Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
sammael world
31 août 2012

sammael (2)

hmwb7ndh

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Histoire, Prélude et Avancée...                      

     Les larmes de Sammael ont terni la blancheur de ces feuilles de papier...

                                                                  "Quoiqu'on en dise, c'est au visage qu'il faut regarder les hommes, mais il ne faut pas prendre leur masque pour un visage..."

Pourquoi Sammael? Qui est-il? Se fier à l'apparence dite part-il d'une bonne initiative fidèle aux obéissances acquises de l'éducation ou d'une incapacité certaine à évoluer seul dans une reflexion insolite, burlesque, éloignée de toutes bonnes normes de cette société...?

                 Par les légendes, les dires, les écrits, Sammael apparait comme le nom angélique du déchu Satan, bras gauche du Grand Seigneur, dit "venin de Dieu". Ammant de Lilith, il serait selon certaines histoires, l'image du serpent tentateur qui intervient dans la Génèse. Doté de six paires d'ailes d'ou jaillit un feu éternel, son glaive retiendrait à son extrémités une substance vénimeuse...

         Casser un Mythe... Un revers incongru et imprévu...

     Et si l'ange déchu traité du vil sobriquet Satan ne se révélait pas être telles les légendes, les dires et les peurs?, marmonnent quelques échos de voix, s'arrêtant en ce monde pour penser.

     Et si vous lui permettiez, pour autre faveur, le privilège qu'il visita de nouveau les ruines d'un lointain passé angélique, qu'il s'appropria pour cela de toutes formes d'usage digne de cette entreprise et donc ainsi revêtit son "lui" antique, auréole en guise de couronne, pureté en guise de soutane, sammael en guise de prénom?

         Ceci étant fait, imaginez, par l'intermédiaire de ses obscurs souvenirs, brouillés par le temps, machés par la campagne Tristesse qui favorise son amant l'Oubli, un artiste évoluant, malgré lui, dans une société ou Intolérance et Conformisme sont dieux sacrés de la nation. L'ange, dans un univers enchanteur et miroitant erre pourtant, ravi, ses mains s'adonnant aux magies purificatrice d'un si vil décor en contraste: Créer, Sculpter, Saisir, Modeler. Son coeur susurre à son oreille nombreuses émotions: sérénité, allégresse, passion, un amour en toutes choses, une chose en toutes formes. Son nez suit, dans sa quête olfactive, maintes senteurs exquises qui émanent d'un naturel distinct. Ses yeux, cache fétiche d'un coffret à trésor, invitent celui-ci à se remplir à la vue du miracle quotidien: une fleur qui s'abandonne au soleil, tout sourire, un matin de printemps, une cascade, bleu-azur, qui s'écoule en symbiose à l'infinie, revers d'un ciel similaire. Mais ces yeux bien plus que ça discernent le subtil, saisissent l'impalpable, transcendent les frontières établies, obstacle à l'aboutissement d'une connaissance ultime, repère des vérités profondes.

            Pour cela Sammael est haï. Pour cela, l'amas d'intransigeance et d'intolérance, plus communément édifiée sous les traits d'une société indulgente et libérale qui assure sans faux succès une perfection même au visage d'une sainteté Madonne, oeuvra jour et nuit dans la conception d'un sordide dessein...

           Le temps passe, la Gente humaine se fait mielleuse, grimace d'un complot infernal. Bientôt, la chute du seigneur Sammael sera proclammée. L'opération s'achève, un masque, faste empire d'une idée authentique: le Mal et ses enfants Viscisitudes, s'élève aux pieds du trône de l'ange charmé. A l'apogée de son incompréhension en ce monde et de son art, le chaos sublime retentit. "La chute était inévitable, répètent, accoutumées les Voix".                       Ame banni, Coeur flétri...

          Sammael, pauvre Sammael, Fils de l'innocence et dés cet instant, procréateur du pêcher, le Diable lui-même! Sammael, pleure, nous ne t'empêcherons point... Les larmes s'écouleront sur le masque, masque du déchu ange. Larmes, empreintes d'un manège machiavélique et malséant, Larmes vengeresses, Larmes de Sammael...

Publicité
Publicité
22 août 2012

les armes rituel thai....

perso1

 

Un des aspects surprenant du Bouddhisme Thaï est la présence et l'utilisation d'armes "rituelles" ayant été consacrées et parfois même forgées par de Grand Maîtres Bouddhistes. Ces armes sont fabriquées en suivant des règles très strictes et en utilisant divers métaux magiques et techniques élaborées de consécration. On peut les comparer aux Athamés de la tradition occidentale, même si leur champ d'utilisation est différent (mais aussi, voire même plus vaste!)

Parmis les divers Types d'armes "Magiques" on trouve les suivants :

meedh moh LP Phuead
Meedh Moh par le Vénérable LP Phuead

couteau pliant ivoire LP Pern
Meedh Moh pliant, avec manche en ivoire, par le Très Vénérable LP Pern

Meedh Moh LP Kant
Meedh Moh par le Vénérable LP Kant

épée Ajarn Deth
Epée magique gravée et bénie par le Vénérable Ajarn Deth

Phra Karn LP Pern
Phra Karn par le Vénérable LP Pern

épée ganesh
Epée rituelle de Ganesh

1) Meedh Moh (couteau médecin) : couteaux de diverses tailles servant tant en pratique de guérison que pour éloigner les fantômes. Il en existe 10 tailles rituelles dont les mesures exactes sont mentionnées dans des textes sacrés (toute entorse au règle rend le Meedh Moh fabriqué inactif et inutilisable!).

faux meedh moh
Faux "Meedh Moh LP Doem" de fabrication récente 


Rare hache rituelle Kwan Moh

De nos jours il est de plus en plus rare de trouver des Meedh Moh de qualité ayant vraiment été réalisés et bénis dans un Temple, le marché est envahi de copies bas de gamme et n'ayant strictement aucunes vertues Magique, allez donc rechercher avec le mot-clé Meedh Moh sur Ebay et vous verrez de quoi je parle, si vous voulez un "zoli coupe papier Thaï" ce seras parfait et pas cher, mais n'allez pas esperer en faire un quelconque usage magique !

Dans certains cas des Maîtres peuvent fabriquer des Meedh Moh en gravant simplement des incantations sur une lame "ordinaire", cependant ce genre de Meedh Moh bien qu'authentique et utilisable seras toujour inférieur à un Meedh Moh forgé spécifiquement suivant les règles.

autel phra karn
Sur un Autel de rue, dans la campagne Thai, de grands Phra Karn en bois!

2) Phra Karn : couteau à double tranchant, parfois tout en bois, servant à la fois d'armes contre les démons et les sorciers, mais également à tracer des pentacles (dans le cas de Phra Karn de petite taille)

armes en lek nam pee
Dans un Temple de la région de Buriram, série de dagues en acier Magique bleu Lek Nam Pee

3) Epées et couteaux en Lek Nam Pee (acier bleu magique) : servant à la fois de couteaux "ordinaire" mais aussi pouvant permettre de percer les défenses magiques d'une personne portant un tatouage d'invulnérabilité! Le Lek Nam Pee est très rare et précieux, j'ai d'ailleur diverses raisons de penser qu'il pourrais s'agir de rien moin que de l'Orichalque dont parlent les auteurs Grecs classiques!

On peut aussi plus rarement trouver d'autres types d'armes bénies tels que des dagues "Commando" bénies ou des "hachoirs"(et même des haches!). Egalement de nombreuses "armes rituelles" sont de très petite taille et se portent en pendentif ou comme porte-bonheur! Il faut en tout les cas être EXTRÊMEMENT prudent quand on manipule une de ces armes après avoir récité sa prière d'activation, en effet toute blessure donnée ou reçue dans ces conditions ne serai pas guérissable et ne cicatriserai plus jamais! Donc même une lame de meedh moh de quelques centimètres représente une arme potentiellement mortelle...

Voici à titre informatif (pour vous donner une idée de la complexité de la fabrication d'une telle arme Magique) la traduction de la description des étapes de fabrication " d'un "Meedh Moh" réalisé par le Vénérable LP Phuead.


Merci à Simon Guesebroek pour son aide dans la traduction de ce texte.

            Ce couteau magique a été fabriqué conformément aux instructions sacrées de la grande arme tranchante, qu’il s’agisse de l’utilisation de matériaux sacrés utilisés pour le couteau, de la longueur proportionnelle de la lame, des prières inclues dans la poignée, l’écriture des lettres mystiques sur l’étui aussi bien que la procédure rituelle du le serment du Bouddha au travers d’incantations concentrant ainsi davantage sa puissance pour devenir le couteau immortel de la Thaïlande invulnérable.

            Pour élaborer ce couteau magique des sorciers, LP Phuead a pris le temps de rassembler les matériaux sacrés suivants :

1. Lame : LP Phuead a rassemblé différent types de fers magiques, par exemple du fer de Sangkha Wanorn (fer issu de temples tel que provenant de sommet de Pagodes, de verrous de portes de temples, de piquets de métaux comme les bornes marquant la frontière d’un temple Bouddhiste). Ces matériaux on été fondu ensembles pour le forger comme une lame et y inscrire les alphabets et les lettres mystiques selon les instructions. Par conséquent, cette lame de Meedh Moh a une lame constituée d’un métal de couleur assez sombre ; il n’est pas clair comme les métaux récent parce que les différents métaux qui ont étés fondus ensemble lors de la fabrication de cette dague rituelle datent de plusieurs siècles.

2. La proportion de la lame :
Si nous voulons respecter les instructions lors de la création du couteau magique du sorcier, la longueur de la lame doit respecter certaines proportions auspicieuses. La recette des grandes armes tranchantes a définit dix tailles de lames différentes. Une longueur de lame incorrecte pourra occasionner à son propriétaire des pertes de biens, des poursuites judiciaires ou bien de graves maladies.

            Pour ces raisons, LP Phuead a fabriqué cette lame selon les bonnes dimensions et de manière à ce que celle-ci protège les biens de son propriétaire et supprime tous ses ennemis, conformément aux instructions rituelles.

3. Le matériel sacré composant le manche est constitué entre autre :

- des cheveux du Très Vénérable LP Phuead

- de la poussière fine des 108 Bouddha avec laquelle LP Phuead a écrit les alphabets et lettres mystiques, suite à quoi il a remélangé cette poussière ce qui est bon pour assurer un grand pouvoir conférant l’invulnérabilité, la capacité d’échapper au danger ainsi qu’une bonté exemplaire

- des Takut en étain roulé portant les armes aux cinq aspects qui sont les armes des cinq grands dieux parmi les dieux qui sont les suivants : « Wachirawut » utilisé comme arme par Phra Indra, le bâton de Kubera (dieu d’abondance), l’étoffe rouge du géant Arlawaka, les yeux du dieu de la mort et le disque dentelé du dieu Narayana.

- du safran souterrain Rong , un ingrédient magique rare poussant naturellement; il est souvent utilisé pour de la magie noire, par exemple pour remplir des coquilles de porcelaine et réaliser des Bia Geow

- de la poudre de Lek Lai qui est un minéral miraculeux et naturel ; celui utilisé ici provient de grottes dans des forêts tropicales aux environs de Surat Thani. Il a été apporté pour être donné à LP Phuead; il est très rare et rappelle un peu le mercure courant, mais sa couleur est noire, sous forme de morceaux peu résistants et il est luisant et brillant, il a un pouvoir surnaturel et apporte un très bonne protection contre les fantômes et démons.

4. Inscriptions magiques sur une partie du fourreau :
Une fois que la fabrication de ce couteau magique de sorcier fut terminée, LP Phuead a de nouveau lui-même inscrit les lettres mystiques rituelles sur les fourreaux de chaque couteau.

5. Le rituel d’incantation de la représentation du Bouddha :
Quand la fabrication de tous les couteaux magiques de sorcier fut terminée, LP Phuead exécuta l’incantation du serment du Bouddha pendant trois mois en commençant avec des offrandes de tête de cochon et de riz pour les esprits, un ensemble de fournitures permettant de vénérer les LP Kham du Wat Khau Laew, LP Doem du Wat Nong Pho et LP Sawai du Wat Jampa, (ce sont les Maitres qui on appris a LP Phuead a réaliser les Meedh Moh).
Après cela, LP Phuead pria et fit une incantation quotidienne de 4 heures du matin jusqu’à l’heure de l’offrande de nourriture du matin et de 22 heures jusqu’à minuit et ce pendant trois mois.

            Grâce à l’invocation par LP Phuead des armes aux cinq aspects, son potentiel magique et sa capacité face à la magie noire, quiconque possèdera ce couteau magique, arme céleste des sorciers mènera, une vie heureuse et prospère et sera protégé de tout danger. Porter ce couteau magique pour supprimer les ennemis et les voleurs ou entrer au combat dans une guerre, empêchera n’importe quelle autre arme de vous blesser et pourra guérir des enchantements et malices de toutes sorte, protégera contre les fantômes et esprits malins. Les instructions disent aussi que se rendre armé du couteau magique dans un endroit où se trouvent des fantômes ou des démons les fera fuir au loin car ils prendront peur à la vue de celui-ci.

