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sammael world
30 mai 2013

distorsions cognitives

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Le terme distorsion cognitive a été défini en 1967 par le psychologue américain Aaron Beck comme désignant des façons de traiter l'information qui résultent en erreurs de pensée prévisibles et qui ont souvent pour conséquence d'entretenir des pensées et des émotions négatives. Les distorsions cognitives contribuent ainsi aux troubles émotionnels tels que la dépression et l'anxiété ainsi qu'aux troubles de la personnalité.

 

Dans son travail avec des personnes atteintes de dépression, Beck a identifié six erreurs systématiques de pensée:

 

La pensée "tout ou rien"

 

Penser de façon dichotomique (polarisée): tout ou rien, noir ou blanc, jamais ou toujours, bon ou mauvais… quand cela ne correspond pas à la réalité. Ex. Se voir comme un raté suite à une performance moins que parfaite.

 

 

L'inférence arbitraire

 

Tirer des conclusions hâtives (habituellement négatives) à partir de peu d'évidence. Par ex., la lecture de la pensée d'autrui consiste à inférer les pensées possibles ou probables d'une personne; l'erreur de prévision consiste à prendre pour des faits des attentes sur la tournure des événements avant qu'elles ne se produisent.

 

La surgénéralisation

 

Tirer une conclusion générale sur la base d'un seul (ou de quelques) incident(s). Ex. Si un événement négatif (p. ex. un échec) se produit, s'attendre à ce qu'il se reproduise constamment.

 

L'abstraction sélective

 

Ne porter attention qu'aux détails négatifs en excluant les détails positifs.

 

La dramatisation (ou amplification) et la minimisation

 

Donner un poids plus grand à un échec, une vulnérabilité ou une menace qu'à un succès, une force ou une opportunité; s'attendre au pire alors qu'il est moins probable que d'autres possibilités; vivre une situation comme intolérable alors qu'elle n'est qu'inconfortable…

 

La personnalisation

 

Penser à tort être responsable d'événements fâcheux hors de son contrôle; penser à tort que ce que les autres font est lié à soi.

 

En 1980, le psychologue David Burns a identifié quatre autres distorsions:

 

Le raisonnement émotionnel

 

L'utilisation prédominante d'un état émotionnel pour tirer des conclusions concernant soi-même, les autres ou des situations; la croyance que les émotions correspondent à la réalité (ex. la peur qui est une attestation du danger; les pensées liées aux émotions prises pour la réalité: je suis stupide plutôt que je pense que je suis stupide).

 

Les croyances sur ce qui devrait être fait

 

Des attentes sur ce que la personne ou les autres devraient faire sans examen du réalisme de ces attentes étant données les capacités et les ressources disponibles dans la situation.

 

L'étiquetage

 

Limitation de la pensée due à l'utilisation d'une étiquette. Plutôt que de décrire le comportement spécifique, un qualificatif pose un jugement. Par ex. "Je suis un perdant".

 

Le blâme

 

Tenir à tort les autres responsables de ses émotions ou au contraire se blâmer pour celles des autres.

 

D'autres distorsions ont par la suite été définies telles que l'attente ou l'illusion de justice, l'illusion de pouvoir contrôler autrui ou l'illusion d'être contrôlé, la tendance à se comparer négativement aux autres, etc.…

 

Les distorsions cognitives sont manifestes dans les pensées automatiques qui sont des interprétations de l'expérience du quotidien basées sur des schémas cognitifs qui sont des croyances de base souvent profondément ancrées.

 

La restructuration cognitive, qui consiste à identifier les distorsions cognitives et à les confronter à la réalité est centrale dans la psychothérapie cognitive traditionnelle (par opposition à la thérapie cognitive contextuelle, dite de troisième vague).

 

18 schémas cognitifs inadaptés qui contribuent aux troubles de la personnalité

 


Voici les modèles cognitifs du développement des traits de personnalité inadaptés de Aaron Beck et Jeffrey E. Young qui constituent de grands classiques de la psychologie cognitive.

STRATÉGIES SUR-UTILISÉES

Pour Beck, les troubles de la personnalité résultent d'une sur-utilisation de stratégies ou de comportements adaptatifs pour la survie de l'espèce tels que la compétition, la dépendance, l'évitement, la résistance, la méfiance, la dramatisation, le contrôle, l'agression, l'isolement et la grandiosité.

Alors que la personne qui n'a pas de trouble de la personnalité utilise certaines de ces stratégies dans des circonstances spécifiques, celle présentant un trouble de la personnalité les sur-utilise de façon rigide même lorsqu'elles sont clairement désavantageuses.

Par exemple, alors qu'il est adapté d'être méfiant et sur ses gardes dans un coin très criminalisé d'une ville, la personne paranoïaque peut réagir de façon méfiante envers des gens même si les faits objectifs et sa propre expérience lui indiquent qu'ils sont probablement dignes de confiance. Cette rigidité dans les comportements est sous-tendue par une rigidité dans les façons de comprendre et de percevoir les situations.

LES SCHÉMAS (CROYANCES)

Le concept de schéma cognitif, principalement introduit par Beck, désigne les croyances (connaissances) de base qui constituent la compréhension qu'a une personne d'elle-même, du monde et des autres. Ces croyances s'élaborent à partir des expériences vécues au cours de la vie, celles de l'enfance étant particulièrement marquantes.

La personne "en santé" a des croyances de base adaptées et relatives (je suis une personne raisonnablement compétente; le monde présente des dangers mais est relativement sécuritaire; les gens peuvent être bienveillants, neutres ou malveillants envers moi, etc.). Celle qui présente un trouble de la personnalité, au contraire, détient des croyances extrêmes, négatives, globales et rigides (je suis incompétent, mon univers est hors de mon contrôle, les gens sont indignes de confiance, etc.).

À un moment particulier, selon le contexte et les événements, un schéma (ou un ensemble de schémas) peut être activé ou "dormant". Une fois activé, il constitue la base à partir de laquelle la personne interprète et réagit à la réalité. Chez une personne présentant un trouble de la personnalité, certains schémas sont activés, à tort, dans un très large éventail de situations. Une personne présentant un trouble de la personnalité évitante, par exemple, peut avoir un schéma de danger et de menace activé même lorsqu'elle se trouve avec des gens qui la supportent, ce qui influence l'interprétation des agissements de ces gens (ils ne me trouvent pas intéressant). Cette interprétation détermine ses réactions émotives (anxiété) et ses comportements (retrait). Une personne narcissique peut se conduire de façon compétitive alors qu'elle travaille dans un contexte égalitaire. La personne histrionique peut se conduire de façon théâtrale dans une entrevue pour un emploi.

Chaque trouble de la personnalité repose sur un ensemble spécifique de croyances et de comportements. Par exemple, la personne dépendante croit qu'elle est incompétente et incapable de se débrouiller seule. Elle a alors tendance à surdévelopper des stratégies pour compter sur les autres et éviter les décisions et les défis importants. Elle ne développe pas suffisamment l'autonomie et la capacité de prendre des décisions. La personne évitante croit qu'elle n'est pas digne d'amour ou de considération et qu'elle est vulnérable. Elle a tendance à éviter l'intimité, les critiques et les émotions désagréables. Elle manque d'ouverture, d'affirmation et de tolérance émotionnelle. La personne obsessionnelle-compulsive croit que son monde peut se désorganiser et met donc beaucoup d'emphase sur les règles, la responsabilité et le contrôle. Elle manque de spontanéité, d'insouciance et de flexibilité. La personne borderline partage plusieurs croyances rigides et négatives avec d'autres troubles de personnalité (je suis inadéquat, je suis fautif, je suis vulnérable, je suis impuissant, je vais être abandonné), ce qui conduit à des comportements extrêmes.

LES SCHÉMAS INADAPTÉS DE YOUNG

Young identifie 18 schémas inadaptés, dits schémas précoces d'inadaptation, qui sont sous-jacents à des troubles de la personnalité. Une personne peut toutefois posséder certains de ces schémas à différents degrés (plus ou moins rigides et activés facilement) sans rencontrer tous les critères diagnostiques d'un trouble de la personnalité. Ces schémas se développent tôt dans l'enfance, selon l'expérience vécue, et continuent à s'élaborer tout au long de la vie en servant de base pour l'interprétation de la réalité. Ils sont pris pour acquis et considérés comme irréfutables par la personne, de telle sorte que certaines problématiques qui ont leur origine dans l'enfance peuvent se maintenir longtemps dans la vie adulte.

Ces 18 schémas sont les suivants (tels que présentés par Cottraux et Blackburn):

Schémas précoces de séparation et de rejet

La certitude que ses besoins de sécurité, de stabilité, d'affection, d'empathie, de compréhension, d'approbation et de respect ne seront pas satisfaits. Cette certitude a une origine familiale typique : il s'agit de familles où règnent un climat de séparation, avec explosion, changement, rejet, punitions. Les parents sont stricts, froids ou bien maltraitent l'enfant.

Abandon/instabilité
Le manque de stabilité ou de fiabilité, perçu, de ceux qui offrent soutien et sens de l'appartenance à un groupe. Il s'accompagne du sentiment que les personnes "importantes" ne continueront pas à donner appui, force ou protection parce qu'elles sont émotionnellement instables et changeantes (explosions de colère), peu fiables, ou ne sont pas toujours présentes; parce qu'elles mourront bientôt ou parce qu'elles abandonneront la personne pour quelqu'un de "mieux " qu'elle.

Méfiance/abus
La personne s'attend à ce que les autres la fassent souffrir, la maltraitent, l'humilient, mentent, trichent et profitent d'elle. En général la souffrance infligée est perçue comme intentionnelle ou résultant de négligence extrême et injustifiable. Ceci peut aussi inclure le sentiment d'être constamment défavorisé par rapport aux autres ou de toujours " tirer la courte paille ".

Manque affectif
La personne a la certitude que les autres ne donneront pas le soutient affectif dont elle a besoin. On peut distinguer trois catégories principales :
- Manque d'apports affectifs : absence d'attention, d'affection, de chaleur, ou d'une présence amicale.
- Manque d'empathie : absence de quelqu'un de compréhensif qui vous écoute et de quelqu'un à qui parler de soi-même.
- Manque de protection : absence de quelqu'un de fort qui guide et conseille.

Imperfection/honte
La personne se juge imparfaite, " mauvaise", inférieuer ou incapable; le révéler entraînerait la perte de l'affection des autres. Ceci peut inclure : l'hypersensibilité aux critiques, à l'abandon et au blâme. Il peut exister une gêne, avec des comparaisons avec les autres et un manque de confiance en soi. La personne peut ressentir la honte des imperfections perçues, celles-ci peuvent être internes (par exemple : égoïsme, colère, désirs sexuels inacceptables) ou externes (par exemple : défaut physique, gêne sociale).

Isolement/aliénation
Le sentiment d'être isolé, coupé du reste du monde, différent des autres et/ou de ne faire partie d'aucun groupe ou communauté.

 

Schémas précoces de manque d'autonomie et performance

Les exigences vis-à-vis de soi-même et du monde externe ne correspondent pas à la capacité (perçue) de survivre, d'agir indépendamment et d'arriver à une réussite suffisante. Ceci peut être lié à une origine familiale typique : famille " étouffante " où l'enfant est surprotégé, la confiance en soi est sapée et les relations en dehors de la famille ne sont pas encouragées : il en résulte un déficit d'apprentissage des compétences sociales.

Dépendance/incompétence
Croire à sa propre incapacité de faire face seul aux responsabilités journalières (par exemple, prendre soin de soi-même, résoudre les problèmes de tous les jours, faire preuve de bon sens, aborder de nouvelles tâches, prendre des décisions). Dit souvent, " je suis incapable de... "

Peur des événements inévitables/incontrôlables
Peur exagérée d'une catastrophe que l'on ne pourra pas éviter. Ces craintes se portent sur une ou plusieurs possibilités:
- Santé : crise cardiaque, sida
- Émotions : par exemple perde la raison
- Catastrophe naturelle ou phobie : ascenseurs, crime, avions, tremblement de terre.

Surprotection/personnalité atrophiée
Attachement émotionnel excessif à une ou plusieurs personnes, souvent les parents, au détriment d'une adaptation sociale normale. Très souvent, croyance qu'au moins l'un des individus ne peut pas survivre à l'autre, ou être heureux sans lui. Peut avoir le sentiment d'être étouffé par les autres, ou doute de lui-même, de sa propre identité. Sentiment d'être vide, sans but; ou, dans des cas extrêmes, questionne sa propre existence.

Échec
Croyance que l'on a échoué, que l'on échouera, que l'on est incapable de réussir aussi bien que les autres (études, carrière, sports, etc.). Souvent, la personne se juge stupide, inepte, sans talent, ignorante, inférieure aux autres, etc.

 

Schémas précoces de manque de limites

Il peut s'agir de manque de limites internes, de manque de responsabilité envers les autres, ou de l'incapacité à soutenir des buts à long terme. Ceci peut mener à des problèmes concernant les droits des autres, ou concernant ses propres objectifs. L'origine familiale typique est à rechercher du côté de parents faibles, trop indulgents, qui ne peuvent faire appliquer la discipline. L'enfant n'est pas encouragé à prendre des responsabilités, à tolérer un certain manque de confort, ou n'est pas suffisamment surveillé et guidé.

Droits personnels/dominance
Ceci correspond au besoin de faire, ou d'obtenir, exactement ce que l'on veut sans considérer ce qu'il en coûte aux autres; ou à une tendance excessive à affirmer sa force, son point de vue et à contrôler les autres à son propre avantage sans considérer leur désir d'autonomie. Le sujet est caractérisé par des exigences excessives et un manque général d'empathie.

Manque de contrôle de soi/discipline personnelle
Le problème central est l'incapacité ou le refus de contrôle de soi. La personne ne peut supporter d'être frustrée dans ses désirs et est incapable de modérer l'expression de ses émotions et impulsions. Sous une forme atténuée: elle essaie à tout prix d'éviter ce qui est pénible tels que les conflits, les confrontations, les responsabilités et l'effort, au détriment d'un sens de la satisfaction personnelle ou de son intégrité.

 

Schémas précoces de dépendance aux autres

Ils correspondent globalement à une importance excessive attachée aux besoins, désirs, réactions des autres, aux dépens de ses propres besoins afin d'obtenir leur affection ou leur approbation, par peur d'être abandonné ou pour éviter les représailles. Fréquemment, il existe une colère refoulée dont la personne n'est pas consciente. Elle n'a pas un accès conscient, manque à ses propres sentiments et tendances. L'origine familiale de ce schéma doit être recherchée du côté d'une affection qui relève du conditionnel : pour se sentir aimé de ses parents, pour obtenir leur approbation, l'enfant réprime ses tendances naturelles. Les besoins des parents (affectifs, sociaux, leur style de vie) passent avant les besoins et réactions de l'enfant.

Assujettissement
Le comportement, l'expression des émotions, les décisions, sont totalement soumis aux autres parce ce qu'on se sent forcé d'agir ainsi, en général pour éviter colère, représailles ou abandon. Selon la personne, ses propres désirs, opinions et sentiments ne comptent pas pour les autres. En général, elle montre une docilité excessive mais réagit vivement si elle se sent prise au piège. Il existe presque toujours, une colère refoulée contre ceux à qui il se soumet, provoquant des troubles de personnalité (par exemple : comportement passif/agressif, explosion de colère, symptômes psychosomatiques, troubles affectifs, drogues).

Abnégation
Un souci exagéré de toujours considérer les autres avant soi-même; cette considération est volontaire. Les raisons sont en général : peur de faire de la peine aux autres; pour éviter de se sentir coupable d'égoïsme; ou pour maintenir un contact perçu comme nécessaire aux autres. Mène souvent à une hypersensibilité aux souffrances des autres. La personne peut éprouver le sentiment que ses propres besoins ne sont jamais satisfaits, d'où un ressentiment envers les autres.

Besoin d'approbation
Le problème central est un besoin excessif de l'attention, de l'estime et de l'approbation des autres; ou faire ce que les autres demandent, que cela corresponde ou non à ce que l'on veut de soi-même. L'estime de soi est formée à partir des réactions des autres et non à partir d'opinions et de valeurs personnelles. Parfois, une importance exagérée est accordée au style de vie, aux apparences, à l'argent, à la concurrence ou à la réussite - être le meilleur, le plus populaire - afin d'obtenir estime ou approbation. Fréquemment, les choix importants de la vie sont faits sans rapport avec le sujet; ou sont des choix qui n'apporteront pas de satisfaction; hypersensibilité au rejet; ou envie de ceux qui ont mieux réussi.

 

Schémas précoces d'hypervigilance et inhibition

Le problème principal est le contrôle exagéré des réactions, des sentiments et des choix pour éviter les erreurs ou pour maintenir des règles personnelles rigides dans sa conduite et dans sa performance, souvent aux dépens d'autres aspects de la vie: plaisirs, loisirs, amis; ou au détriment de sa santé. Origine familiale typique : sans joie; travail, devoir, perfectionnisme, obéissance, éviter les erreurs, sont des considérations beaucoup plus importantes que bonheur, joie, détente. Souvent, pessimisme et anxiété sont apparents : tout pourrait se désagréger si l'on ne se montre pas toujours vigilant.

Peur d'événements évitables/négativité
Est au premier plan la crainte exagérée que, dans des contextes divers (travail, situation pécuniaire, relations interpersonnelles), tout va tourner au pire; ou bien on retrouve une prise en considération fréquente et persistante de tous les aspects négatifs de la vie : souffrance, mort, conflit, culpabilité, ressentiment, problèmes non-résolus, erreurs possibles, etc., qui s'accompagne d'une minimisation ou d'un déni des aspects positifs et optimistes. Souvent, il existe une peur exagérée de commettre des erreurs et la crainte de leurs conséquences : ruine, humiliation, situation intolérable. Ces personnes sont fréquemment anxieuses, pessimistes, mécontentes et indécises.

Surcontrôle
Le contrôle excessif des réactions spontanées (actions, sentiments, paroles) est là généralement pour éviter les erreurs, la désapprobation d'autrui, les catastrophes, le chaos ou par peur de ne pouvoir maîtriser ses impulsions. On peut distinguer :
- La répression de la colère et de l'agressivité.
- Le besoin compulsif d'ordre et de précision.
- La répression d'impulsions positives (joie, affection, excitation sexuelle, jeux).
- L'adhérence excessive à la routine et au rituel.
- La difficulté à reconnaître ses propres faiblesses, ou à exprimer facilement ses propres sentiments ou besoins. Souvent ces attitudes sont appliquées aux proches.

Idéaux exigeants
La conviction que l'on doit s'efforcer d'atteindre et de maintenir un niveau de perfection dans son comportement ou sa performance représente un idéal destiné à éviter les critiques. Ces exigences amènent à une tension constante; s'arrêter dans ses efforts ou se détendre devient impossible. Une critique constante de soi-même et des autres est effectuée. Par conséquent la personne souffre des déficits de plaisirs, détente, santé, estime de soi, satisfaction personnelle et relations interpersonnelles. On peut distinguer :
- Le perfectionnisme, importance excessive attachée aux détails et sous-estimation de sa propre performance.
- Des règles rigides; l'importance du devoir. Ces règles s'appliquent à de nombreux aspects de la vie : morale, culture, religion.
- Préoccupation constante de temps et d'efficacité : toujours faire plus et mieux.

