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sammael world
21 septembre 2014

sabres laser......

 

 

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Sabre laser

Sabre laser
Image illustrative de l'article Sabre laser
Un sabre laser.
Présentation
Type Sabre
Utilisateur(s) JediSith
Accessoire(s) La Force
Période d'utilisation An 15 500 av.BY
Autre(s) nom(s) Lightsaber («sabre luminescent»)
Light Sabre («sabre de lumière»)
Poids et dimensions
Longueur du manche 20 à 35 cm
Longueur de la lame variable
Caractéristiques techniques
Matériaux Métal, rayon laser
Variantes Katanas Jedi, double sabre laser

Le sabre laser, sabre-laser ou même sabrolaser est une arme fictive issue de l'univers imaginé par George LucasStar Wars. Le nom en version originale est Lightsaber ou Light Sabre (sabre luminescent, ou sabre de lumière). Contrairement à ce que laisse entendre la traduction française, il n'est pas dit dans l'univers Star Warsque la lame est faite d'un laser. La Cité des sciences explique d'ailleurs qu'un plasma confiné par un champ magnétique correspondrait mieux aux effets observés.

Employé par les Jedi tout comme les Sith4, il s'emploie comme un sabre classique, mais peut traverser de nombreuses matières solides, comme la majorité des métaux. Cependant, son fort effet gyroscopique peut être extrêmement dangereux pour quelqu'un qui ne maîtrise pas la Force.

 

Histoire

Si la naissance du sabre laser demeure inexpliquée, on sait qu'il commence à remplacer les katanas Jedi vers l'an 15 500 av.BY. L'arme s'avère supérieure à la précédente mais reste toutefois relativement archaïque. En effet, ses utilisateurs doivent porter une lourde batterie à leur ceinture, reliée au sabre par un cordon. Elle est utilisée par les Jedi lors de la Grande Guerre de l'Hyperespace, face à l'Empire Sith de Naga Sadow5. Par la suite, l'utilisation des sabres laser ne cesse de se généraliser parmi les adeptes de la Force, qu'ils soient Jedi ou Sith. À partir de laGrande Guerre des Sith, plusieurs variantes commencent à faire leur apparition comme le double sabre laser d'Exar Kun.

Après la Guerre des Clones et la Grande Purge Jedi qui en découle, il ne subsiste presque aucun Jedi. L'usage du sabre laser a donc pratiquement disparu de la galaxie, car exhiber une arme telle que celle-ci équivaut pour un Jedi à être découvert et traqué par l'Empire. Ce n'est qu'après la résurrection de l'Ordre Jedi, sous Luke Skywalker, que le sabre laser refait son apparition.

Description

Selon les dires de Luke Skywalker, les composants d'un sabre laser sont assez simples. Chacun d'entre eux possède une cellule d'alimentation standard, généralement au diatium. Il nécessite ensuite un cristal (il y en a trois la plupart du temps, mais un seul est nécessaire), un émetteur de lame et une lentille. Certains éléments peuvent être modifiés pour améliorer leur efficacité ou leur puissance. La longueur du manche peut varier de 20 à 35 centimètres, sauf rares exceptions. La longueur de la lame est également variable : Yoda possède un petit sabre laser tandis que Dark Malak en utilise un grand.

Le faisceau du sabre laser est capable de couper la grande majorité des matières existantes. Pourtant, mis à part un autre sabre laser - ou un laser tout court - il existe certains matériaux ou éléments qui lui résistent :

  • Le cortose (cortosis en vo), un métal coûteux et rare, correspond au moyen le plus couramment employé pour se défendre face à un sabre laser lorsque l'on n'en possède pas un soi-même. Il permet même de « court-circuiter » un sabre laser, le rendant temporairement inefficace.
  • Le phrik, alliage utilisé dans la conception des armes des MagnaGardes du Général Grievous et pour les armures des Dark Troopers.
  • Le fer mandalorienbeskar en langue mandalorienne, trouvé sur la planète Mandalore, utilisé dans la conception d'armes et d'armures. Ce métal sert également à étancher la porte du tombeau de Freedon Nadd sur la planète Dxun4.
  • Certaines armes et armures conçues par les Yuuzhan Vong.
  • Certains boucliers d'énergie et certains matériaux supraconducteurs.
  • La peau de certains animaux.
  • Des armes et armures soumises à l'alchimie Sith. Par exemple, cette dernière est employée dans la conception de l'armure de Dark Vador pour la rendre plus résistante
  • L'eau, sauf si le sabre laser en question est spécialement conçu pour lui résister. En cas de pluie, le sabre laser dégage simplement de la vapeur.

Les matériaux très denses comme les blindages lourds peuvent ralentir la pénétration de la lame mais ne l'empêchent cependant pas de rentrer.

Différentes couleurs

Différentes couleurs de sabres laser

Dans la trilogie originale, les lames étaient bleues et plus tard également vertes pour les Jedi, alors que les lames rouges étaient exclusivement réservées aux Sith, bien que des sabres alchimiquement modifiés fussent utilisés par les premiers Seigneurs Sith car leur technologie n'a été développée qu'après l'exil des Jedi Noirs.

Les divers documents de l'univers étendu de Star Wars décrivent des couleurs incluant beaucoup de variations de bleu, vert et rouge ainsi que des couleurs telles le violet, orange, argent, turquoise, rose, bronze, jaune, et également entre autres blanc ou or. La gamme de couleur complète des cristaux et donc des lames est inconnue. Cependant, dans les temps plus récents, la plus petite gamme de couleur est en partie due au fait que l'Empire a détruit les grottes où l'on trouvait les cristaux. Les cristaux synthétiques ont alors remplacé les cristaux naturels mais ceux-ci étaient soit bleus soit verts.

Le Jedi Gantoris créa une lame violette avec des motifs d'arc-en-ciel ondulants autour du cœur blanc du faisceau.

La couleur du sabre laser dépend donc du cristal utilisé pour concentrer le rayon lumineux. Les lames bleues sont souvent associées aux Jedi gardiens, plutôt axés sur le combat et les arts martiaux, les lames vertes aux Jedi consulaires, qui s'occupaient des négociations et de la formation des Padawans, les jaunes aux Sentinelles Jedi, gardiennes du temple Jedi, les lames violettes et cyan sont réservées aux maîtres d'armes (incluses dans l'histoire plus tard et uniquement réservées à Mace Windu dans la double Trilogie car découlant d'une requête de Samuel L. Jackson durant le tournage de la seconde Trilogie) et les rouges aux Sith et aux Jedi noirs adeptes du côté obscur (parfois même orange foncé).

Chaque Jedi ou Sith est libre de choisir le cristal de son sabre laser. Il est choisi durant l'apprentissage, quand le Jedi n'est encore qu'un Padawan et quand lui et son maître font le voyage jusqu'à la planète Illum afin de choisir un cristal. Avant la bataille de Ruusan, les Jedi utilisaient toutes les couleurs connues. Mais après, les Jedi se mirent à choisir des cristaux plus courants comme les bleus et verts. Mace Windu quant à lui brava les obstacles de la planète Hurikane afin de trouver un rare cristal violet.

Les cristaux synthétiques rouges prisés par les Sith peuvent créer en quelque sorte une lame plus puissante mais ne sont pas aussi purs à cause de leur nature artificielle et peuvent donc ainsi être jugés indésirables par certains. Une des raisons pour lesquelles ils préfèrent le rouge est que c'est la couleur du sang de la plupart des espèces connues, humains en tête.

Le choix de la couleur repose également sur la priorité du Jedi. Si un Jedi choisit une couleur bleue, cela signifie qu'il se concentrera sur le combat au sabre plutôt que sur la maîtrise de la force. Si la couleur verte est choisie, cela indique qu'il préfère l'étude de la force à l'étude des techniques de combat au sabre. La couleur rouge est pour ceux qui étudient les techniques du côté obscur de la force. Le violet est rare mais pas uniquement à cause de la difficulté d'obtenir le cristal, le violet est en effet le mélange du bleu et du rouge ce qui indique que le Jedi a étudié les différentes formes de combat au sabre mais également les techniques du côté obscur. Ce n'est cependant pas systématiquement le cas.

À l'origine, le sabre de Luke Skywalker dans Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi devait être bleu mais cette couleur était difficile à mettre en scène sur le fond également bleu du ciel du décor sur Tatooïne. D'où la naissance du sabre vert.

Combat au sabre laser

Deux sabres laser qui s'entrechoquent.

Le style de combat de l'ancienne trilogie n'était pas très complexe ni très excitant : c'était un mélange d'escrime et de duel à l'orientale (kendo); cependant, bien que moins beaux, ils sont nettement plus crédibles tactiquement que les duels virevoltants de la prélogie, où les situations de mise en danger inutiles sont très fréquentes. Ils se composaient d'attaques vers le haut et vers le bas et éventuellement d'une petite pirouette qui devait donner un certain dynamisme au combat. Peter Diamond était à l'époque le superviseur des duels au sabre laser. Même si les combats paraissaient spectaculaires à l'époque,ils ont perdu ce côté face aux acrobaties de la Prélogie. Ceci s'explique par le fait qu'à l'époque, premièrement George Lucas ne donnait pas aux duels toute l'importance qu'ils ont dans la Prélogie, deuxièmement les « sabres-laser » utilisés par les acteurs étaient plus lourds et plus fragiles que les maquettes du tournage des épisodes I à III.

Pour la nouvelle trilogie, les combats, supervisés par Nick Gillard, reçurent un meilleur traitement. Sept « Formes » spécifiques étaient codifiées à l'origine, mais elles furent enrichies et complétées par Lucas et Gillard jusqu'à l'épisode III, bien que les références de l'Univers étendu soient souvent incomplètes. Finalement (à partir de 2004 officiellement), on distingue neuf Formes, plus deux Formes spéciales. L'ensemble des Formes, dont chacune est un style à part entière, constitue ce qu'on appelle les Arts Jedi. Voici les Formes ainsi qu'une description succincte et des exemples pour chacune d'elles :

  • Forme IShii-Cho : dite Forme de Détermination. Style de combat fondamental, le premier enseigné au Padawan. Il provient de l'ancienne utilisation des armes blanches (sabres, vibrolames…). Le Shii Cho est souvent dit « basique », mais intègre des attaques puissantes et permet de nombreuses combinaisons. Kit Fisto et Agen Kolar sont des maîtres de cette forme.
  • Forme IIMakashi : dite Forme d'Opposition. Style de combat de duel au sabre laser, considéré comme archaïque à l'époque de la Prélogie car les Jedi n'avaient plus à mener de duels. Fluide et précis, préférant la dextérité et la complexité à la puissance, le Makashi est élégant et efficace, et comprend des bottes parmi les plus délicates des Arts Jedi. Il est notamment utilisé par le Comte Dooku.
  • Forme IIISoresu : dite Forme de Protection. Style de défense par excellence, inventé lorsque les Jedi commencèrent à affronter des tireurs. Expression de la philosophie pacifique des Jedi, il est donc utilisé pour le renvoi des tirs de blaster et la protection individuelle, mais est peu agressif. Un grand maître du Soresu :Obi-Wan Kenobi. Également employé par Luminara UnduliBarriss Offee et Luke Skywalker.
  • Forme IVAtaru : dite Forme de Vélocité. Style de combat fondé sur la vitesse. Les attaques et enchaînements, qui nécessitent un important engagement physique, privilégient la surprise plutôt que la puissance. Acrobatique et virevoltant, il s'agit d'un style offensif, où la défense passe par le mouvement et la rapidité des enchaînements. Utilisé par Qui-Gon JinnObi-Wan Kenobi (qui cessa de l'utiliser après la mort de son maître pour se tourner vers le Soresu), Dark Sidious pour surprendre l'adversaire ou Yoda pour compenser sa petite taille.
  • Forme VShien / Djem So : dite Forme de Persévérance. Fondé sur des techniques de la Forme III, qu'il complète et "dépasse", le Djem So est un style très actif, voire agressif, axé sur l'offensive, et alliant puissance, précision et fluidité. (NB : "Djem" est le nom d'un enchaînement offensif, "Djem So" est le nom de la Forme qui l'utilise). Cette forme très polyvalente est notamment employée par Anakin SkywalkerAayla Secura et Luke Skywalker.
  • Forme VINiman : dite Forme de Diplomatie. Intégrant certaines techniques de Soresu et de Djem So, elle fut créée comme une synthèse pratique de la philosophie Jedi, et est très utilisée sous l'Ancienne République. Cette Forme est élégante et équilibrée mais ne permet pas d'exceller dans tous les domaines ; son manque de mobilité et d'agressivité fut souvent fatal pour ses utilisateurs lors de la bataille de Géonosis. Parmi ses pratiquants, on peut citer Cin DralligKi-Adi-MundiGrievous et le Comte Dooku .
  • Forme VIIJuyo / Vaapad : dite Forme de Suprématie ou de Domination selon les cas et les sources. Cette forme est la plus difficile à apprendre et la plus dangereuse, puissante et imprévisible. Elle se fonde sur l'utilisation d'émotions agressives pour mener le combat, produisant des attaques saccadées et des enchaînements décousus et surprenants. Elle est généralement associée au côté obscur : au départ, d'après Lucas, le Juyo devait être une Forme obscure, et le Vaapad un style inventé par Mace Windu ; cependant, on trouve à partir de 2002 (mi-tournage épisode III), des notes selon lesquelles le Juyo est le nom d'origine de la Forme, et le Vaapad son penchant Sith. Utilisée par Mace Windu et Dark Sidious. On peut également citer parmi les utilisateurs de la Forme VII Sora Bulq et l'apprentie de Windu Depa Billaba. Ces deux derniers basculèrent du Côté Obscur de la Force, en partie à cause de leur pratique incontrôlée de la Forme VII.
  • Forme VIIISokan : dite Forme de Mobilité. Style de combat fondé sur le mouvement, dérivé de la Forme IV. Offrant une alternative défensive à la Forme III, il se fonde sur des évasions, des sauts, des attaques rares mais précises et puissantes, et utilise au maximum l'environnement immédiat. Obi-Wan Kenobi utilise le Sokan pour combattre le général Grievous sur Utapau, avant de perdre son sabre-laser, et sur Mustafar pour vaincre Dark Vador.
  • Forme IXShien So : dite Forme de Décision. Souvent confondue avec le Djem So, et pour cause : dans les notes de Lucas, ces Formes sont les mêmes jusqu'après l'épisode II. Style de combat inspiré de la Forme V, en version épurée : le but est de vaincre avec le minimum d'engagement physique, laisser l'adversaire se placer en position de faiblesse, attaquer avec un enchaînement complexe ou une série d'attaques saccadées. (NB : d'après Gillard, "Shien" ou "Sien Hai" est le nom d'un enchaînement surprenant, dont on peut voir la dernière composante - attaque haute retournée - lorsque Kenobi coupe la main de Zam Wesell au début de l'épisode II ; "Shien So", par contre, est le nom de la Forme IX, qui intègre cet enchaînement). Obi-Wan Kenobi mêle du Shien So à ses techniques plus classiques, dans l'épisode III ; on peut également voir Dark Sidious le pratiquer.
  • Forme XJar'Kai : cette Forme codifie le maniement de deux sabres-laser. Anakin Skywalker et Joclad Danva l'emploient dans l'épisode II. Dans l'Univers étendu (feuilletons animés), Asajj Ventress manie deux sabres-laser rouges jumeaux puis, Ashoka Tano pendant la guerre des Clones, manie deux sabres laser, un jaune et un autre vert. L'apprenti de Cin Dralling à savoir Serra, utilise deux sabres laser vert. Dans certains passages des scripts et notes de Lucas, le mot "Kai" signifie « deux » (voir les duels "Kai-Kan").
  • Forme XI : dont le nom reste vague… parfois appelée "Zez'Kai", à moins qu'il ne s'agisse d'un amalgame avec Zez-Kai Ell, Maître Jedi de l'Univers Étendu. Cette Forme codifie le maniement d'un sabre-laser à deux lames, mais reste extrêmement dangereuse à cause du double effet gyroscopique et de son maniment qui doit être très délicat; cela pourrait tuer celui qui le manie. Utilisée par Dark Maul et les chevaliers protecteurs de l'Ordre Jedi.

