort Angleterre D'abord connu par son association avec Howell Davis et Olivier Levasseur, les activités de Cocklyn après 1719 sont inconnues.
Christopher Condent Mort en 1770 1718-1720 Angleterre Après être devenu pirate en 1718, Condent s'empara d'une fortune de 150 000 £ et se retira en France où il devint un riche marchand.
William Condon Mort en 1721 Jusqu'en 1721 Angleterre Au commande du Fiery Dragon, Condon fut tué lorsque l'embarcation prit feu et coula.
Robert Culliford Début XVIIIe siècle 1690-1698 Angleterre Ancien second de William Kidd, Culliford mena une première mutinerie contre Kidd, volant son navire Blessed William.
Alexander Dalzeel 1662-1715 1685-1715 Écosse Servit sous Henry Every. Il fut capturé quatre fois avant d'être finalement pendu.
Howell Davis 1690-1719 1718-1719 Pays de Galles Durant une courte carrière de 11 mois, Davis fut capturé lorsqu'il tenta d'enlever le gouverneur de Principe.
Edward England 1690-1720 1717-1720 Irlande Différent des autres pirates de cette époque, England ne tuait ses prisonniers que si cela était vraiment nécessaire.
John Evans Mort en 1723 1722-1723 Pays de Galles Après une carrière décevante en tant que marin honnête, Evans devient pirate – au départ il attaqua des maisons avec un petit canoë.
Henry Every (Avery) Né en 1653 1695-1696 Angleterre Célèbre pour être l'un des quelques pirates de l'époque à s'être retiré paisiblement avec l'ensemble de son butin, tandis que ses collègues étaient souvent tués ou arrêtés.
John Fenn Mort en 1723 Jusqu'en 1723 Angleterre Navigua avec Bartholomew Roberts et, plus tard, avec Thomas Anstis.
William Fly Mort en 1726 Jusqu'en 1726 Angleterre Opérait au large de la Nouvelle-Angleterre avant d'être capturé et pendu à Boston (Massachusetts).
Ingela Gathenhielm 1692-1729 1718-1721 Suède Veuve de Lars Gathenhielm, active dans la mer Baltique.
Lars Gathenhielm 1689-1718 1710-1718 Suède Actif dans la mer Baltique
Charles Harris Mort en 1723 Jusqu'en 1723 Angleterre Rejoignant les corsaires barbaresques, Harris se convertit à l'islam avant d'être capturé et pendu.
John Halsey Mort en 1708 1705-1708 Colonies d'Amérique du Nord Actif dans l'océan Atlantique et Indien, Halsey est décrit par Defoe comme « courageux de sa personne, courtois envers tous ses prisonniers, il vécut bien-aimé, et mourut regretté par son propre peuple. » 
Miguel Henríquez Né en 1680 Début XVIIIe siècle Espagne/ Porto Rico Fils d'un cordonnier, Henríquez reçut plus tard une lettre de marque de l'Espagne pour ses actions contre les Britanniques.
Benjamin Hornigold Mort en 1719 1717-1719 Angleterre Connu pour avoir été moins agressif que les autres pirates, Hornigold attaqua un jour un navire dans le seul but de s'emparer des chapeaux de l'équipage.
Thomas Howard Début XVIIIe siècle 1698-1703 Angleterre Howard a servi sous George Booth et John Bowen et commanda plus tard le Prosperous.
John Rackham "Calico Jack" 1682-1720 Jusqu'en 1720 Angleterre Il doit son surnom aux vêtements très colorés faits de calicot.
Henry Jennings Mort en 1745 1715 Angleterre Devenu plus tard gouverneur du paradis de pirates de New Providence, Jennings se rendit coupable de deux actes de piraterie – gagnant ainsi une fortune de 410 000 pesos.
John Julian Mort en 1733 1716-1717 Miskito Premier pirate noir à opérer au Nouveau Monde.