La grande puissance du couteau des sorciers, arme céleste, ses pouvoirs :

1.   Pour vous protéger contre la magie noire, les fantômes, les démons, les mauvais esprits qui fuiront tous à la vue du couteau.

2.   Pour se protéger soi-même contre ses ennemis, être d’une grande puissance, d’une admirable bonté et capable d’échapper au danger.

3.   Pour empêcher les fantômes et les démons d’entrer ou de rester dans une personne.

4.   Pour invoquer et fabriquer de l’eau bénie Nam Mön et guérir des enchantements.

5.   Pour se protéger des mauvais esprits qui viendraient vous déranger pendant votre sommeil et dans divers lieux ainsi que se protéger contre les mauvais rêves et ne plus être effrayé.

6.  Le conserver sur son Autel à la maison protège du feu et des voleurs; en l’invoquant avant d’aller se coucher, vous percevrez à l’avance tout danger pouvant arriver.

7.   Pour se protéger des animaux venimeux, ainsi que de divers animaux avec des crocs.

8.   En voyage, en passant la nuit dans un lieu quelconque, vous devrez vous excusez auprès du dieu de la terre, et ensuite utiliser la pointe du couteau magique afin de tracer un cercle autour de vous afin de ne pas être dérangé par diverses fourmis et reptiles et se protéger contre les fantômes et les démons.

9.   En cas d’herpès, de furoncles ou de pustules, de douleur et de souffrance, vous utiliserez la pointe de votre couteau magique des sorciers afin de tracer un léger cercle autour de la plaie et visualiser LP Phuead tout en soufflant sur la blessure. Si la plaie venait juste d’apparaître, elle déclinera et guérira. Si la plaie est plus sérieuse et a commencé à suppurer, vous devez tenir le couteau magique des sorciers à la verticale au dessus de la plaie tout en retenant votre respiration et ensuite ouvrir le sommet de la plaie, puis faire une incision en allant d’avant en arrière tout en visualisant LP Phuead, souffler sur la plaie, le furoncle aura disparu d’ici sept jours.

10. Lorsque de la magie noire vous fait du mal et fait grossir votre corps, vous devrez alors prendre le couteau magique des sorcier pour faire de l’eau bénie Nam Mön et penser aux mérites de LP Phuead et ensuite boire cette eau et utiliser la pointe du couteau pour chasser le mal; si il s’agît de magie noire, le mal se déplacera pour échapper à la pointe du couteau magique des sorciers, vous devrez donc le pourchasser de la même manière jusqu’au bout des pieds et des mains et la magie noire s’en ira. S’il ne se passe rien, cela signifie que ce n’est pas un cas de magie noire mais qu’il s’agît d’une augmentation de poids normale.

 Restrictions de l’utilisation du couteau magique

 1.   Il est interdit d’utiliser le couteau magique pour tuer des animaux ou provoquer de la souffrance.

2.   Il est interdit de commettre l’adultère et il est totalement interdit de dire du mal de ses parents.

Les armes rituelles Thaîlandaise peuvent s'apparenter aux athame occidentaux. Leurs utilisations sont liées aux rites de sorcellerie. Mais c'est là son seul rapport, car il est impensable et surtout totalement interdit de tuer et de provoquer quelques souffrances que ce soit avec un athame Thaïlandais.

On l'utilise pour tracer des cercles, des pentacles, pour assainir un lieu. Pour éloigner les mauvais esprits ou combattre des démons.

Il est aussi possible de guérir des maladies ou des blessures liées à un sortilège.

Il y a de nos jours très peut de maîtres Thaïlandais sachant créer, selon les règles, des Meedh Moh. Ceux qui vous sont présentés ici font partie des derniers exemplaires d'armes rituelles créés par des Vénérables, qui sont ou étaient reconnus pour avoir cette connaissance.

Meedh Moh de LP Pern
Meedh Moh créé par Luang Phor Pern
On peux voir de nombreux Yan et caractères Thailandais tracés de la main de LP Pern sur le manche et sur les deux côtés de la lame.
Objet rare et maintenant introuvable.

Pakhan de LP Pern
Pakhan de LP Pern Pakhan de LP Pern Pakhan de LP Pern
Pakhan créé par Luang Phor Pern
Le manche sculpté et le fourreau sont fait de "Mai Ma Kram". Ce bois provient d'un arbre magique vénéré par les habitants
Meedh Moh de LP Pern
Meedh Moh de LP Pern Meedh Moh de LP Pern Meedh Moh de LP Pern
 
YanLe Lek Nam Pee (Lek Namphi) est un métal brut très rare et précieux de couleur bleuté. Si rare qu'il est exclusivement réservé au Roi de Thaïlande et à quelques grands Maîtres Thaïe. Il est totalement impossible (voir interdit) de s'en procurer en dehors de ces 2 "filières"

La raison de cette exclusivité est que le Lek Nam Pee est le seul métal qui peux passer au travers des protections magique, de quelques nature et de quelque puissance qu'elles soient. Et inversement, protège de toute force magique. Il est dit qu'une blessure, provoqué avec une lame en Lek Nam Pee, ne guéri jamais, et aussi bénine soit-elle peut finir par entrainer la mort.
Le sabre a été acquis auprès d'un des forgerons travaillant à la fonderie royale d'Utharadit.

Pour infos, un de mes amis, a fait un curieux rapprochement entre le Lek Nam Pee, et le légendaire et mystérieux métal des Atlantes qu'est l'Orichalque dont parlais les Grecques de l'Antiquité ! Sans doute une idée à approfondire...
Sabre en Lek Nam Pee
Sabre en Lek Nam Pee Sabre en Lek Nam Pee Sabre en Lek Nam Pee
Sabre avec lame en Lek Nam Pee.
Sabre de 413 mm. La lame fait 230 mm de long

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21 août 2012

narguilé....pipes ......fumées libres...

Qalyoon

 

Narguilé, narjila, du Turc : Nargile (arabe : نرجيلة), arguileh (Syrie, Liban), houka (dans le monde indien, ce qui a donné hookah en anglais), ghelyan ou chicha (en Persan, قلیان, Qeliān, ou "شیشة", Shisha), ou encore chilam (en Afghanistan, qui a donné shilum en anglais), ou encore chichback (en France) sont des synonymes désignant une sorte de grande pipe à eau utilisée principalement au Moyen-Orient pour fumer le tabac.

Le narguilé désigne également le tuyau pneumatique flexible alimentant le scaphandrier en air.

 

Étymologie

Le terme « narguilé » utilisé dans la plupart des pays européens, dérive du sanscrit narikera, qui est devenu nargil (« noix de coco ») en persan. En effet, les premiers récipients utilisés pour cette variante de pipe à eau auraient été des noix de coco.

« Chicha » viendrait du mot persan chiche (« verre »). En Iran, cette variante de pipe à eau est appelée ghelyan, qui est apparemment dérivé de l'arabe aghla (« faire des bulles, bouillir »).

Description

 
Schéma descriptif
 
 
 
 
 
Homme tenant une pipe à eau, entre 1905 et 1915.

Le narguilé se compose de plusieurs parties : la cheminée, le bol supérieur, le corps (ou réservoir), la pipe immergée et le tuyau. Le narguilé peut également posséder un plateau situé entre la cheminée et le bol supérieur.

Le bol contient le mélange de tabac, de mélasse et d'essences de fruits parfois appelé tabamel et le charbon, qui est posé par dessus. Certains mélanges ne contiennent pas de tabac et sont uniquement composés de mélasse et de pulpe de fruits. Le bol se pose au sommet de la cheminée. Le corps du narguilé est rempli d'eau à moitié de sa hauteur, et de l'eau de rose ou d'autres additifs destinés à donner du goût peuvent être ajoutés. La pipe immergée est ensuite placée dans le réservoir, et reliée à la cheminée et au tuyau. La fumée du tabamel passe par l'eau et est filtrée dans celle-ci avant d'atteindre la bouche du fumeur, qui aspire dans le tuyau prévu à cet effet. L'eau est changée régulièrement pour en retirer les résidus.

Le tabamel utilisé dans les narguilés est spécialement conçu à cet effet : il a l'apparence d'une pâte humide, composé d'environ 30 % de tabac, qui est fermenté avec environ 70 % de mélasse, de miel et de la pulpe de différents fruits, qui sont destinés à donner à la fumée une saveur et un arôme fruité. On trouve des tabamels à tous les goûts: de la pomme à la cerise, de la menthe aux multifruits, et même le capuccino ou le cola. Le tabamel est chauffé dans le fourneau à la température d'environ 450 °C .

Les réservoirs sont de formes diverses (en forme de noix de coco ou autres) et peuvent être ouvragés en métal, en cristal, en verre, en cuivre ou en poterie.. Certains sont rehaussés de dorures ou de parties argentées. Les parties métalliques du narguilé sont le plus souvent finement ciselées. Certains tuyaux sont également décorés. Enfin, le plateau du narguilé est lui aussi richement décoré (avec des perles, comme en Syrie) et ciselé. Les formes des narguilés sont très diverses et les décorations (qui vont de la plus "touristique" à la plus raffinée) reflètent les influences décoratives de la région où ils sont fabriqués. Le mécanisme du narguilé permet d'envisager une utilisation simultanée du même appareil par plusieurs fumeurs, comme cela se voit parfois en dehors des sociétés où son usage est traditionnel et où l'instrument peut être au cœur d'une pratique sociale commune.

Histoire et usages

Origines

Les traces les plus anciennes de narguilé ont été trouvées au sud ou à l'est de l'Afrique. Des bols de narguilé ont ainsi été excavés en 1971 dans la grotte de Lalibela (Éthiopie). Leur datation semble indiquer une utilisation datant des années 1320 (avec une marge d'erreur de 80 ans).

L'émergence à plus grande échelle de l'utilisation du narguilé dans la société semble être simultanée à l'apparition des cafés publics et à l'arrivée du tabac au Moyen-Orient. Les Portugais ayant introduit le tabac en Iran au début du XVIe siècle, c'est au cours de la dynastie des Safavides que son usage s'est fortement développé dans le pays, à tel point que la société persane tout entière l'utilisait à la fin du règne de Shah Abbas Ie.

La ghelyan est encore très populaire en Iran, et on peut la voir dans de nombreuses maisons de thé (chai khaneh), restaurants et autres espaces publics.

 
Persan fumant un Ghelyan sur une gravure du Chevalier Chardin, 1723.

Les manufactures françaises comme Saint Louis, Baccarat, ou Christofle fabriquaient des narguilés jusqu'en 1914. Ce produit d'apparat était très fréquemment offert comme cadeau diplomatique pour les symboles de convivialité, de raffinement et d'accueil.

Le nombre de fumeurs de narguilé est estimé à 100 millions à travers le monde, principalement répartis en Afrique, en Asie et dans le Moyen-Orient. Le narguilé est devenu populaire en Europe et aux États-Unis depuis le début des années 1980 grâce à des émigrants venant de pays où le narguilé est une pratique ancrée socialement et culturellement.

Santé

Comparaison avec la cigarette

Une séance de narguilé expose généralement les fumeurs à une quantité de fumée plus grande que pour les fumeurs de cigarette : en effet, un fumeur consomme généralement une cigarette en 5 à 7 minutes, inhalant un volume de fumée compris entre 0,5 et 0,6 litre de fumée ; en comparaison, un fumeur de narguilé fume pendant 20 à 70 minutes et inhale entre 50 et 200 bouffées de 0,05 à 0,25 litre chacune. Une séance de narguilé expose donc le fumeur à un volume de fumée correspondant à plus de 100 cigarettes par session.

La concentration plus réduite de nicotine dans la fumée de tabamel peut amener les fumeurs dépendants au tabagisme à inhaler plus de fumée pour soulager leur manque. Ceci les expose à une quantité de produits chimiques cancérogènes et de gaz dangereux (tels le monoxyde de carbone) élevée, d'autant qu'une partie de la nicotine est absorbée par l'eau.

Selon une étude, une séance d'environ 45 minutes délivre 20 fois plus de goudron, 2 fois plus de monoxyde de carbone, et 3 fois plus de nicotine qu'une cigarette. La nature du goudron est toutefois différente en raison d'une température de combustion plus basse. Selon une autre étude « si 30 à 50 bouffées sont prises dans la même soirée par chicha, cela signifie que le consommateur prend autant de fumée qu'avec 40 cigarettes. Des mesures montrent que l'augmentation du monoxyde de carbone expiré à la fin d'une chicha est équivalente à celle observée lors de la consommation de 30 à 40 cigarettes. ».

Autres impacts

La fumée de la combustion du charbon utilisé contient également du monoxyde de carbone, des métaux et des substances cancérigènes.

Le passage du tuyau d'une bouche à l'autre peut également favoriser la transmission de maladies contagieuses, comme l'herpès, la tuberculose ou l'hépatite. L'usage d'un embout individuel à usage unique permet de réduire ces risques.

 

Histoire de la pipe et du tabac

 

A quand remonte la première pipe ?