Punition
La tendance à se montrer intolérant, très critique, impatient et à " punir " les autres, et soi-même, s'ils n'atteignent pas le niveau de perfection que l'on exige. Ceci entraîne : la difficulté à pardonner les erreurs ou les imperfections - en soi ou chez les autres - l'incapacité de considérer les circonstances atténuantes; et un manque d'empathie, de flexibilité, ou l'incapacité d'admettre un autre point de vue.


LA RIGIDITÉ DES SCHÉMAS

La personne "en santé" ajuste ses schémas (ses croyances) à mesure qu'elle expérimente de nouvelles situations, ce qui lui permet de développer des comportements variés, adaptés aux différentes situations. Les schémas inadaptés présents dans les troubles de la personnalité ont cependant tendance à se maintenir. Young décrit trois types de processus ou de stratégies qui contribuent à ce maintien. Selon qu'une personne met davantage en oeuvre l'un ou l'autre de ces types de processus, elle vit différemment un schéma: elle capitule, fuit ou contre-attaque. La plupart des gens ont recours à un mélange de ces stratégies.

Le maintien des schémas (capitulation):
La personne pense, ressent et réagit selon son schéma. Elle juge incorrectement les gens et les circonstances de façon qui renforce les croyances reliées à son schéma. Elle crée des situations et choisit des relations qui entretiennent son schéma. Diverses distorsions cognitives maintiennent les jugements erronés. Par exemple, l'attention sélective consiste à ne voir que les faits qui confirment le schéma. Ainsi la personne histrionique peut ne pas remarquer qu'elle est souvent plus appréciée lorsqu'elle est plus discrète. Nous présentons dans le Dossier Dépression (section Processus cognitifs) les différents types de distorsions cognitives par lesquelles l'interprétation de la réalité peut être biaisée de façon à se conformer aux schémas. Il est fréquent de recréer et de rechercher les contextes familiers dans lesquels nous avons grandi. Par exemple, la personne qui a le schéma d'imperfection trouve naturel de tolérer des gens qui la critiquent, ce qui maintient son schéma. Elle se comporte de telle sorte qu'on continue à la critiquer et à la déprécier. De même, l'apparente froideur de la personne qui a un schéma d'exclusion influe sur l'accueil que lui font les gens. La personne qui a un schéma d'abandon (croyance qu'elle est toujours susceptible d'être abandonnée) trouve souvent naturel d'investir dans la relation avec un partenaire qui craint de s'engager.

L'évitement des schémas (fuite):
La personne évite de penser à des questions reliées au schéma et évite les situations qui peuvent activer le schéma et faire vivre des sentiments négatifs de tristesse, de honte, d'anxiété ou de colère. Elle est souvent inconsciente de l'existence de son schéma. Elle le nie. La personne avec un sentiment d'imperfection peut fuir l'intimité. La personne avec un schéma d'exclusion peut fuir les rassemblements, les réunions de travail, les congrès, les partys. La personne ayant le schéma d'échec peut fuir le travail, les études et les nouveaux projets. La personne avec un schéma de dépendance peut fuir les situations où elle doit faire preuve d'autonomie. Ces évitements empêchent de tester ses schémas et de les modifier graduellement.

La compensation (contre-attaque):
La personne pense et réagit de façon opposée à son schéma. Cependant ses comportements sont souvent trop extrêmes et contribuent à maintenir son schéma. Par exemple, la personne avec un schéma de carence affective peut tellement réclamer d'attention qu'elle éloigne les autres et se retrouve encore plus privée d'affection. Une personne peut développer un sentiment de supériorité qui est à l'opposé du sentiment d'imperfection vécu dans l'enfance. Elle peut consacrer beaucoup d'énergie à son prestige et à sa situation sociale et choisir ses relations de façon à se sentir supérieur. Cette contre-attaque empêche toutefois, entre autres, l'intimité.

LA CONSCIENTISATION DES SCHÉMAS

La personne pour qui un ou des schémas représentent un problème n'en a souvent pas conscience. Soit parce que les croyances associées à ces schémas lui semblent tellement naturelles et évidentes qu'elles ne sont pas remarquées, soit parce qu'elle évite ou contre-attaque (voir La rigidité des schémas). Toutefois, ces schémas déterminent l'interprétation des situations que la personne vit, c'est-à-dire ce qu'elle se dit au sujet de ces situations. Ces interprétations, appelées pensées automatiques, sont des pensées observables plus facilement accessibles à la conscience que les schémas. Par exemples: qu'est-ce que les gens vont dire?; il faut que tout soit fait à temps; comment osent-ils me traiter ainsi?; il se désintéresse de moi; je ne suis pas capable de rester seule, etc.. Les pensées automatiques manquent souvent d'objectivité et présentent des . Elles sont logiques par rapport aux croyances sous-jacentes mais elles sont souvent inexactes dans la situation vécue. Elles présentent, ce qui a été appelé des distorsions cognitives.

Ces interprétations de la réalité déterminent les émotions et les comportements. Par exemple, la personne obsessionnelle-compulsive peut être anxieuse dans une situation où elle craint de ne pas performer assez bien. Ce qui peut l'amener à prendre trop de temps et d'énergie, à dépasser ses limites et à négliger d'autres besoins pour que tout soit parfait dans les moindres détails, etc.. La personne narcissique peut devenir agressive si elle n'obtient pas un traitement de faveur. C'est l'observation des pensées automatiques, des réactions émotives et des comportements qui peuvent mettre la puce à l'oreille concernant les croyances qui les sous-tendent.

TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ ET SANTÉ MENTALE

Lorsqu'activés, les schémas inadaptés provoquent des émotions intenses qui mènent fréquemment, directement ou indirectement, à divers problèmes psychologiques souvent associés aux troubles de la personnalité, tels la dépression, l'anxiété, la panique, la solitude, les relations destructrices, l'abus d'alcool, de drogues, de nourriture et des désordres psychosomatiques. Le plus souvent c'est au sujet de l'un de ces problèmes que la personne souffrant d'un trouble de la personnalité consulte un psychologue ou un médecin.

 

 

 

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22 mai 2013

la peur 2

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La peur! on est tous tenailler par la peur.

Depuis notre existence, l'homme flippait pour trouver sa bouffe savoir si sa grotte ne serait pas squatter par un ours........

de nos jours ont est toujours élever dans la peur, la peur de decevoir nos parents nos amis, histoire de coller a l'image qu'il se font de nous, la peur de "ne pas avoir d'avenir", expression tres lourde de sens que tout le monde a entendu de la part de ses parents: "travaille a l'école sinon tu n'auras pas d'avenir", comme si ca suffisait.....  la peur de decevoir la perssonne que l'on aime ou simplement de la perdre, la peur de la mort bien sur mais c'est pas forcement la pire, car la on sait que: "on doit tous y passer" (cf: predator 2, ouais ben chacun ses références!!).

Les peurs modernes aparraissent, la peur des dieux a été remplacer par celle de la bétise des hommes et l'écologie fait recette!!

l'homme a reussi a créer un bel outil, l'informatique, mais les ordinateurs semblent cristaliser toutes nos frayeures bien entretenues par nos amis les médias, forcément c'est vendeurs! on imagine que derrière chaque pseudo se cache un psychopathe ou un pervers en puissance, pas plus que dans la "vrai vie", mais l'anonymat permet aux connards de se defouler sur l'ecran et de continuer a avoir une petite vie médiocre.

LE MONDE VIRTUELLE comme on l'apelle!! c'est pas réelle!! bof j'ai rencontrer des gens bien et des connards lors de mes sorties et j'ai rencontrer des gens biens et des connards lors de mes connections, on utilise juste l'internet de la même facon que l'on vit...........

pas vraiment un constat ou un coup de gueule, mais juste quelques ressentis de l'enervement ambiant (et hop jvais faire un ti buz moi!)

juste pour dire que je respecte plus les gens libre que ceux qui essaye par tous les moyens de rentrer dans un moule, metro boulot dodo, ou , mariage enfants maison, comme si avoir une maison et assurer de laisser sa petite trace adn suffisait a réussir sa vie........

je ne critique pas les gens qui aime la vie simple fait de petit bonheur et de grandes joies, je suis un des premiers a me contenter de quelques instants de plaisirs, des amis, un bon repas, un lever de soleil, un beau paysage, un super buz (forcement...)

mais par contre je ne supporte pas les gens qui se prennent trop aux serieux, qui rentrent dans un moule préfabriquer, ceux que l'on apellent les "biens pensants", la masse silencieuse qui se croient libre et qui devient une masse bruyante quand on ose remettre en cause leurs mode pensées dicté par des années de soumission judeo chrétienne....

le racisme, l'homme n'a pas inventer la communication il a créer la différence

le sexe tabous, l'homme n'a pas inventer le sexe mais il a créer les tabous

juste pour finir mon ti blablatage nocturne une petite histoire "drôle"

- un elephanteau suit sa mère qui elle même suit un autre elephant et tous ça sur des kilomètres (je sait ca fait un paquet d'elephant mais c'est une histoire!!!), le jeune elephant voulant savoir ou il va, demande a sa mère:

-"dit maman on va ou?"

-"je sait pas mon fils, je suis l'elephant qui est devant, demande lui"

l'éléphanteau va demander a celui qui est devant:

-" dit monsieur on va ou?"

-"je sait pas je suis l'éléphant qui est devant, demande lui"

l'éléphanteau lui demanda, et il eu toujours la même réponse! finalement il arriva au premier éléphant, celui qui menait la marche, dans sa tête d'éléphanteau c'était celui qui enmenait tout les autres, donc lui devait savoir! il lui demanda:

-"dit monsieur on va ou?"

et l'éléphant de tête, le chef, celui qui dirige tous les autres lui repondis:

-"je sait pas fiston, mais ta vu tous le bruit qu'on fait!!"

S.

19 mai 2013

la loge de thulé ou les délires du 3e reich.....

thule_logo

 

La Société Thulé ou l'ordre de Thulé (en allemand Thule-Gesellschaft) a été une société secrète allemande de Munich, qui à l'origine était un groupe d'études ethnologiques s'intéressant tout spécialement à l'Antiquité germanique et au pangermanisme aryen. Ses mythes racistes et occultistes inspirèrent le mysticisme nazi et l'idéologie nazie.

 

Historique

Origines

Elle tire son nom de Thulé, partie la plus septentrionale d'Europe et lieu mythique pour les anciens Grecs et Romains. Le nom de Thulé figure notamment dans l'Énéide du poète romain Virgile, et il est généralement admis que l'Ultima Thulé des anciens Grecs désignait les terres les plus au nord et tout particulièrement la Scandinavie. Certains membres de ce groupe pensaient que Thulé était ce qui subsistait d'un continent aujourd'hui disparu, appelé Hyperborée, et que ce continent était le berceau de la race aryenne. « Ultima Thulé » aurait été la capitale du premier continent colonisé par les Aryens.

Au départ, Thulé était une société de recherches ethnographiques. Sous la direction du professeur Félix Niedner, elle édita, à partir de 1912, une compilation en vingt-quatre volumes, Altnordische Dichtung und Prosa (en français Prose et poésie de l'Antiquité nordique). La guerre de 1914-18 dispersa ses collaborateurs. Un grand nombre en furent victimes. La paix revenue, le groupe se reforma, mais prit une orientation nouvelle sous l'influence de l'écrivain et professeur d'histoire Paul Rohrbach, qui a publié de nombreux ouvrages relatifs à l'Asie et au pangermanisme. Ce fut aussi Paul Rohrbach qui introduisit le Dr Karl Haushofer dans le groupe Thulé et qui finalement lui en confia la direction. Un autre membre influent fut Dietrich Eckart, lequel y introduisit le théoricien nazi Alfred Rosenberg. Jusque-là le groupe Thulé n'était qu'une sorte d'académie dilettante, légèrement snob.

La Société Thulé, elle, a été créée par le faux baron Rudolf von Sebottendorf le 17 août 1918. Diffusée à Munich, l'idéologie de cette société prônait l'antisémitisme1, l'antirépublicanisme, le paganisme et le racisme. Son symbole, la croix de Wotan, divinité pré-germanique, n'est pas sans rappeler la croix gammée. Le salut de Thulé « Heil und Sieg » (Salut et victoire) fut repris par Hitler qui le transforma en « Sieg Heil ». Ce salut, en liaison avec le bras levé, était un rituel magique utilisé pour la formation de voltes. Himmler y a largement puisé son fantasme d'une société allemande blonde aux yeux bleus, à l'image des anciens héros germaniques. Chef des SS, il participa aussi bien à la solution finale qu'à une autre opération moins connue, celle du « Lebensborn ». Il s'agissait d'un lieu où les femmes allemandes au physique conforme aux idéaux du nazisme pouvaient « rencontrer » des soldats SS.

Des liens ont été imaginés avec l'hypothétique Société du Vril.

Vers 1923, Rudolf Hess, revenu à Munich, devient l'un des animateurs de l'Ordre de Thulé, dont Hermann Göring est l'un des membres les plus célèbres. L'étrange voyage de Hess, considéré alors comme le dauphin de Hitler, vers le Royaume-Uni en 1941, expédition par laquelle il voulait négocier une paix séparée et qui a abouti à son incarcération, aurait selon certains un rapport avec son appartenance à la Société Thulé et aux desseins de cette organisation à ce moment de la guerre.

Évolution et fin

Avec la croissance du NSDAP, le déclin de la société Thulé s'explique très bien vers 1937. Sebottendorf se serait suicidé en se jetant dans le Bosphore en 1945. Une résurgence de La Société Thulé apparut discrètement au Chili parmi les réfugiés nazi qui avaient pris la "Route des Rats", un réseau préparé de longue date pour faire s'évader les criminels du Reich.

Idéologie

L'idéologie de l'Ordre était fondée sur la croyance en l'existence de surhommes et d'une race humaine supérieure : les Aryens qui auraient vu le jour dans l'hypothétique Hyperborée. L'un de ses textes de référence est les Protocoles des Sages de Sion. Ce texte fut repris par Adolf Hitler comme pièce maîtresse de la propagande antisémite du Troisième Reich et par Alfred Rosenberg dans son ouvrage Le Mythe du XXe siècle.

L'idéologie professée par la société Thulé s'inspire d'un corpus d'éléments ésotériques et mystiques puisés dans l'Ariosophie de Guido von List, chez Jörg Lanz von Liebenfels, un autre faux baron s'appelant simplement Lanz, Rudolf von Sebottendorf, Helena Petrovna Blavatsky, Arthur de Gobineau, et des théories aryano-centristes de certains archéologues allemands.

Selon plusieurs auteurs grecs et latins, il aurait existé dans des temps très reculés un continent situé à l'Extrême-Nord, qu'ils appelaient Hyperborée (Ultima Thulé), lequel aurait été peuplé d'hommes transparents. Ceux-ci, en s'alliant aux autres hommes, auraient donné naissance à des êtres humains de plus en plus opaques, mais leurs descendants auraient néanmoins conservé leurs facultés, supérieures à celles des humains ordinaires.

Un des paradoxes de cette société est que plusieurs membres lisaient le Talmud dans le but de pratiquer l'occultisme et de formuler une théosophie anti-juive, alors que le Talmud est pourtant essentiel à la religion juive.

Liste controversée des membres

Personne ne connaît exactement la liste complète des membres, ce qui a amené certains auteurs à échafauder des théories diverses sur l'adhésion de personnalités à une « section secrète » de la société Thulé notamment au sein de l'élite SS.

Des auteurs comme Werner Gerson dans l'ouvrage cité ci-après, Jacques Bergier dans le Matin des Magiciens, et Trevor Ravenscroft dans la Lance du Destin, rapportent que les membres de Thulé, considéraient Rudolf Steiner et ses disciples comme leurs pires ennemis. Steiner a été Secrétaire général de la section allemande de la Société théosophique, avant la fondation de la Société Thulé. Comme certains membres de la Société Thulé auraient aussi été membres de la Société théosophique, l'amalgame était facile.

René Alleau affirme avoir découvert en Allemagne la liste des membres de la Société Thulé, publiée en 1933 par R. von Sebottendorf, laquelle comprend 226 noms, mais pas celui de Rudolf Steiner. Dans sa liste, von Sebottendorf ne mentionne pas Hitler comme membre de la Société Thulé, mais écrit en 1933, qu'il fut fréquemment « l'hôte de la Thulé ».

Quelques-uns des autres membres cités par divers auteurs sont : Rudolf von Sebottendorf, Adolf Hitler, Jörg Lanz von Liebenfels, Guido von List, Hermann Göring, Heinrich Himmler, Rudolf Hess, Alfred Rosenberg, Julius Streicher, Hans Frank, Bernhard Stempfle, Theo Morell.

La société secrète THULÉ a entraîné Hitler, par des rituels sataniques, pour devenir l’Antéchrist

Cette organisation occulte a influencé toutes les loges maçonniques et les sociétés secrètes allemandes des années 1920
                                                                                                                                                      de George Preda

Dans l’ascension d’Hitler et les événements qui ont précédé la deuxième guerre mondiale, ainsi qu’au cours de celle-ci, les aspects occultes et la magie noire ont joué un rôle très important. Bien que l’histoire officielle ne leur accorde pas trop d’importance, ces éléments occultes ont pleinement contribué au drame auquel la société humaine a été confrontée à la moitié du XX-ème siècle (nous parlons de la deuxième guerre mondiale). Seulement en déchiffrant et en mettant face à face tous les indices de nature occulte nous pouvons vraiment comprendre comment il a été possible que cette conflagration politique ait lieu et quelles sont les forces qui se sont trouvées derrière elle.
 
Ces dernières années ont été publiées de plus en plus d’informations qui donnent le contour du même scénario : l’appartenance d’Hitler à des sociétés secrètes qui pratiquaient la magie noire ont facilité son ascension politique et l’acquisition de certaines capacités charismatiques, qui l’ont aidé à manipuler la population civile et les militaires du troisième Reich. En même temps, ses plans de contrôler le monde ressemblent beaucoup à la politique du „Nouvel Ordre Mondial” et ont certainement été en accord total avec les plans de la franc-maçonnerie mondiale.
 
Des détails inédits viennent configurer le paysage bizarre des préoccupations d’Hitler pour la magie noire et l’occultisme: on parle du fait qu’il a été le possesseur d’un fragment de la lance qui est supposée avoir tué Jésus (la CIA aurait réussi à voler ce fragment même avant la défaite d’Hitler), des magiciens tibétains présents dans son entourage, de l’importance qu’il accordé aux prédictions astrologiques, etc. Le symbole spécifique au nazisme est la variante inversée (donc maléfique) de l’ancien symbole spirituel, profondément bénéfique, de la svastika. Il paraît que les occultistes du siècle passé avaient identifié dans la personne d’Hitler, dès les années ’30, comme l’Antéchrist.
 