James Kelly (James Gilliam) Mort en 1701 Jusqu'en 1699 Angleterre Actif dans l'océan Indien, Kelly fut longtemps associé à William Kidd.
William "Capitaine" Kidd 1645-1701 1695-1699 Écosse Bien que les historiens modernes discutent de la légitimité de son jugement et de son exécution, la rumeur du trésor enterré de Capitaine Kidd a procuré à l'homme une légende de grand pirate. Ses biens furent réclamés par la Couronne et donnés au Royal Hospital de Greenwich, par la reine Anne.
Olivier Levasseur (La Buse) 1680-1730 1716-1730 France Actif dans l'océan Indien,plus particulièrement l'île de la réunion autrefois nommée île Bourbon.Surnommé « la Buse » pour la rapidité avec laquelle il attaquait ses proies, Olivier Levasseur a laissé un message énigmatique qui n'a pas été décrypté à ce jour.
Edward « Ned » Low 1690-1724 1721-1724 Angleterre Pirate connu pour les tortures qu'il infligeait, ses méthodes étaient décrites comme ayant « fait crédit à l'ingéniosité de l'Inquisition espagnole dans ses jours les plus sombres ».
George Lowther Mort en 1723 Jusqu'en 1723 Angleterre Actif dans les Caraïbes et l'Atlantique, parmi ses lieutenants se trouvait Edward Low.
Christopher Moody Mort en 1718 1713-1718 Angleterre Actif au large de la Caroline du Nord et du Sud, Moody ne faisait aucun quartier aux prisonniers et arborait un drapeau rouge.
Nathaniel North Né en 1672 1689-1704
1707-1709
Bermudes Actif dans l'océan Indien et la mer Rouge, North servit avec de célèbres contemporains tels que John Bowen et George Booth.
William Phillips Mort en 1724   Angleterre Phillips fut amputé d'une jambe après le tir d'un certain John Phillips.
James Plantain Début XVIIIe siècle   Danemark Plantain dirigea l'île de Madagascar entre 1725 et 1728, d'abord par la peur, et fut surnommé « roi de Ranter Bay ».
John Quelch 1666-1704 1703-1704 Angleterre Quelch fut la première personne jugée pour piraterie à l'extérieur de l'Angleterre en vertu du droit maritime et donc sans jury.
Mary Read 1690-1721 Jusqu'en 1720 Angleterre Avec Anne Bonny, elle est l'une des rares femmes pirates de l'histoire. Quand elle fut capturé, Bonny échappa à la pendaison en clamant qu'elle était enceinte, mais elle mourut peu de temps après de la fièvre dans sa cellule.
Woodes Rogers 1679-1732 1709-1710 Angleterre Joua un rôle majeur dans la suppression des pirates des Caraïbes.
Francis Spriggs Mort en 1725 Jusqu'en 1725 Angleterre Avec George Lowther et Edward Low, Spriggs fut actif dans la baie du Honduras durant les années 1720.
John Taylor Début XVIIIe siècle   Angleterre À l'île de La Réunion, Taylor est réputé pour avoir fait la plus importante prise de l'histoire de la piraterie.
Thomas Tew Mort en 1695 1692-1695 Angleterre En seulement deux voyages, Tew s'engagea dans un itinéraire appelé plus tard ronde des Pirates.
Charles Vane 1680-1720 1716-1720 Angleterre Mal aimé de par sa cruauté, Vane montrait peu de respect envers le code des pirates et volait les parts de butin de ses marins.
Richard Worley Mort en 1719 Jusqu'en 1719 Angleterre Crédité comme l'un des premiers pirates à arborer le pavillon de pirates avec un crâne et des os.
Emmanuel Wynne Début XVIIIe siècle   France Premier pirate à arborer le Jolly Roger. Cependant, son dessin incluait un sablier derrière le crâne.