 

Bien heureux celui qui pourrait répondre à cette question. Nous retrouvons des traces de l'existence de la pipe sur tous les continents. On a retrouvé des fragments de pipe faite en os qui date de plusieurs milliers d'années. Précisons que les pipes n'étaient pas utilisées pour fumer du tabac qui n'a été consommé en Europe qu'à partir de 1560. Ces pipes servaient à fumer des herbes diverses qui pensait-on à l'époque avaient des vertus thérapeutiques. On sait que les Romains avaient l'habitude de s'adonner aux joies du fumage de pipe. Les premières pipes servaient donc à l'usage d'herbes diverses et les consommateurs actuels de cannabis n'ont fait que reprendre cette vieille habitude. La pipe à tabac ou plutôt les pipes à tabac, sont créées au XVIIe siècle, lorsque le tabac qui était jusqu'à présent prisé devient fumé. Voici ce que nous livre le sieur Liger en 1790 dans son ouvrage la nouvelle maison rustique ou économie rurale pratiques et général de tous les biens de campagne (passage repris de l'excellent ouvrage de Constantin Parvulesco « pipes et tabacs » aux éditions herscher). Que tout amateur de pipe et de tabac devrait posséder et que vous pouvez commander ici par le biais de la FNAC.

 

"Le tabac est une plante si usuelle que tout le monde la connaît et en prend, soit par le nez en poudre ou ra râpé, soit en feuille en les fumant ou les mâchant. la nature n'a jamais rien produit dont l'usage ce soit étendu si universellement et si rapidement, et cette plante est trop à la mode en France surtout à présent, pour qu'on ne nous pardonne pas la petite digression que nous allons faire pour apprendre l'histoire de sa découverte à ceux qui ne la savent pas .le tabac ne doit son mérite où sa vogue qu'aux Européens : ce n' a été qu'une simple production sauvage d'un petit canton de l'Amérique jusque vers l'an 1560, que les Espagnols, et nommément Fernandez de Tolède, s'avisèrent d'en envoyer en Espagne et en Portugal. M. Nicot, ambassadeur de France dans la dernière de ces deux monarchies, fit mettre dans son jardin un essai de cette plante étrangère qu'un gentilhomme garde des chartes de Portugal lui avait donnée, elle y crut et se multiplia. Un page de l'ambassadeur en ayant par hasard appliqué le jus et le marc sur un ulcère malin qu'un de ses parents avait au nez, le tabac opéra si bien, que sous les yeux de l'ambassadeur, qui en fut averti, le noli me tangere (c'est le nom de l'ulcère) guérit parfaitement en dix jours. » (D'autre guérison suivirent celle-ci.) Tous ces essais, suivi de quelques autres, accréditèrent

Cette plante si vite et si bien, qu'on ne parlait plus que de l'herbe de l'ambassadeur. C'est de la qu'elle a pris les trois principaux noms qu'elle a encore, tabac, de Tabasco, nom du pays où on l'a d'abord prise, Nicotiane, du nom de l'ambassadeur qui l'a fait connaître et pétun parce que les naturels de l'Amérique l'appelaient ainsi. Le mérite et la plante du tabac furent bientôt connus de toute l'Europe et à l'envie de l'ambassadeur, le grand prieur, à qui il en avait présenté à son arrivée dans Lisbonne, la reine Catherine de Médicis, à qui il en envoya en France, le cardinal de Sainte-Croix, nonce en Portugal et Nicolas tournabon, légat en France, qui en eurent aussi des premiers, firent appeler le tabac chacun de leur nom, herbe au grand prieur, herbe à la reine, herbe de Sainte-Croix ou de tournabon. Les savants mêmes trouvèrent dogmatiquement que le mot américain pétun qu'il latinisèrent en petum venait d'un mot grec qui signifie étendre parce que les feuilles du tabac s'étendent beaucoup. On nous dit, d'un côté, que c'est le plus riche trésor qui soit venu du pays de l'or, qu'il réunit en soi ce que les autres plantes n'ont que séparé, que la nature en ayant fait un miracle, elle ne devait pas le cacher pendant 6000 ans à la plus belle partie du monde, qu'elle fut injuste de le reléguer si longtemps parmi les sauvages et les barbares, et d'être moins indulgent pour nous que pour eux, et qu'enfin le tabac marque si bien sa puissance, qu'étant réduit en poudre et en fumée, il garde encore tout son prix et sa force. On dit au contraire pour le parti ennemi du tabac que si on le prend par le nez, on se gâte l'odorat et la mémoire, et que pris par la bouche, il dérange le cerveau est noircit le crâne, qu'Amurât 4, empereur des Turcs, le grand-duc de Moscovie et le roi de perse en défendirent l'usage à leurs sujets sous peine de la vie ou du moins d'avoir le nez coupé, qu'un savant roi d'Angleterre (Jacques Stuart) et un des plus fameux médecins du siècle présent (M.Fagon) ont écrit contre l'usage du tabac, que le pape urbain 8 a excommunié tous ceux qui en prennent dans les églises. La chaleur des partis a été jusqu'au produit de disputer à M. Nicot la gloire de l'avoir donné à la France. Pour cela, on a écrit qu'il était originaire d'Europe, et qu'avant la découverte du nouveau monde, on en trouva diverses plantes dans les Ardennes. Pour le rendre au contraire à l'Amérique, on a osé écrire que les vents en avaient pu apporter la semence d'Amérique en Europe, et justement dans les Ardennes. Mais ce qu'il y a de plus certain, c'est que cette plante a toujours été appelée et le saura apparemment toujours du nom de tabac, qui a été emprunté de celui de Tabasco, l'une des provinces du royaume de Jucaran en Amérique, où les Espagnols en trouvèrent pour la première fois. Comme elle est en vogue plus que jamais, nous parlerons de sa figure avant que d'enseigner sa culture, pour l'instruction de ceux qui ne la connaissent dans leur tabatière ou en cigare."

Le tabac : un médicament ?

 

Comme nous le disions précédemment, le tabac était perçu comme une plante médicinale et de ce fait, étaient vendus par les apothicaires (nos pharmaciens actuels). On peut d'ailleurs noter à ce sujet que la carotte rouge qui est l'enseigne des débits de tabac était auparavant l'enseigne des apothicaires. Peu à peu et dès 1674, la production de tabac va être contrôlée est réglementée par ce qui deviendra plus tard la Seita.

Le tabac était utilisé en médication de différentes manières. Il pouvait être fumé, prisé, chiqué ou utilisé en cataplasme. Il se trouve souvent sous forme de poudre.

Encore de nos jours le tabac n'a pas fini de nous livrer ses secrets :

 

" De l'hémoglobine humaine produite à partir de tabac transgénique. Des biologistes français ont déposé une demande de brevet.

Une équipe de biologistes français annonce avoir réussi à faire produire de l'hémoglobine humaine par des plants de tabac génétiquement modifiés. Cette réussite ouvre la voie à la production de substituts aux produits médicaux actuellement utilisés par la transfusion sanguine. Les chercheurs estiment toutefois que plusieurs années seront nécessaires avant que ce résultat trouve une application médicale." (Le monde 7 mars 1997)

            Dernièrement l'agence Reuters nous parlait de l'effet de patch à la nicotine sur la maladie de parkinson, etc.…

            On ne cesse de légiférer contre le tabac, sans se poser la question de l'usage qui en est fait. C'est aussi stupide que de vouloir légiférer contre l'alcool. Ce qui me semble important c'est de sensibiliser les gens sur les risques encourus. Car comme tout produit (alcool par exemple), une utilisation raisonnée ne pose en général aucun problème de santé. C'est à l'image du fumeur que l'on essaye de se battre, comme le font les états unis ou il ne sera peut être plus possible de fumer même chez soi si cela continue.

 

Image du fumeur de pipe

 

Comme nous l'avons déjà dit, le fumage de pipe n'était pas associé à ses débuts au tabac. La pipe servait à se défaire de problèmes organiques ou supposés tels. L'usage chamanique de la pipe dans certaines peuplades a renforcé cette idée du rite initiatique, du passage d'un état d'enfant à celui d'Homme.

A la restauration, le romantisme et la pipe firent bon ménage. On fumait la pipe en refaisant le monde. Priser le tabac était désuet, fumer le cigare réservé à une certaine caste, la pipe devint donc l'objet du travailleur. Artisans, ouvriers fumaient la pipe. Les intellectuels de l'époque, qui aimait se rapprocher des travailleurs se mirent alors naturellement à fumer également la pipe.

Le haut gratin de la France ne tarda bientôt pas à s'emparer également de la pipe, avec l'arrivée au XIX eme siècle des pipes en écume de mer que certains fumaient avec des gants en coton blanc. (Précisons tout de même que l'usage des gants permet d'éviter une coloration de ces pipes).

Au XX ème siècle, la pipe entre dans l'armée, et on ne peut s'empêcher de penser au brûle gueule du poilu ou à la pipe raffiné de l'officier britannique avec sa Dunhill. Les pipes du style dunhill deviennent par la suite un symbole de sportivité.

Le fumeur de pipe jouit a ce moment la de l'image du séducteur.

Par la suite, il sera l'image du penseur, de celui qui réfléchit et de l'écrivain. On pense alors à des gens comme Simenon, Brassens, etc.…

Depuis la fin des années 90, le tabac souffre des campagnes successives de lutte contre le tabagisme. La pipe ne jouit alors plus de son prestige et l'image du fumeur de pipe se voit à tort confondue avec celle du tabagique à la cigarette. La confrérie des maîtres pipiers de Saint Claude lance alors sa campagne avec le concours du dessinateur J.FAIZANT

A ce jour, le fumeur de pipe n'est pas reconnu pour ce qu'il est. Espérons que des sites tels que celui la permettront aux personnes d'avoir envie de découvrir les différents tabacs à pipe et les différents modèles de pipe et de devenir eux aussi des tabacologues érudits sur la question.

 

La pipe est un objet servant principalement à fumer le tabac mais aussi d'autres substances comme le cannabis, l'opium, le crack...

Les parties de la pipe : (1) tête ou bol, (2) foyer ou fourneau, (3) trou de tirage, (4) tige, (5) mortaise, (6) floc ou tenon, (7) tuyau, (8) bec, (9) lèvre, et (10) lentille ou bouton.

Elle est en général composée de deux parties principales: le fourneau (qui contient le tabac) et le tuyau (qui sert à aspirer). La pipe est un objet pouvant avoir des formes très basiques comme très évoluées voire artistiques, et peut être fabriquée de façon industrielle ou de façon artisanale.

Les pipes peuvent être réalisées dans différents matériaux. La plupart des pipes de nos jours sont faites en bruyère. Par le passé, les pipes en terre (argile) étaient les plus utilisées. Il en existe aussi en écume de mer, en porcelaine, en épi de maïs, en érable, en cerisier, en olivier, en chêne, en calebasse ou encore en bambou. Il existe également des pipes en pierre, en verre et en métal (notamment pour la consommation de cannabis).

Les tuyaux de pipe peuvent eux aussi être réalisés dans différents matériaux. Traditionnellement, la corne et l'ambre étaient utilisées. Aujourd'hui dominent différentes matières, notamment plastiques : ébonite (et son dérivé le cumberland), bakélite, acrylique, ultem, tuskanite... Les tuyaux de pipe peuvent aussi être faits de bois ou de bambou.

 

Matériaux et fabrication

La matière dans laquelle est faite la pipe a une grande influence sur la méthode de fumage et sur le goût de la fumée qui en résulte.

Bruyère

Pipe de bruyère
Pipe de bruyère sablée

La variété de bruyère Erica arborea est utilisée pour la fabrication des pipes depuis le milieu du XIXe siècle. Elle pousse dans le bassin méditerranéen.

En France, les grands centres de production de pipes en bruyère sont Saint-Claude et Cogolin.

La plupart des pipes vendues aujourd'hui, qu'elles soient artisanales ou industrielles, sont faites en bruyère, ou plus exactement dans le broussin du rhizome de cette plante, qui constitue un matériau présentant de nombreuses qualités.

Premièrement, il résiste très bien au feu et à la chaleur.

Deuxièmement, il possède une grande capacité d'absorption. Dans la nature, le broussin absorbe de grandes quantités d'eau qui alimentent la plante durant les périodes sèches. De la même manière, il peut absorber le liquide résultant de la combustion du tabac pendant le fumage.

Troisièmement, c'est un bois agréable à travailler, qui permet la réalisation de diverses formes de pipes. Pour la fabrication de la pipe en bruyère, le métier de maître-pipier est à rapprocher de celui de tourneur sur bois ou de sabotier.

Une fois la pipe fabriquée, elle peut subir différentes finitions destinées à embellir son aspect extérieur, comme le sablage (on projette dessus du sable qui crée un relief très esthétique) et le vernissage.

Lors de leur récolte, les broussins de bruyère sont taillés de deux façons : en ébauchons et en plateaux. L'ébauchon est issu du coeur du broussin de bruyère, tandis que le plateau est issu de sa partie extérieure. Ces parties peuvent toutes deux produire de très belles pipes, bien que les grands maîtres pipiers préfèrent le plateau, réputé pour son grain très fin.