Trucages pour les films

L'accessoire utilisé comme poignée des sabres dans le film original était fondé sur la batterie du flash d'un vieil appareil photo. En version « sabre allumé », les épées utilisées étaient conçues dans le but de provoquer un effet lumineux directement intégré sur la pellicule lors du tournage. La lame était composée de trois faces recouvertes de rétroréflecteurs. Une lampe était positionnée aux côtés de la caméra et illuminait le sujet au travers d'une vitre inclinée à 45 degrés de manière à ce que l'épée semble briller du point de vue de la caméra. Un moteur placé dans la poignée faisait tourner la lame, assurant ainsi une réflexion permanente vers la caméra. Cela créait également l'effet familier de vacillement. Finalement, ce système ne donna pas les résultats escomptés et un procédé d'animation, inventé par Nelson Shin, fut employé pour rehausser la luminosité des sabres. C'est à ce stade que fut prise la décision artistique de donner différentes couleurs aux lames.

Pour L'Empire contre-attaque, les accessoires utilisés étaient de simples baguettes blanches, et l'effet lumineux était entièrement réalisé via un procédé particulier d'animation appelé rotoscopie, par lequel une animation est dessinée par dessus la vidéo enregistrée afin de conserver la précision des mouvements.

Pour Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi et les films suivants, les poignées furent usinées à partir d'aluminium. Au lieu d'une lame brillante, des baguettes de carbone furent utilisées comme lame de référence pour les scènes de combat. Dans les épisodes I et II, ils passèrent à des poignées en résine et des tubes d'aluminium. Pour l'épisode final de la saga Star Wars, La Revanche des Sith, l'aluminium fut remplacé par un mélange de fibres de carbone, spécifiquement élaboré pour le film. Ces accessoires durent être renforcés car ils cassaient souvent lors de leurs premières utilisations par les acteurs dans les séquences de combat. On notera d'ailleurs que le tournage d'une scène de sabres lasers, telle que le duel final entre Obi-wan et Anakin sur Mustafar dans La Revanche des Sith, pouvait prendre plusieurs mois car chaque acteur devait mémoriser une séquence complexe de plus de 1 000 gestes et les exécuter parfaitement.

Dans l'ancienne trilogie, la couleur des sabres étaient dessinée manuellement par dessus l'image originale blanche de la lame. De nombreux commentaires affirment que les sabres laser de la version DVD paraissent moins beaux que dans la version originale, à cause de l'algorithme avancé utilisé pour restaurer et numériser les films. On remarquera d'ailleurs qu'à la suite d'une erreur de réalisation des effets spéciaux, dans Un nouvel espoir, lors d'une scène à bord du Faucon Millenium, le sabre laser de Luke Skywalker apparaît brièvement coloré en vert plutôt qu'en bleu, puis teinté d'un bleu clair grisâtre. Dans la trilogie récente, ce problème ne s'est pas posé puisque les lames étaient ajoutées numériquement.

La lumière normalement émise par les sabres est assez mal rendue dans toute la saga Star Wars. En effet, les sabres nétant pas éclairés lors des tournages, la réflexion de la lumière se voit ainsi très peu sur les murs et les visages. Seuls les personnages de synthèse comme Yoda dans les épisodes II et III sont correctement éclairés. Une exception toutefois, lors de la scène finale du combat entre Dooku et Anakin dans Star Wars, épisode II : L'Attaque des clones, les acteurs utilisèrent des tubes fluorescents d'une couleur adaptée à leurs armes ; mais ce choix répondait uniquement à un besoin précis : la scène était supposée se jouer dans un hangar mal éclairé..

Les créateurs de fanfilms ont utilisé diverses techniques pour recréer l'effet « sabre laser », la plupart impliquant des programmes tels qu'AlamDVAdobe After EffectsAdobe PhotoshopMainVisionGIMPLSmakercrimsonFX (pour Mac), ou Blender.

Le son caractéristique est ajouté en postproduction par l'équipe des effets sonores. Le son original du sabre fut créé par Ben Burtt à partir de la combinaison du bruit d'une lampe de projecteur et de l'interférence produite par une télévision sur un câble audio non-blindé.

Lorsque le tournage de la nouvelle trilogie commença, George Lucas décida que tous les Jedi auraient des sabres de couleur bleue ou verte, pas seulement pour les différencier des Sith, mais aussi pour leur donner une identité visuelle propre.

Les sabres laser étant l'un des accessoires les plus demandés de l'histoire du cinéma, de nombreux jouets tentent de les répliquer. Ceux-ci allant de la simple lampe de poche avec tube plastique, à des copies fidèles des accessoires originaux des films, comprenant des effets sonores s'adaptant aux mouvements et une lame colorée. Ces jouets sont les produits dérivés Star Wars qui se vendent le mieux, mais il semble que la reproduction du faisceau d'énergie émis par les vrais sabres laser soit encore hors de portée pour quelque temps. Par contre, d'autres jouets peuvent faire sortir un tube plastique de la poignée et produire de la lumière et du son, mais ce sont des collectors.

 

 

 

 Le sabre laser est l'arme des chevaliers combattant avec la Force, qu'ils soient du Côté Obscur ou du Côté Lumineux. La lame est un faisceau d'énergie pure, produit par généralement trois cristaux polis contenus dans le manche. Seuls les utilisateurs de la Force ont la compétence nécessaire pour l'utiliser. Tout autre utilisateur aurait autant de chances de se blesser que de blesser ses adversaires. 

I - La petite histoire du sabre laser



  Avant de devenir cette arme légendaire que nous connaissons, la naissance du sabre laser est un mystère. Certains pensent qu'il a été inventé par des techniciens proches des Jedi dans le but de soutenir un siège. D'autres affirment qu'il fut conçu sur  Ossus, planète où se trouvent les cristaux adegan, par des Maîtres Jedi. Toujours est-il que les premières conceptions du sabre laser remplacèrent les katanas Jedi vers l'an -15 500 et qu'elles étaient grossières. A l'époque de la Grande Guerre de l'Hyperespace, les Jedi utilisaient des armes nécessitant une batterie relativement lourde, portée sur le côté et rattachée à l'arme par un long cordon. Ce fut avec ces armes archaïques que l'Ordre affronta l'Empire Sith de Naga Sadow. De nombreux guerriers Massassis tombèrent sous ces lames énergétiques. 


  A l'époque d'Exar Kun et de Revan, les sabres laser avaient évolué. La grosse batterie encombrante qu'on portait sur le dos avait laissé sa place à une simple petite cellule intégrée directement dans le manche du sabre. C'est le sabre laser standard. Les Chevaliers de l'Ancienne République le maniaient avec beaucoup de dextérité. C'est également à cette époque que des variantes commencèrent à apparaître, comme le double lame qui fut créé au départ par le Seigneur Kun.

  Après la Guerre des Clones et la Grande Purge Jedi, voir un sabre laser était extrêmement rare. L'arme était devenue une relique, un symbole d'une autre époque. Durant les heures sombres de la Guerre Civile Galactique, une des seules lames qui brillait était celle du Seigneur Sith Dark Vador pour le compte de l'Empereur et de son Empire. Avec la résurrection de l'Ordre Jedi sous la tutelle de Luke Skywalker, le sabre laser retrouva ses lettres de noblesse. La fabrication d'une de ces armes à cette époque était difficile, à cause du manque d'informations causé par Dark Sidious. Mais, grâce aux savoirs laissés par quelques Jedi, comme Obi-Wan Kenobi avec son journal ou Nejaa Halcyon dont les connaissances ont été stockées par son meilleur ami Rostek Horn, des Jedi comme Skywalker et Corran Horn purent concevoir leur propre arme. De plus, le Nouvel Ordre put compter sur les centaines de sabres laser en état de marche que Maître Oodconserva pendant plus de 3000 ans. De plus, il est arrivé qu'une personne parvienne à construire un sabre Jedi sans aucun enseignement et autres, comme Jaden Korr. Plus tard, le sabre ne se cantonna plus uniquement aux Jedi et aux Sith, mais aussi aux Chevaliers Impériaux avec leur lame blanche

  Quelles que soient les différentes épreuves rencontrées par ces différents ordres, le sabre laser brillera toujours, pour le bonheur ou le malheur de la galaxie

II - Conception du sabre laser 


  De nombreuses personnes dans la galaxie pensent qu'un Jedi alimente son arme avec la Force. Cette rumeur est à moitié fausse car, en manipulant la Force avec adresse pour fabriquer son bien, le Jedi lie les composants de son sabre qui devient alors plus qu'un banal assemblage électronique.La confection d'un sabre laser n'est pas si complexe pour un Jedi (ou un Sith) car il est dans un état de méditation pour assembler les pièces. Chaque sabre laser est aussi différent que le Jedi qui le brandit. Malgré ses différences extérieures à chaque arme, le mécanisme est le même pour tous. 

  Différentes pièces sont nécessaires, dont quatre fondamentales : une cellule d'énergie, une lentille, un émetteur de lame et un cristal. La cellule d'énergie est, comme son nom l'indique, une cellule qui fournit l'énergie pour que le sabre fonctionne. La lentille permet de réduire le rayon à sa longueur standard d'un mètre. L'émetteur de lame est le disque lisse, sur la garde, qui permet de projeter la lame. Enfin, le cristal sert à la production et à la couleur de cette lame. A ajouter à ces éléments, une poignée, un port d'alimentation (ou de chargement), un stabilisateur de flux et des boutons (touches, interrupteurs...). Avec toutes ces pièces, le Jedi est en mesure de commencer la construction de son bien le plus précieux. 

  En général, il faut au Jedi environ un mois pour arriver à ses fins. Mais, durant la Guerre des Clones, les Maîtres Jedi avaient trouvé une technique qui permettait de passer de 30 jours à 2. Même si cela paraît aberrant, voire utopique de réduire ainsi le temps de fabrication, cela n'est pas impossible pour un Jedi. Par exemple, Corran Horn, un novice dans les voix de la Force, en est la preuve vivante quand il conçut ainsi son sabre, avec en guise de poignée le tubulure du guidon d'une moto-jet. 