Déclin de la piraterie : 1730-1900

Roberto Cofresi est le plus connu des pirates de Porto Rico où il est l'équivalent de Robin des Bois.
NomVieAnnées d'activitéPays d'origineCommentaires
Tuanku Abbas Début XIXe siècle Jusqu'en 1844 Malaisie Frère d'un râja d'Achin, connu pour sa participation et son rôle de meneur dans des raids pirates.
Mansel Alcantra (Alcantara)   Années 1820 Espagne En 1829, il captura le Topaz au large de Sainte-Hélène et massacra l'équipage tout entier.
Louis-Michel Aury 1788-1821 1810-1821 France Le Jean Lafitte d'Amérique centrale.
Joseph Baker Mort en 1800 1800 Canada La seule action de piraterie de sa carrière consiste en une tentative ratée de s'emparer du sloop Eliza.
Renato Beluche 1780-1860 1803-1813 Louisiane Associé des frères Lafitte, actif dans les Caraïbes avant de rejoindre Simon Bolivar dans son combat pour l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique du Sud.
Eli Boggs 1810-1857 1830-1850 États-Unis Pirate qui navigua dans une jonque chinoise pour faire de la contrebande.
Benito Bonito 1780-1821 1810-1820 Espagne Pirate qui cacha ses trésors de Lima quelque part, certains disent qu'il est dans des falaises en Australie, d'autres qu'il se trouve sur les îles Coco.
Hippolyte de Bouchard 1780-1843 1817-1819 Argentine Marin argentin et français au service de l'Argentine, du Chili et du Perou.
Flora Burn   Années 1740-1750 Angleterre Femme pirate active principalement sur la côte Est de l'Amérique du Nord à partir de 1741.
Henri Caesar Début XVIIIe siècle 1805-1830 Haïti Pirate haïtien actif dans les Caraïbes au début du XVIIIe siècle.
Cheng I Mort en 1807   Chine Pirate opérant sur les côtés chinoises aux XVIIIe et XIXe siècles.
Cheung Po Tsai Début XIXe siècle Jusqu'en 1810 Chine Actif sur la côte du Guangdong où on prétend qu'il commandait une flotte de 600 jonques.
Ching Shih Morte en 1844 1807-1810 Chine Importante femme pirate de la fin de la Dynastie Qing.
Chui A-poo Mort en 185131? Années 1840-1850 Chine Basé dans la baie de Baya à l'est d'Hong Kong, Chui attaquait les navires d'opium dans la mer de Chine méridionale jusqu'à ce que sa flotte soit détruite par les Britanniques en 1849.
Eric Cobham and Maria Lindsey 1700-1760 Années 1720-1740 Angleterre Cobham et sa femme, Maria, opéraient dans le golfe du Saint-Laurent.
Roberto Cofresí 1791-1825 Jusqu'en 1825 Porto Rico Le plus connu des pirates de Porto Rico où il est l'équivalent de Robin des Bois.
Diabolito (Petit Diable) Mort en 1823   Cuba Pirate cubain actif dans les Caraïbes durant le début du XIXe siècle. L'un des premiers pirates à être traqué par le commodore David Porter et la « flotte des Moustiques » durant le début des années 1820.
Hezekiah Frith Début XIXe siècle Années 1790-1800 Bermudes Armateur britannique et contrebandier surnommé le « corsaire gentilhomme » aux Bermudes. Il utilisa son commerce comme couverture pour s'adonner à la piraterie et amasser une petite fortune.
Vincent Gambi Mort en 1820   Italie Pirate basé à La Nouvelle-Orléans, il fut associé à Jean Lafitte.
José Gaspar (Gasparilla) 1756-1821 1783-1821 Espagne Personnage du folklore de Floride, il n'y a pas de preuves de son existence avant le XXe siècle.
Charles Gibbs 1798-1831 1816-1831 États-Unis L'un des derniers pirates actifs dans les Caraïbes, et la dernière personne exécutée pour piraterie par les États-Unis.
"Don" Pedro Gilbert 1800-1834 1832-1834 Colombie Participa à la dernière action de piraterie connue de l'Atlantique.
Bully Hayes 1829-1877 1850-1877 États-Unis Pirate de la mer du Sud, qui pratiqua l'esclavage dans le Pacifique Sud, et pilla des navires.
Albert W. Hicks 1820-1860 1840-1860 États-Unis Pirate qui pilla les convois d'or durant la ruée vers l'or en Californie. Il fut pendu à Liberty Island en 1860.
Bill Johnston 1782-1870 1810-1860 États-Unis Surnommé le « pirate des Mille-Îles ».
Edward Jordan 1771-1809 1794-1809 Canada Pirate canado-irlandais de Nouvelle-Écosse.
Nathaniel Gordon 1834-1862 1860 États-Unis Le seul marchand d'esclaves américain a avoir été condamné et exécuté « pour s'être engagé dans la traite négrière » en accord avec la loi sur la piraterie de 182.
Catherine Hagerty et Charlotte Badger Début XIXe siècle 1806 Angleterre Condamnées en Australie.
Jorgen Jorgensen 1780-1841 1807-1808 Danemark Aventurier danois et écrivain, il fut capturé par les Britanniques pour piraterie durant les guerres napoléoniennes.
Jean Lafitte 1776-1826? 1803-1815 et 1817-années 1820 France Pirate français d'origine juive, actif dans le golfe du Mexique durant le début des années 1800. Fugitif recherché par les États-Unis, il participa à la bataille de la Nouvelle-Orléans.
Pierre Lafitte 1770-1821 1803-1821 France Pirate français, beaucoup moins connu que son frère Jean Lafitte, actif principalement dans le golfe du Mexique.
Sam Hall Lord 1778-1844 Années 1800-1840 Barbade Sam Lord est le plus célèbre boucanier de l'île de la Barbade.
Kazimierz Lux 1780-1846 1803-1819 Pologne Le Pirate polonais des Caraïbes.
Samuel Mason 1739-1803 Jusqu'en 1803 États-Unis Initialement juge associé en Virginie, Mason devint un voleur de grand chemin et un pirate de haute-mer.
Shap Ng-tsai   1845-1849 Chine Commandant environ 70 jonques dans la mer de Chine méridionale avant de se retirer et d'accepter le pardon du gouvernement chinois.
Benito de Soto 1805-1830 1827-1830 Espagne Le plus célèbre de la dernière génération de pirates de l'océan Atlantique.
Rachel Wall 1760-8 octobre 1789 1781-1782 Province de Pennsylvanie Rachel et son époux George Wall furent actifs sur les côtes du New Hampshire jusqu’à ce que George et son équipage coulent à pic. Elle fut pendue à Boston le 8 octobre 1789.
Alexander White Mort en 1784 Jusqu'en 1784 Côte Est de l'Amérique Pendu pour piraterie à Cambridge en novembre 1784.
Dominique You 1775-1830 1802-1814 Haïti Acquit une réputation de pirate audacieux. Devenu politicien à La Nouvelle-Orléans.