Non seulement Hitler, mais aussi tous les personnages importants de l’Allemagne Nazie faisaient partie des sociétés secrètes et des loges maçonniques, ayant une orientation vers le satanisme et la magie noire. Surtout après 1920, l’occultisme et les rituels sataniques, de magie noire ont proliféré dans les milieux politiques allemands. Sur la base de ces informations il a été affirmé que la deuxième guerre mondiale a été une sui generis rituel satanique avec un immense nombre de victimes sacrifiées au bénéfice des forces de l’obscurité et du mal.
 
Certains auteurs mentionnent la division de la société Thulé en deux branches, l’une purement occulte, dite ésotérique, à laquelle appartenait, paraît-il, le célèbre Rudolf Steiner, le fondateur de la doctrine anthroposophique et une branche „exotérique” avec des préoccupations de conspirations politiques.
 
La conspiration orchestrée par l’Ordre Thulé
 
L’influence de l’ordre Thulé sur les événements de l’Allemagne des années 1918-1920 qui ont mené à la formation du Parti Nazi (National Socialiste) et l’élection d’Adolf Hitler comme leader de celui-ci et leader du troisième Reich n’a jamais été exercée ouvertement, la société ne se manifestant pas visiblement sur la scène politique. Tous ses symboles (le poignard et la svastika) se retrouvent pendant la „contre-révolution” de 1919, et son idéologie (la partie qui pouvait être rendue publique) est l’idéologie même du troisième Reich.
 
Après la révolution communiste de Bavière en 1918, la Société Thulé est devenue le centre de la sous culture contre-révolutionnaire. Un réseau d’espionnage a été organisé avec des caches pour les armes. Les enceintes du club Thulé sont devenues le nid de la résistance de la révolution.
 
Le Parti des Ouvriers a été créé par Anton Drexler avec l’accord de la loge Thulé, et Hitler a été au début un simple espion infiltré par les membres Thulé dans ce Parti. Il est bientôt devenu un membre actif et influent. Après quatre mois de l’entrée d’Hitler dans le Parti des Ouvriers, celui-ci change son nom en Parti National-Socialiste des Ouvriers (connu aussi comme le Parti Nazi) et adopte le symbole de la svastika inversée (le symbole de la société Thulé) comme emblème.
 
À partir de 1919 la société Thulé a généré la formation d’un grand nombre de groupements secrets et de loges maçonniques auxquelles appartenaient tous les personnages politiques et militaires importants, sans savoir qu’ils étaient ainsi entrés dans la ligne d’influence contrôlée par l’Ordre Thulé.
 
En novembre 1919, la société fait une de ses quelques déclarations publiques: „Nous allons lutter jusqu’à ce que la svastika triomphe à la fin de cette époque sombre”. Avec d’autres groupements ultranationalistes, Thulé a entraîné des combattants et a accumulé en secret des armes. Non pas par hasard, pendant la contre-révolution qui a fait venir au pouvoir le Parti Nazi, les armes les plus usuelles étaient les poignards avec le signe de la svastika sur le manche (les deux des symboles du groupement Thulé).
 
Le masque spirituel de l’idéologie Thulé
 
Apparemment, la société Thulé croyait dans "la communication avec une hiérarchie des Supra hommes – Les Chefs Secrets du Troisième Ordre". La qualité qui rendait ces êtres des supra hommes était leur spiritualité occulte. Même le nom choisi – Thulé – provient de la dénomination traditionnelle d’un centre spirituel secret où est stockée la spiritualité planétaire et où vivent les grands sages qui veillent sur notre planète. D’autant plus, ils croyaient en la Doctrine Secrète de Mme Blavatsky, dans laquelle elle affirme que certains supra hommes ont survécu à la destruction de l’Atlantide, en gardant le haut niveau de conscience qu’ils possédaient à l’époque. Ces supra hommes étaient les Ariens.
 
Ces deux croyances ont été combinées en une seule par la Société Thulé et Hitler, étant complètement inversées et perverties, et culminant avec le génocide de la Deuxième Guerre Mondiale. Lorsqu’un groupe de gens introduit dans la structure de ses idées dites spirituelles le fait qu’ils sont de façon inhérente supérieurs à un autre groupe de gens, le génocide est inévitable. Trevor Ravenscroft, l’auteur de l’excellent ouvrage “The Spear of Destiny” (La lance du Destin) révèle les pratiques magiques utilisées par cette société secrète, qui prouvent de façon indubitable le fait que là il ne s’agit ni de spiritualité, ni d’idéaux élevés, mais purement et simplement de satanisme et de démence.
 
Le satanisme et la magie noire, la pratique occulte de la société Thulé
 
Les membres de la société secrète Thulé étaient des satanistes qui pratiquaient la magie noire et qui étaient "préoccupés de faire descendre le niveau de conscience – à l’aide des rituels qu’ils réalisaient – au niveau de conscience des intelligences diaboliques, non-humaines, de l’univers, pour obtenir des moyens de communication avec celles-ci." (Ravenscroft, p. 161). Ravenscroft affirme aussi, que "la participation à ces rituels sadiques éveillait chez les participants des visions pénétrantes des Intelligences Maléfiques, qui accordaient à ceux-ci des pouvoirs magiques phénoménaux."
 
À l’intérieur de cette société secrète était pratiquée une forme de Magie Sexuelle qui provenait d’une loge dont le membre était Aleister Crowley. Crowley a été reconnu comme étant le principal adorateur de Satan du 19-ème siècle. "Les origines de cette magie médiévale peuvent être retrouvées chez le franc-maçon Robert Little, le fondateur de la Société des Rosicruciens en 1865.” (Ravenscroft, Spear of Destiny, p. 164-5).
 
„La société Thulé organisait régulièrement des réunions occultes, durant lesquelles ses members communiquaient avec des démons qui leur apparaissaient comme des esprits guide.  Dietrich Eckart, Alfred Rosenberg et Adolf Hitler invoquaient l’Antéchrist pour qu’il se manifeste pendant les réunions médiumniques du Groupe Thulé de Munich." (Ravenscroft, Spear of Destiny, p. 168)
 
Eckart est un autre personnage clef, parce qu’il avait la conviction que son esprit-guide lui avait confié le privilège de préparer “Le Grandiose Avenir”, l’Antéchrist. “Dès le début de leur association, Eckart a cru que Hitler était l’Antéchrist, pour cette raison il n’a manqué aucune connaissance occulte, rituelle ou perversion dans son désir d’„entraîner” Hitler pour ce rôle. Une fois que sa préparation a été complète, Hitler a été „rené”, doté du pouvoir supra personnel et avec le jugement dont il avait besoin pour accomplir le mandat qui lui avait été prédestiné." (p. Ravenscroft, p. 93-4). Hitler dans sa folie, avait comparé sa „renaissance” avec la renaissance de la croyance chrétienne.
 
Pour être plus clair, nous soulignons que “la sacralité rituelle” mentionnée ici et simulée par les membres de Thulé est une “sacralité” satanique. Les rituels sataniques sont en fait des activités néfastes réalisées pour permettre aux énergies démoniaques de se manifester dans les participants. Ces activités consistent à psalmodier de façon blasphématrice des formules de magie noire et d’autres actions de ce genre, toutes planifiées en détail, avec grand soin. Leur effet est dévastateur, à cause des forces démoniaques qui se déversent sur les participants, produisant chez eux des expériences intérieures terribles qui purement et simplement changent leur vie.
 
Ravenscroft interprète les effets de ces rituels sur Hitler: "... les perversions sexuelles ont joué un rôle central dans la vie d’Hitler... les perversions sexuelles monstrueuses ont été le centre de toute son existence, la source de ses pouvoirs médiumniques et de clairvoyance et la motivation qui se trouvaient derrière toute action à travers laquelle il s’est vengé avec sadisme sur l’humanité." (Ibid., p. 171). 
histoire mystique de thulé

La SOCIETE THULE s'occupait de choses matérielles et politiques tandis que la Société Vril avait des occupations qui concernaient surtout l'AU-DELA. Mais elles avaient quand même quelques points communs. Toutes deux étudiaient l'ATLANTIDE, Thulé, l' "Ils des Bienheureux" de GILGAMESH (mythe sumérien du déluge), les rapports originels entre les Germains et les Mésopotamiens ainsi que les anciens sanctuaires comme Stonehenge avec ses pierres dressées.

"
ULTIMA THULE" aurait été la capitale du premier continent colonisé par les ARYENS. Celui-ci s'appelait " HYPERBOREE " et aurait été plus vieux que la Lémurie et l'Atlantide (continents engloutis, habités jadis par de grandes civilisations). En Scandinavie il y a une légende autour de l' "ULTIMA THULE", ce pays merveilleux dans le Grand Nord ou le soleil ne se coucherait jamais et ou vivraient les ancêtres de la race aryenne.

La qualité qui rendait ces êtres des "supra hommes" était leur spiritualité occulte. Même le nom choisi " Thulé " provient de la dénomination traditionnelle d’un centre spirituel secret où est supposée être stockée la spiritualité planétaire et où sont sensés vivre les grands sages qui veillent sur notre planète.Ils croyaient donc également en la Doctrine Secrète de madame
BLAVATSKY, dans laquelle elle affirme que certains supra hommes ont survécu à la destruction de l’ATLANTIDE, en gardant le haut niveau de conscience qu’ils possédaient à l’époque. Ces "supra hommes" étaient les "ARYENS".


 

Le continent HHYPERBOREE aurait été situé dans la mer du Nord et aurait été englouti lors d'une époque glaciaire. On suppose que ses habitants vinrent jadis du système solaire d'Aldébaran qui est l'astre principal dans la constellation du Taureau : ils mesuraient environ quatre mètres, avaient la peau blanche et étaient blonds aux yeux bleus. Ils ne connaissaient pas les guerres et ils étaient végétariens (Hitler aussi, d'ailleurs). D'après les prétendus textes de Thulé, les Hyperboréens étaient très en avance dans leur technoloje et ils se seraient servis des "VRIL-YA", engins volants que nous désignons aujourd'hui du nom d' "OVNIs".

Gràce à l'existence de deux champs magnétiques inversement rotatifs, ces disques volants auraient été capables de lévitation, ils auraient atteint des vitesses énormes et accompli des manoeuvres en vol, performances que nous observons également chez les OVNIs. Ils auraient utilisé la force Vril comme potentiel énergétique, c'est-à-dire comme carburant (Vril = éther, ou prana, chi, force cosmique, Orgon. Mais ce Mot est dérivé aussi du "vri-IL" akkadien qui signifie "semblable à la plus grande divinité" ou "égal à Dieu".) Ils soustrayaient donc de l'énergie gratuite au champ magnétique terrestre.


Lorsque le continent HYPERBOREE commença à s'enfoncer, les habitants se seraient mis à creuser des tunnels gigantesques dans la croûte terrestre avec de grosses machines et ils se seraient établis sous la région de l'Himalaya. Ce royaume souterrain a le nom d' "AGARTHA" ou "AGARTHI", et sa capitale s'appelle "SHAMBALLAH".

Les PERSES appelèrent ce royaume souterrain "
ARIANA" ou "ARIANNE", le pays d'origine des ARYENS. Précisons ici que Karl Haushofer affirma que Thulé était en fait, l'Atlantide et il disait, contrairement à tous les autres chercheurs du Tibet et de I'Inde, que les survivants de Thulé-Arlantide s'étaient partagés en deux groupes, un bon et un méchant. Les bons qui, d'après leur oracle, prirent le nom d'AGARTHI s'installèrent dans la région de l'Himalaya, les méchants qui s'appelaient, d'après Haushofer les Shamballah et qui voulaient réduire les hommes à l'esclavage se dirigèrent vers l'Ouest. Haushofer affirmait qu'un combat durait depuis des d'années entre ceux d'AGARTHIet ceux de SHAMBALLAH, combat que reprit à son compte la Société de Thulé avec le troisième Reich représentant ceux d'AGARTHI contre ceux de SHAMBALLAH, les francs-maçons et les sionistes. C'était probablement aussi la mission de Haushofer.

Le souverain de ce royaume serait "Rigden lyepo", le roi du monde, et son représentant sur Terre serait le dalaï-lama. Haushofer était persuadé que ce royaume souterrain sous l'Himalaya était le lieu d'origine de la race aryenne. Il en aurait soi-disant eu la preuve lors de ses nombreux voyages au Tibet et en lnde.

Le signe distinctif de Thulé aurait été la svastika aux branches tournées vers la gauche. Selon les dires de lamas tibétains et du dalaï-lama en personne, les gens d'Agarthi existent encore aujourd'hui. Le royaume souterrain, qui est bien ancré dans presque tous les enseignements orientaux, se serait répandu au long des millénaires sous toute là surface de la Terre avec des centres immenses sous le Sahara, sous la montagne du Matto Grosso et sous la montagne Santa Catarina au Brésil, sous le Yucatan au Mexique, sous le mont Shasta en Californie, en Angleterre, en Egypte et en Tchécoslovaquie.

Hitler aurait eu particutièrement à coeur de trouver les entrées du royaume souterrain d'
AGARTHA et d'entrer en contact avec les descendants des " hommes-Dieu " aryens d'Aldébaran-Hyperborée. Dans les légendes et les traditions de ce royaume souterrain, on rapporte, entre autres, qu'il y aura sur notre globe une méchante guerre mondiale (la troisième) qui prendra fin à cause de tremblements de terre et d'autres cntastrophes naturelles y compris le renversement des pôles qui entraîneront la mort des deux tiers de l'humanité. Après cette "dernière" guer re, les différentes races de l'intérieur de la Terre se réuniont de nouveau avec les survivants de la surface du globe et introduiront l' "AGE D'OR" millénaire (l'ère du Verseau). Hitler voulait créer un "AGARTHA" ou l' "ARIANA" à la surface de la Terre avec la race des maîtres aryens, et ce lieu devait être l'Allemagne. Durant le Troisième Reich, il y eut deux grandes expéditions des SS dans les Himalayas pour trouver des entrées du royaume souterrain. D'autres expéditions eurent lieu dans les Andes, dans les montagnes du Matto Grosso et de Santa Catarina au Brésil, en Tchécoslovaquie et en Angleterre.

Et puis certains auteurs affirment que les gens de Thulé croyaient qu'indépendamment du système de tunnels et de villes souterraines, la Terre était CREUSE, avec deux grandes entrées, l'une au pôle Nord et l'autre au pôle Sud. On s'en référa aux lois de la nature : "tel le microcosme, tel le macrocosme". Qu'il s'agisse d'une cellule du sang, d'une cellule du corps ou d'un ovule, d'une comète ou d'un atome, ils ont tous un noyau et une cavité entourée d'une enveloppe, la "corona radiata", la vie propre se passe donc à l'intérieur. Les gens de Thulé en avaient conclu que la Terre devait être constituée selon le même principe. Même les druses confirmaient ce fait, car se sont des cavités rocheuses dont la vie propre, c'est-à-dire les minéraux et cristaux, se trouve à l'intérieur.

La Terre devrait, par conséquent, être creuse aussi - ce qui correspondrait, d'ailleurs, aux dires des lamas tibétains et du dalai-lama - et elle devrait avoir un noyau, un soleil central qui confère à son intérieur un climat régulier et une lumière solaire permanente.

La vraie vie de notre planète se passerait à l'intérieur de celle-ci, la race des maîtres vivrait au-dedans et les mutants à la surface. Ce serait la raison qui explique pourquoi nous ne pouvons découvrir aucune vie sur les autres planètes de notre système solaire puisque les habitants y vivraient aussi à l'intérieur. Les entrées principales seraient au pôle Nord et au pôle Sud, pôles traversés par la lumière du soleil central qui crée les "aurores boréales", les prétendues lumières des pôles. La masse solide occuperait plus de volume à l'intérieur de notre planète que la masse des eaux. D'après l'explorateur des pôles Olaf Jansen et d'autres explorateurs, l'eau à l'intérieur serait de l'eau douce, ce qui expliquerait que la glace de l'Arctique et de l'Antarctique n'est pas constituée deau salée mais d'eau douce. Cette thèse sur la constituticon de notre Terre est étayée par les témoignages des explorateurs des pôles Cook, Peary, Amundsen, Nansen, Kane et aussi par l'amiral E. Byrd. Ils eurent tous les mêmes expériences étranges qui ne concordent pas avec les théories "scientifiques" établies :

Tous constataient que le vent s'échauffait au-dessus du 76ème degré de latitude, que les oiseaux volaient au-dessus de la glace en direction du Nord et que des animaux, tels que les renards, se dirigeaient dans la même direction, qu'on trouvait de la neige colorée et grise qui, en fondant, livrait un pollen de fleurs multicolores ou de la cendre volcanique. La question se pose : D'où vient la pollen de fleurs qui se trouve au pôle Nord ? D'où vient la poussière volcanique puisque aucun volcan n'est signalé sur les cartes officielles disponibles ? De plus, il arrivait à certains des chercheurs de se trouver parfois dans une mer d'eau douce, et tous relatent avoir aperçu deux soleils à un certain moment du voyage. En outre, ils trouvèrent des mammouths à la chair encore fraîche et dont l'estomac contenait, parfois, de l'herbe fraîche.

Pour les gens de Thulé, ces mythes sur la TERRE CREUSE étaient, manifestement, assez étoffés pour être pris au sérieux. Une expédition au moins, eut lieu, pendant la Deuxième Guerre mondiale, en Antarctique.

Lorsqu'en 1532 les conquérants espagnols sous la direction de Pizarro arrivèrent en Amérique du Sud, les indigènes les appelèrent les Vicarochas (maîtres blancs). Dans leur légende, il est question d'une race de maîtres géants a la peau blanche qui, des siècles plus tôt, descendaient du ciel avec des "disques volants". Ces derniers avaient régné longtemps sur une partie de leurs villes et avaient ensuite disparu, après avoir promis de revenir. Les indigènes crurent voir le retour des Vicarochas dans les Espagnols à la peau claire et leur remirent donc, au début, leur or. Il se passa la même chose au Tibet et dans d'autres régions des Himalayas lorsque les premiers voyageurs blancs arrivèrent. Les Tibétains les regardaient médusés en leur demandant pourquoi ils venaient d'en bas (du pied des montagnes) puisqu'ils arrivaient d'habitude d'en haut.

L'idéologie des dirigeants allemands du Reich était, en fait, basée sur le thème d' El Shaddaï qui eut pour conséquence la persécution des Juifs, sur la révélation d'Isaïe, sur le savoir des templiers. Ces thèmes étaient sous-jacents dans toutes les actions entreprises, y compris dans le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale...

hitler et thulé

 

ADOLF HITLER était initié à la Franc-Maçonnerie comme un moyen de recueillir davantage d'influence et le pouvoir, mais il n'a obtenu que le second degré et plus rien, il n'y a en fait aucune preuve à l'appui. Franc-Maçonnerie comme aujourd'hui était un ordre de fraternité d'affaires, politiques et autres de haut niveau de connexions. Son initiation a été principalement sous la direction de Maître Eckhart, mais ADOLF HITLER était opposé aux idéaux de la Franc-Maçonnerie humaniste.