  Donc, une fois le matériel réuni, le Jedi peut se lancer dans la conception de son sabre laser. Il installe le bouton d'activation et les barrettes de connexion au circuit dimetris, circuit qui permet de moduler l'énergie. Le tout est ensuite enveloppé d'une bande isolante (pour éviter des fuites d'énergie) et introduit dans une poignée de 25 à 30 cm (taille standard). Puis, le Jedi place la lentille et le cristal qui donnera la couleur de la lame. Le cristal se trouve dans une chambre d'énergie. Dans celle-ci, le Jedi peut aussi ajouter jusqu'à deux cristaux, alignés avec celui qui donne la couleur. Cette partie se situe au centre du manche. Au niveau de la jonction entre la poignée et la lame, il installe l'émetteur avec sa précieuse matrice. Finalement, il loge la cellule d'énergie à l'opposé de l'émetteur, tout en la branchant au conducteur du champ d'énergie, aux bobines supraconductrices et au port de chargement pour charger le sabre laser. L'arme est alors prête à fonctionner. Cependant, si les différents pièces sont mal installées, le sabre explose, emportant avec lui la personne qui l'a activé. Mais il est très rare de voir ce cas de figure, et le sabre laser fonctionne pour sa première activation toujours bien. 

  Voici la coupe d'un sabre laser (celui d'Anakin Skywalker). On remarquera que quelques éléments ne sont pas visibles, comme la lentille ou les bobines supraconductrices: 

Sabre Laser



  Quand le Jedi appuie sur le bouton d'activation, l'énergie de la cellule se propage dans la chambre du cristal (ou des cristaux) qui donne ses particularités au faisceau. Cette énergie est ensuite canalisée dans une matrice et passe par la lentille (au centre du manche) qui est chargée positivement, avant de repasser dans une ouverture à la charge négative grâce à un canaliseur de flux à haute capacité. Enfin, les supraconducteurs jouent leur double rôle : le premier qui consiste à transférer l'énergie du canaliseur de flux à la cellule d'énergie, et le deuxième qui est justement d'empêcher toute fuite d'énergie. Si fuite il y avait, cela se traduirait par une lame qui dégage de la chaleur. Les bobines supraconductrices font du sabre laser une arme auto-rechargeable. Le résultat est une lame créée par un faisceau stable d'environ un mètre. A l'allumage, la lame produit un effet gyroscopique, rendant sa manipulation par une personne non-Jedi très dangereuse. Le sabre laser ne perd de l'énergie que s'il tranche de la matière, que ce soit du métal ou des êtres organiques, par exemple. Lorsque deux lames laser se croisent, contrairement à beaucoup d'idées reçues, l'arme ne perd pas d'énergie. Une lame ne peut pas en couper une autre (sauf pour les lames Sith vues plus bas). 


2. Modification



  Chaque sabre laser a ses propres caractéristiques. La plupart du temps, le Jedi modifie son sabre au cours de son existence, afin d'améliorer son efficacité en même temps que ses capacités et sa maîtrise de la Force. Voici quelques-uns des éléments qui peuvent être modifiés 

a. Les cristaux 

  Les cristaux qui donnent la couleur aux lames se trouvent sur certaines planètes, comme Ossus, ilum ou Dantooine. On les appelle généralement cristaux adegan ou encore cristaux ilum. Ces joyaux furent découverts il y a bien longtemps par les habitants d'une ancienne place forte Jedi. Ils permettent de concentrer l'énergie brute en un rayon, ce qui en fait le composant essentiel.   
Dans l'Ordre Jedi, les lames sont souvent de couleurs bleue ou verte. Chez les Sith, la couleur qui prédomine est le rouge et pour les Chevaliers Impériaux, toutes leurs lames sont blanches. Mais ces cristaux ne sont pas les seuls à donner une lame de sabre laser, comme le découvrit Anakin Solo avec les gemmes lambents des Yuuzhan Vong.  En plus du cristal qui donne la teinte, les sabres laser peuvent contenir deux autres cristaux. Ces derniers peuvent modifier des choses simples, comme l'intensité et la longueur de la lame. Ces options s'accompagnent toujours de boutons qui règlent ces deux paramètres. 

Sabre Laser



De gauche à droite: blanc, bleu, cyan, orange, jaune, rouge, vert, violet, viridien.



b. Les cellules d'énergie 

  Un sabre laser contient généralement une cellule d'énergie qui permet d'alimenter la lame. Certains en ont deux, la deuxième permettant de remplacer la première si celle-ci est totalement déchargée. De rares Jedi, comme Qui-Gon Jinn, en mettent plusieurs afin de palier entièrement le problème de l'alimentation énergétique. Comme on peut s'y attendre, il existe toutes sortes de cellules. Toutes ont pour but d'augmenter la quantité d'énergie émise par le sabre laser, ce qui pemet à un utilisateur expérimenté de porter des attaques plus puissantes. Pour les cellules présentées ci-dessous, il faut savoir qu'il en existe des améliorations: 

Sabre Laser  Cellule d'énergie à décharge 



Sabre Laser  Cellule d'énergie au diatum 



Sabre LaserCellule d'énergie à ions : Cette cellule est idéale contre les droïdes de   
combat
 car elle surcharge leurs systèmes électroniques 



Sabre LaserCellule d'énergie de Telgorn T1 



c. Les émetteurs 

Sabre Laser  Emetteur de parade : Cet émetteur a été fait dans le but de mieux parer les tirs de blasters



Sabre Laser  Emetteur de parade : Celui-ci, à la différence du précédent, a été optimisé pour les combats au corps à corps. 



Sabre Laser  Emetteur de désordre nerveux: Cet émetteur projète un rayon qui perturbe le système nerveux de la victime a   
chaque contact. 



Sabre Laser  Emetteur de Phobium : Créé pour les duellistes très agressifs, cet émetteur est plus lourd et moins maniable qu'un émetteur de désordre nerveux. Il perturbe d'avantage le système nerveux de l'adversaire au contact. 




d. Les lentilles 

Sabre Laser  Lentille de Kunda : Principalement, la pierre de Kunda est utilisée dans les domaines de la médecine et des communications. Cependant, elle convient parfaitement pour être combinée avec une lentille classique afin de produire une lame plus large. La pierre de Kunda peut être utilisée de manière synthétique et pure, la deuxième donnant des effets plus puissants que la première. 



Sabre Laser  Lentille de duel d'Ossus : Même si Ossus était connu pour sa bibliothèque, c'était aussi un lieu d'entraînement. Malgré la catastrophe de la supernova de Cron, on trouvait ce type d'équipement dans l'enclave. La lentille de duel était destinée à produire une lame de sabre laser qui puisse être maniée dans des situations où un contrôle total de la lame est requis. 



Sabre LaserLentille de Dragite : Le dragite est généralement utilisée comme cristal de focalisation, mais il peut aussi servir de lentille à un sabre laser. 



Sabre Laser  Lentille d'Adegan : Tout comme pour le dragite, l'adegan peut à la fois servir de focalisateur de rayon et de lentille de sabre laser. 



Sabre Laser  Lentille de Pontite:  Le pontite sert, lui aussi, de cristal focalisateur et de lentille de sabre laser. 



Sabre Laser  Lentille de Byrhotse : Au départ, le byrhotse servait essentiellement à créer des lentilles de caméra infra- 
rouge. On l'utilise maintenant aussi dans d'autres domaines, dont celui des lentilles de sabres laser. Il peut être également utilisé de manière pur, ce qui augmente les dégâts qu'elle peut produire. 



Sabre Laser  Lentille de gemme à rayon : La gemme à rayon est souvent utilisée dans la fabrication d'ordinateurs optiques,   
comme ceux de navigation. Il n'est donc pas surprenant qu'elle serve aussi à créer une lame de sabre laser extêmement concentrée. 



Sabre Laser  Lentille vibratoire : Cette lentille vibre très rapidement, ce qui donne une lame moins stable, mais plus meurtrière.



e. Autres modifications 

  Outre les parties vues précedemment, la sabre laser peut se métamorphoser en différentes variantes, tant aux niveaux de la forme que de la lame. La plupart du temps, quand un Jedi applique ce genre de modifications, c'est pour que son arme corresponde à son style de combat : 

  Sabre laser incurvé : Ce sabre est particulier à la Forme IIDooku, maître de cette forme, modifia son arme de telle sorte qu'elle lui permit d'en obtenir un contrôle parfait. De même,Komari Vosa et Asajj Ventress ont utilisé des sabres de ce style. 







  Petit sabre laser : On utilise généralement ces petits sabres laser dans la main non-directrice quand le Jedi se bat à deux armes, ce qui en fait une arme parfaitement équilibrée. Ainsi, l'Ordre connut son nombre de Jedi qui se battait avec deux armes : Kavar et Sora Bulq, par exemple. Elle sert alors de dague ou de sabre d'appoint. Cependant, d'autres personnes maniaient ce sabre laser seul, comme Yuthura Ban ou encore Freedon Nadd. D'autres encore utilisent ce type de sabre laser à cause de leur petite taille, comme Yoda




  Double sabre laser : Extrêmement rare, cette arme est le plus souvent associée aux Jedi attirés par le Côté Obscur de la Force car elle fut créée à l'origine par Exar Kun, un ancien Jedi devenu Seigneur Sith. Par la suite, d'autres Sith utilisèrent ce sabre pour affronter les Jedi, comme Dark Bandon ou Dark Maul. Cela dit, cette arme ne se cantonne pas aux adeptes du Côté Obscur, des Jedi la maniant aussi pendant l'Ancienne et la Nouvelle République (par exemple Bastila Shan ou Zez-Kai Ell



  Sabre laser fourché : Cette arme est en fait un sabre laser simple, avec, sur le manche est un deuxième émetteur d'où surgit une lame plus petite, perpendiculairement à la principale. Le Maître Jedi Roblio Darté s'en était fabriqué un. Il l'utilisa lors de son ultime duel face à Dark Vador, sur Kessel






  Fouet laser : Le fouet laser est un sabre laser très spécial. En fait, il s'agit d'un fouet, dont la poignée est celle d'un sabre laser. La lame se crée sur la ou les lannières. Son maniement est encore plus difficile que pour un double lame. Durant les événements de la Guerre des Clones, pour sa mission sur Ord Cestus, Obi-Wan Kenobi en fabriqua un pour Kit Fisto. Plus tard, le fouet laser devint l'arme de prédilection de Lumiya, élève de Dark Vador. 





  Grand sabre laser : Ceci n'est qu'un simple sabre laser dont la lame est nettement plus grande que pour les modèles standard et ce, pour s'adapter à la personne qui le manie, personne généralement très grande. Dark Malak ou encore Desann utilisèrent leur grand sabre laser pour affronter respectivement Revan et Kyle Katarn





  Canne laser : Cette arme était celle du Maître Jedi Zao. Elle se composait d'un long morceau de bois droit, auquel étaient incorporées les éléments d'un sabre laser. 




Tonfa-laser : Ce sabre laser a la forme d'un tonfa. La lame surgit par le bas, le potentiel de cette arme est difficile à exploiter, mais avec de l'entraînement et l'aide de la Force, elle devient une arme redoutable. Maris Brood, qui survécut à l'Ordre 66 de Sidious, en avait deux à lames vertes. 



III - Us et coutumes 



1. Rapport Jedi-sabre laser 



  Le sabre laser est plus qu'une arme. C'est le symbole du Jedi, son reflet. Lorsque son niveau est suffisant, le jeune Padawan se construit sa propre arme. La plupart du temps, une tradition veut que le sabre du Padawan se base sur celui de son Maître, non seulement par respect pour lui, mais aussi en hommage aux leçons et aux enseignements de celui-ci. Par la suite, l'arme se transforme ou est remplacée par un autre car le sabre laser évolue en même temps que le Jedi qui le brandit. Il y a un lien inaltérable qui unit le Jedi à son sabre. Quand il le fabrique et le configure seul, il utilise la Force pour unifier les composants (ce qui fait aussi qu'aucune entreprise n'a tenté de se lancer dans la production d'un sabre laser). Le Maître Jedi Luminara Unduli trouva les bons mots pour qualifier cette union entre le Jedi et son bien le plus précieux : 

"Le cristal est le coeur de la lame. 
Le coeur est le cristal du Jedi. 
Le Jedi est le cristal de la Force. 
La Force est la lame du coeur. 
Tous sont mêlés. 
Le cristal, la lame, le Jedi 
Vous êtes un."
 

  Une autre tradition s'appelle la Concordance de Féauté. Celle-ci consiste à échanger son sabre laser avec celui d'un autre Jedi afin de montrer l'amitié et le respect entre les deux Jedi. Pour l'exemple, Mace Windu et Eeth Koth le pratiquèrent quelques temps après la Bataille de Naboo

  Les couleurs qui prédominent dans l'Ordre sont le bleu et le vert. Pour les Jedi de l'Ancienne République, chaque couleur était associée à une sorte de caste Jedi. Le bleu était la couleur des Gardiens Jedi qui se focalisaient sur le combat. Le jaune était celle des Jedi Sentinelles qui utilisaient d'autres dons que ceux pour le combat. Enfin, le vert était associé aux Consulaires Jedi qui se basaient sur la maîtrise et la compréhension de la Force. Cela dit, un Jedi possédant un autre cristal pouvait changer sa couleur. Ainsi, on pouvait voir des lames violettes et même des lames rouges dans leur rang. Adi Gallia avait, à un moment donné, un sabre laser à lame rouge et Mace Windu une lame violette. Ce n'est pas la lame qui fait le Jedi, c'est la manière dont il l'utilise.