Après 1901

Plusieurs associations estiment que Paul Watson (cheveux blancs) utilisent des méthodes dignes de la piraterie.
NomVieAnnées d'activitésPays d'origineCommentaires
Boysie Singh 1908-1957 1947-1956 Trinidad Actif entre le Venezuela et Trinidad. Singh attaquait des bateaux de pêche, tuait l'équipage et volait le moteur du bateau avant de couler l'embarcation et de vendre sa prise.
Paul Watson Né en 1950 1978- Canada Watson est un défenseur du droit des animaux, fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society. Ses méthodes sont tellement brutales qu'il est qualifié de pirate.
"Roaring" Dan Seavey 1867-1949 1900-1930 États-Unis Actif dans les Grands lacs américains.
Felix von Luckner 1881-1966 1916-1917 Allemagne Officier naval allemand. Actif durant la Première Guerre mondiale.
Peter de Neumann 1917-1972 21 juin 1941 Royaume-Uni Second officier à bord du navire Criton de la Royal Navy (capturé par la France de Vichy). Surnommé « l'homme de Timbuctoo ».
Asad 'Booyah' Abdulahi 1966- 1998- Somalie Chef pirate somalien, actif dans la capture de navires dans le golfe d'Aden et l'océan Indien pour des rançons.
Abdul Hassan 1969- 2005- Somalie

Pirate somalien surnommé « celui qui ne dort jamais ». Meneur d'un groupe de 350 hommes, les « gardes de la Côte régionale et centrale », actif dans la capture de navires pour des rançons.

