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sammael world
14 décembre 2014

noel......remise a niveau historique.....

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Saturnales

Les Saturnales (en latin Saturnalia) sont durant l'antiquité romaine des fêtes se déroulant durant la période proche du solstice d'hiver, qui célèbrent le dieu Saturne et sont accompagnées de grandes réjouissances populaires.

 

Origine

Huit colonnes restantes du Temple de Saturne (à droite).

Macrobe rapporte diverses traditions romaines sur l'origine de cette fête : plusieurs font référence au séjour de Saturne dans le Latium avant la fondation de RomeSaturne détrôné se serait réfugié en Italie, dans le Latium, où il rassemble les hommes féroces éparpillés dans les montagnes et leur donne des lois. Son règne est un âge d'or, ses paisibles sujets étant gouvernés avec douceur et équité. Les Saturnales vont contribuer à célébrer la mémoire de cet âge heureux de l'exercice du pouvoir

Pour la recherche moderne, les Saturnales sont une fête typique du « crépuscule de l'année » - Saturne est essentiellement le dieu de la période qui précède le solstice d'hiver - comme la , période qui voit des pratiques de potlatch, de banquets et magnificence, pendant laquelle la paix règne et la communication avec le monde des morts est établie.

Célébration

Saturnalia, sculpture de Ernesto Biondi  (1905), Jardín Botánico de Buenos Aires

Au cours des Saturnales, les esclaves jouissent d'une apparente et provisoire liberté.

Durant cette fête très populaire, l'ordre hiérarchique des hommes et logique des choses est inversé de façon parodique et provisoire : l'autorité des maîtres sur les esclaves est suspendue. Ces derniers ont le droit de parler et d'agir sans contrainte, sont libres de critiquer les défauts de leur maître, de jouer contre eux, de se faire servir par eux. Les tribunaux et les écoles sont en vacances et les exécutions interdites, le travail cesse. On fabrique et on offre de petits présents (saturnalia et sigillaricia). Des figurines sont suspendues au seuil des maisons et aux chapelles des carrefours. Un marché spécial (sigillaria) a lieu. De somptueux repas sont offerts.

La population se porte en masse vers le mont Aventin. On enlève à la statue du dieu les chaînes portées par lui, depuis que Jupiter a voulu contenir son appétit dévorant en le soumettant au rythme régulier des astres et des jours.

Calendrier

D'abord fêtées le 14 avant les calendes de janvier (19 décembre), puis le 16 avant les calendes (17 décembre) et durant trois jours après la réforme du calendrier de Jules César, puis quatre jours sous Auguste, puis cinq sous Caligula, elles finissent par durer sept jours sous Dioclétien, du 17 au 24 décembre.

Plusieurs autres dieux ou déesses sont célébrés pendant cette période, notamment :

Épona fêtée le 15 décembre, déesse gauloise de la fertilité, qui réussit à intégrer le catalogue des Dieux Romains
Sol Invictus ou Mithra, fêté le jour du 25 décembre (appelé « dies natalis solis invicti »), c'est-à-dire le jour de naissance du « Soleil Invaincu » (dans la période du solstice d'hiver)

Postérité

On dit que les Saturnales ont été en partie l'inspiration de fêtes religieuses ou traditionnelles instituées postérieurement :

  • le jour de Noël chrétien reprend le symbole du solstice d'hiver, soit le thème du Sol invictus, (le soleil invaincu).
  • la galette des rois, laquelle sacrait le « roi » de la fête.
  • les processions et réjouissances de carnaval.

Autres significations

Par extension, ce terme de Saturnales désigne :

  • une œuvre de l’écrivain Macrobe, sous forme d’un dialogue philosophique se déroulant pendant les Saturnales ;
  • des fêtes débridées pendant lesquelles tous les excès sont permis ;
  • un temps de débordement, de débauche, de licence, de manifestation violente de pouvoir ou de vice.