Fin octobre 1918, Sebottendorf donna la mission aux frères de loge KARL HARRER et ANTON DREXLER de former un cercle de travailleurs. Celui-ci devint, plus tard, le parti des travailleurs allemands, le DAP (Deutsche Arbeiterpartei). La revue de la Société Thulé était le " Völkischer Beobachler " (l'Observateur du peuple). Il fut directement repris par le NSDAP qui se forma à partir de la DAP. En octobre 1918, le jeune occultiste et ésolériste
ADOLF HITLER (qui s'appelait, en fait, Adolf Schicklgruber; Hitler était le nom de jeune fille de sa mère) rentre dans le DAP, le parti de THULE, et il est remarqué pour ses talents d'orateur.


Trevor Ravenscroft décrit dans "Der Speer des Schicksals" (L'épée du destin) ce qu'a aussi rapposé un ami de jeunesse d'Hitler, WAUFER JOHANNES STEIN qui devint, plus tard, le conseiller du franc-maçon WINSTON CHURCHILL : Hitler, déjà grand adepte du mysticisme à l'âge de 20 ans, essaya d'atteindre des niveaux de conscience élevés à l'aide de drogues. Par l'intermédiaire du libraire PRETZSCHE à Vienne, adepte du mysticisme germanique et de la doctrine de la race des maîtres aryens qui en découlait, Hitler se forgea les bases de sa vision future du monde et avec son aide, il fit usage du "peyolt", drogue hallucinogène pour accéder à l'illumination mystique.


Hitler, déjà dépendant de drogues quand il était jeune homme, prit de forts narcotiques toute sa vie. D'après le journal de bord de son médecin personnel, THEODOR MORELL, Hitler reçut pendant les six ans que dura la guerre des injections de différents calmants, de strychnine, de cocaïne, de dérivés morphiniques et d'autres drogues.

A cette époque-là, Hitler eut aussi connaissance des "
protocoles des sages de sion
", ce qui le renforça dans son aversion pour les juifs. Puis Hitler fut engagé par le DAP, le parti de Thulé, comme orateur électoral et apprit, plus tard, à bien lire et écrire gràce à DIETRICH ECKART, anti-bolchevique et frère de la Société Thulé. Il l'introduisit dans les cercles munichois et berlinois, et Hitler adopta presque en totalité les conceptions de la Société Thulé. En 1924, lorsque Hitler se trouva en prison à Landsberg à la suite du putsch munichois manqué, Haushofer passa plusieurs heures par jour avec lui à lui transmettre ses théories et ses projets. Il lui passa, entre autres, le livre de lord Bulwer-Lytton " THE COMING RACE " (La race à venir).

La description de Bulwer-Lytton d'une race aryenne hautement développée qui vit sous terre est presque identique à celle que nous venons de parler. Dans son livre les vaiseaux en forme de soucoupe jouent un rôle essentiel. Il y eut, de plus, la publication du livre de Ferdinand Ossendowski "Bêtes, hommes et dieux" qui dévoila les légendes d'Agartha et de Shamballah. Hitler était, de fair complètement absorbé par sa recherche du royaume souterrain et par la doctrine de la race aryenne propre aux membres de la Société Thulé.

HAUSHOFER et HESS prirent en charge l'instruction politique d'Hitler. A Landsberg, Hitler écrivit "MEIN KAMPF" en faisant un amalgame des théories de Haushofer, des pensées de Rosenberg et de la propagande politique. Rudolf Hess s'occupait de la formulation exacte et et tapait le texte à la machine. L'influence de
KARL HAUSHOFER désigné comme le "grand magicien du troisième Reich" montre quel rôle jouèrent le mysticisme et l'occultisme dans le Reich. On prêtait à Haushofer le "don de prophétie", c'est la précision de ses prédictions qui lui fit bénéficier d'une ascension fulgurante dans les milieux influents occules de l'époque d'avant-guerre en Allemagne.

Jack Fisherman écrit à ce sujet dans " The Seven Men of Spandau " que
RUDOLF HESS, entre autres, était complètement obnubilé par les idées et les théories de Haushofer. Son voyage étrange en Angleterre le prouve. Haushofer avait en effet, fait un rêve ou "il apercevait Rudolf Hess traversant les couloirs de chateaux anglais et apportait la paix aux deux plus grandes nations nordiques". Et comme Hess était persuadé de la justesse des prophéties de Haushofer, il suivit ce rêve à la lettre.

Les dirigeants du troisième Reich prirent à leur compte, l' "équipement" magique de la Société Thulé. Le salut de Thulé "Heil und Sieg" (Salut et victoire) fut repris par Hitler qui le transforma en " Sieg Heil ". Ce salut, en liaison avec le bras levé, est un rituel magique utilisé pour la formation de voltes. Franz Bardon a décrit en détail les voltes magiques et leurs utilisations. Franz Bardon, appelé aussi Frabato, fut, pour moi, le magicien allemand le plus connu (1909-1958). Hitler lui proposa des postes élevés dans le gouvernement à condition qu'il mette à sa disposition ses talents de magicien pour l'aider à gagner la guerre. En outre, Bardon devait révéler à Hitler les adresses des 98 autres "99èmes loges" répandues sur Terre. Lorsque celui-ci refusa de l'aider, il fut soumis aux pires tortures. (Frabalo, Franz Bardon, p. 173)

Mais les Allemands ne furent pas tes seuls à utiliser les rites magiques à des fins politiques. Le "signe de la victoire" des Anglais, signe avec les doigts écartés, ne fut connu jusqu'en 1940 que par les plus grands des initiés des hauts grades franc-maçonniques. Lorsque WINSTON CLIURCHILL, franc-maçon d'un grade élevé, craignit, en 1940, que l'Angleterre ne soit ensorcelée par le signe magique d'Hitler qui avait, apparemment, du succès (le salut à Hitler), son mentor en magie, le sataniste
ALEISTER CROWLEY, lui conseilla de contrecarrer ce danger par le signe magique des doigts écartés.

Les
SS appelés aussi l' ORDRE NOIR n'était nullement un régiment de police mais un véritable ordre religieux avec une structure hiérarchique. Qui aurait pu penser que ce brutal parti nazi était un ordre sacré ? Une telle affirmation peut paraître ridicule après coup mais ce n'est pas la première fois dans l'histoire qu'un ordre sacré est responsable d'actes d'une atrocité sans nom. Les Jésuites, mais aussi les Dominicains qui dirigeaient l'inquisition au Moyen Age, en sont des exemples éclatants. L'ORDRE NOIR était la manifestation concrète des conceptions ésotériques et occultes de la Société Thulé.

A l'intérieur des
SS se trouvait une autre société secrète, l'élite, le cercle le plus intime des SS, les SS "SOLEIL NOIR". Notre soleil tournerait autour du SOLEIL NOIR un grand soleil central, le SOLEIL PRIMORDIAL qui est représenté, par la croix aux branches isocèles. Cette croix fut dessinée sur les avions et les chars du troisième Reich.

La Société Thulé et ceux qui allaient devenir, plus tard, les SS travaillèrent en étroite collaboration non seulement avec la colonie tibétaine à Berlin, mais aussi avec un ordre de magie noire tibétain. Hitler était en contact permanent avec un moins tibétain aux gants verts qui était désigné comme le "gardien de la clef" et qui aurait su où se trouvait l'entrée de l'Agartha (l'Ariana).

Le 25 avril 1945, les Russes découvrirent les cadavres de six Tibétains disposés en cercle dans une cave berlinoise, au milieu se trouvait celui de l'homme aux gants verts. On aurait dit un suicide collectif. Le 2 mai 1945, après l'entrée des Russes à Berlin, on trouva plus de 1.000 hommes morts qui étaient, sans aucun doute, originaires des régions himalayennes et avaient combattu avec les Allemands. Que diable faisaient donc des Tibétains à des milliers de kilomètres de chez eux dans des uniformes allemands?

D'innombrables jeunes hommes furent formés par le "
SOLEIL NOIR" pendant le troisième Reich, ils étaient consacrés dans le château-fort de Wewelsburg et envoyés au Tibet pour y continuer à survivre et se préparer à affronter le grand combat final de cette fin de siècle.

D'après les dires de Fraftz Bardon, Adolf Hitler était aussi membre d'un' loge "F.O.G.C." (ordre franc-maçonnique de la centurie d'or), connue, en fait, comme la 99ème loge. En ce qui concerne les 99èmes loges, il y en a 99 disséminées dans le monde et chacune est composée de 99 membres. Chaque loge est sous la domination d'un démon et chaque membre a un propre "démon" bien à lui. Le démon aide la personne à acquérir argent et puissance mais, en échange, l'âme de cette personne est tenue de servir ce démon après sa mort. De plus, chaque année, un membre se voit sacrifier au démon de la loge, en vertu de quoi un nouveau membre est admis. Les membres des 99èmes loges sont aussi des dirigeants très influents dans l'économie et la finance et sont plus présents aujourd'hui que jamais. Les loges F.O.G.C., c.-à-d. les 99èmes loges
SATANIQUES.

Franz Bardon confirma qu'Hitler et l'ordre de Thulé ne furent qu'un instrument entre les mains d'un groupe de magiciens noirs tibétains. Seul celui qui sait cela est en mesure de comprendre la phrase d'Hitler lors de son discours du 30 janvier 1945 :
"Ce n'est pas "I'Asie centrale"" qui sortira victorieuse de cette guerre mais l'Europe et à la pointe de celle-ci la nation qui, depuis 1.500 ans, s'est révélée comme la puissance prédominante capable de représenter l'Europe contre l'Est et qui la représentera aussi dans l'avenir :je parle de notre grand Reich allemand, la nation allemande !" (extrait de "Hitler-Reden und Proklamationen 1932-1945" - Discours et proclamations d'Hitler de 1932 à 1945 - de Max Domarus).

Ce qu'est devenu Hitler a suscité beaucoup de mythes. D'après les dires de Franz Bardon et Miquel Serranos (ex-embassadeur chilien en Autriche), Hitler s'est enfui en Amérique du Sud avec l'aide de la 99ème loge. On dit même que le cadavre que l'on trouva et dont la denture a été identifiée comme étant fausse par le dentiste d'Hitler aurait été placé là par la 99ème loge.

Un journal allemand à grand tirage publia le 5 mars 1979 que l'on avait trouvé l'avion privé d'Hitler dans la jungle en Amérique du Sud. Joseph Greiner (auteur de "Das Ende des Hitler-Mythos" - "La fin du mythe Hitler") affirme qu'Hitler a décollé avec son avion le 30 avril 1945 de l'aéroport de Tempelhof à Berlin. Ce qui me semble le plus probable, au cas ou il a survécu, c'est qu'il s'est servi des engins volants développés par la "
SOCIETE VRIL", pour quitter l'Allemagne. Qu'Hitler soit mort ou non à cette époque-là, depuis lors, en tout cas, c'est certain !

Karl Haushofer, après avoir échoué dans sa "mission", a, d'abord, assassiné sa femme le 14 mars 1946 avant de se faire "Hara-kiri" ainsi qu'il l'avait juré aux "
BONNETS JAUNES ". Il y eut aussi une autre société secrète qui annonça la venue d'un Messie aryen, la "SOCIETE EDELWEISS". Hermann Göring, le responsable des finances des nazis, en était membre.

 

délires ou réalité...............a suivre.......

 


 

 

17 mai 2013

le chamanisme...

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LE RENOUVEAU CHAMANIQUE

 

 

 

Dans l'avenir l'esprit de l'homme rouge, qui avec amour et vénération respecte tout ce qui vit, s'emparera de vos enfants et pénêtrera en ceux qui ne savent rien de lui.

Seattle, chef Dawnish. Nord-ouest des USA,1855.

 


Le renouveau du chamanisme n'est pas seulement le fruit des mouvements psychédélique, hippie ou New Age. Inspiré par le réenchantement du monde auquel invite la science de pointe, il fut amorcé par des scientifiques et porte la marque de leur cartésienne méthode, qui conduit en un premier temps à étudier séparément chaque élément d'un phénomène observé. Des biologistes s'intéressèrent aux effets des substances psychotropes. Des ethnologues décidèrent d'explorer les états de conscience auxquels le chamanisme fait appel. Des thérapeutes voulurent adjoindre à la médecine moderne une démarche inspirée des pratiques chamaniques. Tous rencontrèrent sur leur route l'onirisme. Une synthèse aujourd'hui se dessine. Elle s'en inspire directement.

 

Premières retrouvailles : Maria Sabina et ses "enfants sacrés"

 

 

C'est au cours des promenades de leur lune de miel que les époux Wasson mesurèrent soudain combien les divisait la vision... de simples champignons ! Elle en trouvait partout, il n'en voyait aucun. Pour Valentina, d'origine russe, ils étaient un don de Dieu, dignes de figurer dans tout repas de fête. En bon anglo-saxon, son mari les considèrait plutôt comme de petites choses sales, vénéneuses et sentant le pourri. L'idée d'en manger ne lui serait jamais venue. Intrigués par cette différence, ils décidèrent d'étudier leur place dans l'histoire des civilisations, et fondèrent peu après une nouvelle discipline, l'ethno-mycologie, qui les conduisit à s'intéresser aux utilisations chamaniques des champignons hallucinogènes.
En 1956, ils rencontrèrent au Mexique Maria Sabina, guérisseuse mazatèque d'une soixantaine d'années. Pour les Mazatèques, les champignons étaient sacrés, et leur culte représentait le seul vestige de leur culture anéantie. Ils les appellaient petits qui poussent, petits saints, enfants sacrés, et Sages ceux qui s'en servaient pour soigner. Pourtant, si Maria Sabina avait commencé à en manger dès l'âge de six ans, c'était parce qu'ils coupaient sa faim et la rendaient joyeuse. Mariée à quatorze ans, veuve à vingt, elle devint Sage un peu par hasard, lorsque sa soeur la supplia d'essayer de la guérir. Au cours de la séance, Maria eut sa première vision. Des "Etres Principaux", dont parlaient ses ancêtres, lui apparurent, semblables à des humains mais "inspirant le respect". Ils lui présentaient un grand livre, le Livre de la Sagesse, et bien qu'analphabète elle le lut à haute voix. "La Sagesse est le Langage. Le Langage est dans le livre. Le Livre, ce sont les Etres Principaux qui l'accordent. Les Principaux apparaissent grâce au grand pouvoir des enfants sacrés."
Elle rencontra ensuite le Seigneur des Montagnes, envoûteur des esprits, guérisseur suprême et sans visage, monté sur son cheval blanc. Puis un objet lumineux frappa le sol dans un bruit de tonnerre, se transforma en un être végétal au corps de fleurs de couleurs variées, aux membres comme des branches, tout couvert de rosée. Maria transpirait une sueur froide, pleurait des larmes qui lui semblaient solides. Au matin elle s'endormit, "bercée dans un rêve, comme si mon corps était doucement balancé dans un hamac géant suspendu au ciel et qui oscillait d'une montagne à l'autre". Ces visions la consacraient chamane.
Peu à peu, elle devint Sage reconnue, même le médecin lui envoyait des patients, à qui elle demandait toujours "quel a été ton rêve ?" avant d'établir son diagnostic et de partager avec eux les champignons guérisseurs. Le maire l'invitait à trouver dans ses visions les solutions aux conflits du village, et lui présenta un jour les Wasson qu'elle initia aux champignons sacrés. Rencontre hallucinée entre le nouveau monde et l'antique connaissance, sur le terrain du magique onirisme !
Si les visions des Wasson ne comportaient pas d'êtres mythiques, remplacés par des motifs géométriques ou de majestueux paysages, elles procuraient le même effet, "lourdes de sens, (...) supérieures en tous points à tout ce qui passe pour être la réalité du monde. (...) Nous nous sentions en présence des "Idées" auxquelles faisait référence Platon. (...) En équilibre dans l'espace, j'étais un oeil séparé de son être, invisible, incorporel, qui voyait sans être vu," écrivit Wasson dans ses articles qui, avec les enregistrements des chants de Maria Sabina, la rendirent célèbre et suscitèrent l'intérêt des scientifiques.
Les missions de recherche se succédèrent alors dans la sierra mazatèque, aboutissant à l'isolation du principe actif des champignons, la psylocibine. Sur leurs traces, les hippies affluèrent. Maria ne comprenait pas que l'on puisse rechercher les visions du rêve hallucinogène quand on est bien portant, mais puisqu'ils "cherchaient Dieu" elle était prête à aider. Le succès lui tournait un peu la tête, comment ne pas en profiter pour sortir de la misère qu'elle avait connue toute sa vie ? Elle sentait pourtant que cet engouement achevait la déculturation de son peuple. "Ils prennent des enfants sacrés n'importe quand et n'importe où. Ils ne le font pas la nuit ni suivant les indications des Sages. Les enfants sacrés ont perdu leur pureté, leur force, on les a gâchés. Désormais ils ne feront plus d'effet. On n'y peut rien" disait-elle peu avant sa mort. Et plus tard, c'est un autre vieux Sage qui dressa le bilan : "Le champignon sacré ne nous appartient plus. Son Langage sacré a été profané, il est devenu indéchiffrable pour nous. Maintenant les champignons parlent anglais !"
Du rêve de la chamane ne restait que son chant :



Je suis femme qui regarde au dedans, dit l'enfant sacré
Je suis femme de lumière, il dit
Je suis femme qui tonne, il dit
Je suis femme savante en médecine, il dit
Je suis femme savante en Langage, il dit
Je suis femme grande étoile, il dit
Je suis la femme qui sait nager dans le sacré


(Sylvain Michelet, Le Livre des rêves, , Albin Michel, février 2000)





CHAMANISME ET ENTHÉOGÈNES

 

Stropharia cubensis (Earle) ou champignon de Saint Isidore.


Probablement d'origine asiatique bien que, comme son nom l'indique, il ait été décrit pour la première fois d'après un spécimen collecté à Cuba. Très répandu et facile à cultiver, il pousse sur les bouses de vache, animal inconnu des précolombiens. Il a pu être introduit au Mexique à partir des Philipinnes, avec lesquelles les Espagnols entretenaient un commerce assidu.