 

11 juin 2012

niki de st phalle

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Niki de Saint phalle

Portrait de Niki de Saint Phalle en 1964 (par Erling Mandelmann)

Nom de naissance Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle
Naissance 29 octobre 1930
Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine (France)
Décès 21 mai 2002
San Diego, Californie (États-Unis)
Nationalité Française Drapeau de la France
Activité(s) plasticienne, peintre, sculptrice, réalisatrice de films
Mouvement artistique Nouveaux réalistes
Œuvres réputées Les Tirs, Les Nanas

Niki de Saint Phalle, née Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, le 29 octobre 1930 et décédée à San Diego le 21 mai 2002 (71 ans), était une artiste française, plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films. Niki de Saint Phalle fut d'abord chanteuse et ne suivit pas d'enseignement artistique, mais commença à peindre en 1952. En 1961, elle est membre du groupe des Nouveaux réalistes, tout comme Gérard Deschamps, César, Mimmo Rotella, Christo et Yves Klein. Elle a été l'épouse de l'artiste Jean Tinguely.

Sommaire

Biographie

Portrait de Niki de Saint Phalle par Lothar Wolleh

Née en France, Niki de Saint Phalle a suivi sa famille aux États-Unis à la suite d'un krach boursier. Elle travaille d'abord comme mannequin pour Vogue, Life et Elle. Puis elle débute sa carrière artistique, encouragée par le peintre Hugh Weiss.

Les Tirs, performances durant lesquelles des spectateurs sont invités à tirer à la carabine sur des poches de couleur, éclaboussant ainsi des assemblages de plâtre, la rendent célèbre. Elle intègre alors le cercle des nouveaux réalistes, jouant le rôle de médiatrice entre les avant-gardes française et américaine. Elle crée des ex-voto, puis des Nanas, femmes plantureuses et colorées en grillage, papier mâché et polyester.

Ses œuvres plus tardives comme la Fontaine Igor Stravinski à Paris devant Beaubourg, le Jardin des Tarots à Capalbio en Toscane, ou les Meta-Tinguely en hommage à son mari disparu, mêlent poésie et humour, esprit du jeu et angoisse. Engagée dans l'association AIDS, elle succombe à une maladie respiratoire liée aux vapeurs toxiques inhalées durant la préparation de ses œuvres.

En 1994, elle publie "Mon secret" où elle raconte le viol commis par son père - 35 ans, banquier digne et honorable- quand elle avait 11 ans.

Les Tirs

En 1961 date de sa première exposition, elle se rend célèbre en réalisant les Tirs : fixés sur une planche, des tubes emplis de couleurs sont recouverts de plâtre et sont percés à l'aide de tirs à la carabine. Cette nouvelle manière de peindre la projette sur la scène artistique internationale.

Cette technique nouvelle est de l'ordre de la performance artistique. L'œuvre est constituée de plusieurs éléments, tout d'abord le moment du tir, qui fait lieu de performance, mais aussi la peinture finale, cette planche éclaboussée de peinture comme saignée à vif. Les Tirs sont d'ailleurs la représentation d'une violence matérialisée. Etant très tourmentée par son passé, les Tirs sont un moyen d'extérioriser ces démons intérieurs, ainsi en tirant sur ces toiles, elle tire sur son père, sur la société, pour se libérer. Comme elle le dit « Il existe dans le cœur humain un désir de tout détruire. Détruire c'est affirmer qu'on existe envers et contre tout. »

Les nanas

Elle explore la représentation artistique du rôle de la femme et réalise des poupées grandeur nature. Ces femmes prennent progressivement consistance et deviennent les Nanas. Une série est en exposition permanente à l'endroit où s'installe le marché aux puces de Hanovre (Allemagne).