 

Saint-Nicolas (fête)
Saint-Nicolas
Saint Nicolas néerlandais
Saint Nicolas néerlandais

Observé par Certains pays d'Europe du Nord, Europe Centrale et Europe de l'Est, certaines régions françaises
Type Fête populaire chrétienne
Date le 6 décembre (catholiques,protestants) et orthodoxes roumains le 19 décembre (orthodoxes)

La Saint-Nicolas est une fête mettant en scène le saint Nicolas de Myre. C'est une tradition vivace dans plusieurs pays européens et quelques régions françaises, qui se déroule le 6 décembre ou le 19 décembre pour l'Église orthodoxe utilisant le calendrier julien

On fête la Saint-Nicolas surtout aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, au nord et nord-est de la France (enFlandre française, dans le nord de la Champagne, les Ardennes, en Franche-Comté, en Alsace, mais surtout enLorraine particulièrement à Nancy dont saint Nicolas est le saint patron), en Allemagne, en Autriche, en Croatie, enHongrie, en Pologne, en République tchèque, en Lituanie, en Roumanie, en Bulgarie, au Royaume-Uni, en Ukraineen Slovaquie, en Serbie et en Suisse.

Les traditions diffèrent selon les régions. Un trait commun à ces célébrations est la distribution de cadeaux ou friandises aux enfants, qui est parfois substituée par celle du Père Noël.

 

Patronages

Il est aujourd'hui le patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les prisonniers, les avocats, les kinésithérapeutes ou les célibataires.

Nicolas est le patron des bateliers et mariniers, et des navigateurs d'une manière générale. L'histoire des trois enfants sauvés dans le saloir peut être interprétée comme une allégorie de marins sauvés du naufrage, le bac symbolisant le bateau, et le sel la mer. Tout au long des voies navigables de France sont élevées des chapelles dédiées à saint Nicolas.

Fête

La Saint-Nicolas est également célébrée en Allemagne dès le xe siècle, et la journée du 6 décembre a été choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins.

Aujourd'hui, la Saint-Nicolas est fêtée dans un grand nombre de pays d'Europe : la France, l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie, la Pologne, l'Autriche et d'autres encore. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, le saint passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises : fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et de grands pains d'épices. Dans les Flandres françaises, le Hainaut français, le Boulonnais, l’Artois, et laBelgique, saint Nicolas défile dans les rues le 6 décembre avec les Géants.

La Fête de saint Nicolas (1700),Richard Brakenburgh

Le 5 décembre, veille de la fête de saint Nicolas, le patron des enfants, les écoliers nommaient, parmi eux, un évêque. Toute la journée du 6 décembre, l’élu avait le titre et les immunités d’évêque des enfants. En cette qualité, il ordonnait tout ce qui concernait la fête générale des enfants de la ville. Afin d’y contribuer à sa manière, l’échevinat lui faisait délivrer deuxkannes, soit 6 litres, de vin.

Père Fouettard
Article détaillé : Père Fouettard.

Dans certaines régions, il est accompagné par le Père Fouettard (Zwarte Piet – Père Fouettard ou « Pierre le Noir » textuellement – en néerlandais. Hans Trapp en alsacien) qui, vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes et portant parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle, puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui donne, parfois, du charbon, des pommes de terre et des oignons. Le Père Fouettard est également souvent représenté avec des cornes et une queue.

Histoire et légende

La Saint-Nicolas est une fête inspirée de Nicolas de Myre, appelé aussi Nicolas de Bari. Né à Patara au sud-ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270, il fut le successeur de son oncle, l'évêque de Myre.

Dès le xe siècle, une relique (une phalange du saint) fut transférée depuis Bari vers le Duché de Lorraine, et il fut édifié au Sud de Nancy une grande basilique dédiée au Saint, à Saint-Nicolas-de-Port. Vénéré et très souvent invoqué il deviendra très rapidement le saint-patron de la Lorraine. Port était une cité célèbre pour ses foires et marché et le culte de Saint-Nicolas se répandit très rapidement au delà des frontières du Duché de Lorraine et notamment d'outre-Rhin où la tradition est également très vive.

Le dieu scandinave Odin

Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas serait inspirée du dieu scandinave Odin. En effet, ce dernier est toujours accompagné de ses deux corbeaux « qui voient tout », et de son cheval Sleipnir, tout comme saint Nicolas est dans certaines régions accompagné de deux Zwarte Pieten et de son cheval.