 



A l'instar du rêve nocturne, nombre de substances hallucinogènes ou psychoactives (enthéogènes), principalement issues du monde végétal, ont de tout temps et dans toutes les cultures conduit l'homme à la découverte et à l'exploration de son univers intérieur.
De par leur pouvoir rapide et puissant de changer l'esprit (l'élargir pour les uns ou le rétrécir pour les autres !), ces "médecines de l'âme" ont pris rapidement une dimension socio-culturelle et religieuse importante, voire essentielle. Comme le rêve nocturne, elles demeurent plus ou moins sacralisées ou frappées d'interdits. Une même démarcation fondée sur les statuts accordés aux mondes intérieur et extérieur oppose aujourd'hui de manière radicale les cultures chamaniques à la culture occidentale.
A l'opposé de notre culture matérialiste tournée vers l'extérieur, où la transe psychédélique comme le rêve et l'imaginaire en général se voient dévalorisés et marginalisés, dans les cultures chamaniques (encore proches de la nature) les principales plantes à propriétés psychotropes, telles que le Peyotl ou les champignons hallucinogènes, font partie intégrante de la vie sociale et religieuse par l'intermédiaire des chamanes-guérisseurs.
S'opposant à la thèse défendue par Mircea Eliade, l'Américain Terence McKenna soutient l'idée émise par R. Gordon Wasson selon laquelle "la présence dans une culture chamanique d'une substance hallucinogène est la marque d'une culture authentique et vivante alors que sa phase décadente se caractérise par des rituels élaborés, des épreuves et la dépendance à l'égard de personnalités pathologiques ("Hallucinogenic Mushrooms and Evolution", Revision, vol. 10 n° 4, printemps 1988)".
En effet, comment une culture dite chamanique pourrait-elle être "authentique et vivante" sans une étroite et véritable communion de l'homme avec son environnement "naturel" ? Est-il étonnant, par exemple, que la grande tentative de retour à la "nature" qui marqua le mouvement psychédélique et communautaire des années 60 se soit accompagné à la fois de la redécouverte des substances hallucinogènes et de la naissance du mouvement écologique.  Sur les traces de Gordon Wasson et de Roger Heim (à l'époque, directeur du Muséum d'histoire naturelle de Paris), la quête mystique des "routards" aboutissait bien souvent à Huautla de Jimenez, ce haut lieu de pélerinage mycologique, perché sur la montagne en pleine forêt mazatèque, près de Oaxaca. Certains eurent la chance d'y rencontrer une curandera, telle la célèbre Maria Sabina, même si, en période sèche, les Teonanacatl (littéralement, la chair de Dieu), liés au culte de Tlaloc, divinité de la foudre et des eaux, ne furent pas toujours au rendez-vous des "voyageurs" qui souhaitaient les "faire parler"...
Toujours bien vivant chez nombre de tribus amérindiennes du sud du Mexique, le culte des champignons remonterait au moins jusqu'au XIIIe siècle av. J.-C., comme l'atteste une étude monographique des champignons de pierre réalisée par St. F. Borhegyi (cf. R. Heim, Champignons toxiques et hallucinogènes) et il aurait été associé au pratiques hiératiques des Mayas, comme semble le prouver la découverte dans la région de Vera Cruz d'une terre cuite fort ancienne, d'origine totonaque, représentant un champignon sur lequel une femme pose une main tandis que l'autre bras levé paraît invoqué les dieux.
Indissociable de son biotope (la forêt ou la prairie) et de son partenaire symbiotique (l'arbre ou la vache), le champignon hallucinogène - archétype de la substance psychoactive -, apparaît ainsi pour Terence McKenna comme une sorte de lux natura, une conscience/lucidité unissant l'homme à la nature dans une relation symbiotique de dépendance mutuelle et de bénéfices partagés. A l'opposé du champignon atomique, porteur d'apocalypse, les petits champignons magiques redécouverts par notre culture occidentale semblent bien préfigurer la prise de conscience écologique et le retour au chamanisme qu'implique le nouveau paradigme, intégratif et holiste, unissant Rêve et Réalité.


(Roger Ripert, Le Livre des rêves, Albin Michel, 2/2000)

 


A PROPOS DE L'AMANITA MUSCARIA (TUE-MOUCHE)

 

SA CONSOMMATION :

UNE QUESTION DE RECETTE DE CUISINE !

 

«Nombreuses sont les personnes qui consomment sans inconvénient l'Amanite tue-mouche, soit cuite, soit privée de sa cuticule - où le toxique [la muscarine] est surtout localisé -, notamment en Russie, dans le Piémont et ça et là en France (p. 111).»

«Nombreux sont ceux qui consomment l'Amanite tue-mouche après élimination de la pellicule du chapeau, ce qui s'explique par l'accumulation de la muscarine en cet endroit; le plus souvent, le champignon est cuit ensuite dans un peu d'eau, rejetée avant assaisonnement de sel, poivre et beurre (M. Badet, 1934, etc.) (p. 138).»

Ce champignon pousse sous les bouleaux et les conifères, auxquels il est lié par des relations mycorrhiziques étroites, jamais sous d'autres essences, dans les terrains siliceux, argilo-siliceux ou silico-calcaires. On le rencontre de fin août à fin novembre. [C'est un champignon des climats tempérés du Nord].

Extrait de l'ouvrage de Roger Heim, Les champignons toxiques et hallucinogènes, Ed. Boubée, Paris, 1963.

Note du webmestre : le champignon n'a pas des qualités gustatives extraordinaires, mais il est comestible ainsi préparé. L'important est donc bien d'éliminer la muscarine, source, comme le note Roger Heim, d'une intoxication gastro-intestinale rarement sérieuse, généralement banale (p. 188). Voir le traitement du syndrome muscarinien et sudorien décrit à la page 138.

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Histoire de l’amanite tue-mouches
 

Un usage chamanique ancien


L'amanite est peut-être le plus anciennement utilisé des champignons hallucinogènes puisqu’il est connu depuis 3 500 ans et entrait probablement dans la composition du soma, mythique boisson divine de l’Inde antique. À l’autre bout du globe, il était connu des Mayas. Il a été aussi utilisé jusqu’à notre époque en Sibérie, au Kamtchatka, et chez certaines tribus indiennes d’Amérique du Nord lors de rites chamaniques destinés notamment à communiquer avec les « esprits ». Les rites chamaniques sont associés à des transes souvent obtenues par la consommation de plantes hallucinogènes.
Jusqu’au milieu du dix neuvième siècle, en Europe, on le croyait aussi toxique que l’amanite phalloïde dont la consommation peut être mortelle. En 1349, un des premiers livres d’Histoire naturelle publié en Allemagne affirmait que le jus d’amanite mélangé à du lait tuait les mouches et le nom de l’amanite signifie « qui tue les mouches » dans plusieurs langues. Toutefois, ses propriétés psychotropes restaient inconnues.

Le premier rapport écrit de l’usage de l’amanite dans des cérémonies chamaniques est dû à Johan von Strahlenberg, officier de l’armée suédoise qui resta prisonnier plusieurs années en Sibérie. Sous ce climat, l’amanite tue-mouches est le seul végétal possédant des propriétés psychotropes capable de pousser. 
L’amanite était consommé collectivement, principalement au cours de rites chamaniques. Il était très recherché et sa valeur marchande était élevée. Les champignons étaient coupés en tranches et mis à sécher. Ils étaient ensuite mastiqués par les femmes avant d’être façonnés en petits boudins pour être donnés aux hommes. Ils pouvaient être aussi consommés en décoction dans de l’eau, du jus d’airelle ou du lait. 
L’utilisation magico-religieuse du champignon donnait lieu, en raison de sa rareté, à une pratique étonnante, la consommation rituelle d’urine : l’urine des consommateurs, riche en principes actifs, était bue par d’autres participants leur permettant ainsi de ressentir les mêmes effets. En effet, après consommation les alcaloïdes du champignon passent rapidement dans l’urine. Le champignon était surtout utilisé par les chamans pour entrer en contact avec les esprits comme le font de nombreuses tribus avec diverses plantes hallucinogènes. Des tribus indiennes du Michigan l’utilisent aussi dans ce but. Interdit pendant l'époque soviétique en URSS, l'usage du champignon s'est cependant poursuivi clandestinement et continue aujourd’hui chez certains peuples de Sibérie (cf. Didier Pol, réf. ci-dessous).
 

La chimie de l'amanite tue-mouche

Il y a un siècle [en 1869], lorsque Schmiedeberg et Koppe isolèrent la muscarine [supposent le présence dans l'Amanite tue-mouche d'un poison apparenté au alcaloïdes basiques des plantes supérieures], on pensa qu'elle était le principe actif de ce champignon. C'était une erreur : Eugster [C. H. Eugster], en Suisse, et Takemoto, au Japon, on récemment isolé l'acide iboténique et l'alcaloïde muscimole.

Généralement [pour ces effets enthéogènes] le champignon est consommé sec. C'est le séchage qui permet la transformation chimique de l'acide iboténique en muscimole, composant le plus actif.

Richard Evans Schultes et Albert Hofmann, Les plantes des dieux, Ed. du Lézard, 1993 (p. 85).

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L'identification des alcaloïdes


Les premiers travaux destinés à identifier des alcaloïdes dans l’amanite furent réalisés par Schmiedeberg et Koppe, en 1869, qui montrèrent une action parasympathomimétique de l’extrait d’amanite, capable d’arrêter le cœur de grenouille en diastole.

C’est pourtant seulement en 1931 que Kögl, Duisberg et Erxleben isolèrent la muscarine pour la première fois et il fallut attendre encore plus de vingt ans pour l’obtenir pure.

C’est en effet en 1953 que Eugster réussit à purifier le chlorure de muscarine sous forme cristallisée en mettant en œuvre des méthodes chromatographiques et à établir sa formule élémentaire exacte. À partir de 124 kg de champignon il obtint 260 mg de muscarine ultrapure soit un degré de purification de 480 000 par rapport au champignon ce qui représente une concentration en muscarine de 0,0002 % du poids frais. Il traita quelque 2 600 kilos de champignon pour obtenir quelque 5 g. Une telle concentration ne pouvait rendre compte des puissants effets psychotropes de l’amanite.

On a découvert ensuite qu’il existait également dans le champignon des isomères de la muscarine (allo et épi-muscarine) mais ils sont physiologiquement encore moins actifs que la muscarine et c’est seulement dans les années 1970 que devaient être identifiés les principaux alcaloïdes psychoactifs du champignon, acide iboténique, muscimol, muscazone. 

L’amanite tue-mouches contient plusieurs alcaloïdes : la muscarine a été le premier alcaloïde à en avoir été isolé il y a un siècle. Elle n'a pas d'effet psychotrope à la concentration où on la trouve dans le champignon. C'est un agoniste de certains récepteurs de l'acétylcholine appelés pour cette raison récepteurs muscariniques. 


Le principal alcaloïde psychoactif du champignon est le muscimol, 3-hydroxy-5-aminométhyl isoxazol. Le muscimol est hallucinogène à des doses de 10 à 15 mg. C’est un puissant agoniste du neurotransmetteur GABA. Peu concentré dans le champignon frais, sa concentration augmente lors du séchage car il se forme par décarboxylation (perte d'une molécule de CO2) d'un autre alcaloïde de l'amanite tue-mouches, l'acide iboténique. Ce dernier, qui est un acide aminé, est présent dans l’amanite tue-mouches à une concentration de 0,03 à 0,1 %, plus élevée que celle du muscimol dans le champignon frais. L’acide iboténique est hallucinogène par voie orale à des doses d'une centaine de milligrammes. Il est donc cinq à six fois moins actif que le muscimol. La transformation de l'acide iboténique en muscimol lors du séchage rend compte du fait que l'amanite tue-mouches est consommée séchée plutôt que fraîche lors des cérémonies chamaniques. La  muscazone, un autre alcaloïde du champignon qui a des propriétés sédatives et hypnotiques se forme également à partir de l'acide iboténique. Ainsi, au cours du séchage du champignon, la concentration en acide iboténique diminue tandis que la concentration en muscimol et en muscazone augmente.

Extrait du site : http://www.didier-pol.net

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  L’ART DE RÊVER DE CARLOS CASTANEDA

 

Au delà du récit des visions qu'il procure, voyage halluciné ou transe musicale, quel est donc ce rêve qui donne des pouvoirs ? Quelle en est la nature, ? En quoi diffère-t-il de nos rêves ordinaires ?
Les sociétés chamaniques pratiquaient peu l'écriture. L'Autodafé de Cuzco dura vingt jours, anéantissant les seuls documents qui auraient pu nous éclairer. Grossière fraude selon certains, livres-culte pour d'autres, les récits de l'initiation de Carlos Castaneda par un sorcier Yaqui du Mexique constituent la plus célèbre tentative moderne de description du mystère. Irrationnels, troublants, confus parfois, ils résonnent comme ces rêves auxquels ils se réfèrent sans cesse.
Comme le récit d'un rêve, qui n'engage que ceux qui le font, ils nous demandent de "croire sans croire", de baisser la garde rationaliste que l'on oppose aux propos déroutants, ce que Castaneda lui-même ne cesse de faire avant d'être entraîné dans des mondes improbables. Car là est bien le but de don Juan, le sorcier initiateur. Il s'agit d'entrer à l'intérieur du rêve, afin de visiter le monde-autre, d'en ressortir puissant, libéré des illusions que les perceptions conduisent à prendre pour l'unique réalité alors qu'elle est seulement le fruit de leur consensus. Les hallucinogènes, en modifiant ses perceptions, aident l'apprenti à se débarrasser de son moi dont elles forment la base.
La "marche de pouvoir" et autres exercices servent à parvenir au geste juste de l'artiste martial, à l'attention parfaite et lucide du guerrier impeccable, seul capable de résister au danger des mondes-autres. Parfois plongé en eux par don Juan, qui lui prodigue alors des enseignements dont il reste inconscient, Castaneda acquiert peu à peu le talent de Voir le vivant sous forme d'énergie consciente, boule vibrante de fibres lumineuses dont la fixité du "point d'assemblage" détermine la cohésion de nos perceptions dans l'éveil. De légers flottements de ce point explique la fluctuation et l'étrangeté de nos rêves ordinaires. Passer dans une réalité secondaire implique de le déplacer hors de notre boule énergétique et s'obtient par une maîtrise des rêves que Castaneda met des années à parfaire. Il lui faut sans cesse en cultiver l'intention, non par un effort intellectuel de volonté mais par un "faire sans faire", un silencieux message de détermination qui fait penser aux conseils donnés à ceux qui ont du mal à se souvenir des rêves.
Se présentent alors à lui les Portes de Rêver, qu'il doit franchir une à une.
La première est celle de l'attention. Don Juan invite son disciple à devenir conscient du moment précis où il s'endort, puis à rêver toujours du même décor en essayant de voir ses mains dans son rêve. Afin de ne pas laisser celui-ci passer anarchiquement d'une scène à l'autre, il lui conseille d'observer par de brefs regards indirects chaque objet présent dans le rêve, en revenant chaque fois au premier d'entre eux. Après de longs mois d'échec, Castaneda parvient peu à peu à arrêter le défilé des scènes, ses mains lui apparaissent de plus en plus souvent. Il a atteint la "seconde attention" qui lui procure, en même temps qu'une certaine assurance, de curieuses sensations, comme celle de rouler sur lui-même au moment de l'endormissement, où d'entendre une voix lui enjoignant sans cesse de "regarder les choses" et que don Juan lui conseille de faire taire en hurlant !
Il est devant la seconde Porte, qui consiste à passer d'un rêve à un autre sans sortir de l'état de rêveur, soit en rêvant qu'il s'éveille du premier pour passer dans le second, soit en atteignant celui-ci à partir d'un élément du premier. Les Rêves qu'il fait alors sont habités par des "êtres inorganiques", éléments énergétiques conscients, opaques, en forme de fuseaux, de boules, de cloches ou de tigres à dents de sabre, et irrésistiblement attirés par l'énergie humaine. Les "esprits" du chamanisme primitif ? Don Juan ne donne pas la réponse, mais admet la nécessité de prendre comme allié le premier émissaire envoyé par eux, à condition de rester conscient et maître du contact, qu'il enjoint Castaneda de ne pas prolonger en raison de l'inévitable tribut énergétique exigé en échange des pouvoirs accordés. Fasciné et "accro" au voyage, Castaneda dédaigne ses conseils, s'affaiblissant inexorablement jusqu'au jour où, jouant sur sa pitié pour une fillette prisonnière, les êtres inorganiques réussissent à l'attirer lui aussi tout entier, corps physique inclus. Don Juan et ses partenaires sorciers parviennent à le ramener sur terre. Il met des mois à se remettre du choc d'avoir dû vérifier à ses dépens qu'il ne s'agit pas du monde des rêves ordinaires mais bien d'une autre réalité, ce que don Juan lui répètait depuis le début sans qu'il y croie vraiment.
Il apprend qu'une fois encore il suffit d'exprimer clairement une ferme intention pour que ces êtres le laissent en paix, libre d'accéder au seuil de la troisième Porte, qui consiste à faire fusionner monde du rêve et monde quotidien. Intention, prudence, impeccabilité du guerrier sont plus que jamais nécessaires, et s'acquièrent en rêve par l'observation des détails, sans se laisser absorber par aucun, et dans l'éveil par la récapitulation de toute sa vie. Chaque personne rencontrée, chaque instant vécu depuis son enfance est examiné, d'abord systématiquement puis en laissant son esprit choisir les événements. Aidé par des méthodes respiratoires enseignées par don Juan et par les progrès de sa mémoire obtenus grâce au Rêve, Castaneda se libère ainsi de toute attache affective, de toute charge émotive, et renforce son énergie. Se voir endormi puis stabiliser le point d'assemblage de son corps énergétique dans une nouvelle position constitue l'étape suivante. Il peut alors se déplacer en Voyant l'énergie de tout ce qui l'entoure et  rencontrer d'autres êtres inorganiques, encore plus prédateurs. De Rêveur le sorcier devient Traqueur, car tout en se protégeant il doit extraire de ces mondes l'énergie qui lui permet de Voir que la conscience est un rayonnement énergétique universel, dont il se servira comme d'un filin pour accéder, "avec son corps d'énergie et toute notre réalité physique", aux "autres couches de l'oignon" constituant l'univers. Surviennent alors des voyages fantastiques dont les récits nous laissent pantois, parfois frustrés, volontiers incrédules.
Tout au long de sa formation, Castaneda se fait l'écho de nos doutes sur la réalité de ces mondes. Onirique ne signifie pas irréel, s'acharne à lui expliquer son maître. La maîtrise du rêve ouvre les sens à un autre état de perception, l'attention que l'on y développe permet tous les exploits, et ceux-ci ont lieu dans des mondes aussi vrais que celui que nous offre nos perceptions normales.
 Pour achever l'apprentissage du rêveur, le "défieur de la mort", premier sorcier de la lignée de son maître, incarné en femme, lui indique que s'endormir sur le côté droit, genoux légèrement fléchis, lui procurera lors de l'incorporation du corps énergétique le contrôle parfait de l'immobilisation du point d'assemblage, permettant de passer à un monde Rêvé mais parfaitement réel. L'entraînant dans son propre passé, elle lui ouvre la quatrième Porte de Rêver, qui donne sur d'autres lieux encore, concrets, présents soit dans ce monde soit en dehors, ou dans celui de l'intention d'un autre rêveur. En échange de l'énergie dont elle a besoin pour maintenir son immortalité, elle lui offre la capacité de "voler sur les aile de l'intention", dont, comme des trois Portes suivantes, Castaneda ne dit rien. Voir, Pouvoir, Rêver, les dons sont infinis et les leçons arides. En bon sorcier, en bon praticien du teasing marketing diront les critiques, Castaneda nous laisse ainsi à la fin de chaque livre avec la frustration d'un enseignement inaccessible au commun des mortels, une connaissance partielle apparemment impraticable, et, comme il le dit lui même, le vague "pressentiment que l'incommensurable est à portée de main". A portée de nos rêves ?