Argile

Pipe en terre irlandaise

Du XVIIe siècle au XIXe siècle, l'immense majorité des pipes fumées en Occident étaient faites d'argile. En français elles sont appelées pipes en terre.

Elles doivent être fabriquées avec une argile de haute qualité, fine et claire que l'on appelle ball clay. Une argile de mauvaise qualité fera une pipe poreuse qui donnera un goût désagréable au tabac.

L'argile est d'abord roulée à la main. On place dans le rouleau ainsi obtenu une tige métallique (pour faire le futur passage de l'air dans le tuyau). Puis la pièce est placée dans un moule en métal et passée sous une presse servant à former la tête de la pipe. Celle-ci est ensuite signée par l'artisan, puis on retire la tige métallique précautionneusement avant de cuire la pipe dans un four entre 900°C et 1100°C. La pipe cuite est mise à refroidir et l'artisan lui enlève ses défauts (coulures d'argile, grains...) en la grattant et en la limant à l'aide d'outils spécifiques. Il peut aussi aléser le fourneau. La pipe peut ensuite être émaillée. Le métier de fabricant de pipes en terre est très proche de celui de potier.

Les grands centres de production des pipes en terre étaient la Hollande (notamment la ville de Gouda) et la Belgique. En France, elles étaient principalement fabriquées à Dunkerque, Givet, Charleville, Saint-Malo, Rouen, Onnaing et Saint-Omer. En Irlande on fabriquait des pipes en terre appelées dùidin.

Si l'argile a l'avantage de ne pas craindre la forte chaleur, elle a le désavantage de chauffer rapidement, ce qui rend les pipes en terre délicates à utiliser. Celui qui fume un peu trop vite se brûle facilement les doigts en tenant sa pipe. De plus, les pipes en terre sont fragiles et n'acceptent aucun choc, ce qui nécessite de les transporter dans des étuis protecteurs.

Les pipes en terre sont encore utilisées par quelques aficionados, minoritaires dans le monde des fumeurs de pipe, mais qui affirment qu'elle est de toutes les pipes celle qui délivre la fumée la plus pure, restituant parfaitement l'arôme naturel du tabac. Elles ont aussi l'avantage d'être bon marché.

Des pipes en terre sont encore fabriquées aujourd'hui, et sont souvent utilisées par les figurants et comédiens de reconstitutions historiques.

Écume de mer

Pipe d'écume sculptée

L'écume de mer ou Meerschaum est une matière minérale extraite en Asie mineure, principalement dans les plaines d'Eskişehir en Turquie, entre Istanbul et Ankara.

C'est un matériau facilement sculptable qui rappelle l'os de seiche. Le produit extrait est gratté pour être débarrassé de sa matrice, il est ensuite séché puis encore gratté et enfin poli à la cire. Les pièces grossières ainsi obtenues sont ensuite tournées et sculptées.

Avant le succès de la pipe en bruyère au XIXe siècle, les pipes en écume de mer étaient, avec les pipes en terre, les plus répandues.

Les pipes en écume de mer étaient sculptées de façon très artistique, représentant souvent des visages. Elles sont aujourd'hui prisées des collectionneurs qui jugent leur qualité en fonction de leur coloration. En effet, une pipe d'écume correctement fumée (pas trop chauffée) prend au fil du temps une teinte marron doré qui l'embellit. Si cette teinte n'apparaît pas sur une pipe d'écume ancienne, c'est qu'elle n'a jamais été fumée (fait rare) ou que c'est une fausse pipe d'écume (reproduction récente ou pipe faite d'un matériau autre).

Porcelaine

Têtes de pipes en porcelaine

La pipe en porcelaine est une "sous-espèce" des pipes en terre.

C'est une pipe qui chauffe facilement et qui n'est pas réputée pour restituer le meilleur du tabac que l'on y fume. Mais elle fut pourtant la pipe favorite de nombreux fumeurs du milieu du XIXe siècle, notamment dans les milieux aisés. Car la porcelaine est un matériau noble. Et les pipes en porcelaine, comme les assiettes et plats faits dans cette matière, étaient richement décorées et peintes.

La pipe en porcelaine, tombée en désuétude aujourd'hui, est cependant très recherchée des collectionneurs.

Calebasse

Pipe calabash

Les pipes calebasses (ou calabash) étaient à l'origine fabriquées dans une gourde, plante d'origine africaine.

Le foyer est généralement "doublé" d'écume de mer ou de porcelaine.

La réalisation des pipes dans ce matériau est longue et complexe, ce qui les rend très coûteuses. C'est pourquoi elles sont souvent fabriquées dans d'autres matériaux comme l'acajou tout en gardant la forme originale de la pipe calebasse, allongée et courbe.

Sherlock Holmes fut très souvent représenté par les illustrateurs avec une pipe calebasse, bien que son créateur Arthur Conan Doyle l'ait plutôt décrit fumant des pipes droites en bois ou en terre.

Épi de maïs

Pipe de maïs

Les pipes de maïs sont les moins chères des pipes, car elles sont fabriquées dans un matériau abondant et bon marché : l'épi de maïs.

Ce sont avant tout des pipes américaines qui sont très peu répandues en Europe. Le plus grand centre de production est Washington, petite ville du Missouri, au cœur des États-Unis.

L'épi de maïs est d'abord séché durant au moins deux ans. Il est ensuite assez solide pour qu'on le creuse afin de fabriquer la tête de pipe. Puis on y fixe une tige en pin.

Les Européens, peu habitués à cette pipe, la trouvent généralement inesthétique. Elle présente cependant plusieurs avantages. D'abord, elle est très bon marché. Deuxièmement, elle est très légère. Enfin, elle est réputée pour donner une fumée fraîche et pure. Elle est idéale pour les fumeurs débutants et pour les tests de tabacs.

La pipe de maïs absorbe facilement le liquide de combustion mais sèche difficilement. C'est donc une pipe que l'on fume quelques dizaines de fois seulement. C'est en quelque sorte une pipe jetable. Mais son très bas coût fait qu'on la remplace sans difficulté. C'est cet aspect purement fonctionnel de la pipe de maïs qui fait qu'elle ne connait pas un grand succès en Europe, où les fumeurs sont très attachés à la pipe objet, la pipe qui les accompagnera durant des années, la pipe esthétique, la pipe unique.

La pipe de maïs fut la pipe préférée de quelques Américains célèbres, comme le Général Douglas MacArthur, l'écrivain Mark Twain ou encore le politicien néo-nazi George Lincoln Rockwell. La pipe est également en acier

Matières synthétiques

Pipe en matière synthétique de chez Venturi

Quelques fabricants de pipes, surtout américains, produisirent au XXe siècle des pipes entièrement constituées de matières synthétiques. Ce fut le cas de la Redmanol Corporation qui dès les années 1920 fabriqua des pipes en matières plastiques, puis plus tard de la marque Tar Gard (devenue Venturi) basée à San Fransisco qui, de 1965 à 1975, tenta sans succès d'inonder le marché américain de pipes faites de grafite pyrolysé, de résine phénolique, de nylon et de bakélite.

L'utilisation de ces matières synthétiques permit la création de pipes de toutes les couleurs.

Tentant d'imiter la bruyère tout en offrant des produits très bon marché, quelques marques fabriquent encore aujourd'hui des pipes en matières synthétiques, notamment en brylon, un mélange de nylon et de poussière de bruyère. Mais ces pipes, par leur manque de naturel et leurs piètres qualités "gustatives" lors du fumage, restent très marginales et peu appréciées des fumeurs avertis.

Métal

Les pipes à tabac en métal sont assez peu répandues.

Généralement, la tige est faite d'aluminium et ne forme qu'une seule pièce avec le talon (partie basse de la tête). Le bol, lui, peut être fait de divers métaux, bois et matières synthétiques.

Plusieurs marques, notamment Falcon, commercialisent des pipes en métal dont la tête est dévissable, ce qui permet d'adapter différents bols (tailles et couleurs variées) à une même tige.

La pipe en métal présente peu de qualités gustatives et chauffe beaucoup lors du fumage (il est vite impossible de la tenir par la tête). Elle peut néanmoins, par le système de têtes amovibles, servir à la dégustation de différents tabacs lors d'un salon spécialisé ou d'une réunion de fumeurs.

Certains peuples africains, asiatiques et sud-américains fument depuis toujours dans des pipes en métal, mais elles sont en général fabriquées dans des métaux nobles comme l'argent.

Tabacs à pipe

Les tabacs à pipe sont généralement de complexes mélanges de différentes espèces de tabac, parfois saucés (trempés dans un liquide parfumé) ou aromatisés. Ces mélanges sont majoritairement constitués de tabacs blonds de type Burley et Virginia auxquels sont souvent ajoutés des tabacs plus forts ou épicés comme le Perique (de Louisiane), le Latakia (tabac oriental) ou encore différents tabacs africains, sud-américains et asiatiques.

Fumage de la pipe

Accessoires du fumeur de pipe

Tasse-braise

Grattoir, cure-pipe et tasse-braise en un seul outil

Le tasse-braise ou bourre-pipe est l'accessoire indispensable du fumeur de pipe. Il sert à tasser les braises après l'allumage et si nécessaire au long du fumage pour assurer une bonne combustion du tabac. Il peut prendre dfférentes formes et se rapproche parfois de l'objet d'art. À l'inverse, un simple bout de bois peut servir de tasse-braises, c'est d'ailleurs ce qu'utilisaient beaucoup de paysans dans le temps. Le tasse-braise est souvent associé, au sein d'un outil aujourd'hui très répandu, au cure-pipe (servant à nettoyer la tige) et grattoir (servant à gratter l'excès de carbone dans le fourneau).

Le nettoie-pipe, également appelé chenillette, est indispensable à l'entretien de la tige et du tuyau de la pipe. Idéalement, il doit être passé dans la pipe entre chaque utilisation, pour la nettoyer du liquide et de la suie engendrés par la combustion du tabac.

Principales formes de pipes

Autres pipes

Calumet

En Amérique du Nord, les Amérindiens utilisent une pipe appelée calumet ; le fait de fumer un calumet a une signification religieuse très importante pour eux. Il y a différentes significations dont le fait de réunir le fourneau (principe femelle) et le tuyau (principe mâle). La fumée du tabac sacré emportant les prières vers un principe supérieur (pour les Sioux). Le calumet de la paix n'est pas seulement une référence de western : historiquement, ce concept existe.

Chibouque

Le peintre Horace Vernet fumant la chibouque (autoportrait)

La chibouque (du turc çıbuk, Çubuk), également orthographiée chibouk, est une pipe turque à long tuyau de bois se terminant par un bol d'argile et souvent orné de pierres précieuses. La longueur de la tige est généralement comprise entre 1,2 et 1,5 m.

Kiseru

Le Kiseru est une pipe traditionnelle japonaise.

Pipe à lycopode

Pipe utilisée en franc-maçonnerie ou en magie d'illusionnisme (prestidigitation), de manière traditionnelle avec du lycopode (en poudre), une plante dont la combustion produit une flamme très vive, pour créer un effet de scène, par exemple dans un rituel maçonnique.

 

Les pipes à stupéfiant

 

Il existe de nombreux modèles de pipes à stupéfiant. Rappelons qu'à la base, les premières pipes servaient à fumer des herbes pour leurs vertus médicinales. Nous allons ici voir quelques modèles de pipes qui servent à des stupéfiants.

 

Les pipes à eau ou bang :

 

Les pipes à eau permettent de fumer et de refroidir la fumée. Elles sont utilisées pour l'usage du cannabis par des personnes déjà bien dépendante du produit, puisque le but de telles pipes est de se "défoncer" ou comme le dit bien l'expression du toxicomane "se dépouiller".

Voici un modèle classique en bambou.

 

stup1

 

Voici un modèle plus reggae qui permet de montrer le système et qui permet également aux spectateurs de visualiser la fumée :

 

<

stup3

 

On rempli d'eau jusqu'au niveau rouge environ et on aspire par le haut.

Pour ce genre de pipes il y a tous les formats de douilles (le foyer):

 

stup5

 

Voici un modèle asiatique du genre:

 

stup2

 

Et voici un modèle du Maghreb ou pie a shisha ( un ancêtre du narguilé) :

 

stup4

 

Pour fumer du cannabis, certains ont recours à des pipes à eau en métal :

 

stup12

 

Bien évidemment le goût n'a ici aucun intérêt pour l'utilisateur qui ne recherche que le maximum de défonce possible.

 

Les pipes à cannabis :

 

Il y a des pipes en verre :

 

stup6

 

pour lesquelles on peut utiliser des grilles en metal pour retenir le cannabis :

 

stup7

 

Ou encore cette minuscule pipe en bois :

 

stup9

 

Plus classique, on a également des shilums :

 

stup10

 

des pipes en métal démontable :

 

stup8

 

Des pipes tres sculptées :

 

stup14

 

ou encore:

 

stup15

 

Les pipes à opium :

 

Le modèle du lotus d'or de tintin :

 

stup13

 

ou encore ce modèle en ivoire :

 

 

stup11

 

 

19 août 2012

blaxploitation

black_shampoo_poster_01

 

La blaxploitation est un courant culturel et social propre au cinéma américain des années 1970 qui a revalorisé l'image des afro-américains en les présentant dans des rôles dignes et de premier plan et non plus seulement dans des rôles secondaires et de faire-valoir. Le mot est la contraction des mots « black » (qui signifie Noir) et « exploitation ». Le mot s'écrit parfois Blaxplotation, de black et de plot - le sujet d'un film.