2. Sabre laser Sith 



  Dark Sidious avait dit à Dark Vador qui construisait son sabre : "Les Sith n'ont plus besoin de sabres laser. Mais nous continuons à en utiliser, ne serait-ce que pour humilier les Jedi." Les Seigneurs Sith se considérent comme étant supérieurs aux Jedi, de par leur maîtrise de la Force. Et ils poussent leur haine des Jedi jusqu'à inventer des variantes diaboliques de leurs armes. En totale contradiction avec leurs homologues du Bien, les Sith n'emploient jamais d'éléments naturels dans leurs sabres laser, montrant leur manque de respect envers la nature et la Force. C'est le cas du cristal qui donne la couleur rouge à la lame. Pour synthétiser ces cristaux supérieurs, les Sith utilisent des fourneaux spéciaux et des secrets qui ne se trouvent que dans de vieux holocrons. Ainsi, avec l'aide de la puissance du Côté Obscur, ils magnétisent et changent la structure moléculaire des matériaux. Cela donne un cristal instable, déconseillé par les Jedi mais qui, une fois intégré à l'arme, donne un rayon très puissant qui fait trembler de peur l'ennemi. Le faisceau rouge peut "couper" la lame adverse en provoquant des courts circuits dans le sabre laser Jedi. 

Sabre Laser



  Par ailleurs, même si généralement, le rouge est la couleur des Sith, d'autres serviteurs du mal ont employé différentes couleurs, comme Exar Kun et ses lames bleues ou encore Dark Bane et son sabre violet.

 

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19 septembre 2014

les triades chinoises.....

Introduction :

 

          Une triade est une mafia d'origine chinoise. Il en existe un nombre extrêmement élevé.

Les triades sont nées durant le 17ème siècle, au commencement de la dynastie des Qing. Elles voulaient restaurer la dynastie des Ming en combattant les Qing. Leur devise qui était "Fan Qing Fu Ming" (littéralement "Chasser les Qing restaurer les Ming") montre bien cet engagement.

L'histoire de leur création relève autant de la légende que de la vérité et il existe plusieurs versions. Cependant il en existe une universelle: tout commence dans le monastère bouddhiste de Shaolin, fondé pour lutter contre les Qing. Les moines de ce monastère avaient fondé une technique de combat à main nue: le Kong-Fu. L'enseignement fut autorisé aux laïques, pour pouvoir rassembler plus d'hommes dans leur combat. Cela inquiétait les autorités impériales qui finirent par détruire le monastère en 1674. Seuls cinq moines sortirent vivants de cette attaque. Ils se réfugièrent dans la ville de Muyang et fondèrent la première triade chinoise qui avait pour objectif de restaurer les Mings.

Cette triade n'avait donc en aucun cas comme objectif à l'origine de faire des profits en utilisant le crime organisé.

 

          Les mots triade ou société secrète sont  couramment utilisés pour parler des grandes mafias chinoises. Cependant ces termes peuvent désigner plusieurs organisations qui ne sont pas forcément criminelles. En effet elles peuvent être des sociétés d'entraides, de tradition ou des sociétés pratiquant des religions comme le bouddhisme ou le taoïsme. Ces triades sont  extrêmement nombreuses en Chine.

On distingue ensuite deux types de triades ayant des activités criminelles:

-Les gangs, qui n'ont pas d'organisation très précise ni de règles très strictes.

-Les grandes triades, plus particulièrement les sept soeurs du crime qui sont les plus puissantes et qui ont une dimension internationale. Certaines d'entre elles étaient au départ des sociétés d'entraide qui se sont opposées au gouvernement.

L'étude portera principalement sur les triades ayant des activités criminelles, et plus particulièrement sur les plus puissantes.

Nous essaieront de comprendre en quoi ces triades remettent en cause le pouvoir des gouvernements.

 

 

 Dans un premier temps nous parlerons de l'organisation des triades en elle-même, puis nous aborderons leurs réseaux de trafics illicites. Nous parlerons pour finir de leur influence dans la vie politique.

I.  LES TRIADES, UN CRIME ORGANISE

 

1/  UN RESEAU FRATERNEL ET STRUCTURE

 

Les triades de Hong-Kong sont considérées comme les plus puissantes du monde, bien plus puissantes que les gens peuvent se l’imaginer. A l'instar de certaines des plus grandes organisations qui utilisent des drogue au niveau de leurs échanges internationaux, et qui ont des forces armées, les triades de Hong-Kong possèdent et entretiennent d'importantes quantités de biens, telles que des stocks de munitions. Comme ont l’habitude de le faire la majorité des mafias mondiales, les triades concentrent généralement leur violence entre elles de façon masquée plutôt que de se montrer et toucher le grand public.

Il n’y a pas de triade dominante qui vise à monopoliser le contrôle des activités et des hommes, par le biais d’une hiérarchie, dans la société mafieuse chinoise. Au contraire, les triades de Hong-Kong sont généralement composées de groupes indépendants. Bien qu'elles se constituent et s'organisent avec des cérémonies et des systèmes hiérarchiques, les triades ne fonctionnent pas dans le cadre d'une domination unilatérale. Par exemple, le King Yee est une filiale de la branche Sun Yee On, mais les membres de la King Yee ne prennent pas les commandes de l’organisation.

L’actuel pouvoir des triades se situe au niveau le plus bas d’une hiérarchie, au niveau global du terme. C'est-à-dire qu’un chef de file, qui dirige environ une quinzaine de personnes (soldats), peut être amené à brouiller de ces derniers dans le but d’en tirer des conséquences bénéfiques pour lui et se retrouver dans une situation plus avantageuse.

Les groupements mafieux se divisent en trois étages. Au sommet, trône un chef, la tête de dragon. Il donne les grandes orientations à son groupe et le dirige. Peu de membres connaissent sa véritable identité. Sous ses ordres, il y a plusieurs responsables qui conservent des noms traditionnels tels que l’éventail de papier blanc, qui s’occupe de la gestion des finances au sein du groupe, le bâton rouge, spécialiste en arts martiaux, il se charge du respect de la loi interne ; la sandale de paille est délégué aux affaires extérieures du groupe et veille à une bonne entente avec les populations et les autres triades. Le maître des encens a la dure tâche de recruter les membres pour renforcer le groupe. Enfin, les membres les plus nombreux sont les soldats, qui constituent la partie armée de l’organisation.

Les triades utilisent également des codes numériques qui aident à différencier les grades et les postes à l’intérieur d’un gang, débutant par 4 (chiffre porte-bonheur en Chine). Ils sont utilisés sous forme de gestes. Par exemple, 426 signifie chasseur. 49 sert à reconnaître le rang et le fichier d’un membre. 489 est le code pour la tête de dragon (chef), 438 pour le bras droit de la tête de dragon, 415 pour l’éventail de papier blanc (il s’occupe des finances), et 432 pour la sandale de paille (c’est le délégué aux affaires extérieures du groupe). Le code 25, qui correspond à l’espion de la triade, est entré dans le langage commun des Hongkongais et signifie traître.

Au fur et à mesure que l’économie des triades à évolué, les conditions sociales se sont modifiées également, favorisant une plus forte fidélité vis-à-vis des membres de chaque organisation, tendant à rendre les structures de chacune d’entre elles plus flexibles. Dans une autre mesure, les cérémonies d’accueil de nouveaux membres se sont simplifiées; on décapite un coq dont le sang est mélangé à un breuvage alcoolisé. Le futur-nouveau membre jure alors de rester fidèle à la société. Il prononce un long serment. Puis, il s’entaille un doigt et verse quelques gouttes de son sang dans le mélange préparé. Tous les membres présents trempent leurs lèvres dans la coupe afin de sceller sa promesse...

Ces évolutions ont entraîné une diminution de l’autocratie au sein des triades. Les membres ont de plus en plus tendance à hiérarchiser leurs intérêts personnels. Si un membre ne tire pas assez d’avantages ou ne se sent pas à l’aise dans son groupe, il peut décider de quitter la triade et être transféré dans une autre plus solide et plus puissante.

Les triades sont indépendantes les unes des autres. A ce jour, on dénombre six grandes triades chinoises qui sont la Sun Yee On, la Fédération Wo, 14 K, la Bande des quatre mers, le Bambou Uni, et enfin la triade du Grand Cercle. Sun Yee On est la plus importante des triades et le groupe mafieux le plus étendu de la planète puisqu’elle compte 50 000 membres environ. Elle est présente dans toute l’Asie mais également en Amérique, notamment aux Etats-Unis ou au Canada.

La structure d’une triade, d’un point de vue général, s’apparente à une organisation de type militaire. Le comité des officiers est composé de quatre postes : le Maître des encens, qui s'occupe du recrutement et des rituels ; la sandale de paille, qui est en charge des liaisons et des communications, et le pôle rouge, ou 426, est responsable de la sécurité et de la discipline. Finalement, l’éventail de papier blanc, qui prend soin des finances et de l'administration. L'organisation traditionnelle d'une triade prend la forme d'un triangle (d’où leur nom). A la base se trouvent les soldats. Leur rôle est d'exécuterles ordres, sans réfléchir aux éventuelles conséquences ni discuter, sous peine de sanctions. Ils s'occupent des tâches peu plaisantes, des règlements de comptes, des bagarres et des attaques, allant souvent jusqu’à prendre un aspect criminel. Le comité des officiers forme le niveau supérieur et coordonne les activités. Au sommet trône la tête de dragon, qui peut s'adjoindre un sous-chef, le 438.

La hiérarchie de la plupart des triades ne comporte qu'un cercle restreint qui tourne autour d'un seul chef, entouré de quelques responsables gérant la sécurité et s’occupant de la discipline, de conseillers ou de chefs d'équipes.

 

2/  LE RECOURS A LA VIOLENCE ET SA LUTTE

 

 

aujourd'hui, les sept sours du crime, organisations transnationales issues de Hong-Kong, Macao et Taïwan, représentent la première puissance criminelle au monde. Leur diversité en fait une organisation qui est partout. Leur mode d'organisation n’est aucunement basé sur une activité humaine liée au crime. La mafia chinoise passe, quand ça l’arrange, des accords avec ses homologues régionaux, créant une étonnante division du travail criminel à l'échelon international. Tout ce qui, dans ce domaine, oblige à prendre des risques est sous-traité aux Chinois, qui tiennent sous leur coupe des ressortissants albanais ou africains.

Les Triades sont impliquées dans toutes sortes d'activités illicites : extorsion de fonds, trafic de drogue, prostitution, immigration illégale et jeux. Elles opèrent au travers des larges canaux de l'immigration chinoise et ont établi des réseaux aux Etats-Unis et au Canada. Leurs activités s'étendent aussi à l'Europe occidentale : elles opèrent à présent à Amsterdam, au Royaume-Uni, plus particulièrement à Londres, et en Espagne.

En analysant les triades d’un point de vue plus axé sur l’économie, les triades ont aujourd’hui un aspect d’avantage similaire à celui d’une entreprise plutôt qu’une organisation quelconque.  Les échanges qui ont lieu entre les triades, qu’elles soient de Hong-Kong, de Taïwan ou du reste de la Chine, sont donc réalisés dans le but de réaliser des bénéfices, contrairement aux échanges passés, qui visaient principalement à gêner l’exercice du pouvoir en place alors contesté. À l'heure actuelle, la plus grande majorité des échanges entre les triades ont lieu ou one un lien avec le continent. La diversification brutale de l’économie des triades, qui touche même principalement des réseaux illicites est forcément source de tensions…

Comparer les différences des méthodes d’action des différentes triades est souvent très difficile. Le plus souvent, elles résolvent leurs conflits de la même façon : en utilisant la violence. Des transactions financières infructueuses se terminent en général dans la rue. Par exemple, à Taïwan, la triade 14K utilise des voitures piégées, des courses poursuites armées, ou encore des attaques au couteau.

Le Bureau des Crimes Organisés des Triades (OCTB) est la division de la police responsable des délits et des meurtres causés par les triades. L’OCTB et le bureau des renseignements criminels travaillent main dans la main avec le bureau des stupéfiants et des infractions commerciales. Toutes les données et informations recueillies par les unités d'exploitation sont traitées et triées, afin de lutter contre les récidives et pouvoir prévenir d’éventuels homicides supplémentaires. D'autres départements tels que le département des douanes, ou le département de l'immigration ont également uni leurs forces avec la police locale à faire obstacle à l'expansion des triades ainsi que d'autres bandes organisées, mais nous savons malheureusement pour les populations que leur nombre ne cesse d’augmenter.

Paradoxalement, la loi a donné la protection pour les criminels. En raison de l'insuffisance de l'autorité d'enquêter sur les dirigeants criminels de leurs sources de richesse et de l'absence de lois pour imposer des peines plus lourdes telles que la confiscation des produits du crime et étendu les emprisonnements, les efforts de la police ont été entravés. Par conséquent, pour résoudre ce problème, le système de droit est également souvent révisé pour aider la police à intervenir avec suffisamment d'autorité pour lutter contre les triades.