 

(Sylvain Michelet, in Le Livre des rêves, Albin Michel, 2/2000)




 


 

LES RÊVES CHAMANIQUES

 


Pour les chamanes, le rêve et l'art de rêver sont très importants. Le rêve est une réalité aussi déterminante que notre vie éveillée, et en contrôlant les rêves ils agissent sur la réalité. En fait ils ne font pas de distinction, considérant notre vie comme un rêve que l'on peut modifier. Dans le livre de Carlos Castaneda, L'Art de rêver, Don Juan définit "rêver" comme un passage à l'infinité. Rêver est pour les sorciers une manière pratique de se servir des rêves ordinaires. "Rêver ne peut être qu'une expérience. Rêver ne signifie pas seulement avoir des rêves. Par l'acte de rêver, nous pouvons percevoir d'autres mondes, que nous pouvons assurément décrire. Mais nous ne pouvons pas décrire ce qui nous les rend perceptibles. Néanmoins nous pouvons sentir comment rêver ouvre ces autres royaumes. Rêver semble être une sensation - un processus dans nos corps, une conscience dans nos pensées." Ainsi les chamanes, qui cumulaient plusieurs fonctions, pouvaient utiliser l'état de rêve pour guérir une personne, ou l'exorciser. D'après Jeremy Taylor, il s'agit de ce qu'on appelle le rêve lucide, et le pouvoir de guérison des ces rêves est très puissant. Voici un exemple de rêve chamanique raconté par Jeremy Taylor (cf. Where people fly and water runs uphill, Warner Books). Il fit ce rêve alors qu'il travaillait comme thérapeute auprès de jeunes autistes et schizophrènes :


"Je me retrouve flottant dans un espace flou et gris. Eric, un des jeunes les plus perturbés et les plus violents, apparaît devant moi, riant en roulant les yeux comme quelqu'un de fou. Je le regarde pendant un long moment, puis je commence à voir son aura. Il est d'une drôle de couleur rose et il s'étend autour de lui jusqu'à une distance d'environ 20 pouces. L'aura ondule lentement et change de forme, comme un nuage de gaz. Je remarque qu'il y a d'étranges piquants noirs tout autour de lui. Ils ont à peu près un pied de long et un demi pouce d'épaisseur à leur base, là où ils sont attachés à son corps. Je me sens terriblement fatigué, j'ai envie de dormir. Comme je combat ma fatigue, je me dis qu'il serait absurde de dormir puisque je dors déjà. Je réalise alors que je suis en train de rêver.
Maintenant je regarde Eric plus attentivement. S'agit-il d'une projection de moi-même, d'un aspect de moi ? C'est ce que je pense, mais j'ai pourtant le sentiment qu'il y a plus que cela. Mon épuisement augmente, et mon esprit est confus et lent. Pourquoi mon rêve m'offre-t-il cette image d'Éric couvert de piquants ? Quel est le sens thérapeutique de ce rêve ?
Je réalise que peu importe le sens du rêve, ces piquants ne devraient pas être là. Alors je me dis que quoiqu'ils représentent, je devrais les enlever. Je me déplace vers Eric et je lui dis télépathiquement que je vais "déraciner" les piquants de son aura. Je commence donc à arracher, déraciner les piquants avec mes mains, et déraciner est le terme exact car si je ne fais que les casser j'ai le sentiment qu'ils repousseront . Il faut donc les déraciner pour s'en débarasser.
Je viens à bout d'enlever tous les piquants, et je ressens un immense soulagement. Alors je m'éloigne d'Éric et je quitte le rêve."


Le lendemain matin, alors qu'il n'avait raconté ce rêve à personne, J.T croise Eric qui bondit vers lui, très fâché, et lui crie : "Tu m'as volé quelque chose la nuit dernière !" J.T lui répond que la nuit dernière il dormait dans son lit, mais l'autre insiste : "Tu as enlevé quelque chose de moi ! Rends-le moi !"
J.T lui demanda de quoi il s'agissait. Eric ne pouvait répondre. Alors J.T lui demanda comment il se sentait. Surpris, Eric répondit qu'il se sentait bien. Alors J.T lui dit : "Voilà qui est plutôt inhabituel, n'est-ce pas ? Peut-être que tu ne veux pas vraiment ravoir ce que tu as perdu la nuit dernière ?" Ils se regardèrent un long moment, puis Eric acquiesca.
Voilà une expérience de rêve lucide chamanique qui montre bien comment le chamane peut utiliser l'art de rêver pour accéder à une autre énergie afin modifier la réalité. Ainsi plutôt que de considérer les rêves lucides comme des expériences amusantes, on devrait explorer leur potentiel de guérison, dans la même optique que les chamanes guérisseurs, pour notre bien et le bien de la communauté.

Estelle Melanson-Leblanc


 

 

BIBLIOGRAPHIE CHAMANIQUE

 

 

Le Chamanisme

Ed. Encre, 2009 -


 

 

 

Rêve et chamanisme - 30 exercices de développement personnel

Par Océane Allessi-Ravasini

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TarotChaman

 


Le Tarot du chaman

 

 



La Récapitulation chamanique - Soigner son passé pour libérer son esprit,
par Victor Manuel Pereda Sanchez, aux éd. du Rocher 

Alternative au travail de la psychothérapie, la récapitulation chamanique explique concrètement comment restaurer le "corps énergétique" en présentant des techniques visant à évacuer l'énergie étrangère (promesses enfouies, liens avec le passé, etc.) et à se réapproprier l'énergie dissipée.


Les Leçons de Castaneda,
par Victor Manuel Pereda Sanchez, aux éd. du Rocher, mai 1996

Emule de Carlos Castaneda, Victor Sánchez, à l'origine d'un courant d'anthropologie respectueux des traditions indiennes de l'Amérique centrale, nous livre les leçons d'expériences rattachées aux rites sacrés des Nahuas, des Huicholes et d'autres groupes indiens d'ascendance toltèque. Son expérience personnelle, au sein de cescommunautés, éclaire d'un jour nouveau les techniques auxquelles Carlos Castaneda a donné les noms d'"art duguet" et d'"art de rêver". Les unes visent la maîtrise du moi, l'abandon des pensées et des actes engendrés par une acceptation passive des limites que peut poser l'univers culturel occidental, et l'accès à une réalité et à uneliberté plus grandes. Les autres permettent d'exercer une sorte de contrôle sur nos rêves, et de transformer notre vie grâce à l'exercice de ce contrôle. Ainsi que le souligne l'auteur, le but de son livre est essentiellement pratique.
Les exercices qu'il décrit sont concrets, peuvent être effectués seul ou en groupe. Les descriptions sont accompagnées d'un ensemble de recommandations facilitant leur réalisation et d'exemples - évocations passionnantes d'expériences individuelles ou collectives vécues dans les régions du Mexique où les anciens rites toltèques sont encore vivants, ou dans les déserts. Cet ouvrage s'inscrit à la confluence des grands courants spirituels de l'Asie et de l'Amérique centrale.


Voyage au coeur du chamanisme,
par Victor Sanchez, aux éd. du Rocher, nov.1997 

Fruit de longues recherches sur le terrain, ce voyage au coeur du chamanisme mexicain nous fait découvrir les enseignements spirituels des survivants toltèques. L'auteur nous conduit dans les sierras isolées du Mexique où les chamanes tentent par tous les moyens de sauvegarder la tradition.


Les Chamanes, par Piers Vitebsky, éd. Albin Michel 

Abondamment illustré, ce livre nous explique le phénomène complexe et multiforme du chamanisme, que l'on retrouve de la forêt d'Amazonie jusqu'aux neiges de Sibérie.
Il nous introduit dans le monde fascinant des chamanes et présente, grâce à une cartographie détaillée, leur rôle social et religieux dans l'histoire de l'humanité.

 

pour d'autres infos sur les reves allez sur le site oniros (en lien)

 

 


 

 


 

 

 
15 mai 2013

la longue histoire du cannabis....

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  • L’Europe
En Europe, son usage en tant que psychotrope est resté méconnu jusqu'au dix septième siècle sauf par Paracelse et Rabelais (qui décrivit au seizième siècle le « pantagruélion » dont les caractéristiques suggèrent qu’il s’agit du chanvre) alors que ses fibres étaient d'une importance stratégique (cordages). 
La connaissance de ses effets se répandit en Europe, en France, après la campagne napoléonienne d’Égypte, pays où il était largement consommé sous forme de haschich, et, en Angleterre, après la conquête des Indes. Un décret de Bonaparte du 8 octobre 1800 tenta de prohiber son commerce et son utilisation en Égypte mais il suscita néanmoins l’intérêt de scientifiques ayant accompagné Bonaparte dans ce pays comme Sylvestre de Sacy, Aubert Roche et Jacques Moreau de Tours. Ce dernier, psychiatre, l’étudia scientifiquement, le testa pour traiter ses malades et publia Du Haschich et de l’Aliénation Mentale, ouvrage qui devait avoir un grand retentissement. Il fit connaître le haschich à Théophile Gauthier et à d’autres écrivains et artistes comme Charles Baudelaire, Alexandre Dumas, Gérard de Nerval, Delacroix etc. De leurs soirées naquit le club des haschichins réunissant à l’hôtel Pimodan l’intelligentsia de l’époque. Ils y expérimentèrent les effets du haschich sous forme de dawamesk. Les écrits de T. Gauthier comme le Club des Haschichins ou de C. Baudelaire comme Les Paradis artificiels populariseront ces expériences. 
Le chanvre et ses dérivés, comme les autres drogues traditionnelles (opium, coca), seront interdits en France par la première loi de prohibition concernant les psychotropes, votée le 12 juillet 1916 qui n’empêchera pourtant pas la régie française des tabacs de vendre officiellement un mélange de kif  et de tabac en Afrique du nord et la France de produire du chandou en Indochine à travers une Régie de l'opium jusque dans les années 50. 
En Grande-Bretagne, vers 1840, O’Shaugnessy, un médecin irlandais ayant travaillé aux Indes comme médecin de la Compagnie des Indes orientales, étudia expérimentalement les propriétés du chanvre et introduisit son usage en médecine. On en fit dès lors des médicaments contre les douleurs, l’asthme, les migraines etc. Ces médicaments se répandirent rapidement aussi aux États-Unis.
Le gouvernement britannique, confronté à une consommation importante de chanvre en Inde, prit l’initiative de mettre en place une commission chargée d’une étude exhaustive sur cette plante (Indian Hemp Drugs Commission). La commission rendit en 1894 un rapport de 7 500 pages comportant sept volumes, probablement l’étude la plus approfondie qui ait jamais été faite sur la question. 
   
Le rapport concluait à l’absence de nocivité du chanvre. En 1916 pourtant, comme la France, la Grande-Bretagne adoptera une législation prohibitionniste s’étendant à toutes les drogues. 
Aujourd'hui, divers groupes de pression luttent pour la libéralisation de l'usage du chanvre sous une forme ou sous une autre. Certains groupes militent pour la légalisation de l'utilisation médicale (Cannabis buyer's club aux USA), d'autres pour une dépénalisation voire une légalisation (Mouvement pour la Libéralisation Contrôlée, Collectif d'Information et de Recherche Cannabique en France). Dans la plupart des pays européens il existe aujourd'hui une dépénalisation de fait ou de droit du simple usage mais le chanvre reste inscrit sur la liste internationale des stupéfiants sans utilisation médicale. En France, où le simple usage est un délit, des circulaires aux procureurs préconisent cependant de ne pas poursuivre les simples usagers.
 
  • L’Amérique

En Amérique, si le chanvre était cultivé pour ses fibres dès le dix neuvième siècle, l’habitude de le fumer a probablement été importée d’Afrique au Brésil par les esclaves. Le chanvre est en effet présent depuis longtemps en Afrique où Livingstone l’avait rencontré sous une forme sauvage au Congo lors de ses explorations. Du Brésil, il gagna ensuite le Mexique puis les États-Unis. Les travailleurs mexicains qui, au début du siècle, traversaient la frontière vers les USA l’introduisirent au Texas. Dès 1937, le chanvre appelé par son nom mexicain marijuana, fut interdit aux États-Unis par le Marijuana Tax Act après d'hystériques campagnes de presse. Autorisée de nouveau pendant la guerre pour fournir des fibres, sa culture sera de nouveau interdite après guerre. 
Aujourd'hui, l'Amérique du Nord est un des principaux producteurs clandestins de cannabis avec notamment de vastes surfaces cultivées aux USA et la mise au point au Canada de variétés hybrides sélectionnées particulièrement riches en THC souvent cultivées en intérieur.

 

  • La plante
Le chanvre est une grande plante herbacée annuelle qui mesure de un à trois mètres de haut. Elle est dioïque, c’est à dire que les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des plants différents. Le chanvre appartient à la famille des Cannabacées (Cannabinacées) qui outre le genre Cannabis ne comporte que le houblon (genre Humulus). La plante présente des tiges dressées et des feuilles alternes, palmées, comportant de 3 à 9 folioles dentés. Les fleurs sont petites, de couleur verte. Les fleurs mâles forment des bouquets ramifiés alors que les fleurs femelles forment des épis. Les fruits secs, des akènes comportant une seule graine, sont enrobés dans une bractée florale persistante. C’est une plante résineuse, la résine étant sécrétée par des poils glandulaires particulièrement nombreux au niveau des sommités fleuries. 
Bien que les avis divergent chez certains spécialistes sur l’existence d’une ou plusieurs espèces de Cannabis, la majorité des botanistes considèrent qu’il n’existe qu’une seule espèce de Cannabis, le C. sativa, dont les différentes formes (C. sativa sativa, C. sativa indica, C. sativa ruderalis) constituent des écotypes ou des variétés. Il s’agirait en effet d’une espèce peu stable sur le plan génétique et fortement influencée par les conditions écologiques malgré la sélection effectuée par l’homme depuis des milliers d’années. 
Le nom de genre du chanvre, Cannabis, est employé aussi couramment pour caractériser les différentes formes sous lesquelles est consommée la plante ou ses dérivés.
   

La teneur en résine sécrétée par les poils spécialisés situés au niveau des sommités florales est très variable selon l'origine géographique de la plante et les pratiques culturales. Aussi, la teneur en THC de la plante varie-t-elle de 1 à 10 %.  Chaque poil sécréteur se termine par une tête globuleuse où s'accumule la résine et qui se détache aisément de son support.
C’est également une plante fibreuse. Ce sont ces deux dernières propriétés qui sont à l’origine de sa culture : la résine possède des propriétés psychotropes connues depuis la nuit des temps et le chanvre a été longtemps cultivé en Europe et en Asie pour ses longues fibres utilisées dans la fabrication de cordages. 
C’est une plante cosmopolite, mais les conditions de milieu ont une grande influence sur son développement et sa croissance : dans les régions chaudes, elle produit beaucoup de résine et peu de fibres alors que dans les régions tempérées, elle produit beaucoup de fibres et peu de résine. Ceci conduit à distinguer la variété textile de la variété « indienne ». La culture du chanvre, interdite par les conventions internationales, est désormais autorisée en Europe à la condition d’utiliser des variétés textiles contenant moins de 0,3 % de tétrahydrocannabinol (ou THC), le principe actif responsable des propriétés psychotropes. Les semences, qui ne contiennent aucun principe actif, sont utilisées aussi pour préparer de la farine ou pour en extraire une huile riche en acides gras insaturés.
   
  • Des formes diverses : Marijuana, haschich, huile
On connaît plus de 350 noms pour le chanvre dans le monde (dagga, ganja, kif,  marijuana, takrouri, yamba…)  sans compter le vocabulaire récent inventé par les utilisateurs contemporains. Dans le passé, diverses préparations traditionnelles contenant du cannabis étaient destinées à être mangées comme le bhang (boisson préparée à partir de la plante consommée dans le sous continent indien) et le dawamesk (pâtisserie à base de haschich consommée en Turquie et au Moyen-Orient), rendu célèbre au dix-neuvième siècle par les membres du club des haschichins qui consommaient le haschich sous cette forme principalement. Mais le plus souvent le cannabis était fumé  et c'est de cette façon qu'il est majoritairement consommé aujourd'hui encore selon des méthodes qui varient avec les cultures.

Sibsi (pipe à kif, Maroc)

Pour exploiter leurs propriétés psychotropes, les sommités fleuries des plants de chanvre sont préparées traditionnellement de deux façons différentes selon les régions. 
Les plantes, plus particulièrement les sommités fleuries, récoltées directement et séchées donnent la marijuana qui est connue sous des noms variés selon les pays et dont la présentation et le mode de consommation dépendent des coutumes locales. 

On peut également récolter la résine sécrétée par les poils glandulaires pour préparer le haschich. 

Plus récemment a été mise au point une technique utilisant des solvants qui permet d’isoler une huile de cannabis dont le contenu en principes actifs est beaucoup plus élevé. 


  • Haschich
Il existe deux méthodes traditionnelles de préparation artisanale du hachisch tandis que le hachisch destiné à l’exportation est préparé industriellement.
Au Proche et au Moyen-Orient, les plants de chanvre récoltés au moment de leur floraison sont battus sur un drap tendu sur un récipient large. Les poils sécréteurs microscopiques qui se détachent des sommités fleuries passent à travers le tamis constitué par le drap et constituent une poudre improprement appelée pollen puisque le véritable pollen des fleurs est constitué par les éléments mâles responsables de la fécondation chez les plantes à fleur. Selon la force appliquée pour battre les plants, la poudre obtenue est de qualité variable. Lorsque les plants sont simplement frottés sur le drap, on obtient une poudre constituée presque exclusivement des poils sécréteurs. C’est la meilleure qualité de haschich dont la teneur en THC, le principe actif du cannabis, dépasse couramment 20 %.
Si les plants sont battus plus violemment, on recueille davantage de poudre mais elle contient une proportion moindre de poils sécréteurs et est donc moins riche en principe actif. 
Enfin, si les plants sont battus à l’aide d’une baguette, divers débris s’y ajoutent encore ce qui aboutit à une poudre encore moins riche. En général, dans les zones de production, un premier passage est réalisé en secouant simplement les sommités fleuries sur la toile. La poudre obtenue en quantité faible par rapport au poids de plantes utilisé (on récupère alors environ 1 % du poids initial des plantes) est réservée à la consommation locale. Le hachisch destiné à l’exportation est fait avec une poudre résultant d’un battage intensif des plantes entières, voire broyées, beaucoup plus rentable en terme de poids. C’est la raison pour laquelle la plupart des hachisch disponibles sur le marché clandestin en Europe sont de basse qualité. 
En Inde et au Népal, la méthode de récolte traditionnelle est différente. Les sommités fleuries sont frottées entre les paumes des mains et la résine se dépose sur la peau. En frottant les mains l’une contre l’autre, la résine forme de petites boules qui sont ensuite agglomérées entre elles. 
La poudre obtenue par tamisage n'est pas destinée à être consommée directement. Elle nécessite une préparation, le pressage. Lorsqu’il s’agit de préparation artisanale, le pressage est le plus souvent réalisé à la main. Une dizaine de grammes de poudre sont réunis dans le creux de la main, quelques gouttes d’eau y sont ajoutés, puis l’ensemble est longuement malaxé et chauffé de temps à autre. La poudre constitue alors une masse brune, plastique qui s'agglomère et devient de plus en plus homogène.
Divers types de pipes sont utilisées traditionnellement pour fumer le haschich mélangé ou non à du tabac (voir aussi ci-contre).