 

Définition

Ces films n'engageaient que des Noirs et ne s'adressaient qu'à la même communauté sur des thèmes qui lui tenait à cœur en utilisant tous les stéréotypes possibles. Tous les genres cinématographiques à la mode durant les années 1970 ont été mis à la sauce blaxploitation. Que ce soit les films policiers (trilogie des Shaft) ou les enquêtes par des détectives privés (Shaft), le cinéma d'horreur (Blacula, Le vampire noir, Abby), les arts martiaux (Black belt Jones), le péplum (The arena), le western (Boss nigger), l'espionnage (Cleopatra Jones), le film politique engagé (The spook who sat by the door), le comique (Uptown Saturday Night). Ces films étaient très appréciés par la communauté noire car ils montraient des acteurs afro-américains dans des situations d'hommes fiers et libres de leurs choix de vie. Des personnages noirs qui résistent aux Blancs, qui leur répondent. Dans beaucoup de films le personnage noir est associé au bien et le blanc au mal. Alors que les films Hollywoodiens des années 1930, 1940 ou 1950 montraient les Noirs seulement dans des rôles de danseurs de cabaret, serveurs, bandits ou esclaves. On peut ajouter que les films de la blaxploitation cherchaient à donner une image de la vie quotidienne des Afroaméricains. Ainsi que leurs aspirations, la vieille femme noire au début du film servant les riches Blancs, puis l'inverse à la fin. Lorsque le personnage est un homme, dans beaucoup de films comme Black Ceasar, la mère tient une place importante dans la vie du personnage, en raison d'un problème persistant hérité de l'esclavage dans les quartiers noirs dans les années 1970 : beaucoup de pères abandonnaient l'enfant à leur mère. On peut dire que les films de la blaxploitation reflètent les aspirations des Noirs aux droits civiques, à leurs difficultés quotidiennes. Mais aussi à ce qu'ils vivaient dans les années 1970. La prostitution, la drogue, la corruption, le racisme de la part des policiers, les viols... tout cela est abordé dans les films de la blaxploitation.

Le premier film date de 1971 est Sweet Sweetback's Baadasssss Song, tournée par Melvin Van Peebles. Ce film « 100% noir » rapportera 10 millions de dollars, un chiffre remarquable pour une production indépendante d'un budget de 100 000 dollars. La même année sort Shaft, les nuits rouges de Harlem cette fois ci produit par un grand studio mais toujours réalisé par un noir : Gordon Parks (photographe et journaliste). Shaft sera un succès planétaire grâce en partie à la musique originale du film d'Isaac Hayes.

Une grande majorité des films de blaxploitation étaient de qualité plutôt médiocres, souvent violents et remplis de clichés et préjugés. Ils parlaient de prostituées, de dealers, de tueurs dans le ghetto. Tous ces stéréotypes sont aujourd'hui repris dans le gangsta rap, Snoop Dog a été fortement influencé par Rudy Ray Moore.

Chaque film était l'occasion de fournir une bande originale de grande qualité. Tous les grands musiciens noirs des années 1970 ont exercé leurs talents ; la liste est longue et non exhaustive : James Brown (Black Caesar), Curtis Mayfield (Superfly, Short eyes), Isaac Hayes (Shaft, Truck Turner, Three tough guys), Johnny Pate (Brothers on the run, Bucktown), Marvin gaye (Trouble man), Norman Whitfield (Car wash), Edwin Starr (Hell up in Harlem), Roy Ayers (Coffy), J.J. Johnson (Cleopatra Jones), Willie Hutch (The Mack), Herbie Hancock (The spook who sat by the door) et Barry White (Together brothers)...

Certains de ces films étaient parfois réalisés par des Blancs (Larry Cohen pour Black caesar) et beaucoup étaient produits par des Blancs, ce qui poussa des associations afro-américaines à les rejeter. Par la surproduction, le public finit par se lasser et à la fin des années 1970, le genre tomba en désuétude.

Quelques icônes du cinéma de blaxploitation sont à signaler comme Pam Grier (vue dans Jackie Brown), Jim Kelly (vu dans Opération Dragon, de Bruce Lee), Rudy Ray Moore et Fred Williamson.

Le genre a eu une grande influence sur certains réalisateurs contemporains. Ainsi, Quentin Tarantino lui a rendu maintes fois hommage dans ses films, principalement dans Jackie Brown mais aussi dans Kill Bill vol 1 par l'usage de la musique du film Truck Turner et quelques clins d'œil appuyés.

En 2009, le film Black Dynamite parodie les films de blaxploitation.

Exemples de films de blaxploitation

Comic-book

Parallèlement à la blaxploitation au cinéma, un mouvement similaire a pu être observé dans l'univers du comic-book avec des personnages tels que :

Dans la culture populaire

Les influences et les références à la blaxploitation :

Autres films

Animations

Bibliographie

  • 1993 : Framing Blackness: The African American Image in Film de Ed Guerrero (Temple University Press)
  • 1995 : That's Blaxploitation!: Roots of the Baadasssss 'Tude (Rated X by an All-Whyte Jury) de Darius James (St. Martin's Griffin)
  • 1997 : Who Stole the Soul?: Blaxploitation Echoed in the Harlem Renaissance de Brian Dorsey (Institut F'Ur Anglistik Und Amerikanistik)
  • 1998 : What It Is... What It Was!; The Black Film Explosion of the '70s in Words and Pictures de Andres Chavez, Denise Chavez, Gerald Martinez (Miramax Books)
  • 1998 : The Superfly Guide to Blaxploitation Movies de Alan McQueen & Martin McCabe (Titan Books)
  • 2001 : Blaxploitation Cinema de Dr. Mikel J. Koven (Pocket Essentials)
  • 2006 : Women of Blaxploitation: How the Black Action Film Heroine Changed American Popular Culture de Yvonne D. Sims (McFarland & Company, Inc.)
  • 2007 : Blaxploitation Films of the 1970s: Blackness and Genre de Novotny Lawrence (Routledge)
  • 2007 : The Notorious Phd's Guide to the Super Fly '70s de Todd Boyd (Broadway edition)
  • 2008 : Blaxploitation Cinema: The Essential Reference Guide de Josiah Howard (FAB Press)
  • 2008 : "Baad Bitches" and Sassy Supermamas: Black Power Action Films de Stéphane Dunn (University of Illinois Press)
  • 2009 : Reflections on Blaxploitation: Actors and Directors Speak de David Walker, Andrew J. Rausch, Chris Watson (The Scarecrow Press, Inc)
  • 2009 : Jack Hill: The Exploitation and Blaxploitation Master, Film by Film de Calum Waddell (McFarland & Company, Inc.)
  • 2009 : BadAzz MoFo's Book of BLAXPLOITATION, Volume One de David Walker (Drapetomedia)
  • 2010 : Blaxploitation Films de Mikel J. Koven (Oldcastle Books)
  • 2008 : Blaxploitation, 70's Soul Fever. Sévéon, Julien. Bazaar & Compagnie. Paris, 2008
  • 2007 : Mad Movies, Hors-série spécial Grinhouse (cinéma d'exploitation), juin 2007.

Liens externes

 

Blaxploitation ou Blacksploitation :

 



Terme désignant une catégorie de films, datés généralement de la première moitié des années 1970, et mettant en vedette des héros noirs. La blaxploitation fit suite aux mouvements d'émancipation des Noirs américains, et mit en valeur des personnages généralement éloignés des noirs "trop parfaits" tels qu'avait pu les incarner Sidney Poitier dans la décennie précédente. Le flic violent Shaft, le karatéka Black Belt Jones sont des héros souvent amoraux, en phase avec une époque cynique. La blaxploitation fut une mode essentiellement américaine, mais elle fut reprise dans des films originaires d'autres pays, comme "T.N.T. Jackson", du philippin Cirio H. Santiago. A noter que, si certains réalisateurs qui s'illustrèrent dans cette mode étaient bien noirs (comme Gordon Parks), d'autres cinéastes spécialisés dans la blaxploitation étaient tout ce qu'il y a de plus blancs (Jack Hill).



Généralement agrémentées de bandes originales branchées, dont certaines devaient mal vieillir tandis que d'autres ont aujourd'hui plus d'intérêt que les films, les oeuvres de la blaxploitation sont pour la plupart des séries B sans prétention artistique, comportant des doses plus ou moins fortes de violence et de sexe. Ces films à petit budget, sans acteurs connus, servirent cependant de tremplin aux carrières de comédiens comme Pam Grier, Jim Kelly, Fred Williamson, Jim Brown ou Richard Roundtree. La blaxploitation, comme son nom l'indique, n'échappe pas à l'ornière du cinéma d'exploitation et dérape fréquemment dans le grotesque et le nanar à force de manque d'ambition et de clichés sur des héros noirs forcément cools, sans complexes, et se tapant à l'occasion toutes les femmes blanches qu'ils veulent. (Prétexte à plans nichon et autres éléments racoleurs bien putassiers).



 







A force de vouloir à tout prix "ethniciser" les genres cinématographiques (on vit un Dracula noir, un Frankenstein noir, un Exorciste noir...), le genre finit par passer de mode, la présence d'acteurs noirs comme protagonistes étant par ailleurs devenue très ordinaire. L'intérêt pour les années 1970 a valu à cette mode un peu kitsch un certain revival : la parodie "I'm gonna git you sucka" (1989) en fut le premier signe, comme la présence de Pam Grier et Jim Brown dans "Mars attacks!" (1997) et surtout "Jackie Brown", avec Pam Grier.



Parmi les films de blaxploitation modernes, citons par exemple "Vampiyaz" (prononcer "Vam-paï-yeuz"). Avec son orthographe copiant l'argot jusqu'à la caricature (l'accroche est "Brothaz in blood"), le titre est dans la droite lignée de ses prédécesseurs. Ce qui est parfaitement stupide, car le film, bien que médiocre, réussit pourtant à éviter la plupart des clichés sur les Noirs dans le ghetto.

 

 

 

 

 

13 août 2012

l'extremisme des bonnes causes....

436px-John_Brown_by_Augustus_Washington,_1846-7

 

John Brown (né le 9 mai 1800 à Torrington dans l'État du Connecticut aux États-Unis et pendu le 2 décembre 1859 à Charles Town, Virginie (maintenant en Virginie-Occidentale), était un abolitionniste, qui en appela à l'insurrection armée pour abolir l'esclavage. Il est l'auteur du massacre de Pottawatomie en 1856 au Kansas et d'une tentative d'insurrection sanglante à Harpers Ferry en 1859 qui se termina par son arrestation, sa condamnation à mort pour trahison contre l'Etat de Virginie et sa pendaison.

Le président Abraham Lincoln le décrivit comme un « fanatique ». L'activisme sanglant de John Brown, son raid sur Harpers Ferry et son issue tragique sont parmi les causes de la guerre civile américaine. Personnalité contemporaine et historique très controversée, John Brown est ainsi décrit à la fois comme un martyr ou un terroriste, un visionnaire ou un fanatique, un zélote ou un humaniste

La chanson John Brown's Body (titre original de Battle Hymn of the Republic) devint un hymne nordiste durant la guerre de Sécession.

 

Genèse d'un engagement

Fils d'un calviniste, à l'âge de douze ans, il est amené à parcourir le Michigan, où il séjournera chez un homme qui possédait un esclave. Il assiste aux violences qu'on fait subir à l'esclave noir ; ces scènes fondent son engagement, autant que les convictions de son père.

Il était par ailleurs, un temps, franc-maçon, association qu'il quitte ensuite. En 1837, après l'assassinat d'un de ses amis, directeur d'un journal abolitionniste, Brown se donne pour mission d'éradiquer l'esclavage.

Brown est entrepreneur de métier, mais il rencontre de grosses difficultés professionnelles et fait faillite plus de vingt fois dans six États différents. Il est criblé de dettes mais pense être l'envoyé de Dieu sur Terre.

L'activisme abolitionniste

En 1847, il rencontre Frederick Douglass, ancien esclave noir devenu orateur et homme d'État (il brigua la vice-présidence des États-Unis). Il s'installe en 1849 dans une communauté noire de l'État de New York.

Son action devient plus violente à partir de 1855 : aidé de cinq de ses fils, il part dans le Kansas. Il est aidé pour cela, financièrement, par de nombreux abolitionnistes. Il rencontre le philosophe Henry David Thoreau qui lui voue, par la suite, une admiration sans bornes et qui prend une part active contre l'esclavage (nombreuses conférences et aide aux fugitifs).

En 1856, à Pottawatomie Creek, ils massacrent cinq colons esclavagistes à coups de sabre au motif qu'ils sont pour lui les « légions de Satan ». Lors de la bataille d'Osawatomie, au Kansas, il défendit le village contre 400 hommes armés.