Sa collaboration avec Jean Tinguely

Le Cyclope de Milly-la-foret en 2012 : la vue sur le wagon de marchandises.

Divorcée de l'écrivain Harry Mathews, elle épouse le 13 juillet 1971, Jean Tinguely, lui-même récemment divorcé de sa femme Eva Aeppli.

Leur collaboration artistique produira notamment le Cyclop à Milly-la-Forêt, la Fontaine Stravinski à Paris, la fontaine de Château-Chinon (Ville) et le Jardin des Tarots à Capalbio en Italie. De juin à septembre 1966, elle réalise avec l'aide de Jean Tinguely, Hon/Elle, une femme monumentale de 28 m de longueur sur 6 m de hauteur et de 9 m de largeur, couchée sur le dos avec les jambes écartées au Moderna Museet de Stockholm. Les visiteurs peuvent pénétrer la sculpture par son sexe. À l'intérieur, ils peuvent découvrir plusieurs pièces réalisées par l'artiste.

 

Le Jardin des Tarots

Article détaillé : Jardin des Tarots.

Inspirée par le Parc Güell de Gaudi à Barcelone, elle réalise, à Capalbio en Toscane, à partir de 1979, le jardin des Tarots qui réunit des sculptures monumentales inspirées par les figures du jeu de tarots. Il a ouvert ses portes en 1998. Ces sculptures étant habitables elle y vivra avec sa famille pendant plusieurs années1.

La Grotte

Après la restauration de la grotte qui se trouve au nord-ouest du Grand Jardin Herrenhäuser de Hanovre - à l'occasion de l'Expo 2000 - Niki transforme l'intérieur de ce bâtiment en une véritable œuvre d'art. Ce travail commence dès 2001 et est terminé en 2003, fidèle à ses plans. Elle est composée de trois salles ornées de mosaïques : l'aile gauche est couvertes de miroirs blancs, l'aile droite de morceaux de verres bleu-nuit et noirs, et la pièce centrale - par laquelle on entre - est ornée de bande de galets de toutes nuances, de miroirs tantôt blancs tantôt dorés et de verreries rouges, jaunes et orange. Toutes les mosaïques sont recouvertes de figurines plastiques sur le thème La Vie de l'Homme. Les ornements en forme de spirales à l'entrée de l'édifice représentent la Spiritualité. La salle des miroirs blancs sur le thème Jour et Vie montre avec plus de 40 figurines en relief des exemples de presque toutes les périodes de l'artiste. L'aile bleue est La Nuit et le Cosmos. Des figurines féminines dansent dans le ciel bleu-nuit et s'accrochent aux étoiles. Les fenêtres et portes de la grotte sont des grilles incrustées aussi de miroirs et de verreries.

 

Expositions posthumes récentes

  • 2009 : exposition itinérante dans plusieurs villes de la Maremme toscane (Arcidosso, ...) : L'ange luminaire, ...
  • 2010 : à Manderen, château de Malbrouck, en Moselle, au printemps.

Bibliographie

  • Niki de Saint Phalle, Rétrospective, Musée d'art moderne de la Ville de Paris, 1993 ;
  • Niki de Saint Phalle, de Peter Schamoni, Documentaire-Portrait de l'artiste Niki de Saint Phalle, 1995 ;
  • Niki de Saint Phalle, Catalogue raisonné, éditions Acatos, Lausanne, 2001 ;
  • Niki de Saint Phalle, La Donation, Musée d'Art moderne et d'Art contemporain, Nice, 2002.
  • Niki de Saint-Phalle et le jardin des tarots, Paris, Éditions Fernand Hazan, 2010
  • Niki de Saint Phalle, "Mon secret", 1994, Editions La différence

Filmographie

  • Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely. Les Bonnie and Clyde de l'art, film documentaire de Louise Faure et Anne Julien, ARTE, 2010, 55 min
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