Punitif

Alice Miller a consacré le premier chapitre de son livre La Connaissance interdite à cette fête pour montrer comme les actions de saint Nicolas ont été détournées par les parents pour en faire une fête punitive, notamment avec l'invention du « Père Fouettard » qui n'a rien à voir avec l'histoire traditionnelle de saint Nicolas qui, selon la légende, protégeait les pauvres et ne les battait pas.


Marque déposée

Les villes de Nancy et de Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine, ont déposé la marque « Saint Nicolas ». Ceci afin d'empêcher la commercialisation des marchés et autres animations liées à la fête du saint patron des écoliers. Ce dépôt ne concerne que la France.

Pays-Bas

Aux Pays-Bas, la fête de Sinterklaas est très répandue et d'allure nationale. Deux semaines avant le 5 décembre, saint Nicolas fait son entrée au pays. Il arrive avec sa grande barbe blanche et sa mitre depuis l'Espagne sur un bateau à vapeur qu'on appelle pakjesboot  (le bateau des petits paquets). Sinterklaas est toujours entouré de ses nombreux assistants, des serviteurs noirs aux tenues colorées et répondant au nom de Zwarte Piet (ou Père Fouettard). Ces assistants ne sont pas très malins et font parfois des bêtises mais ils aident Sinterklaas dans sa lourde tâche de distribution des cadeaux.

Chaque année, on choisit une ville différente pour le débarquement (en 2013 : Groningen) et il est accueilli par le maire et les notables de la ville. Puis, c'est la tournée à travers les Pays-Bas, et chaque commune lui prépare un accueil. Le 5 décembre, veille de la Saint-Nicolas, a lieu le pakjesavond, soirée des paquets-surprises. Les paquets-surprises donnés par Sinterklaas sont accompagnés de poèmes d'occasion.

Belgique


Chez les néerlandophones, saint Nicolas est appelé Sinterklaas et, comme aux Pays-Bas, il débarque d'un bateau venu d'Espagne monté sur un cheval blanc. Chez les francophones, il se déplace sur un âne magique. Il est quelquefois accompagné d'un Père Fouettard, aussi appelé « Hanscrouf » ou « Zwarte Piet ». Parfois, il y a deux « Pères Fouettard ».

Au nord comme au sud du pays, il vient la nuit du 5 au 6 décembre pour déposer cadeaux et friandises – notamment des figurines en chocolat, des nic-nacs ou des spéculoos à son effigie – dans les souliers des enfants sages. Il est de tradition de laisser un bol d'eau ou de lait et une carotte devant la cheminée de la cuisine ou du salon pour l'âne, et un verre d'alcool pour le saint. Le lendemain matin, on retrouvera le verre ou le bol vide et la carotte mangée. Cette pièce sera fermée à double tour devant les enfants comme preuve que saint Nicolas rentre bien par la cheminée.


Saint Nicolas passe, début décembre, dans les écoles ou dans les centres publics pour demander aux enfants quels cadeaux ils désirent, pour voir s'ils ont été sages pendant l'année, et pour leur donner des friandises. Les enfants sont souvent invités à rédiger une lettre qu'ils adressent au « grand saint ». Un service de la poste belge répond gratuitement aux enfants qui lui envoient une lettre à l'adresse Rue du Paradis no 1, 0612 CIEL.

Plusieurs semaines avant l'arrivée du grand saint, les écoliers se doivent de déposer une paire de chaussures chaque soir devant la porte de leur chambre. Ceux qui ont été sages découvrent chaque matin une friandise typique différente chaque jour : massepainchocolatclémentine, etc.

La Saint-Nicolas en Belgique est également une tradition estudiantine qui veut que l'on dépose une assiette ou une paire de chaussures la veille devant sa porte et que chaque cokoteur (locataire de chambre d'étudiant, corturne) y dépose discrètement des friandises. À Liège, à Mons, à Bruxelles et à Namur, il existe aussi la Saint-Nicolas des étudiants : un cortège défile dans la ville avec des chars et les étudiants collectent des piécettes auprès des passants pour s'offrir des bières lors de la guindaille qui clôture la journée.