Quelques années plus tard, en 1859, John Brown projette de provoquer un soulèvement d'esclaves : avec l'aide de quelques partisans, il s’empare d’un arsenal fédéral en Virginie pour lancer l’insurrection (16 octobre 1859). La révolte tourne au désastre : aucun esclave ne le rejoint et Brown est grièvement blessé de plusieurs balles, deux de ses fils sont tués. Il est arrêté et jugé pour trahison, condamné et pendu le 2 décembre 1859.

Il deviendra un symbole de la lutte pour l’abolition de l’esclavage. La bataille d'Osawatomie lui vaudra une statue dans la ville, et le nom sera repris par le Weather Underground dans les années 1970 pour son journal.

Réactions

Les Marines attaquant l'arsenal tenu par John Brown lors de son raid à Harper's Ferry, gravure publié dans le Harper's Weekly en novembre 1859.

Victor Hugo, depuis son exil à Guernesey, tentera d’obtenir sa grâce : il adressera une lettre ouverte qui paraîtra dans la presse européenne et américaine (cf. Actes et paroles - Pendant l'exil 1859). Ce texte, qui annonce comme une prémonition la guerre civile, vaudra au poète bien des critiques aux États-Unis.

« [...] Au point de vue politique, le meurtre de Brown serait une faute irréparable. Il ferait à l’Union une fissure latente qui finirait par la disloquer. Il serait possible que le supplice de Brown consolidât l’esclavage en Virginie, mais il est certain qu’il ébranlerait toute la démocratie américaine. Vous sauvez votre honte, mais vous tuez votre gloire.

Au point de vue moral, il semble qu’une partie de la lumière humaine s’éclipserait, que la notion même du juste et de l’injuste s’obscurcirait, le jour où l’on verrait se consommer l’assassinat de la Délivrance par la Liberté. [...]

Oui, que l’Amérique le sache et y songe, il y a quelque chose de plus effrayant que Caïn tuant Abel, c’est Washington tuant Spartacus. »

— Victor Hugo, Hauteville-House, 2 décembre 1859

Henry David Thoreau écrivit un long Plaidoyer pour John Brown et prononça un éloge funèbre, lors d'un office à Concord, le 2 décembre 1859, date de son exécution.

Le futur président Abraham Lincoln, dans un contexte tendu (le pays est alors au bord de la guerre de sécession), quoique abolitionniste comme Brown, ne s’opposera pas à l’exécution et prendra même ses distances avec l’action de ce dernier, dont il condamnera la violence.

Le symbole

The Last Moments of John Brown, par Thomas Hovenden

La condamnation à mort de John Brown fournit à la cause abolitionniste un martyr auquel se rallier. Dorénavant, celui-ci deviendra la référence de son combat, et inspirera une chanson qui deviendra l'hymne de la cause chez tous les abolitionnistes de l'Union :

John Brown's body lies a-mold'ring in the grave
His soul goes marching on
(Le corps de John Brown gît dans la tombe.
Son âme, elle, marche parmi nous.)

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
7 août 2012

les affaires et l'horreur, de IG farben a IBM..........

NAZICAMPMONO0001

 

IG Farben

Le premier rapprochement des sociétés chimiques allemandes s'est constitué le 8 octobre 1904 sous l'impulsion des comités de direction des sociétés Bayer, BASF et Hoechst (appelées les « Trois Grandes »), suivent de près par les sociétés Agfa, Cassela et Kalle (les « Six Grandes »).

En 1916, sous l'impulsion de Duisberg (voir photo ci-contre) toujours, se joignirent à ces 6 Grandes, quelques sociétés pour former l'Interessen Gemeinschaft de Teerfarbenindustrie (le Groupement d'Intérêts de l'industrie allemande des colorants dérivés du goudron). Mais ce ne sera qu'en décembre 1925 que les huit compagnies dites IG se mirent d'accord pour fusionner en une seule et même compagnie.

De 1925 à 1939, IG Farben va devenir un empire industriel de tout premier plan. Grâce à un important groupe de recherche et de nombreux partenariats (en particulier avec la Standard Oil de Rockefeller), elle a mis au point plusieurs procédés industriels très importants conduisant à de nouveaux produits.

Elle produit, outre le caoutchouc synthétique (BUNA), de l’essence synthétique et du Zyklon B, et fait tester par les médecins SS divers « préparations » chimiques sur les détenus.

En 1939, IG Farben profite de l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne pour acquérir la totalité de son industrie chimique. Elle fera de même dans les pays occupés pendant laSeconde Guerre mondiale, en particulier en France avec la création de la société Francolor (filiale à 51% d'IG Farben). À partir de 1941, elle construisit à Auschwitz une usine d’essence synthétique et de caoutchouc, en employant du personnel en provenance du camp de déportation voisin.

Les dirigeants d’IG Farben seront jugés par un tribunal américain en 1947 à Nüremberg ; certains seront reconnus coupables de crimes de guerre et condamnés à des peines de prison. La société sera dissoute par décret en août 1950, et démantelée en 1952 en 12 sociétés héritières, dont Agfa, BASF, Hoechst, Bayer AG et Dynamit Nobel.

 

IG Farben est un consortium de plusieurs entreprises chimiques, dont AGFA, BASF, Bayer et Hoechst, qui s’enreichissent considérablement durant le seconde guerre. Elle produit, outre le caoutchouc synthétique (BUNA), de l’essence synthétique et du Zyklon B, et fait tester par les médecins SS divers « préparations » chimiques sur les détenus. Dans ses diverses entreprises disséminées dans tout le Reich, IG Farben emploie durant la guerre plus de 350.000 détenus, parmi lesquels des milliers trouveront la mort, condamnés au travail forcé dans des conditions inhumaines.

IG Farben possède également la maison « Degesh » qui produit le Zyklon B, employé pour le gazage des déportés. La firme a reçu pour la vente de ce gaz environ 300.000 marks. A Auschwitz seul furent utilisés environ 20 tonnes de Zyklon B.

 
 

Le consortium verse à la caisse du camp 4 marks pour une journée de spécialiste et 3 marks pour une journée de manoeuvre. Ainsi, pour 7 mois de travail des hommes et 9 mois de travail des femmes, l’administration du camp gagne plus de 12 millions de marks.

D’emblée la coopération entre IG-Farben et la SS est totale à Auschwitz. La compagnie fait siennes, dans son usine, les méthodes et la mentalité de la SS. Un jour de 1944, un groupe important de nouveaux détenus est accueilli par un discours où on leur dit qu’ils viennent d’arriver au camp de concentration de l’IG-Farben Industrie. Ils ne sont pas là pour vivre mais pour « périr dans le béton ». Ce discours de bienvenue fait référence, selon un survivant, à une pratique d’IG Farben consistant à jeter les cadavres des détenus dans des tranchées creusées pour les câbles et à les couler dans le ciment.

 
 

IG Farben est responsable du logement des prisonniers et de leur nourriture. Mais l’entreprise ne les traite pas mieux que les SS : dans un block logent 400 détenus au lieu de 162 ; la nourriture est très largement insuffisante, les soins inexistants. Dans l’entreprise, les détenus sont « tués » à la tâche, maltraités par les chefs d’équipe et les encadrants, certains même assassinés.

Environ 35.000 détenus passèrent par Buna ; 25.000 au moins y ont péri.

 

IBM


On ne peut pas raconter l'histoire de ces trois lettres en un article. Je vous propose donc un dossier sur les débuts d'IBM, qui remontent tout de même à la fin du XIXème siècle ! Le dossier s'arrête à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ou Big Blue a joué un rôle important, tant dans un camp que dans l'autre.

IBM, ces trois lettres sonnent comme la haute noblesse du monde de l'informatique. On connaît assez peu son histoire, car celle-ci remonte très loin... A des histoires de recensement.
Ce dossier, déjà assez volumineux, ne présente la fameuse entreprise que jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.


Compter les gens

Pour retrouver les débuts d'IBM, il faut remonter à la fin du XIXème siècle, avec un personnage nommé Hermann Hollerith. Ce fils d'intellectuels allemands, qui étaient venus s'installer aux Etats-Unis, était né en 1860. Déjà tout jeune, Hellerith pris conscience des difficultés de la vie : son père mourut alors qu'il avait tout juste sept ans, et sa mère s'évertua à l'élever avec ses quatre autres frères et soeurs sans en se faisant un point d'honneur à ne pas demander d'aide. Ainsi se forgea une partie de ce caractère très spécial.
A quinze ans, Hollerith partit pour le Collège of the New City de New York. Il montra très vite de grandes facilités pour tout ce qui touchait à la technique. Avec un diplôme de l'école des Mines de l'Université de Columbia en poche, il s'en fut travailler au Bureau du rencensement des Etats-Unis, grâce à l'aide de l'un de ses professeurs.
Le recensement à cette époque était très sommaire, et ne se contentait que de compter les gens, aucune autre indication sur leur mode de vie ou quoi que ce soit d'autre n'était mentionné. Il était déjà très long et difficile de compter les millions d'Américains dans un pays aussi vaste ! Le gros problème était que les spécialistes annonçaient que la population avait grandement augmenté depuis le dernier recensement, effectué en 1870 - ces derniers ayant lieu tous les dix ans - et que le prochain, de 1890, ne serait pas encore totalement dépouillé lorsqu'il faudrait lancer celui de 1900 ! Un sacré casse-tête.
Hellerith n'avait que dix-neuf ans, mais de très grandes aptitudes pour tout ce qui touchait à la technique, et lorsque John Billing, directeur des statistiques démographiques, lui insinua qu'une machine capable de compter mécaniquement les gens faciliterait et accélèrerait considérablement le travail, le jeune homme commença à réfléchir.
Il lui fallut un an pour mettre au point une machine capable d'une telle prouesse, si bien que dès 1884 il existait un prototype. Se basant sur le principe des boîtes à musique, son invention marchait avec des cartes perforées, qui permettaient de recenser des informations de base sur une personnes, comme la taille ou la couleur des yeux.
Fort de son invention, Hollerith emprunta de l'argent et fit breveter son travail. Il commença donc à vendre sa machine afin de recenser les gens. L'avantage était qu'il pouvait la particulariser en fonction des besoins du client : ainsi, certaines machines ont servit à gèrer les morts pour les services de santé des Etats du Maryland, de New York et du New Jersey. Peu à peu, le principe s'élargit et fut adapté à la comptabilité et autres tâches fastidieuses facilement automatisables.
L'informatique était née ! L'informatique, c'est bien l'Automatisation de l'Information non ?!?

Mais le recensement continuait son bout de chemin, et un appel d'offre fut lancé pour savoir quel serait le procédé le plus intéressant afin de faciliter le prochain comptage des américains, en 1890. Bien évidemment, ce sont les machines d'Hollerith qui remportèrent la victoire. Ainsi devint-il maître en mécanographie aux yeux de tous. Les machines avaient non seulement permit de faciliter et d'accélérer le recensement, mais elles avaient aussi permis d'économiser pas mal d'argent. Le tout pour une qualité jusqu'alors impossible : de cinq questions, on passait à 235 !
Un autre principe si cher à IBM allait être posé : les gens du recensement n'avaient besoin de ces machines qu'une fois tous les dix ans, et, aussi pour ne pas se faire voler son invention - Hollerith était parano à un très haut point - il décida de les louer à sa clientèle. Cette paranoïa le suivait dans sa vie de tous les jours, si bien que sa maison était entourée de grande barrières et que, pour ne pas être embêté par les chats du voisinage, il avait tendu un fil électrique branché à une batterie qu'il actionnait lorsqu'il voyait arriver un de ces matous sur son territoire.
Les nouveaux client ne se firent pas attendre, cette technologie ayant largement prouvé son efficacité. Beaucoup de gouvernements louèrent ainsi les services des machines Hollerith pour divers travaux.

Il était donc temps de créer une société. Avec toutes ces choses à faire, le temps n'avait pas encore été trouvé pour cette tâche. Ce fut bientôt fait. Il faut aussi dire que les questions commerciales n'étaient pas ce qui passionnait le plus Hollerith, tout cela l'ennuyait, même, et son caractère irascible le rendait très directif dans les contrats qu'il passait avec ses clients : généralement, c'était "à prendre ou a laisser".
La nouvelle société fut baptisée The Tabulating Machine Company.
Mais bien, vite on s'aperçut que Hollerith escroquait purement et simplement le gouvernement américain par l'intermédiaire du recensement ! Les prix fixés étaient totalement arbitraires, aussi bien concernant les machines que les cartes perforées qui allaient avec, et les contrats n'étaient pas toujours très réguliers. Le bureau du recensement avait contribué à faire la grandeur de la Tabulating Machine Company et en devenait peu à peu l'esclave. Si bien qu'il fut demandé à Hollerith de revoir ses prix concernant le gouvernement américain. Plutôt que d'essayer de s'entendre avec son meilleur client, Hollerith refusa de parlementer, persuadé que comme il était le seul dans ce domaine, il pouvait soustraire encore plus au gouvernement.
Mais North, du Recensement, découvrit que les brevets déposés expiraient en 1906 : un beau jour de 1905, il mit Hollerith et tout ce qui le concernait à la porte. Le plus gros client venait d'être perdu. En effet, Powers, un autre technicien du recensement avait mis au point une autre machine. Une bonne aubaine pour échapper à l'écrasante hégémonie de la Tabulating Machine Company.