Pipes (Iran et Birmanie)

Dans la production industrielle, le pressage est réalisé avec des presses mécaniques. La poudre est enfermée dans des sacs de cellophane ou de tissu comme au Maroc ou au Pakistan et les sacs sont empilés sous une presse. Les plaques obtenues dont la masse va de deux cents grammes à un demi kilo reçoivent souvent une marque de fabrique imprimée en creux, directement sur la résine. En France, ces plaques ont reçu le nom de savonnettes. Bien souvent, la concentration en poils sécréteurs étant insuffisante, il est ajouté à la poudre diverses substances comme des corps gras permettant de lui donner un liant suffisant pour permettre le pressage.

   
  • Composition
On a identifié dans la résine de chanvre 426 composés chimiques différents dont une soixantaine de substances liposolubles dérivées du terpène, les cannabinoïdes. Contrairement aux substances psychotropes extraites des autres plantes, il ne s’agit pas d’alcaloïdes car les cannabinoïdes ne sont pas alcalins et ne contiennent pas d’azote. Il s’agit d’une famille particulière de composés chimiques à laquelle appartiennent aussi de nombreuses substances non psychotropes produites par diverses essences végétales.  Parmi les cannabinoïdes du chanvre, deux seulement sont psychoactifs, le delta 9- tétrahydrocannabinol ou THC, présent dans toutes les variétés, et la tétrahydrocanabivérine présente semble-t-il seulement dans quelques variétés. Le chanvre sauvage contient de 1 à 7 % de THC, mais les cultivateurs hollandais et californiens produisent couramment des variétés obtenues par hybridation et sélection qui en contiennent jusqu'à plus de 10 % (skunk, sinsemilla). Le haschich contient de 5 à 40 % de THC.

complement d'informations........

 

Origine et centre de domestication

L'histoire de la diffusion de Cannabis sativa, aussi appelé chanvre indien, se confond avec celle des migrations humaines, tellement qu'on l'a surnommé "suiveur d'hommes". La plante aurait pour origine les steppes du Turkestan, une zone qui correspond de nos jours aux républiques d'Asie centrale de l'ex-URSS et au nord-ouest de la Chine Diffusion du cannabis avant l'ère chrétienne). À ces endroits, on a retrouvés des fragments de tissus faits de fibres de cannabis datant du Ive millénaire avant notre ère. Aujourd'hui, l'herbe pousse encore de façon sauvage dans la vallée de la Tchou, aux Kasakhstan et Kirghizistan et elle couvre environ 150 000 hectares.



De l'Asie à l'Europe, puis à l'Égypte

À la fin du IIIe millénaire avant J.-C., les peuples nomades des steppes d'Europe et d'Asie centrale commencent à voyager et à se disperser. Le cannabis arrive dans le nord de l'Inde avec les Aryens, partis de l'est de la mer Caspienne. Là, il devient un psychotrope noble.Un des quatre livres saints des indo-Aryens, l'Atharvaveda, vante les pouvoirs euphorisants du chanvre, qui est un autre nom pour le cannabis. Vers l'ouest, il est plus difficile de retracer les étapes de la diffusion de C. sativa. En plusieurs endroits de l'Europe centrale, des objets de poterie décorée datant du début du IIIe millénaire ont été trouvés. Les archéologues croient qu'il s'agit de contenants destinés à brûler du cannabis. Dans un lieu funéraire de Roumanie, à la fin du IIIe millénaire, on a retrouvé un bol ressemblant à un fourneau de pipe qui contenait des graines. Toujours à cette même époque ( fin du IIIe millénaire ) apparaît un nouveau style de décoration des poteries: le "cordé", obtenu par l'application de cordons de chanvre sur la terre encore humide. Le peuple cordé, gueriers et pasteurs nomades, va dominer l'Europe centrale et orientale au moment de la transition entre le néolithique et l'âge du bronze. Il étend alors son influence de la Russie centrale à l'est de la France, de la Scandinavie à la Suisse.

De plus, dès le IIIe millénaire, des routes commerciales relient les premières civilisations: le Nil à l'Asie centrale, le Croissant fertile (actuels Irak et Syrie ) à l'Indus ( grand fleuve d'Asie ). C'est grâce aux échanges entre les peuples que la connaissance du cannabis est transmise jusqu'à l'Égypte, grande puissance du temps. Un papyrus écrit sous le règne d'Aménophis 1er ( XVIe siècle av. J.-C. ), parle du cannabis comme faisant partie des plantes sacrées des pharaons. Il servait alors dans la composition d'un encens et de philtres magiques.


Le passage à l'ère chrétienne: ancrage du cannabis au Moyen-Orient

Les invasions indo-européennes ( Hittites, Indo-Iraniens ) qui viennent du nord de l'Iran, achèvent d'ancrer le chanvre dans les civilisations du Moyen- Au IXe siècle av. J.-C., il est utilisé comme encens en Assyrie. Des fouilles archéologiques faites en Turquie, près d'Ankara et donc au cœur de l'empire hittite, prouvent l'utilisation de fibres de chanvre enn 800 av. J.-C..

Plus au nord, on retrouve les Scythes qui sont des guerriers iraniens provenant de la mer d'Aral. Ils cultivent le cannabis au bord de la Volga vers 1000 av. J.-C.. L'herbe se propage avec eux vers l'Europe jusqu'aux Balkans, à Kiev, en Bavière et même en Italie du Nord. Les gens de ce peuple utilisent le cannabis dans des bains de vapeur. En effet, ils fabriquent des genres de réservoirs et jette des pierres rougies par le feu à l'intérieur. Ensuite, ils prennent place autour du réservoir et jettent, sur les pierres, des graines de chanvre. La vapeur s'en dégageant est supposée les purifier. On a retrouvé des restes de cannabis dans des contenant de cuivre, dans des tombes datant de 400 av. J.-C. dans la partie occidentale des monts Altaï, au Kazakhstan. Ces contenant pourraient être les descendants des prototypes préhistoriques en poterie tels que décrits plus haut dans ce même travail. Ces contenants montrent aussi le rôle primordial du cannabis dans la culture des steppes.

Le cannabis apparaît aussi dans la littérature. Au IVe siècle, Homère, poète grec, décrit dans l'Odyssée comment Hélène de Troie fait boire à son mari un philtre qui abolit la tristesse. Ce philtre est sûrement composé de chanvre mélangé à d'autres drogues telles que l'opium. Les civilisations grecque et romaine, au nord de la Méditer-ranée, connaissent donc bien les effets de la plante. Aux Ier et IIe siècles, les Romains utilisent beaucoup le chanvre pour confectionner les cordages de leurs navires. Ils l'importent en Gaule où les légions de César l'ont trouvé poussant en abondance. À cette époque, il est bien vu de distribuer, dans les grandes fêtes et les banquets, des graines de cannabis comme euphorisant, mais ce type de consommation est marginal.

En 175, le médecin Galien met en garde la population contre l'utilisation du cannabis dans les pâtisseries, car cette herbe aurait "la vertu de blesser le cerveau quand on en prend trop". Il s'agirait peut-être du premier cas de dénonciation de l'herbe.


Le cannabis et les religions: diffusion en Afrique, en Chine et en Indonésie

Avec l'avènement de l'hindouisme, au IIIe millénaire av. J.-C., le cannabis fait son entrée dans les religions. Il porte alors le nom de bhang. Considéré comme un médiateur avec les dieux, il devient indispensable à la pratique de la méditation par la caste sacerdotale des brahmanes. On l'utilise surtout lorsqu'on invoque le dieu Çiva. Apparu en Inde au VIe siècle av. J.-C., le bouddhisme emprunte aux brahmanes leur goût pour le cannabis. Selon la légende,pendant les sept étapes que suivit Bouddha pour atteindre l'illumination, il ne se nourrissait que d'une graine de chanvre par jour.

Les missionnaires qui ont pour mission de transmettre la foi bouddhiste à travers l'Asie emportent ces graines sacrées avec eux, de même que plusieurs préparations à base de cannabis, des potions à la résine compressée ( charas ), en passant par les feuilles et les fleurs séchées (ganja ), que l'on fume dans une pipe, le chillum. Au début du IIe siècle de notre ère, le bouddhisme se répand en Indonésie et en Chine. Au XIIe siècle, ce sont les moines bouddhistes chinois qui importent le chanvre au Japon.

À partir du VIIe siècle de notre ère, une nouvelle religion apparaît encore, l'islam. Cette nouvelle religion joue un rôle très important dans la propagation du cannabis, bien que la loi coranique condamne à 80 coups de fouet celui qui boit un liquide enivrant. Mais cet interdit ne semble viser que le vin. Les textes ne citent pas l'usage du chanvre dans le monde musulman avant le XIe siècle. Il est alors utilisé du Yémen à la Syrie. Au Moyen Âge, dans l'islam, la consommation du cannabis semble limitée à des élites qui le consomme mêlé à des boissons ou des aliments. On en retrouve même quelques recettes dans les contes des Mille et une nuits, écrits entre 1000 et 1700.

Le cannabis doit son nom populaire de haschich à l'arabe, où le mot hachîch signifie "herbe". Cette appellation apparaît à partir du XIVe siècle. À l'époque où le soufisme connaît son apogée, vers le XIIe siècle, le monde arabe commence à fumer le cannabis. Cette pratique aurait été introduite en Égypte par des soufis syriens et viendrait d'Iran avec la pipe à eau, peut-être elle-même venue d'Inde. Certaines autres sources que les premiers fumeurs sont les envahisseurs mongols qui prennent Bagdad au XIIe siècle. Dans le Maghreb, la pratique serait apparue au XIVe siècle, voire au XVe siècle et serait longtemps restée limitée aux membres des confréries mystiques.

Entre 1090 et 1272, la secte des Assassins ou hachîchiyyîn voit le jour en Irak et en Syrie. Ce groupe, fondé par un Perse ismaélien, Hassan ibn-el-Sabbah, pratique l'assassinat politique pour contester le pouvoir sunnite de Bagdad. Il est soutenu par les Fatimides, dynastie de chiites ismaéliens qui domine l'Égypte de 969 à 1171. Lors de son voyage en Perse en 1275, Marco Polo raconte comment les Assassins étaient mis en condition par leur maître après avoir bu "un breuvage qui les endormaient aussitôt". Toutefois, aucun auteur arabe de l'époque ne fait mention de l'usage de cannabis par les Assassins. Le surnom de hachîchi qui leur est donné en Syrie devrait plus être compris comme une image marquant le mépris et le désaccord du peuple sunnite envers le fana-tisme de cette secte d'"intoxiqués de leur Dieu".

Après avoir pris le Caire aux Fatimides à la fin du XIIe siècle, les sunnites essaient d'enrayer l'expansion de l'utilisation du cannabis en donnant des peines aux fumeurs. On va même jusqu'à leur arracher les dents.Mais tout cela reste vain, puisqu'en Égypte, la consommation était devenue purement récréative et avait gagné toutes les classes sociales. Dès le XIVe siècle, les marchands arabes et grecs font le commerce du haschich à travers tout le monde musulman.

Ce sont ces marchands qui ont joué un très grand rôle dans la diffusion du cannabis dans l'Afrique noire, qui commence par l'est, dès la fin du 1er millénaire. Des comptoirs apparaissent le long de la côte et le cannabis est au coeur des échanges qui se font entre les Orientaux et les Banthous (peuples d'Afrique, du sud à l'équateur ) d'Afrique centrale, en pleine expansion vers le sud.

Les plus anciennes traces de chanvre en Afrique, ce sont des fourneaux de pipes à eau datant du début du XIIIe siècle, retrouvés dans le nord du Kenya et le sud de l'Éthiopie. Au milieu du XVe siècle, on retrouve le cannabis en Afrique du sud. Vers l'ouest, sa progression est plus lente: il n'est connu au Zaïre, au Congo et en Angola actuels que dans la seconde moitié du XIXe siècle. À ces endroits, on l'appelle riamba, liamba ou diamba. L'Afrique de l'ouest ignore la plante jusqu'au retour des soldats nigérians ayant combattu en Asie pour la Grande-Bretagne, vers 1945, soit à la fin de la 2e Guerre mondiale. C'est que, dans ces pays, la drogue entrait en conflit avec des produits indigènes comme la datura ( stramoine), l'iboga ou la noix de kola au Congo et au Gabon. Le Sénégal pose une énigme aux historiens: dans certaines régions existe une tradition de culture du cannabis qui remonte au moins au début du XXe siècle. Cela pourrait indiquer que les pasteurs nomades venus d'Égypte ont fait diffuser très tôt le chanvre dans l'Afrique sahélienne.


Les conquêtes: le nouveau monde

Au XVe siècle, à Rome, le cannabis est assimilé à la sorcellerie et on en interdit alors l'usage. Mais certaines pratiques subsistent toutefois en Roumanie , en Tchécos-lovaquie et en Hongrie. En Irlande, jusqu'à récemment, les jeunes femmes consommaient du cannabis pour voir qui deviendrait leur époux.

En même temps, on continue de cultiver la plante pour ses fibres qui servent à fabriquer les voiles et les cordages des navires. On fabrique aussi, avec l'huile des graines, de la peinture et du vernis qui recouvrent les bateaux. La plante devient indis-pensable aux conquêtes et les européens en exportent la culture sur les territoires con-quis ( voir la carte: Diffusion du chanvre à fibre et du cannabis du XVIe au XIXe siècle ). Dès le XVIe siècle, les espagnols commencent des plantations au Chili et au Pérou. Ensuite, les Français en commencent aussi au Canada. Au début du XIXe siècle, la maîtrise des champs de la Russie, où se trouve près de 80% des ressources européennes en fibres, sera l'un des enjeux des campagnes napoléoniennes.

En 1798, la vente du cannabis est interdite en Europe, de même que son usage. En 1845, Jacques-Joseph Moreau de Tours, un psychiatre parisien, vante les mérites du cannabis dans le traitement de l'aliénation mentale. À la même époque, l'écrivain Théophile Gauthier se passionne pour la drogue et décide de fonder un club, le club des Hachichins et entraîne avec lui de grands écrivains comme Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Gérard de Nerval et Eugène Delacroix.

Au milieu du XIXe siècle, l'Occident retrouve l'usage thérapeutique du cannabis et l'utilise comme antalgique, somnifère, antitussif ou même pour soigner les douleurs menstruelles, comme c'est le cas pour la reine Victoria. Il devient donc un élément essentiel à toute bonne pharmacie personnelle.


Le cannabis en Amérique

Les premiers Américains à découvrir le cannabis sont sûrement des esclaves africains expatriés au Brésil par les Portugais, au XIXe siècle. La véritable patrie de cette plante est la Jamaïque, où les Britanniques ont introduit sa culture pour les fibres au XVIIe siècle. Les esclaves ne connaissent pas les propriétés de cette plante, mais finiront par les découvrir vers 1875. Ces Jamaïcains rebaptisent le cannabis ganja, l'herbe qui permet d'oublier les dures journées de travail. Des Caraïbes, le cannabis se propage au Mexique, où sa culture par les paysans commence vers 1880. Ce sont eux qui lui donne le nom de marijuana.

Au début du XXe siècle, la consommation de marijuana apparaît aux États-Unis, suivant les traces des immigrants mexicains et des marins caraïbes: les premiers fumeurs sont signalés au Texas et à La Nouvelle-Orléans. Ensuite, la consommation se dirige vers les intellectuels et vers les artistes de music-hall des grandes villes. Dans les années 1930, on retrouve plusieurs cafés-fumoirs à New-York. Au même moment, l'usage médical du chanvre disparaît à cause de la trop forte concurrence des nouveaux produits pharmaceutiques et des nouvelles découvertes dans ce domaine. Cannabis sativa devient dès lors une drogue dont il faut à tout prix empêcher la consommation. Par exemple, en 1937, une loi, adoptée sur tout le territoire américain, se prononce contre la légalité de la consommation du cannabis. Cette loi porte le nom de " Marihuana Tax Act ".

Il y a quelques temps déjà, le débat pour la légalisation de cette plante à des fins thérapeutiques a refait surface. Les gens atteints du SIDA comme ceux souffrant d'un cancer, prônent les bienfaits de cette plante, ses effets antivomissifs et apaisants face à la chimiothérapie. Peut-être sommes-nous à la veille d'ajouter un autre chapitre dans la longue et passionnante histoire du cannabis.

 

MEDECINE

Le cancer

La chimiothérapie est un des traitements prépondérant du cancer sous plusieurs de ces formes. Malheureusement, la chimiothérapie cause de sérieux effets secondaires, le plus important étant les nausées et vomissements violents et fréquents. Une recherche menée sur cinquante-six patients ne réagissant pas aux médicaments prescrits pour enrayer ces effets secondaires démontrent que 78 pour cent d'entre eux ont été soulagés de ces symptômes après avoir fumé de la marijuana. Récemment, le gouvernement américain à légalisé l'utilisation de comprimés oraux de THC, mais cette méthode d'absorption convient mal aux problèmes de nausées, puisque la capsule a rarement le temps d'être absorbée avant que le patient vomisse de nouveau et puisque la dose requise pour éliminer efficacement les vomissements et nausées doit être assez grande.



Le glaucome

Le glaucome est un problème de balance de pression intraoculaire de l'oeil. Pour voir correctement, l'oeil doit garder une forme sphérique, et c'est la pression de l'humeur aqueuse qui a ce rôle de régulateur. Les patients souffrant de glaucome ont un blocage qui empêche le maintient d'une pression standard. La marijuana à comme effet de réduire la pression intraoculaire pour une durée moyenne de quatre à cinq heures, sans " indications d'effets détériorants sur la fonction visuelle ou sur la structure oculaire. Le THC peut être pris sous forme de capsule ou fumé.

 

L'épilepsie

Les propriétés anticonvulsives de la marijuana sont connus depuis bien longtemps mais ne furent utilisées que sporadiquement durant les cents dernières années. Une recherche en 1975 à finalement conclue que pour certains patients, du cannabidiole combiné avec des antiepileptiques standards sont efficaces pour contrôlées les crises. On ne sait par contre pas si le cannabidiole seul et en grande quantité serait utile.