Selon le bureau de la sécurité, il n'existe actuellement aucune preuve pour dénoncer des triades de façon justifiable. Le bureau de la sécurité a donc ajouté plus de 240 spécialistes de la lutte contre les triades depuis une quinzaine d’années, pour renforcer le pouvoir de la force de police. Pendant dix ans, la proportion de crimes auxquels des membres d’une triade ont participé est restée relativement stable à Hong-Kong, mais depuis quelques années, cette proportion a baissé.

Un programme de publicité pour un centre d’appel contre les triades a été mis en place en Chine pour sensibiliser les populations et aider les autorités dans leur lutte contre les triades. Dans le même temps, le bureau de prévention de la criminalité maintien ses contacts avec les entreprises locales en les encourageant à signaler les activités des triades. Afin d'encourager le public à signaler les activités criminelles des triades, le bureau de la sécurité a établi une loi demandant la protection des témoins, qui est entrée en vigueur en 2000, pour augmenter leur sécurité et éviter les risques de pistages. Elle aide à fournir une base juridique pour le programme de protection des témoins.

En outre, la police de Hong Kong coopère avec les forces de l'ordre spécialisées dans le crime organisé, à l'étranger, notamment dans des lieux avec une importante population chinoise tels que les Chinatowns du monde entier, afin de lutter contre les triades au niveau international.

Depuis la lutte contre les triades, Hong-Kong a créé des lois telles que l'ordonnance sur les sociétés, adoptée en 1949, qui stipule que toutes les triades de Hong-Kong seront considérées comme sociétés et organisations illégales par les autorités, pouvant donc entraîner des sanctions justifiées. Elle stipule également que toute personne reconnue coupable de diriger un bureau ou d’assister dans sa gestion un directeur de société illégale est passible d'une amende allant jusqu'à 1 million de HK $ et un emprisonnement maximal de 15 ans. Composition d'une triade de la société est elle-même une infraction punissable d'une amende de plusieurs centaines de milliers de HK $ et de plusieurs années d'emprisonnement.

Même si la plupart des gangs de rue et des triades agissent indépendamment les uns des autres, leurs tentatives de faire croire qu'ils sont "invisibles et pourtant invincibles" a rendu le travail des policiers beaucoup plus difficile, du fait qu’il faille agir dans le plus grand silence.

II UN RÉSEAU DE TRAFICS ILLICITES

 

1/  DIASPORA

 

-Les triades dans le monde

 

Elles ont suivit les vagues d’immigration chinoise.

 

Les triades sont aujourd’hui des acteurs incontournables de l’économie informelle en Asie et sur tous les continents, rares sont les pays qui leur échappent.

Leur centre de gravité, surnommé « Sicile chinoise » en référence a la mafia italienne, est le sud est de la Chine, en particulier le Fujian (province côtière), Hong Kong et Taiwan.

Elles ont à peu près une diaspora semblable à celle de la Chine. Là où dans le monde il y a une Chinatown (quartier chinois) on trouve la présence d’une triade.

Dans l’histoire, les sociétés secrètes ont accompagné les grandes migrations chinoises vers l’Asie, les Etats-unis et le Canada au XIXe et XXe siècle et en Europe au XXe.

 

En Europe, elles ont différentes activités illégales selon les pays. En Italie, elles pratiquent essentiellement le trafic d’êtres humains, en Autriche la prostitution, le trafic de cigarettes en Allemagne et aux Pays-Bas, le trafic d’arme en Tchéquie.

 

En France, l’émigration clandestine d’autres Chinois est une activité très lucrative, le trafic de drogue, principalement de l’héroïne, aussi.

L’implantation des triades en France date des années 1980, lorsque des réfugiés vietnamiens immigrent en France. Les triades existent donc dans le quartier chinois de Paris, le XIIIe arrondissement. C’est la triade 14K qui s’y est installée. Cependant le gouvernement français est atteint en ce qui concerne les triades de ce qu’on appelle le syndrome Hoover : La France serait une exception criminologique, c’est-à-dire que miraculeusement les triades n’y seraient pas présentes. Seulement, selon une estimation faite par les Renseignements Généraux Français, il y aurait 4000 membres des triades en Ile de France. Le gouvernement veut sûrement masquer son incapacité à lutter contre elles car cela remettrait en cause son pouvoir.

 

Elles sont présentes en Malaisie du fait de l’émigration de Chinois de Chine du sud à la fin du XVIIIe siècle, et tirent profit des mines d’étain autour de Kuala Lumpur.

 

Une des bases des triades est le Canada. Elles l’utilisent pour étendre leurs tentacules dans toute l’Amérique du nord. Les sociétés secrètes ont profité des programmes d’immigration pour obtenir des passeports canadiens. Elles s’implantent dans les quartiers chinois et s’attaquent d’abord à leur propre communauté. Elles sont organisées en cliques ayant chacune un chef, le Dailo.

 

Il y a 4300 membres de triades connus au Canada. C’est un chiffre énorme, mais ne constituant sûrement qu’une partie du chiffre réel. Cela montre l’étendue de leur emprise sur ce pays, sachant qu’ils forment un réseau très organisé, comparable à une toile d’araignée.

Les triades sont au cœur de l’importation de drogue au Canada : 95% de la drogue du pays viendrait de leur trafic, puis serait redistribuée à d’autres mafias. Par exemple, la plus grosse prise d’héroïne au Canada, a été réalisée le 5 septembre 2000 : 99 kilogrammes d’héroïne qui avaient fait le trajet Hong-Kong Vancouver, cachés dans un conteneur.

Au Canada, le gouvernement considère ces sociétés secrètes comme une des premières menaces pour la société, et bien qu’il essaye de lutter en déployant des forces de police supplémentaires, cela reste peu pour vraiment inquiéter une telle organisation.

 

Ces sociétés secrètes sont également présentes en Afrique où elles ont investi le trafic d'ivoire. Elles sont également présentes sur ce continent pour le trafic d'êtres humains.

 

2/ UN COMMERCE DEGUISE

 

-Stupéfiants

Un des commerces les plus connus et caractéristiques des mafias en général est le trafic de stupéfiants. Les triades ne font pas exception.

 

Grâce à l'ouverture des frontières à l'économie de marché et au boom des transports et à l'amélioration des moyens de communication, le transit des stupéfiants est facilité.

La corruption leur permet de faire passer différents stupéfiants facilement en Chine, au Yunnan, et dans les régions limitrophes du triangle d'or (une région de l'Asie du sud-est aux confins du Laos, de la Birmanie, et de la Thaïlande connue pour sa production d'opium). Le gouvernement chinois prêt à tout pour faciliter le décollage économique de son pays et l'enrichissement d'une petite partie privilégiée de sa population, ferme les yeux sur ce trafic.

De plus, Pékin entretient des relations étroites avec la junte militaire birmane dont les membres couvrent les trafics.

 

L’héroïne, est la principale source de revenu des triades. Cette drogue est obtenue à partir du pavot, cultivé dans le triangle d'or puis raffiné sur place dans des laboratoires. Pour donner un exemple, 3000 tonnes d'opium ont été produites pour les triades en 1993, ce qui revient à 300 tonnes d'héroïne une fois l'opium raffiné. Ces chiffres sont énormes. Les triades ont même supplanté la mafia sicilienne dans ce domaine très lucratif (un kilogramme d'héroïne est vendu 200 000 dollars US) et en constante augmentation, comme le montre ce tableau:

 

Production d'héroïne pour les triades par année:

 

 

production en tonnes

années

 

40t

1945

 

 

 

 

300t

1962

 

 

 

 

600t

1980

 

 

 

 

1000t

1987

 

 

 

 

1200t

1988

 

 

 

 

2200t

1989

 

 

 

 

2500t

1990

 

 

 

 

2500t

1992

 

 

 

 

2500t

1993

 

 

 

 

3000t

1995

 

 

 

 

 

 

Les chemins de la drogue :

 

Les triades font passer l'héroïne essentiellement par l'Afrique, le Nigéria plus particulièrement, car ce pays étant membre du Comonwealth, il est plus facile pour ces ressortissants de passer les frontières des autres pays membres.

Elles passent également par des pays comme Madagascar, Les Comores, la Réunion, l'Ile Maurice ou des îles de l'océan Indien.

 

Des fourmis (personnes seules) font passer la drogue aux frontières en  la cachant sur eux, parfois même, en en ingurgitant des sachets remplis.

 

Une autre combine consiste à acheminer la drogue par bateau dans des conteneurs. Il existe différents moyens de la cacher: de la drogue a par exemple été decouverte par les autorités Canadiennes à Vancouver dans les parois d'un conteneur et également dans de faux oeufs, eux-mêmes cachés parmi de vrais oeufs.

Il est de surcroit impossible de fouiller les dizaines de milliers de conteneurs qui transitent dans les ports du monde entier.

 

-Trafic d’êtres humains

 

 Le trafic d’être humains désigne le transport clandestin d’émigrants du tiers-monde vers les pays occidentaux. Il représente un bon rapport gain/risque pour les triades. Selon l’IMPCD (International Centre for Migration Policy Development), il y aurait 400 000 clandestins passant chaque année dans l’union européenne grâce aux triades, et trois millions de clandestins déjà à l’intérieur.

Le transport s’effectue grâce à des passeurs. Ceux-ci entassent le plus de personnes possible dans un conteneur ou dans un bateau.

 

La destination la plus prisée est l’Angleterre, en raison de sa législation favorable aux demandeurs d'asile et de l'absence de contrôles d'identité. L’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande sont également des destinations pour ces clandestins.

Ces passages vers l’Europe rapporteraient de trois à quatre milliards de dollars par an aux triades.

En effet, le billet d’entrée dans l’espace Shengen est très cher : il atteint 160 000 euros. Une fois les immigrants clandestins arrivés en France, ils sont rackettés et parfois même kidnappés pour des rançons pouvant atteindre 100 000 euros, une somme énorme pour leurs familles démunies.

 

Pour aller en Amérique du nord, le prix du billet est le double de celui pour l’Europe.

Il y a deux voies pour y aller.

La voie européenne. Elle est empruntée par la triade Sun Yee On. Les clandestins sont d’abord transportés jusqu’en Europe puis entassés dans des conteneurs pour essayer d’arriver aux Etats-Unis sans se faire repérer. Souvent, les clandestins meurrent pendant ces voyages inhumains comme en juin 2000 à Calais où 58 migrants Chinois ont été retrouvés morts asphyxiés dans un camion.

 

La voie Latino Américaine. Elle est utilisée par la 14K. Des officiels sont corrompus en Amérique Centrale et dans les Caraïbes ce qui permet de faire entrer des clandestins au Guatemala, au Mexique, à Panama, à Porto Rico. 200 000 Chinois environ y résideraient actuellement. Ensuite, ils tentent de passer la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, beaucoup iront même jusqu’au Canada.

 

-Visas illégaux

 

Un autre moyen d’immigrer clandestinement dans un pays occidental est d’obtenir un faux visa. Les triades ont deux moyens de s’en procurer.

Le premier consiste à payer des pots de vin à des personnes haut placées qui usent alors de leur influence pour leur obtenir des visas.

Cette méthode est la plus efficaces car les visas sont des vrais et il est pratiquement impossible de se faire repérer.

Cependant les personnes désirant obtenir un authentique visa par les triades payent extrêmement cher. Pour ceux qui n’ont pas les moyens c’est à dire une grande majorité, les triades fabriquent des faux visas qui bien que moins chers représentent une somme très importante pour les migrants.

 

-Prostitution

 

Les triades se livre aussi en Chine à la prostitution à grande échelle. Ils “recrutent” souvent dans les provinces reculées et pauvres de très jeunes filles. Elles ont de 12 à 16 ans. Regroupées dans des bordels aux abords des grandes villes, elles sont surnommées "boulettes de poisson" par comparaison avec un étal de poisson. Ces jeunes filles sont en effet considérées comme de simples marchandises.

 

 

-Extorsion ou racket

 

Les triades pratiquent ce type d'activité sur des commercants. Elles prétendent protéger le commerce et exigent en échange des sommes d'argent à verser tout les mois. Il s'agit en réalité d'un revenu pour avoir le droit de rester sur leur territoire. Ces pratiques existent en Chine. Dans les autres pays elles le sont seulement dans les chinatowns auprès des immigrés asiatiques. En effet, la plupart du temps ceux-ci n'osent pas prévenir la police par crainte des représailles

Cependant cette activité est de moins en moins pratiquée car les personnes racketées osent de plus en plus avertir la police.

 

-Usure

 

Les triades prêtent de l'argent aux personnes dans le besoin à un taux d'interêt extrêmement élevé. Il va de 10% à  30% par semaine ce qui est bien au dessus du taux légal. Ceux qui ne peuvent pas rembourser seront assassinés ou devront rentrer dans les rangs de la triade qui n'hésitera pas à user de la violence.

 

3/  INFLUENCE ÉCONOMIQUE DES TRIADES

 

Les triades sont très présentes dans l’économie mondiale. Elles constituent un grand péril financier. En effet, pour donner un exemple, 1,1 % du PNB américain, soit 500 millions d’euros, ont été produits par les triades pendant les années 80.

 

Les triades utilisent les paradis fiscaux. En effet, ces paradis fiscaux hébergent des banques dont les comptes sont protégés par le secret bancaire. Elles font ensuite passer l’argent de compte bancaire à d’autres comptes bancaire par le biais d’entreprises fictives, et il est alors très difficile, voire impossible de retrouver la trace de cet argent.