Luxembourg

Au Luxembourg, on l'appelle généralement Kleeschen. Ce mot vient de Zinnikleeschen, ce qui est la façon luxembourgeoise de désigner saint Nicolas. Le compagnon du Saint-Nicolas luxembourgeois est nettement différent des autres. Le Père Fouettard, appelé Housecker en luxembourgeois, est un petit homme, dont le visage n'est pas visible car il est caché par une énorme capuche. Il est habillé d'un vêtement noir ou gris en forme de sac, tenu par une ceinture noire. Il porte un sac avec plein de brindilles, les Ruten, qu'il distribue aux enfants qui n'ont pas été sages.

Saint Nicolas entre dans le pays deux semaines avant le 6 décembre et, à partir de ce moment-là, tous les soirs, les enfants mettent leur pantoufle devant la porte d'entrée de la maison. Le matin, avec émerveillement, les enfants y découvrent une petite friandise ou une Rute, s'ils n'ont pas été sages.

France

Saint patron de la Lorraine, saint Nicolas est particulièrement fêté dans le Nord de la France, mais surtout dans l'Est du pays, l'origine de sa popularité.

Lors de sa «tournée», saint Nicolas distribue traditionnellement une orange et du pain d'épices portant son effigie. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir et porteur d'un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie, l'accompagne, et distribue une trique (une branche de son fagot) aux enfants qui n'ont pas été sages et menace de les frapper. Saint Nicolas est censé voyager sur un âne ; aussi les enfants doivent-ils, le soir, préparer de la nourriture (foin, paille ou grain) pour l'animal. Au matin, ils trouvent les friandises (ou la trique) à la place de ce qu'ils ont préparé pour l'âne.

Dans beaucoup d'écoles lorraines, saint Nicolas et le Père Fouettard passent visiter les jeunes enfants le 6 décembre et donnent parfois des friandises à ces derniers. Dans beaucoup de villes où il est fêté, un défilé est organisé chaque année dans les rues de la ville. À Nancy, à la fin du défilé, se terminant à l’hôtel de ville, le maire remet à saint Nicolas les clefs de la ville pour la protéger. Son passage est suivi d'un feu d'artifice. À Saint-Nicolas-de-Port, où un os de son doigt est conservé, saint Nicolas est installé sur un char et défile dans les rues de la ville. Le Père Fouettard, le boucher et trois petits enfants sont également présents.

Alsace

En Alsace, saint Nicolas passe le 6 décembre pour récompenser les enfants méritants en leur offrant des friandises et des cadeaux (traditionnellement un pain d'épices et une orange). Il est aidé par son âne et est accompagné par le Hanstrapp(Hans Trapp ou Rupelz), chargé de punir ceux qui n'ont pas été sages. Le Hans Trapp les menace de les emmener dans son sac s'ils ne promettent pas d'être sages.

De nombreuses villes alsaciennes organisent des marchés de la Saint-Nicolas au début du mois de décembre. Le marché de Noël de Strasbourg fut longtemps appelé ainsi.

En Alsace, la brioche de la Saint-Nicolas s'appelle Männele à Strasbourg (Bas-Rhin) et Mannala à Mulhouse (Haut-Rhin).

Flandre

En Flandre française, en Hainaut français et en Artois, saint Nicolas défile dans les rues le 6 décembre avec le Père Fouettard et les Géants.

Dans les années 1500, la fête de Saint-Nicolas à Dunkerque est ainsi décrite : « Le 5 décembre, veille de la fête de la Saint-Nicolas, le patron des enfants, les écoliers nommaient, parmi eux, un évêque. Toute la journée du 6 décembre l'élu avait le titre et les immunités d'évêque des enfants. En cette qualité, il ordonnait tout ce qui concernait la fête générale des enfants de la ville. Afin d'y contribuer à sa manière, l'échevinage lui faisait délivrer deux kannes de vin soit : 6 litres. »

En date du 6 décembre 1519, les archives de la Commission historique du Nord nous disent : « Décembre 1519 - Étant le jour de la Saint-Nicolay présenté à l’évêque des écoliers, lequel a donc teint sa fête selon la coutume, deux kannes de vin à viij s. le pot, xxxij s. »

Franche-Comté

En Franche-Comtésaint Nicolas passe également le 6 décembre pour rendre visite aux enfants sages accompagné de son âne et du Père Fouettard. En Franche-Comté comme dans certaines régions allemandes, le Père Fouettard est parfois représenté sous les traits d'une vieille femme mi-fée, mi-sorcière. Dans toute la région, des marchés de la Saint-Nicolas sont organisés, notamment dans les grandes villes comme Besançon ou Montbéliard. La Franche-Comté possède aussi ses brioches de la Saint-Nicolas, comme le Männele alsacien, aussi appelé « Jean Bonhomme ».