Sclérose en plaque

La sclérose en plaque est une maladie auto-immune où des plaques de myéline du cerveau et de la colonne vertébrale sont détruites par le système immunologique du patient, ce qui interrompt le fonctionnement des fibres nerveuses. Il n'y a pas de traitement connu. Il y a non seulement des preuves que la marijuana soulage les symptômes de la sclérose en plaque -spasmes musculaires, tremblements, perte de coordination musculaire, perte de contrôle urinaire et de l'insomnie- mais qu'en plus, elle retarde la progression de la maladie. La THC a donc des effets suppresseurs sur le système immunologique.


Paraplégie et Quadriplégie

La paraplégie est une paralysie des muscles du bas du corps causée par une maladie ou une blessure. Si la blessure survient près du cou, les bras peuvent en plus être affectés, ce qui cause la quadriplégie. Une partie des paraplégiques ont découverts que le cannabis réduit mieux la douleur d'une façon plus sécuritaire que les médicaments usuels, mais qu'en plus, elle éliminait efficacement les tremblements et secousses musculaires.


Le sida

Le sida est une maladie incurable qui provient du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Elle peut être traitée pour retarder son développement, avec le zidovudine (AZT) par exemple. Mais le AZT à de sérieux effets secondaires, notamment une réduction dangereuse de l'appétit et des nausées sévères.

 

Le Chanvre

 


 

Introduction

On distingue deux composantes majeures de la plantes qui sont utilisées dans différentes industries : les fibres et les graines. Les fibres de chanvres sont parmi les plus longues et les plus résistantes du règne végétal. Les graines, autant des plants contenant plus de 0,3% de THC que ceux en ayant moins, ne contiennent pas ou très peu de THC, et contiennent beaucoup d'éléments nutritifs.

En 1838, la revue Popular Mechanics disait dans son article " New Billion-Dollar Crop " que le chanvre était la fibre standard dans le monde et qu'elle pouvait être utilisée pour produire plus de 25 000 produits. Nous allons dons discuter de quelques unes de ses utilités.

 

Le papier

Avant 1883, environ 75%-90% du papier produit mondialement était à base de chanvre. Aujourd'hui, environ 92% est à base de bois. Le chanvre produit 4,5 fois plus de fibres par hectare que les arbres. Ainsi, en 140 jours, un hectare de chanvre permet de produire plus de papier qu'un hectare d'arbres en 20 ans. Il peut en effet produire jusqu'à 15 tonnes de matière sèche par hectare. Les grandes fibres sont utilisées pour produire du papier de qualité supérieur (livres), tandis que les fibres plus courtes sont utilisées pour produire du papier de qualité inférieur tels que le papier journal ou d'emballage. La production de cartons est aussi possible avec le chanvre. La fibre de chanvre est tellement résistante, qu'elle peut être recyclée plus de fois que la fibre du bois. Le chanvre était et est toujours utilisé couramment pour fabriquer des billets de banque. Un des avantages du papier de chanvre est qu'il ne demande pas de blanchiment chloré polluant, car la cellulose ne contient à peu près pas de lignine, substance que contient le bois et qui fait jaunir le papier à la longue.

Le premier papier à base de chanvre et de mûrier est fabriquer en l'an 100 par les Chinois. La déclaration d'indépendance américaine est écrite sur du papier à base de chanvre. Le premier papier en Europe est à base de chanvre. Gutenberg imprime la première bible sur du papier de chanvre.

Le textile

La fibre du chanvre peut aussi être utilisée dans la fabrication de tissus. La première preuve d'utilisation du chanvre pour la fabrication du tissu remonte à plus de 4000 ans. Le textile est utilisé pour fabriquer vêtements, cordes, voiles, recouvrements de mobiliers, bottes, souliers, draperies, tentes, sacs etc. Les navires de Christophe Colomb avaient justement des voiles et des cordages en chanvre. C'est d'ailleurs grâce au chanvre si le voyage à été possible, car sans cela, le cordage naturel habituel se serait désagrégé au contact répété et continu de l'eau marine salée. Le chanvre a aussi comme avantage de protéger assez efficacement des rayons UV du soleil. Les premiers jean de Levi Strauss était faite de chanvre. Le premier drapeau des États-Unis était fait de chanvre. Le chanvre produit deux fois plus de tissus que le coton. Il était la fibre textile la plus utilisée avant l'avènement de méthodes plus économiques (mécaniques) de cultiver le coton dans les années 1850. Ainsi, le tissu produit est plus chaud, plus doux, plus absorbant et beaucoup plus durable que le coton, la plante textile la plus utilisée aujourd'hui. Près de la moitié des pesticides utilisés aujourd'hui est utilisé pour le coton. L'utilisation du chanvre réduirait donc la pollution.

Le combustible

Le chanvre est la plante cultivée qui produit le plus d'énergie, soit dix fois l'énergie utilisable de son plus proche rival, le maïs. Durant les années 1940, Henry Ford a bâtit une voiture de chanvre et autres matériaux végétal qui était 10 fois plus résistante lorsque frappée avec une massue que l'acier et 2/3 moins pesante. Cette voiture fonctionnait avec de l'essence de chanvre. L'utilisation de combustibles fossiles a comme avantage de réduire la pollution, les pluies acides par exemple.


La graine

Près de la moitié du poids d'une plante donnant des graines sera formé de graines. Avec leur haute teneur en protéines et en acides gras, les graines de chanvre sont les 2e plus nutritives du monde, derrière le soja. Elles contiennent 25% de protéines, 30% d'hydrates de carbone et de 15% de fibres insoluble. Elle contient du calcium, du magnésium, du phosphore et des vitamines A et B tout en étant la meilleure source végétale d'acides gras essentiels. Elles peuvent être utilisées pour nourrir les animaux de fermes et les oiseaux, mais aussi les humains.


L'huile

Les graines contiennent environ 30-35% d'huile et une quantité très négligeable de THC. Elle est faible en gras saturés (8%) et contient les beaucoup d'acides gras essentiels. L'huile que l'on peut extraire de cette graine est utilisable dans les peintures, solvants, lubrifiants, huile à lampe, huile de cuisson, cosmétiques, et même dans les savons. Cette huile à l'état brut est assez fragile et doit être gardée loin de la lumière et de la chaleur. Le restant du pressage des graines peut être utilisé pour produire de la farine, ou comme le soya, pour faire du lait, de la crème glacée et ou tofu. Il était aussi la nourriture de bétail numéro un avant ce siècle.


Utilisations diverses

Le chanvre permet de faire des planches de contre-plaquées qui sont plus résistantes et plus isolantes que celles faites de bois, en plus d'être moins dispendieuse. Il permet aussi de fabriquer des plastiques biodégradables. La plantation de cannabis réduit grandement l'érosion du sol et permet de contrôler les glissements de terrains et de sauver montagnes et rivières.


La production

En 1992, la production mondiale de chanvre était de 124 000 tonnes. Les principaux producteurs l'Inde, la Chine, la Russie, la France, la Hollande, la Hongrie, l'Angleterre, la Corée et la Roumanie. Étant donné l'illégalité de la culture du cannabis psychotrope, il est difficile de savoir la quantité de cannabis vraiment cultivée chaque année.

 

 

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15 mai 2013

une contre histoire de l'internet

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http://www.tv-replay.fr/redirection/14-05-13/une-contre-histoire-de-l-internet-arte-10545720.html

le lien ci dessus et normalement pour retrouver la video complete dont j'ai mis quelques extraits, sinon allez directement sur le site de arte, tv-replay.fr...........

restons libre

 

12 mai 2013

la liberté de la censure..........ou le code hays....bientot le retour......

cinematografia-cenzurata-scene-memorabile-care-au-fost-interzise-ce-filme-legendare-din-ultimii-100-de_12_size7

Code Hays

 

Code Hays

 

Le code Hays ou Motion Picture Production Code est un code de censure régissant la production des films, établi par le sénateur William Hays, président de la Motion Pictures Producers and Distributors Association, en mars 1930 et appliqué de 1934 à 1966. Ce texte fait suite à de nombreux scandales entachant l'image d'Hollywood, dont l'affaire Roscoe Arbuckle. Exemple d’autorégulation, les studios se sont eux-mêmes imposé cette censure afin d'éviter l’intervention extérieure, en particulier de l'État fédéral. Le texte du code a été rédigé en 1929 par deux ecclésiastiques, Martin Quigley (1890-1964), éditeur catholique, et Daniel A. Lord (en) (1888-1965), prêtre jésuite.

 

Le code est appliqué par l'Administration du code de production (Production Code Administration), dirigée par le très catholique Joseph Breen (1888-1965) qui impose sa marque sur tous les films hollywoodiens de 1934 à 1954, période connue pour sa rigueur morale. Il est remplacé par son adjoint, Geoffrey Shurlock, de 1954 à 1968.

 

 

Vers l’instauration du code d’autocensure

 

La nudité dans les films existe dans le cinéma muet au travers des nudies (petits films au ton badin où on voit s'ébattre des femmes nues) alors qu'aucune législation à ce sujet n'existe. Dès 1907, un système de censure (films visionnés d'abord par la police) est mis en place à Chicago sous la pression de lobbies catholiques et puritains, ligues de vertus minoritaires (les États-Unis étant majoritairement protestants) mais suffisamment puissantes pour influer sur l'industrie cinématographique essentiellement juive à l'origine. En 1908, le maire de New York, décide d'interdire les Nickelodeons considérés comme des lieux de débauche et de pousse au crime, il autorise la police à interdire des projections. L'industrie du film, basée alors à New York, y fonde en mars 1909 un Board of Censorship (bureau de la censure). À mesure que plusieurs États adoptent ce type de censure, l'industrie du film prend les devants et décide en 1916 de créer son propre organisme d'auto-régulation, la National Association of the Motion Picture Industry (en) (NAMPI), cela leur permet ainsi d'harmoniser les censures différentes selon les villes et les États, rendant la vision des films incohérente que les spectateurs mettaient sur le compte de mauvais réalisateurs. En 1915, l'affaire Mutual Film Corporation v. Industrial Commission of Ohio aboutit à la Cour Suprême qui considère que les films de l'industrie du cinéma étant une activité mercantile ne peuvent bénéficier du premier amendement.

 

Dans les années 1920, plusieurs scandales, relayés par la presse populaire, ébranlent l’industrie naissante du cinéma hollywoodien. L’acteur Roscoe Arbuckle est soupçonné de la mort de l’actrice Virginia Rappe, lors d’une soirée « de débauche » à San Francisco, en 1921 ; le décès crapuleux, en 1922, de l’acteur et producteur William Desmond Taylor, sur fond de bisexualité et la mort par overdose de l’acteur Wallace Reid en janvier 1923, font paraître Hollywood comme un lieu de perdition et de débauche. D’autant que Reid est suivi dans la tombe, et pour les mêmes raisons, par Olive Thomas, Barbara La Marr, Jeanne Eagels puis Alma Rubens1.

 

Cela conduit, en 1922, à la création de la Motion Pictures Producers and Distributors Association (devenue la Motion Picture Association of America en 1945, elle remplace la NAMPI), présidée par l'avocat William Hays, qui établit non pas des interdits mais des recommandations. La première mesure de Hays est de bannir Roscoe Arbuckle de tout film et d’imposer un certificat de moralité pour toute personne apparaissant à l’écran.

 

En 1927, il dresse une liste de sujets et de thèmes que les scénaristes doivent éviter. La même année, l'avènement du cinéma parlant appelle à la révision ou à la précision des règles d’autocensure. Les films du Pré-Code tournés avant la création du Code Hays appliqué à partir du 1er juillet 1934 peuvent aller loin dans la nudité, tel Tarzan et sa compagne, ou contournent déjà les recommandations. Ce système d'évitement se développe à partir de l'application du code par l'utilisation de métaphores (panoramique vertical symbole de l'érection, bouteille de champagne débouchée symbole de l'éjaculation) ou la négociation entre réalisateurs et censeurs. Billy Wilder voit même dans cette censure un moyen de stimuler l'inventivité des réalisateurs talentueux par l'utilisation d'ellipses visuelles et d'images suggestives (tel l'effeuillage de Rita Hayworth dans Gilda, le train fonçant dans un tunnel symbolisant l'acte sexuel dans La Mort aux trousses), ce qui conduit à la « fétichisation d'Hollywood » (la caméra n'expose que des parties du corps qui sont alors érotisées). Néanmoins pour des réalisateurs moins inventifs, le code se fait ressentir, ainsi dans Tarzan s'évade, Jane porte désormais une robe alors qu'elle était en bikini en peau de léopard dans Tarzan et sa compagne. En plein âge d'or du cinéma américain (en), la rigueur du code commence à s'affaiblir dans les années 1940 avec l'évolution des mentalités puis le développement de la télévision aux images plus réalistes. La Cour Suprême, lors de l'affaire United States v. Paramount Pictures, Inc. en 1948, décartellise les sociétés de production de cinéma qui ne peuvent plus assurer la distribution, les nouvelles sociétés de distribution important alors des films étrangers, notamment les œuvres du néoréalisme et de la Nouvelle Vague française qui n'hésitent pas à montrer des thèmes tabous sous une nouvelle radicalité. Le cinéma d'art et d'essai qui se développe montre la même évolution. Dans les années 1950, les boycott de la Ligue pour la vertu ne menacent plus économiquement le succès public des films. En 1966, un code est réécrit mais est peu appliqué, étant remplacé en 1968 par un système de classification des films par âge, le système de classification de la Motion Picture Association of America créé par Jack Valenti, ce déclin de la censure permettant notamment le développement du cinéma pornographique.

 

Principes généraux

 

Aucun film ne sera produit qui porterait atteinte aux valeurs morales des spectateurs. La sympathie du spectateur ne doit jamais être jetée du côté du crime, des méfaits, du mal ou du péché. Seuls des standards corrects de vie soumis aux exigences du drame et du divertissement seront présentés. La loi, naturelle ou humaine, ne sera pas ridiculisée et aucune sympathie ne sera accordée à ceux qui la violent, notamment le gangster et la femme déchue.

 

Crimes et criminels

 

Le crime ne doit pas être présenté d'une façon qui créerait de la sympathie pour le criminel ou inspirer au spectateur un désir d'imitation. Le meurtre doit être présenté de manière à ne pas encourager l'imitation. Les meurtres brutaux ne doivent pas être présentés en détail. La vengeance n'est pas justifiée dans un film où l'action se passe dans l'époque contemporaine.

 

Les méthodes criminelles ne doivent pas être explicitement présentées. Les techniques pour le vol, le cambriolage et le dynamitage de trains, de mines, de bâtiments, l'incendie criminel, etc., ne doivent pas être présentées en détail. L'utilisation d'armes à feu doit être limitée. Les méthodes utilisées dans la contrebande ne doivent pas être présentées.

 

Le trafic de la drogue ne doit jamais être présenté. La consommation de spiritueux est bannie de l'écran, sauf dans les cas où cela fait partie intégrante du scénario ou des caractéristiques d'un personnage.

 

Sexualité

 

L'importance de l’institution du mariage et l'importance de la famille sont primordiales aux yeux des rédacteurs du code Hays. Par conséquent, l'adultère, parfois nécessaire dans le contexte narratif d'un film, ne doit pas être présenté explicitement, ou justifié, ou présenté d'une manière attrayante. Les scènes de passion ne doivent pas être présentées sauf si elles sont essentielles au scénario et les baisers excessifs ou lascifs, les caresses sensuelles, les gestes suggestifs ne doivent pas être montrés. « La présentation de chambres à coucher doit être dirigée par le bon goût et la délicatesse », précise le code afin d’éviter de se faire contourner par la métaphore et la métonymie.

 

Il en va de même de la séduction et du viol qui ne peuvent être que suggérés et non montrés, et seulement lorsqu'il s'agit d'un élément essentiel du scénario. Ils ne sont jamais un sujet approprié pour la comédie.

 

Toute référence à la perversion sexuelle est formellement interdite. The Celluloid Closet, essai de Vito Russo, puis documentaire de Robert Epstein, montre comment, en ce qui concerne l'homosexualité au cinéma, la représentation de ce qui est encore largement perçu comme une déviance, contourne les interdits du code Hays.

 

La traite des Blanches, la vente des femmes et la prostitution ne doivent pas être représentées. La présentation de rapports sexuels interraciaux est tout bonnement interdite de même que les thèmes de l'hygiène sexuelle et des maladies vénériennes.

 

La naissance d'un enfant (même en silhouette) ne doit jamais être représentée. Les organes sexuels d'un enfant ne doivent jamais être visibles à l'écran.

 

Décence

 

La présentation de sujets vulgaires, répugnants et désagréables doit être soumise au respect des sensibilités des spectateurs et aux préceptes du bon goût en général. L'obscénité dans le mot, dans le geste, dans la chanson, dans la plaisanterie, ou même simplement suggérée est interdite. Le blasphème est strictement interdit et le code liste les mots à éviter : God, Lord, Jesus, Christ, Hell, S.O.B, damn et Gawd. « Des titres licencieux, indécents ou obscènes ne seront pas employés » souligne le code, soucieux d'éviter que l’industrie du cinéma se serve des affiches de cinéma pour opérer un détournement de la censure et atteindre aux bonnes mœurs que le code Hays tente si vigoureusement de protéger.

 

L'indécence est interdite de même que la nudité, réelle ou suggérée, et les commentaires ou allusions d'un personnage à ce sujet. Les scènes de déshabillage sont à éviter sauf lorsqu'il s'agit d'un élément essentiel du scénario. Les costumes trop révélateurs sont interdits.

 

Les danses lascives, celles qui suggèrent ou représentent des relations sexuelles, sont interdites. Les danses qui comportent des mouvements indécents doivent être considérées comme obscènes.

 

Les sujets suivants, considérés comme « répugnants », doivent être traités avec beaucoup de prudence et de bon goût : la pendaison, l’électrocution et la condamnation à mort d’un criminel, le tatouage, le marquage au fer d'animaux et d'êtres humains, la brutalité et l'horreur, la cruauté envers les enfants ou les animaux et les opérations chirurgicales. La représentation d'esclaves blancs est prohibée.

 

Certains critères de « décence » reposaient d'autre part sur les préjugés raciaux de l'époque. Ainsi, la Metro-Goldwyn-Mayer rejeta la candidature de la sino-américaine Anna May Wong pour le rôle principal dans une adaptation de The Good Earth (Visages d'Orient) de Pearl S. Buck en raison de principes interdisant les gestes intimes entre les diverses races. L'acteur principal masculin étant de race blanche (Paul Muni), les producteurs considéraient impossibles de lui donner une partenaire de race jaune et choisirent plutôt l'actrice Luise Rainer que l'on maquilla pour lui donner l'apparence orientale.

 

Patrie et religion

 

Aucun film ne doit se moquer de la religion sous toutes ses formes et de toutes les croyances. Les ministres du culte ne peuvent pas être dépeints comme des personnages comiques ou comme des bandits. Les cérémonies de n'importe quelle religion définie doivent être présentées avec beaucoup de respect.

 

La présentation du drapeau se fera toujours de manière respectueuse. L'histoire des institutions, des gens connus et de la population en général d'autres nations sera présentée avec impartialité.

 

 

 

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