C’est le cas de l’île de Nauru, qui possède 400 banques offshore et qui aurait participé au blanchiment de plusieurs milliards de dollars au profit des triades.

En plus de Nauru, il est légitime de se demander combien d’autres paradis fiscaux servent au blanchiment d’argent des triades ?

Les paradis fiscaux étant légaux, les états sont confrontés à un vrai problème pour lutter contre cette pratique.

 

Elles savent habilement mêler activités illicites et légales et investissent massivement sur les marchés financiers. En effet, de nombreux profits criminels ont été réinvestis dans des activités tout à fait légales. Ces nouvelles entreprises sont inattaquables, hormis la manière dont elles sont apparues. Elles sont gérées, soit par des criminels patentés, soit, beaucoup plus fréquemment, par des hommes d'affaires que l'appât du gain a dévoyé. Il est alors très difficile de les confondre car ils se gardent de commettre quoique ce soit d'illégal.

 

Les secteurs de prédilection sont de trois sortes :

Immobilier, traitement des ordures et des déchets et industrie du spectacle.

Ce dernier secteur ne sert pas uniquement de “couverture” : Ces sociétés secrètes utilisent également ce contrôle sur l‘industrie du spectacle à d’autres fins que la simple intrusion dans l’économie. Elles arrivent, au travers du cinéma, à se donner une bonne image de marque.

Grace un nombre énorme de films en provenance de Hong Kong ayant pour thème les triades, elles parviennent à générer une idéalisation et une esthétique du mal qui leur sert de propagande.

Ce cinéma exalte essentiellement les triades grâce au kung-fu ; cette technique de combat qui a été étroitement liée aux « sociétés noires » durant l’histoire de la Chine.

Cet art de combat paraît invulnérable dans les films.                                                       Les triades font passer aux jeunes, principaux consommateurs de ce type de musique, un message incitant à la drogue.

III.  L’INFLUENCE DES TRIADES DANS LA VIE POLITIQUE

 

Dans cette troisième partie, nous allons présenter le rôle des triades dans la vie politique. Ces triades établissent de nombreux liens pour étendre leur influence

et coopèrent avec différentes institutions. Elles sont même amenés à s'engager politiquement.

 

1/  UN RESEAU DE « GUANXI », MAÎTRISE PAR LES TÊTES DE DRAGON

 

Les « Guanxi », ou relations, sont caractéristiques de la puissance des triades. Nous allons montrer en quoi elles sont si utiles, en retraçant le parcours des têtes de dragon et leurs liens avec les hommes d'affaires, politiques, judiciaires. Nous allons prendre comme exemple Du Yuesheng dans « le Shanghai dans les années 20 », les frères Heung à Hong-Kong, Chen Chi-Li de la triade des Bambous unis à Taiwan et même des parrains au delà de la Chine.

 

Après la mort de Sun Yat Sen, Tchang Kai-Chek assure la direction du parti du Guomindang. Il n’hésitera pas à faire appel à l’aide financière et militaire de la « Bande Verte », la triade la plus puissante de Shanghai. Cette triade du Nord contrôle la quasi-totalité des activités criminelles dont drogue, jeux, prostitution. Elle est approchée par les grands commerçants et les hommes d’affaires. Lui-même initié auparavant dans cette triade, Tchang Kai-Chek fera la connaissance de Du Yuesheng devenu le futur « parrain » de la ville.

Du Yuesheng surnommé également « Du aux grandes oreilles », est né en 1888 à Gaoqiao et vivait une vie misérable en tirant les radeaux d'opium qui remontaient le Fleuve bleu. Adolescent, il fréquente le milieux des bandits puis connaîtra son ascension en étant introduit dans la Bande Verte par Huang Jinrong, le chef des inspecteurs chinois de la police de Shanghai. Dans les archives du Ministère des affaires étrangères concernant les concessions françaises en Chine, des diplomates demandent aux autorités locales françaises d’éviter d’avoir affaire à « Mister Du » : d'avril à juillet 1925, Du Yuesheng et ses associés recevaient le monopole du trafic d'opium en échange du versement d'un pourcentage sur les transactions, et de la promesse d'une aide au maintien de l'ordre.

Du Yuesheng travaille également avec Etienne Fiori, chef des services de police et membre secret de l’Union Corse, créée en 1908 à Shanghai pour commencer le trafic d'opium. Celui-ci organise les relais de Saigon, Hanoi et Marseille pour exporter l’opium et l’héroïne. Ainsi, grâce à la police, Mister Du a réussi à se faire nommer membre honoraire de la police et, comble de l'ironie, président de la lutte contre l’opium.

 L'arrangement perdure jusqu'au moment où, la puissance de Du Yuesheng se faisant trop menaçante, le Quai d'Orsay commence à s'alarmer du rôle joué par les gangsters dans l'administration municipale. En 1932, une série de mesures d'épuration permet d'assainir la situation. Etienne Fiori sera donc démis de ses fonctions du fait de la corruption. Du Yuesheng s'efface alors mais au prix d'une rumeur dont les journaux locaux ont tôt fait de s'emparer : le gangster devenu notable se serait vengé de son éviction en causant la mort des témoins gênants, parmi lesquels le consul Koechlin, un conseiller municipal et le journaliste Albert Londres au retour d'une enquête à Shanghai.

La puissance de la Bande Verte ne se limite donc plus à ses activités illégales :

 

Du Yuesheng dirige en 1925 l’association générale des commerçants de la concession française, il préside une dizaine d’entreprises dont la Bank of China de Shanghai, la compagnie de navigation à vapeur à Shanghai, la compagnie d’électricité locale, trois journaux, une agence de presse, la Grande Université de Chine.

Son apogée s'arrête au moment où il se voit forcé de se réfugier à Hongkong lors de l'avènement du communisme en 1949, traqué  par les autorités communistes.

Il meurt le 16 août 1951, étouffé par des crises d'asthme et miné par la drogue. Pourtant, l'un des fils reprendra le trafic d'opium, l'autre servira de conseiller au ministre de la Défense nationaliste.

           

Cette ville de Hong-Kong sera réputée pour être le centre de gravité, où règnent les triades les plus puissantes et organisées. A la fin des années 40, la police évalue à 300 000 le nombre de leurs membres dans la colonie britannique. Malgré l'afflux récent de réfugiés, leur implantation est ancienne : Dès 1845, les Anglais avaient édicté dans leur colonie une loi antitriades, mais celles-ci, rompues à la clandestinité, contrôlaient de nombreux métiers.

Dans un contexte plus actuel, Heung Wah-keung, alias « Charlie Heung » dirige avec ses frères la Sun Yee On et contrôle une partie de l'industrie cinématographique à Hong-Kong. Lié à Yue Xuanping, l'ex-gouverneur de Guangdong, il investit aussi dans les studios de cinéma, des chaînes de magasins, de disques et de vidéo, les restaurants et les bars dans la zone industrielle de Shenzhen.

Le fils de Yue Xuanping, vice-président de la Conférence consultative, est depuis 1992, actionnaire de l'entreprise financière Topworth Investment (China) dont l'un des directeurs n'est autre que Heung Wah-keung.

Charlie Heung et ses frères mettent en avant les excellentes relations, dans le gouvernement de Tung Chee-Wah (premier chef exécutif de1997-2005) et parmi les hommes d'affaires de l'ex-colonie anglaise. Certains membres de sa famille sont liés aux notables de Hong-Kong : ainsi Anita Heung, fille de l'ancienne Tête de dragon Heung Wah-sim, a épousé dans les années 70 le fils de Cheung Leung-sing, alors président de l'assemblée régionale de Hong-Kong.

On compte également Rita Fan Hsu Lai-tai parmi leurs amis, la femme qui prend la direction du Conseil législatif de Hong-Kong, nommée par Beijing pour préparer son annexion à la République de Chine en 1997. Elle est par ailleurs la fille de Tse Ta-tung, un homme d'affaires de Shanghai qui, dans les années 30, appartenait à la Bande Verte.

 

 

L'île de Taiwan se distinguera aussi  par la présence de triades après l'arrivée des soldats perdus du Guomindang :

 

La bande des Bambous unis est née en juin 1956 du regroupement d'étudiants de treize clans dans le village de Wing Wor, et les milieux jeunes de la classe ouvrière de Yungho, dans la banlieue de Taipei, célèbre pour ses massifs de bambous. On estime aujourd'hui à 20 000 le nombre de ses membres, entretenant de bonnes relations avec les yakuzas japonais et les 14 K pour leur porno business : elle possède une place importante dans la production et le marché local des jouets sexuels pour l'exportation, et contrôle les maisons de prostitution de Taipei et ceux de Peitou. L'un des responsables, Chen Chi-Li, surnommé « Canard sec »,  a réussi à être, jusqu'en juillet 2000, le conseiller particulier de Chea Sim, président du Parti du peuple cambodgien au pouvoir avec le Premier ministre Hun Sen.

Ils sont aussi présents aux États-Unis, se signalant en 1984 en assassinant à San Francisco un écrivain exilé, Henry Liu, qui avait eu le malheur de vouloir écrire une biographie du chef de l'État taiwanais Chiang Chin-kuo, fils de Tchang Kai-Chek. Les meurtriers étaient membres des Bambous unis, dirigés par la tête de dragon Chen Chi-li.

 Steven Wong, un indicateur de la police, a révélé comment il avait rencontré Chen Chi-Li : Celui-ci avait fait le voyage aux USA pour superviser directement le meurtre d'Henry Liu.

 

« Le Canard Sec avait signé un pacte avec le gouvernement taïwanais, et se croyait donc invulnérable. La bande des Bambous Unis recevait des millions de dollars pour traquer les opposants aux USA. »

 

Lorsque le procès des tueurs débuta en mars 1985, Chen Chi-li désigna le chef du renseignement militaire, l'amiral Wong Hsi-ling, comme commanditaire du meurtre. Sous la pression des Américains, Wong Hsi-ling fut destitué et condamné à la prison à vie, et ses adjoints à des peines plus légères. Les Bambous unis et les agents spéciaux ayant collaboré bénéficièrent d'une amnistie par la suite. Par cette trahison, l'affaire Henry Liu marquait la fin de l'alliance entre le Guomindang et les triades.

Les Etats-Unis, conscients de l'existence des triades sur leur sol montèrent une opération clandestine en septembre 1985, où le FBI arrêta treize membre des Bambous Unis dont deux chefs : Chang An-lo, alias « Loup Blanc », et Chen Chih-yi, alias « Oiseau Jaune ». Quant à Chen Chi-Li, il sera de nouveau arrêté au Cambodge en juillet 2000 pour trafics d'armes.

Malgré cette série d'arrestation, les Bambous unis restent actifs à Hong-Kong, en Indonésie, et aux Philippines où elle a organisé avec la 14 K des kidnappings d'hommes d'affaires, en 1992. Plus récemment, les Bambous ont établi des cabarets et des réseaux de prostitution dans l' île de Hainan en ayant des complicités dans l'appareil de sécurité locale.

Par conséquent plusieurs faits ont témoigné de la coopération des services secrets taïwanais avec les triades. Il existe encore des liens jusqu'en Amérique latine. Au Panama de Noriega, le chef du renseignement local, d'origine chinoise, le colonel Guillermo Wong, entretenait des liens amicaux avec certaines triades ainsi qu'avec les services spéciaux taïwanais, auxquels il fournissait des passeports panaméens pour certaines de leurs transactions, voire de leurs tentatives de missions de pénétration en Chine populaire. Pour sa part, l' Observatoire géopolitique des drogues signale en 1995 que des réseaux appartenant à la colonie taïwanaise de Bolivie exportent de la cocaïne à Hong-Kong et dans le reste de l' Asie du Sud-Est.

Grâce à ces Guanxi, et la loi du silence qui fait la force de cette mafia, ce réseau a pu se développer dans le monde. La triade 14 K basée à Hongkong s'est propagée jusqu'en Europe : en Hollande, Chung Mon surnommé « la Licorne » organise les trafics de drogue et de jeu. Ancien militant du Guomindang, Chung Mon était arrivé à Rotterdam pendant la Deuxième Guerre Mondiale et occupait un poste de marin tout en gravissant parallèlement les échelons dans les triades. Il s'associe avec les frères Ma, les maîtres du trafic de l'héroïne à Hong-kong, et achemine l'approvisionnement en drogue en Hollande, mais aussi son trafic de Rotterdam vers les USA dans les années 70. Ayant gagné en puissance, il parvient même à obtenir la protection de divers policiers hollandais. Mais sa réussite précipite sa chute. Le 3 mars 1975, il tombe sous les balles de trois jeunes pistoleros chinois. D'autres triades alléchés par la permissivité de la Hollande, telles que Wo Shing Wo, ou la Ah Kong de Singapour se disputent le terrain.

Même après la mort le respect des têtes de dragons demeure. C'est souvent à cette rare occasion que nous sommes au courant de l'existence de la mafia chinoise et par conséquent de leur pouvoir. En février 1996, Chen Yung-ho « chef spirituel » de la bande des Quatre Mers est abattu dans un restaurant de Taipei. Lors de ses funérailles, on compte 10 000 truands dont 3000 des Quatre Mers et 5000 de la triade des Bambous unis. Sont également venus présenter leurs condoléances des yakuzas, des membres dirigeants des triades de Hongkong et des Tongs de New York.