La fin d'un reigne ?
C'est le début d'une longue chute. L'entreprise perd plusieurs gros clients et Hollerith, plongé dans une dépression, n'arrive plus à reprendre le dessus pour remettre son entreprise à flot. Aveuglé par la rencoeur, il intentera même un procès au gouvernement américain pour empêcher le recensement de 1910, et il y réussi ! Par contre, concernant l'idée que les autres machines n'étaient que des copies de son invention, Hollerith n'obtint rien.
Tout commençait à battre très sérieusement de l'aile, les médecins de Hollerith lui affirmèrent qu'il devrait prendre sa retraite, ce que le conseil d'administration approuva. Mais il ne l'entendait pas de cette façon, et commença à démanteler son empire, en commençant par l'Allemagne. Il commença par la Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft, plus communément appelée par son diminutif, la Dehomag, qui fut la première partie de l'empire liquidée.
La société était détenue en grande majorité par Heidinger, et exploitait les machines de la Tabulating Machine Company, qui recevait les royalties qui s'imposaient.

Intervient alors un nouveau personnage : Charles Flint, un businessman dans le sens plus mauvais du terme, qui avait en tête de monter un trust regroupant quatre compagnies - l'International Time Recording, qui fabriquait des pointeuses, la Computing Scale Company qui commercialisait des balances équipées de tableaux de prix, mais aussi des trancheuses à viande et à fromage, la Bundy Manufacturing qui produisait de petites pointeuses à clé et disposait d'un gros capital immobilier, et bien entendu la Tabulating Machine Company.
Etant à genoux au niveau financier, Hollerith vendit sans trop se faire prier. Il faut aussi avouer que le deal n'était pas mauvais : l'ensemble du capital pour 1.21 million de dollars, plus un contrat d'expert-conseil d'une durée de dix ans à 20 000 dollars par an, il était difficile de refuser.
La nouvelle société fut nommée la Computing-Tabulating-Recording Company, ou CTR. Il manquait à la Tabulating Machine Company un aspect plus commercial ? Qu'à cela ne tienne, Flint voulait faire de l'argent à tout prix. Restait à trouver un homme pour mettre à la tête de ce groupe, Flint ne voulait pas d'un technocrate, et surtout pas de Hollerith, il mit ainsi à la tête Thomas J. Watson, un nom qui restera à jamais collé à l'image d'IBM.

Le début d'une hégémonie !
Revenons un peu sur l'histoire de Watson, qui n'est pas piquée des vers, elle non plus. Watson a commencé tout en bas de l'échelle, comme démarcheur à domicile sur les routes boueuses de Finger Lake, une région de l'Etat de New York. Il se présentait dans les maisons afin de vendre des pianos et des machines à coudre. Il avait un don pour la vente, ce qui lui permit bien vite de devenir le meilleur vendeur de l'entreprise où il opérait. Mais ce petit coin était bien trop calme pour ses ambitions, si bien qu'il ne tarda pas à aller voir ailleurs. Il fut embauché dans une société de crédit immobilier de Buffalo, et était presque exclusivement payé à la commission, il réussi bien, mais c'est au cours d'une rencontre avec John J. Range qu'il entra à la National Cash Register, la NCR, une boîte qui vendait des caisses enregistreuses et qui passait pour une des plus dures en affaire. Son président, John Patterson, avait même écrit un recueil sur les façons de vendre, et imposait des quotas à ses vendeurs.

Là, Watson était dans son élément : vendre coûte que coûte et éliminer les éventuels concurrents. Bien vite il fut remarqué, si bien que Patterson l'envoya à Rochester, où sévissait une autre société qui vendait elle aussi des caisses enregistreuses, nommée Hallwood. Watson avait la mission officieuse de détruire purement et simplement Hallwood... Ce qu'il fit en quelques années seulement. Mais les pratiques utilisées étaient vraiment peu reluisantes : par exemple, Watson s'était lié avec une des employés de Hallwood, et se servait des renseignements fournis par ce dernier pour piquer quelques clients.
La principal concurrent étant désormais éradiqué, il restait une dernière chose : les vendeurs de machines d'occasion. Une nouvelle cible pour Watson, qui s'en fut à New York créer une société écran du nom de Watson's Cash Register and Second Hand Exchange, qui, sous couvert d'une pseudo vente de machines d'occasion, devait laminer ses concurrents. Il vendait moins cher, et les autres vendeurs ne pouvaient pas suivre. Bien entendu, tout ne s'est pas fait en un jour ni sans accros, un des gros commerçants de New York dans le domaine de l'occasion s'était rendu compte du double-jeu que jouait Watson, mais la NCR ne s'est aucunement démonté et, avec force de chantage (ouvrir un magasin moins cher à proximité du sien), l'homme fut contraint de vendre.
C'est à cette époque que Watson eu l'idée du THINK, qui existe encore chez IBM, qui a entre autre donné don nom au magazine interne à l'entreprise. Il avait écrit ce mot sur un bout de papier durant une réunion, et Patterson le réutilisa en en faisant des badges qu'ils distribua à tous ses vendeurs.

Mais ce qui devait arriver arriva, les techniques de la NCR étaient souvent frauduleuses - ventes à pertes, violences, chantage - en 1913, la majorité des cadres de la NCR sont condamnés, Patterson et Watson en tête. Ils ne furent sauvés que par les inondations qui eurent lieu dans l'Ohio, où ils accomplirent un gros travail humanitaire, passant ainsi aux yeux de tous comme des sauveurs très médiatisés. Tout alla si bien que des pétitions furent signées et envoyées au président Wilson afin que ce dernier leur accorde la grâce présidentielle. Afin de faciliter les choses, on proposa aux accusés de renoncer aux activités illégales qu'ils ont commises par le passé. Beaucoup acceptèrent mais Watson refusa, arguant qu'il n'avait rien fait de mal...
Difficle.
Finalement, le procès fut annulé pour vice de forme par les avocats de la NCR, et les poursuites furent grosso modo abandonnées. Mais Patterson, toujours aussi imprévisible, remercia Watson, doublant le tout d'une humiliation publique lors d'une réunion.
La chute fut difficile, d'autant que Patterson faisait figure de maître pour Watson, qui acceptait volontiers l'idée que cet hystérique lui ait appris la plupart des choses qu'il savait. Il pris alors une résolution : il allait monter sa propre entreprise, et faire encore mieux que le Maître.

On peut ainsi facilement se rendre compte que Watson avait le charisme qui lui permettrait de mener à bien le projet de Flint.

La naissance des légendaires trois lettres
Tout ne se fit pas aussi facilement que l'on pourrait le penser, les deux hommes se jaugèrent un moment avant de s'accepter mutuellement. De plus, Watson faisant toujours l'objet de poursuites judiciaires, et il était donc mauvais pour l'entreprise de l'introduire par la grande porte. Beaucoup dans la CTR n'étaient pas d'accord avec le choix de Flint, mais Watson, en parfait vendeur, sut se montrer sous les meilleurs hospices et apaiser les inquiétudes. Il pris ainsi la place de Directeur Général, celle de président l'attendant si son travail serait bien fait et surtout que ses ennuis judicaires seraient effacés.
Peu à peu, il consolida les bases de l'entreprise et devint même un pilier de cette dernière, sachant louvoyer entre les divers protagonistes des quatre firmes assimilées de la CTR. Il avait même une chanson que lui chantaient les veneurs !
Peu à peu, il prit la tête de l'entreprise, Hollerith ayant démissionné par ennui (il n'était plus du tout écouté et son caractère faisait qu'on l'évitait autant que possible), tandis que d'autres étaient décédés.
Les dernières barrières étant tombées, l'entreprise était à lui, et il lui restait à la modifier à ses idées. La société s'était déjà réorienté, ne vendant plus de trancheuses par exemple. Le nom de CTR ne collait plus, il fallait trouver autre chose. Un bulletin d'information interne devait être créé, et son nom devait être International Business Machines. Cela fit Tilt dans la tête de Watson, qui su que c'était ce nom dont avait besoin son entreprise. Ainsi naquit IBM.
Bien vite, les idées de Patterson furent appliquées : l'Esprit IBM, comme aimait à le dire Watson, consistait à créer un culte autour de sa personne, créant dans l'entreprise une ambiance vraiment particulière, une sorte de paternalisme poussé à l'extrême. Par exemple, un de ses employés était venu le voir afin de lui demander l'autorisation d'acheter une voiture, alors qu'il disposait de l'argent pour le faire sans problèmes ! De même, de grandes affiches le représentant et soulignées de petites phrases élogieuses étaient placardées un peu partout dans l'entreprise. Cela fait sombrement penser à un 1984 de Orwel.

Fachos ? Les années noires
Durant la première guerre mondiale, la filiale de la CTR en Allemagne avait été placée sous séquestre en tant qu'entreprise appartenant à l'ennemi. A la fin de la guerre, Watson jugea que sa filiale avait été fort bien gérée.
Ainsi commencèrent les bons rapports entre IBM et l'Allemagne.
Durant les années 1920, la Première Guerre Mondiale avait mis l'Allemagne à genoux, la monnaie allemande ne valait plus rien, ou presque. La Dehomag, alors toujours dirigée par Heidinger, ne pouvait plus payer ses royalties. Watson en profita pour profiter de l'occasion et de récupérer l'entreprise. Au départ, il demanda 51% des actions de l'entreprise, mais en voyant l'étendue des problèmes financiers de Heidinger, il demanda 90%. Ainsi la Dehomag devint presque entièrement américaine. Et Heindinger garda en travers la gorge les actes de Watson envers son entreprise.
Watson suivi de près la gestion de sa filiale allemande, qui pour lui avait un potentiel énorme. Et il ne s'était pas trompé ! Quelques dix ans plus tard la Dehomag rapportait beaucoup plus que toutes les autres filiales européenne réunies.

En 1933, Hitler arrive au pouvoir, imposant peu à peu ses lois raciales. Mais ce que le monde ne sait pas, c'est que les machines IBM ont tenu un rôle prépondérant dans l'éradication des Juifs poussée par Hitler. En effet, les trieuses d'IBM servaient à recenser les gens, qui devaient répondre à tout un tas de questions, dont la religion qu'ils pratiquaient. Les gens ne s'en sont pas souciés. C'est ainsi que les SS arrivaient sur les places publiques et donnaient les noms des juifs qui devraient monter dans les trains, à partir de 1941 et de la Solution Finale de Hitler.
Pourtant, la situation était presque la même que durant la Première Guerre Mondiale : la Dehomag était sous scellée en tant qu'entreprise appartenant à l'ennemi. Mais c'était en réalité bien plus compliqué que cela : d'un côté, nous avions Watson qui était bien vu par les allemands - il s'était même vu remettre une médaille par Hitler - et qui savait habilement filouter pour garder les rênes de sa société, et de l'autre nous avions la Dehomag qui était totalement indispensable pour Hitler dans le cadre de ses recensements. Sachant que ces machines servaient aussi pour calculer les horaires des trains partants pour les camps de concentrations, et même pour ces camps de concentration eux-mêmes afin de gérer les Juifs qui travaillaient et mourraient dedans, on se rend compte de leur l'importance. C'est aussi en grande partie pour cela qu'il y a eu moins de Juifs déportés parmi les français : les recensements ne demandaient plus la religion depuis le début du siècle ! Mais ceci est aussi en grande partie dû à un homme : René Carmille, fondateur de l'ancêtre de l'INSEE, qui était à la tête du recensement mécanographique en France, afin de constituer un fichier Juif, confié par le Commissariat général aux questions juives. Mais Carmille travaillait pour la Résistance. Il fit là un bel acte qui permit d'éviter de nombreux morts, qui lui coûta la vie.

Hitler ne pouvait même pas prendre tout simplement l'entreprise pour lui, il lui fallait du savoir-faire, et aussi du papier bien spécial, qui était en partie fabriqué en Allemagne, mais dont la majeure quantité arrivait des Etat-Unis, presque sous le manteau, car la loi américaine interdisait tout commerce avec les pays ennemis. IBM se jouait ainsi des lois. Mais encore et toujours pour l'argent, Hitler étant obligé de payer la Dehomag, l'idée de remonter des usines a bien été envisagée, mais cela aurait pris beaucoup trop de temps. Les fonds de la Dehomag étaient bien entendu bloqués, mais à la fin du conflit, IBM récupèrerait ses biens.
Mais avec l'avancée de la guerre, ce fut de plus en plus difficile, et Watson, sous la pression des Etats-Unis, rendis la médaille que Hitler lui avait rendu. Ce fut la fin de la bonne réputation de Watson auprès des Nazis. Tout fut beaucoup plus difficile à faire, et Watson fut obligé de déléguer et de ne pas communiquer avec ses filiales.
Il y avait de l'eau dans le gaz, certains se rendirent compte des manigances de Watson, et même si l'homme gardait une réputation énorme dans son pays, il avait tout de même longuement encouragé le commerce avec les Nazis avant que la guerre n'éclate. Il faut dire aussi que Watson ne croyait pas que tout irait aussi vite et aussi violemment.
Avec l'entrée en guerre de l'Amérique, Watson trouva comment se couvrir : il converti pas mal de ses usines américaines en usines d'armes, fabriquant des fusils estampillés IBM ! Etonnant. Mais cela lui permit de passer pour un héros national. Encore une fois, il était passé à travers les mailles du filet, car, tandis que ses fusils tiraient sur les allemands, ses trieuses cassaient les codes établis par les allemands... avec des machines IBM quasiment identiques !