Le 16 août 1994 à New York, à la Mort de Benny Ong à 87 ans tout Chinatown était vêtu de blanc, la couleur du deuil. Dans l'assistance, l'une des plus hautes personnalités de New York (soupçonné de corruption en liaison avec la mafia chinoise) était au premier rang. Un responsable nord-américain de la lutte anti-triades dira avoir reconnu un des neveux de Chiang Kai-shek. Et même le président de Taiwan, Lee Teng-hui, fit parvenir une gerbe de fleurs immaculées avec ces mots :

« Perte irréparable d' un dirigeant communautaire si respecté... »

Benny Ong, fils de paysan, aurait vu le jour en 1907 à Harbine en Mandchourie, sous le nom d'Ong Kai-Sui. Il émigra aux USA en 1923 et trouva un petit emploi dans une blanchisserie du New York chinois. En 1935, un meurtre commis au cours d'un hold-up lui valu dix-sept ans de prison. Ce qui ne l'empêcha pas de se hisser aux premières loges de la communauté chinoise, devenant « Conseiller international à la vie de la Hip Sing Tong »

Après une nouvelle condamnation pour extorsion de fonds en 1977, Benny Ong devient le « maire fantôme de Chinatown », en prenant la présidence de la Hip Sing Tong, forte de 60 000 membres. A l'origine une association de défense de travailleurs, elle a évolué sous l'appellation de Federal Credit Union.

Sous cette raison sociale, la Hip Sing Tong a permis que s'agencent de multiples trafics du crime organisé chinois. Les policiers, fautes de preuves et à cause cette couverture sociale n'ont jamais pu l'arrêter. Ils connaissaient même parfaitement sa structure,  avec deux gangs : la Wah Sing liée  à la 14 K et les Flying Dragons, liés aux Bambous unis, ainsi qu'à la 14 K et à la Sun Yee On.

Benny Ong était devenu invulnérable. Selon les services américains, il était un juge de paix, un parrain au-dessus de toutes les triades, puisqu'il présidait une commission fantôme qui représentait tous les grands gangs d'Amérique du Nord afin de régler les différends qui pouvaient survenir entre eux.

 

Roger Faligot, journaliste et écrivain qui a réalisé de nombreux ouvrages consacrés à l'Asie et aux services secrets, insiste sur le péril des Tongs dansL'Empire invisible :

« Démanteler les Tongs traditionnelles fait courir un nouveau risque : la profusion de nouveaux gangs, venus du Fujian et d'ailleurs, fragmentés et beaucoup plus violents encore. »

Les nouvelles mafias, ou les jeunes gangs qui commencent à organiser le relais des trafics de stupéfiants, imposent leur début de règne par la violence parmi les chinois et vont jusqu'à recruter des enfants chinois des quartiers déshérités pour étendre leur influence. Ce phénomène s'applique surtout pour les nouveaux immigrants qui ont du mal à se trouver un emploi, ou une place dans la société. Ainsi le terme de triade s'applique aussi bien pour les sociétés secrètes d'entraide, que les mafias structurés et puissantes telles que les 7 soeurs du crime, ou encore les gangs de jeunes et les gangs  d'importance moins grandes qui peuvent être démantelés par la police ou les services secrets. 

La mafia prend une échelle de grande importance à partir du moment où elle possède de bonnes connections, plus précisément lorsqu'elle entretient des relations avec des personnes hauts-placées. On a vu que les grandes personnalités telles que Du Yuesheng ou Benny Ong sont toutes issues de milieux défavorisés, leurs ascensions dans les triades sont dues au fait qu'ils aient pu établir un réseau de Guanxi en plus de leur capacité de gouvernance et de gérance.

           

2/ LA COOPÉRATION AVEC LES INSTITUTIONS

Le 19 juillet 1984, un entretient du journaliste Roget Faligot et du général Maurice Belleux, patron du Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage (SDECE) à Saïgon pendant la guerre d'Indochine, a pu confirmer le rôle de ce service dans l'affaire de l'opium des Méos (les Méos, appelés également montagnards ou Hmong, sont un peuple de la région du Guizhou, au nord du Viêt Nam et du Laos),  ralliés aux Français dans la lutte contre le Viêtminh :

« Le général Salan nous l' a assez reproché : mais il fallait bien que nous achetions l' opium de Touby Lifong, chef des Méos. Ceux-ci le produisaient, quelqu'un l' aurait acheté de toute façon. Que le SDECE s' abstienne de le faire n'aurait eu qu'une conséquence : le Viêtminh aurait conquis l' allégeance des montagnards. Une fois acquis, nous l'acheminions avec l'aide du lobby chinois dans le Triangle d' Or. En cas de pépin, on mouillait les Américains. La CIA se serait retrouvée impliquée et pas le SDECE... »

Le SDECE du colonel Belleux, a donc acheté le pavot des peuples Méos afin d'obtenir un ralliement contre l'ennemi communiste. Pendant ce temps, à Saïgon, dans le quartier chinois de Cholon, la secte caodaïste Binh-Xuyen animait deux usines de préparation de l'opium, manipulée par le colonel Antoine Savani, le chef du 2e bureau au Sud du Viêt Nam.

Après la défaite des Français à Diên Biên Phu, et à l'issue de la guerre du Viêtnam menée par les Américains, nombreux sont les chinois de Saïgon qui fuient au-delà des océans. La guerre, les cataclysmes, la misère poussent les hommes à fuir leur pays.

 

           

De même dans les années 40, après la victoire des communistes, la CIA avait décidé de soutenir les reliquats du Guomindang et autres seigneurs de la guerre qui combattraient la Chine populaire. Pour financer leur armée, ils développèrent la culture du pavot. De sorte que dans les années 60, Khun Sa, seigneur de la guerre birman affirma sa suprématie dans le triangle d'Or face aux autres chefs chinois.

Mais dans les années 90, les Américains avaient décidé de soutenir de nouvelles offensives de l' armée thaïlandaise – et même birmane – contre lui.

Khun Sa craint que les Américains, comme ils l'ont contre le Cartel de Medelin en Colombie, n'engagent tous leurs moyens pour l'arrêter : stimulant et finançant une offensive de l'armée thaïlandaise et faisant pression sur le régime birman pour qu'il ne fournisse aucune protection à l'armée shan, dont il en est le chef. Il faut dire qu'en 1989 s'est produit en Birmanie en événement important : le Parti communiste birman qui mène la guérilla contre le gouvernement de Rangoon éclate. D'anciens gardes rouges (Lin Mingxian, Zhang Zhimin, Liu Guoshi) envoyés par Kang Sheng – le chef des services secrets à Pékin – à la fin des années 60 pour encadrer le parti communiste birman, passent au banditisme. La junte au pouvoir s'empare du marché des stupéfiants. Pour être précis, anciens chefs communistes et gangsters coopèrent avec les agents de la Directorate of Defense Service Intelligence dirigée par le général Khin Nyunt. Les autorités birmanes protègent Liu Guoshi et les autres, devenus rivaux de Khun Sa dans l'énorme trafic d'héroïne. Ce qui a fait dire, fin 1989, à l'ambassadeur américain à Bangkok, Daniel O'Donogue :

 

 « Nous sommes en train de perdre la bataille de l'héroïne en Asie du Sud-Est. »

 

Khun Sa se livrait à une formidable opération de presse. En 1993, un émissaire de Khun Sa rencontre R. Faligot : celui-ci souhaite qu'il l'aide pour rédiger ses mémoires. Pour cela, il veut qu'on le présente comme un chef de guerre rebelle et courageux ayant lutté contre les pouvoirs centraux, protecteur de la minaurité Shan qui vit dans les montagnes, et victime de la CIA.

Khun Sa finit par annoncer en novembre 1995 qu'il arrête le trafic.

 Il proposait même, moyennant une subvention américaine, d'arrêter la culture de pavot et d' aider les montagnards à se reconvertir dans la culture de la fraise. Mais en 1996, les Etats-Unis proposent la somme de 2 millions de dollars pour sa capture.

 

 

La CIA a encore été mêlée à une affaire avec les triades, qui ne fait que ternir son image. Chef de station du MI 6 (Military Intelligence section 6), Maurice Oldfield a été immortalisé grâce au romancier John Le Carré sous le personnage de Smiley. Il est l'un des maîtres espions les plus connus de l'après-guerre à Singapour et il étudia les triades de près. Il s'aperçut de plusieurs phénomènes ignorés par nombre de ses contemporains : les triades se faisaient enregistrer officiellement sous des dizaines de noms différents pour semer le plus grand désarroi parmi les services de sécurité qui voulaient pénétrer leur organisation et leurs mouvements de fonds. Il nota aussi que la lutte contre-insurrectionnelle face aux communistes avait pour effet de donner une plus grande marge de manoeuvre aux triades. Ceci dit, pour son groupe armé urbain, le Corps de protection des ouvriers ou la Ligue antibritannique (ABL), le Parti communiste n'hésita pas à recruter des membres des triades, notamment parce que leurs « pratiquants de la loi » (zhifa) faisaient d'excellents hommes de mains et des des snipers hors pair. Pour l' année 1951, la police de Singapour arrêta plus d'une cinquantaine de membres de l'ABL qui venaient des triades.

En 1973 se produisit à Londres un scandale : en février, l'Evening Standard de Londres annonça qu'un jeune homme, Charles Rennie, et sa petite amie étaient accusés de détention et de trafic d'héroïne. Suite à une opération de police dans Gerrard Street, dix-sept personnes furent condamnées pour trafic de drogue, à commencer par un Chinois de trente-sept ans, Yuo On Yao. Or celui-ci, appartenant à une triade malaise, alimentait en drogue le jeune Rennie. Mais le scandale tenait surtout au fait que ce dernier était le fils de sir John Rennie, alors patron du MI 6. Rennie dut démissionner et son directeur adjoint Maurice Oldfield, le remplaça à la tête du Service.

Or, une enquête interne au MI 6 devait faire apparaître que, derrière le milieu chinois de Londres, c'étaient les services secrets de Chine communiste dirigés par Kang Sheng qui avaient monté cette opération pour déstabiliser l'Intelligence Service. Un grand mystère plane alors sur la personnalité de Maurice Oldfield. Dans les années 60, alors qu'il dirigeait le MI 6 à Washington et établissait la liaison avec la CIA, il prévint Kim Philby – un temps directeur adjoint du MI 6- qu'une enquête avait lieu sur son compte. En effet, Philby faisait partie des espions du KGB soviétique et devait s'enfuir en URSS en 1963.

Mais ce faisant, il se débarrassait de ce prétendant à la direction suprême du MI 6.

Dans les années 80, après sa mort, Margaret Thatcher 1er Ministre britannique, admit que ce chef du renseignement était homosexuel et avait représenté un « risque pour la sécurité du royaume ». Il avait même été impliqué dans le scandale de Kincora lorsqu' il dirigeait le contre-espionnage en Irlande du Nord. Il s'agissait d'un home pour de petits orphelins où certains responsables politiques ou militaires venaient puiser des compagnons pour leurs ébats sexuels.

Quand il est arrivé au Centre de Tanglin Circus à Singapour en 1950 pour y diriger le renseignement anglais, il puisait partiellement dans les bas-fonds de la colonie malaise, comme il le fit trente ans plus tard à Belfast, pour chercher de jeunes éphèbes. Le problème, du point de vue de la sécurité, c'est que les triades chinoises contrôlaient ces maisons de prostitution homosexuelle et derrières elles, s'abritaient des réseaux du Parti communiste téléguidés par les Chinois.

C'est pourquoi certains, les services de sécurité pensent qu'il fut soumis à un chantage sexuel, et recruté dès cette époque par les Chinois. Un point d'interrogation demeure ; mais cela expliquerait que les services de Mao aient monté une opération pour faire tomber Rennie afin qu'Oldfield parvienne au sommet du MI 6.

 

 

Les services secrets ne sont pas les seuls à entretenir des rapports avec la mafia chinoise :

La collusion entre Sun Yee On et la sécurité publique apparaît lors d'un conflit entre cette triade et sa rivale du Grand Cercle. Le chef de cette mafia, Chan Chi-Ming, fait tirer une rafale de pistolet-mitrailleur sur l'enceinte de la résidence de Heung Wah-yim, qui a pourtant cessé d'être Tête de dragon en 1988, et a été remplacé par l'un de ses frères cadets.

La riposte ne se fait pas attendre : alors que l'incident à lieue à Hongkong, Chan, qui passait par Shenzhen, de l'autre côté de la frontière, y est arrêté par la police et maintenu au secret sans motif.

Les rapports de Sun Yee On ne se limitent pas à la police. C'est lors de ce fameux discours du 8 avril 1993 que Tao Siju, le ministre de la Sécurité publique (le Gonganbu) dévoile sa sympathie pour cette triade :

 

 « les membres des triades ne sont pas tous des gangsters. S'ils sont de bons patriotes, s'ils assurent la prospérité de Hongkong, nous devons les respecter. »

Il le répète plus tard : « les sociétés noires sont patriotiques ! »

Peu après, la presse de Hongkong affirme qu'il s'est entretenu avec les frères Heung.

Tao Siju, a des intérêts très personnels dans cette affaire : lui et Charlie Heung, sont les deux copropriétaires d'un night-club à la mode à Pékin, le Top Ten, un immeuble hébergeant un restaurant, des bars à karaoké privés, et une discothèque.

Par plusieurs opérations, la Sun Yee On a également aidé les dirigeants communistes. En janvier 1979, lors d'un voyage de Deng Xiaoping au Japon et aux États-Unis, des centaines de membres de la Sun Yee On seraient allés sur place pour lui assurer une protection discrète.

Cette collaboration ne veut pas dire pour autant que la Sécurité publique, ou Gonganbu  tolère les activités des mafias :

En 1993, le Gonganbu démantèle en gang nommé la « Faction Suprême », dans la zone économique de Shenzhen dirigé par un ex-soldat de l' Armée populaire de libération, Liang Yu, spécialisé dans le trafic d' armes et la prostitution. De nombreuses autres sociétés sont réprimées, dès lors que leurs actions mettent en péril la sécurité publique.

Il faut tout de même admettre que le Gonganbu a un double rôle :

Dans l'île de Hainan, la prostitution locale dans les grands hôtels à touristes sont sous contrôle double du Gonganbu et d'une triade.

Gao Peiqi, un des chefs du Gonganbu local à Shenzhen, après s'être enfui en 1992 en Amérique, une vaste enquête sur le mode de fonctionnement de son service.

Son avis sur une éventuelle coopération entre le Gonganbu et les polices étrangères contre les triades est plutôt pessimiste :

« En ce qui concerne la coopération dans la lutte contre les sociétés secrètes à Hongkong, le Gonganbu ne fera rien. Le Parti communiste chinois a si souvent utilisé les sociétés secrètes de Hongkong pour certaines de ses opérations clandestines que, à moins que les sociétés ne fassent quelque chose qui gêne le travail du parti communiste chinois, on ne les touchera pas... »

Un fait témoigne encore de la collaboration du gouvernement avec les triades. En 1974, le chef de la section antitriades de la police britannique, Norman Temple, rend compte dans un rapport précis de l'importance du renforcement des mafias. C'est si vrai qu'il est lui-même arrêté quelques temps après, avec de nombreux collaborateurs, pour corruption. La police antitriade avait bénéficié de sommes importantes des triades pour laisser mourir certaines enquêtes. En particulier celles qui permettaient de remonter jusqu'à de hautes personnalités chinoises de la colonie, du monde des banques et des affaires, et du négoce international.

La Chine protège également les pirates du Guangxi. l'Anna Sierra, cargot chypriote, vogue vers les Philippines. Il quitte le port de Bangkok, chargé de 12 000 tonnes de sucre et la nuit du 14 septembre 1995, il est attaqué par des pirates asiatiques. Au matin du troisième jour, les prisonniers seront laissé en haute mer avec des chances de vie minimes.

C'est dans ces cas qu'intervient l' International Maritime Bureau (IMB) d'Eric Ellen. A partir de 1995, il analyse et constate la montée alarmante des actes de piraterie.

Eric Ellen ne combat pas la piraterie uniquement en Asie, mais il doit admettre que les incidents les plus graves se produisent vers le détroit de Malacca et dans la mer de Chine.

Le 18 septembre 1995, l'IMB lance une recherche de l'Anna Sierra à la demande des assureurs. Le 20 septembre, le navire arrive en vue des côtes chinoises. Il s'appelle désormais l'Artic Sea, et c'est à Beihai, dans la province du Guangxi, qu'il accoste. Toutefois, les « Chiens bleus », la sécurité publicque du Guangxi proclament la saisie du navire et imposent une amende de 30 000 dollars. Ni l'Armée populaire de libération ni la sécurité publique n'a cherché à connaître l'origine du navire même étant conscient qu'il s'agissait d'un navire détourné.

L' IMB ne lâche pas prise : au nom du cabinet d'assurances français Nasco Karaoglan, le bureau d'Eric Ellen offre 100 000 dollars à qui l'aidera à récupérer le navire. Enfin à Pékin, le directeur de la Chinese Ocean Shipping Agency se charge de l'affaire et le Centre régional antipirates de l'IMB, à Kuala Lumpur leur annonce par fax « Votre navire est au quai 4 du port Beihai ».

Les preuves de mascarade abondent: un faux document de chargement indique que les sacs de sucre avaient été chargés à Santos au Brésil. Manque de chance pour les escrots, les sacs sont marqués « BANGKOK », ce que les policiers chinois doivent reconnaître.

Le service d'immigration chinoise accepte finalement de montrer les passeports, également faux, des pirates – douze Indonésiens et deux Malais -, qui portent un tampon d'entrée à l'aéroport de Bangkok le 7 août sans avoir quitté la Thaïlande. Pourtant, ces hommes ont affirmé avoir embarqué du côté de Manille à partir d'un autre bateau dont on ne retrouve aucune trace. Mais il y a beaucoup plus grave. L' organisation du détournement apparaît clairement quand les deux détectives apprennent que le navire a été « prévendu » deux mois avant d'appareiller de Bangkok à un commerçant local de Beihai, la Guangxi Autonomous Qinxing Entreprises.

« la preuve que le détournement a été préparé par un syndicat du crime organisé »,

 concluront les enquêteurs. Le rôle des triades de Hongkong dans ce dossier ne fait pas de doute : le prépaiement d'au moins un quart du prix estimé du navire a été déposé sur une banque de Hongkong et cela par le capitaine Bekas, nouveau « propriétaire » de l' Artic Sea, en fait le chef des pirates. La cargaison du navire a été officiellement vendue par une firme basée à Kowloon, Hongkong, la Peakyear Investment Ltd, déjà impliquée dans une affaire de vente de cargaisons frauduleuses d' autres bateaux fantômes.

En vertu de la Convention internationale sur la piraterie en haute mer de 1958 et la convention de l' ONU de 1982 sur le droit de la mer, ces pirates devraient être traînés en justice et le navire rendu à ses légitimes propriétaires. Suite aux démarches de l' IMB, Chypre demande à la Thaïlande et à la Chine de l'aider à intervenir. Mais les Chinois refusent d' arrêter l' équipagedu navire détourné. Les pirates indonésiens sont toujours bloqués sur l' Anna Sierra. Le temps passe. Pékin ordonne officiellement une enquête, mais désormais l'immobilisme prévaut.

Voilà pourquoi, au tournant du siècle, l'inquiétude a gagné les milieux de la marine marchande et du shipping. Une complicité tacite entre certaines autorités communistes en Chine continentale et des syndicats du crime de Hongkong apparaît. Depuis cinq ans, des centaines d'épisodes de la piraterie sont ainsi enregistrés, et parfois les soldats de l'APL (l'Armée nationale de la République populaire de Chine). sont impliqués ;  la corruption gagne les secteurs de la police ou des douanes, et les autorités chinoises couvrent ces actions.

En 2000, l'Anna Sierra est toujours contrôlée par les Chinois, tandis que les pirates, téléguidés par la mafia, ont été relâchés. La Chine exige même un paiement astronomique pour rendre ce bateau.

 

 

3/ ENGAGEMENT POLITIQUE

Les sociétés secrètes ayant participé au mouvement de contestation de l'Empire Mandchoue occupent de nouveau un rôle important pendant la guerre sino-japonaise et le conflit entre nationalistes et communistes. Suite à la prise du pouvoir des communistes tout comme la Révolution culturelle de 1966, on assiste à une émergeance du banditisme. Enfin nous verrons le rôle de la triade Sun Yee On dans l'après juin 1989.

 

Pendant la présidence de Chiang Kai-shek, l'engagement des triades consiste à choisir ou le camp des communistes, ou celui des nationalistes. L'exemple de Du Yuesheng illustre bien cette prise de parti :

Du Yuesheng  établit des liens avec des communistes : Kang Sheng, futur chef des services secrets communistes était à cette époque secrétaire de Yu Qaqing, président de la Chambre de commerce chinoise et brasseur d’affaires de la bande verte. Le chef des services secrets communistes Gu Shunzhang appartient également à la Bande Verte mais il trahit le parti communiste en 1931 provoquant l’arrêt de son secrétaire général. Par la suite, il dirige les services anticommunistes au service de Tchang Kai-Chek, au profit de sa famille, enterrée vivante par Zhou Enlai, l’un des créateurs du Parti Communiste Chinois.

En hiver 1926, Mister Du prend le parti du Guomindang :

Le 12/04/1927, sous les ordres de Chang Kai-Chek, 5000 membres de la Bande Verte menée par Huang Jinrong, massacrent les communistes dans les quartiers chinois avec des pistolets Mauser.

Malgré cet épisode sanglant, les communistes poursuivent la lutte et le 15 juillet 1936, Mao s'adresse à la société des Frères aînés et des anciens (Gelaohui), qui a participé activement au mouvement révolutionnaire antimandchou en 1911. Les communistes ne cherchaient pas à les attirer, mais étaient contraits à composer avec elles. C'est un acte d'allégeance aux Gelaohui que le discours de Mao, plutôt qu'une injonction. Car cette société contrôlait de nombreuses régions, et sans leur accord, il était impossible au parti communiste de poursuivre la longue marche de 1934-1935, pour échapper aux nationalistes, et d'installer ses bases à Yan'an dans la province du Shaanxi en Chine centrale.

D'après l'historien coréen Park Sang-Soo, qui a enquêté

Conclusion :

 

 

La criminalité organisée transnationale, qui s'est prodigieusement développée ces vingt dernières années, représente désormais la menace principale pour les sociétés démocratiques du XXIe siècle. Les triades sont parmi les plus puissantes et les plus discrètes de ces organisations. Il est donc très difficile pour les Etats de lutter contre elles.

 

 

Il est  très difficile de venir à bout d’une des 7 grandes triades de dimension internationales, appelées les sept soeurs du crime, car même si dans l’une d’elle la tête de dragon est arrêtée, les membres sont nombreux et extrêmement bien organisés. Par conséquent, il n’est pas difficile pour eux de le remplacer.

La survie d’une triade sur un territoire s'explique par son infini talent à corrompre et à utiliser le capitalisme moderne.

Elle infiltre les milieux économiques et réinvestit ses profits venant du crime vers des entreprises légales. Cela lui permet d'influer notablement sur la vie économique des Etats, quand elle ne tente pas tout simplement d'en prendre le contrôle, même de manière indirecte.

 

Les triades savent aussi infiltrer les milieux politiques: lors de certaines éléctions, elle versent des pots de vin au parti pour les aider à mener leur campagne, et demandent simplement en échange de pouvoir bénéficier d’une certaine indulgence.

 

Il y a en effet de quoi se poser des questions quand on voit l’étrange mansuétude dont le gouvernement fait preuve à l’égart des triades.

En fait, ce dernier a bien compris les avantages que celles-ci lui apportent: Ces groupes très riches réinvestissent une large part de leur argent sale sous forme d’investissements en Chine.

Le ministre de la sécurité publique Chinois de l’époque, Tao Siju, a ainsi déclaré en 1995 que “les membres des triades ne sont pas tous des gangsters. S’ils sont de bons patriotes, s’ils assurent la prospérité de Hong Kong, nous devons les respecter” et que “le gouvernement chinois est heureux de s’unir à eux”

 

Les systèmes policiers et judiciaires ont, pour leur part des difficultés à unifier leurs actions.

En effet, selon l'ONU, seuls 15 % de l'héroïne et un tiers de la cocaïne produit dans le monde sont interceptés par les forces de sécurité.

Et une fois que la police a arrêté un membre d’une triade, cette dernière a parfois la possibilité de soudoyer des magistrats qui agissent par complaisance familiale, relationnelle ou tout simplement par intérêt personnel ou financier. Certains ont surtout peur pour leur vie et celle de leurs familles, de nombreux hommes de loi (et leurs proches) payant de leur vie leur probité. Tous les magistrats ne sont heureusement pas corrompus.

Mais comment lutter?

Certains Etats ont essayé de lutter contre l’immigration clandestine. C’est le cas du royaumme-Uni, après un fait tragique: la découverte macabre de ceux que l'on appelle désormais  “les Chinois de Douvres “, morts par asphyxie dans un camion frigorifique. Ils avaient probablement été amenés jusque là par une triade possédant un réseau mondial et très important de trafic d’êtres humains.

Au canada, les services de douane ont été renforcés, mais il reste impossible de fouiller tout les conteneurs, les voitures et camions arrivant dans le pays. Et bien que l’on puisse observer une augmentation des découvertes de stupéfiants par la police, il faut mettre ceci en parallèle avec l’augmentation énorme du trafic d’héroïne des triades.

 

Les Etats, incapables de lutter efficacement, masquent parfois cette incapacité. C’est le cas de la France qui  ne serait, miraculeusement, pas touchée, selon le gouvernement. Pourtant selon un rapport des Renseignements Généraux Français, il y aurait environ 4000 membres de la 14K présents en ile de France.

 

Une loi est par définition une prescription établie par l'autorité souveraine de l'État, applicable à tous, et définissant les droits et les devoirs de chacun.

Ne pas respecter ces prescriptions équivaut donc à remettre en cause le pouvoir de l’autorité souveraine.

Or, un grand nombre de ces lois ne sont pas respectées par les triades, on peut donc dire qu’elles remettent en cause le pouvoir des gouvernements.

 

 

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