L'Allemagne, à la sortie de la Guerre, était totalement affaiblie. Les entreprises américaines récupérèrent leurs biens. Elles pouvaient même demander réparation pour les dégradations matérielles ! IBM, qui avait déjà amassé beaucoup d'argent, fit de même et cela alla jusqu'à la demande de remboursement de chaises cassées...
Mais il ne faut pas se leurrer : IBM ne fut certainement pas la seule entreprise à jouer ce double jeu, d'autres y ont joué, et se sont fait prendre, tandis que d'autres comme IBM ont su le faire assez finement pour ne pas éveiller l'attention. Quand l'argent entre en compte, il n'y a plus de partis politiques qui tienne, ni même de pays ou de patrie.

Une firme hors du commun pour des faits qui ne le sont pas moins. On parle de l'artisanat des premières entreprises qui fabriquèrent des micro-ordinateurs, hé bien il faut maintenant savoir qu'IBM n'a jamais rien fait au hasard, et qu'elle fut critiquée pour ses pratiques bien avant Microsoft. On peut entre autre leur reprocher - et c'est encore le cas aujourd'hui - d'utiliser des techniques marketing qui vont à l'encontre de l'innovation : tant qu'un produit se vend, on ne sort pas d'innovations le concernant, on attend qu'un concurrent le sorte pour sortir de nos cartons l'innovation que nous avons inventé, et comme dans la majeure partie des cas elles est de très bonne qualité, eh bien en continue à vendre, et ainsi de suite. Mais ils sont aussi à la base de grandes avancées sans lesquelles le monde de l'informatique ne serait plus le même que celui que nous connaissons.

Pour les personnes intéressées, je leur conseille très vivement de se procurer IBM et l'holocauste, d'Ewin Black. Un bouquin très édifiant sur le sujet de l'attitude d'IBM durant la Seconde Guerre Mondiale et sur les débuts de Big Blue, je me suis d'ailleurs très largement inspiré de ce bouquin pour écrire ce dossier (les quelques photos en sont d'ailleurs extraites).
Cette machine a servi au recensement racial de 1933. Elle était louée aux client, et restaient la propriété d
Cette machine a servi au recensement racial de 1933. Elle était louée aux client, et restaient la propriété d'IBM. On peut voir d'ailleurs la marque sur ce modèle. Peu après, le logo IBM sera supprimé afin de rendre la Dehomag




Une des millions de cartes perforées qui servirent aux différents recensements.
Une des millions de cartes perforées qui servirent aux différents recensements.




Une photo datant de 1937, qui présente Thomas J. Watson, alors président de la Chambre de Commerce Internationale. Watson est la deuxième personne en partant de la gauche.
Une photo datant de 1937, qui présente Thomas J. Watson, alors président de la Chambre de Commerce Internationale. Watson est la deuxième personne en partant de la gauche.




Siemens AG est un groupe allemand d'équipements électroniques et électrotechniques. Le groupe a une longue histoire, puisqu’il a été fondé en 1847 par Werner von Siemens. Le groupe, dont le siège est à Munich, est l’une des plus grosses entreprises allemandes.

Histoire

Avant la Seconde Guerre mondiale

En 1847 Werner von Siemens révolutionne la télégraphie dans un petit atelier de Berlin. Sur la base de cette invention, il fonde la compagnie le 1er octobre 1847. La compagnie s'appelle à l'époque Telegraphen-Bauanstalt ; elle s'installe dans son premier atelier le 12 octobre.

En 1848, elle construit la première ligne de télégraphe à longue distance en Europe, s'étendant sur 500 km de Berlin à Francfort-sur-le-Main. En 1850 le jeune frère, Carl Wilhelm Siemens, ouvre un bureau de représentation à Londres. Dans les années 1850, la société participe à la construction d'un réseau de télégraphe à longue distance en Russie. En 1855, une branche de la companie ouvre à Saint-Pétersbourg, dirigée par un autre frère, Carl Heinrich von Siemens.

En 1881, un alternateur à courant alternatif Siemens, entraîné par une turbine hydraulique, est utilisé pour alimenter le premier éclairage urbain à Godalming, Royaume-Uni. La compagnie continue de croître et se diversifie dans les trains électriques et les ampoules électriques. En 1890, le fondateur se retire et laisse les rênes de la compagnie à son frère Carl et à ses enfants Arnold et Wilhelm.

Pendant la Seconde Guerre mondiale

De la même manière qu'un très grand nombre d'entreprises telles que BMW, Thyssen, Daimler-Benz, Krupp, IG Farben, Siemens exploitait de la main d'œuvre puisée parmi les déportés. Les détenus étaient utilisés jusqu'à épuisement total dans le cadre du projet nazi de " l'extermination par le travail ". Lorsqu'ils ne travaillaient pas assez vite, et donc ne produisaient pas suffisamment, les déportés étaient roués de coup par les SS et les Kapos, souvent jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Les détenus étaient volontairement maintenus en mauvaise santé par de très maigres repas. Les épidémies (typhus, dysenterie) étaient fréquentes.

Après la Seconde Guerre mondiale

Le 28 janvier 1972, Siemens crée le consortium Unidata, projet européen destiné à permettre dans les années 1970 l'émergence d'une grande industrie informatique européenne à l'identique d'Airbus dans l'aéronautique. Les compétences des trois participants étaient valorisées : la Compagnie Internationale pour l'Informatique (CII) recevait la maîtrise d'œuvre l'architecture des machines et le logiciel, la technologie électronique revenait à Philips, et Siemens se chargeait des périphériques mécaniques. Valéry Giscard d'Estaing élu président en 1974 mit fin au projet en 1975 : la France dénonça unilatéralement l'accord Unidata et CII fusionna avec Honeywell-Bull. Philips ne revint plus jamais dans l'informatique et Siemens rejoint Fujitsu pour devenir un des grands constructeurs mondiaux.

En octobre 1998 aux Etats-Unis, un groupe de survivants de l'holocauste intente une action en justice contre des sociétés allemandes célèbres pour leur participation aux exactions durant le régime nazi. Le 24 septembre 1998, la BBC News reporte que Siemens lançait une vaste collecte de fonds en compensation aux survivants de la Shoah. Peu de temps après, Volkswagen, qui était aussi poursuivi, a annoncé la création d'un système similaire.

Le 18 juin 2006, Nokia et Siemens annoncent la fusion de leurs activités de télécommunications, donnant ainsi naissance à un géant mondial : Nokia Siemens Networks


Pendant la Seconde Guerre mondiale, Mercedes-Benz exploite des travailleurs soviétiques et français à partir de 1941. Cette force de travail devient rapidement indispensable au fonctionnement de l'entreprise, qui équipe la Luftwaffe et la machine de guerre allemande. Les conditions de travail étant très dures, des grèves ont lieu et les protestataires sont envoyés en camps de concentration. En décembre 1944, Mercedes-Benz exploite 26 958 travailleurs forcés et 4 887 prisonniers de guerre

 

et la liste reste non exhaustive............

 








 

 

 

 

 

 

 

4 août 2012

molotov..........en ces temps incertain ........une certaine utilité......

450px-MWP_Sidolowka_satchel_molotov

 

 

Cocktail Molotov

Un cocktail Molotov est une arme incendiaire artisanale dont le composant principal est une bouteille en verre en partie remplie de liquide inflammable, habituellement de l'essence ou de l'alcool.

Bien que communément associée aux forces militaires irrégulières et aux manifestations, les cocktails Molotov sont également massivement utilisés par les armées régulières en manque d'armes anti-char. Dans le civil, elles sont plus fréquemment utilisées lors d'épisodes d'insurrection urbaine.

 

Historique

Le terme « cocktail Molotov » est un hommage ironique des soldats finlandais à Viatcheslav Molotov, ministre des affaires étrangères de l'Union soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, plus exactement lors de la Guerre d'Hiver.

L'armée finlandaise était mal équipée en armes antichars et largement dépassée en nombre contre les chars d'assaut de l'Armée rouge, aussi emprunta-t-elle un dispositif incendiaire improvisé de la Guerre d'Espagne (1936-1939). Dans ce conflit, les nationalistes du général Francisco Franco avaient utilisé cette arme contre les chars T-26 soviétiques qui soutenaient les républicains espagnols lors d'un échec de soutien à l'infanterie près de Tolède : un cocktail Molotov lancé sur un char, en particulier dans la zone du bloc moteur, détruisit le blindé, la chaleur faisant prendre feu à son réservoir d'essence et fondre certains tuyaux d'alimentation, les flammes privèrent aussi le moteur en alimentation en oxygène.

Quand Molotov clama dans des émissions de radio que l'Union soviétique ne bombardait pas mais livrait plutôt de la nourriture aux Finlandais affamés, ceux-ci commencèrent à appeler les bombes aériennes soviétiques les « paniers pique-nique de Molotov ». Bientôt ils répondirent en saluant l'avancée des chars soviétiques avec des « cocktails Molotov ». D'abord le terme a été employé pour décrire seulement le mélange brûlant lui-même, mais dans l'utilisation pratique le terme a été bientôt appliqué par métonymie à la combinaison de la bouteille et de son contenu.

L'utilisation finlandaise de cette bombe incendiaire à main se répandit très vite à travers toute l'Europe durant la guerre, malgré les dangers de son utilisation pour le lanceur.

La production de ces armes artisanales commença en série dans une distillerie d'État à Rajamäki. Elles évoluèrent, en contenant des capsules d'acide sulfurique qui enflammaient le liquide lors du bris de la bouteille, évitant ainsi d'avoir à allumer une mèche. Entre décembre 1939 et mars 1940, cette usine de 92 personnes produisit 542 194 cocktails Molotov.

Pendant la Guerre israélo-arabe de 1948, les membres du kibboutz israélien de Degania sont parvenus à arrêter un assaut syrien de chars en utilisant des cocktails Molotov. Ils ont été aussi fréquemment employés contre les chars soviétiques avec une grande efficacité lors de l'insurrection de Budapest en 1956.

Aujourd'hui ces armes sont parfois utilisées lors d'émeutes ou de manifestations violentes.

Principe de fonctionnement

Une bouteille en verre est partiellement remplie de liquide inflammable, habituellement essence ou alcool (généralement méthanol ou éthanol). L'embout de la bouteille est bouché par le haut avec un bouchon hermétique (essentiellement liège ou caoutchouc). Un morceau de tissu est solidement fixé autour du haut de la bouteille; juste avant l'emploi, le chiffon est imbibé de liquide inflammable, et allumé. Lancée sur la cible, la bouteille se brise sur l'impact, répandant sur la cible son contenu inflammable, qui est alors mis à feu par le chiffon en flamme.

Variantes

Une variante consiste à utiliser ensemble deux réactifs hypergoliques. La bouteille sera ainsi remplie du premier, tandis que le chiffon sera imbibé du second. L'avantage majeur étant qu'il n'est dans ce cas pas nécessaire d'incendier le chiffon, la réaction chimique qui découle du mélange des deux substances se traduisant par une violente explosion. Cette méthode reste néanmoins très peu employée du fait de la dangerosité de réalisation d'un tel projectile.

Au cours de l'histoire, diverses substances ont été ajoutées au cocktail Molotov de base pour en augmenter sa capacité destructrice :

  • des substances auto-inflammables (telles que le phosphore blanc) garantissent l'explosion de la bouteille lorsqu'elle frappe la cible ;
  • des agents épaississants tels que le goudron qui font coller le liquide brûlant sur la cible, le goudron cause aussi une épaisse fumée noire opaque ;
  • de l'acide qui aide à pénétrer les surfaces non-inflammables.
  • de la poudre noire (« Méthode Omega ») qui permet à la préparation d'avoir des effets explosifs.
  • Une petite quantité de détergent (liquide vaisselle par exemple) empêche l'essence de s'évaporer trop vite et lui permet de brûler plus longtemps.

Les cocktails Molotov sont semblables au principe des bombes au napalm. Le napalm (acronyme de naphtalène et palmitate) était à l'origine préparé en associant du naphtalène, de l'essence et de l'acide palmitique comme agent d'épaississement; ces deux derniers étant les ingrédients principaux des cocktails Molotov. Ce type de cocktail Molotov peut également être lancé à partir d'un fusil de chasse modifié.

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
sammael world
Publicité
Archives
Publicité