Lorraine

En Lorraine, la fête a une importance particulière, puisque saint Nicolas est le patron de la Lorraine depuis 1477. En effet, alors que la Lorraine était occupée par la Bourgogne, le duc René II de Lorraine demanda la victoire à saint Nicolas. À la suite de la victoire de la bataille de Nancy, saint Nicolas deviendra patron de la Lorraine et des Lorrains.

Jusque vers les années 1960, la Saint-Nicolas était pour les enfants une fête bien plus importante que la fête de Noël. De nos jours, dans certaines familles lorraines, la tradition des cadeaux se fait à la Saint-Nicolas et non à Noël, voire parfois aux deux fêtes. Dans toutes les villes, et notamment à NancyMetzÉpinalSaint-DiéBar-le-Duc ou encore Verdun, le défilé de saint Nicolas est devenu une tradition au fil du temps, le premier samedi ou le premier dimanche de décembre. Parfois monté sur un âne, il est suivi du sombre père Fouettard.

Il passe de porte en porte, dans les villages, afin de rendre visites aux enfants. C'est souvent l'occasion, même dans les communes les plus modestes, d'organiser quelques festivités pour les enfants du village. Nicolas et son acolyte le père Fouettard visitent également les écoles de Lorraine, distribuant quelques friandises aux écoliers. En Lorraine germanophone, où on l'appelle Nikloos ou Nigloos, le saint visite les maisons le 5 décembre au soir ; il est souvent accompagné de son âne et, malheureusement, parfois, de son alter ego maléfique, Rubbelz (Robert à la fourrure), personnage à la barbe noire, le visage caché sous une capuche sombre, traînant une chaîne au cliquetis sinistre. Les enfants peu méritants ne trouvent alors dans l'assiette qu'ils ont posée près d'une porte qu'un présent bien décevant ; une Ruud, une verge ou un Risser-bääse, un petit balai de sorcière. Saint Nicolas distribue plutôt des friandises, alors qu'à Noël, Chréschtkéndschen/Chréschkinnche (littéralement « le petit enfant Jésus »), représenté jusque dans les années 1950 sous les traits d'une jeune fille vêtue d'une longue robe blanche et coiffée d'un chapeau de paille recouvert d'un voile, distribue les cadeaux.

Religion

L'évêque de Myre est célébré dans une grande procession de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, dite procession du Sire de Réchicourt qui, emprisonné en Terre Sainte, s'est retrouvé à Saint-Nicolas-de-Port après avoir prié le saint.

Saint-Nicolas d'été

La fête de la Saint-Nicolas « d'été », méconnue, commémore quant-à-elle, la translation des reliques de Saint-Nicolas, en 1087, depuis Myre jusqu'à Bari et par extension celle de Bari jusqu'à la Basilique Saint-Nicolas de Saint-Nicolas-de-Port. La date de la célébration est traditionnellement instituée le lundi de Pentecôte.

Allemagne

Nikolaus, accompagné par le Knecht Ruprecht (Ruprecht, Robert le valet), descend du ciel dans une luge chargée de petites gourmandises et de cadeaux. Saint Nicolas et l'Avent, en Allemagne et en Autriche, sont au moins aussi populaires que le Père Noël. Le soir du 5 décembre, les enfants placent leurs chaussures nettoyées dans un endroit particulier. Le matin du 6 décembre, ils vont très vite voir s'il y a des cadeaux et des friandises dans leurs chaussures. C'est le début des fêtes de fin d'année.

Dans la région de Hanovre et en Westphalie, on l'appelle aussi Klas ou Bullerklas ; c'est à lui que les enfants adressent leurs prières, se réjouissant de petits présents qui les attendent pour le 6 décembre.

Autriche

Saint Nicolas défile le soir du 5 décembre dans les rues accompagné de personnages tout droit sortis de l'enfer, les Krampus. Saint Nicolas, que l'on nomme Nikoloou Niglo dans l'est de l'Autriche et Santaklos ou Klos dans le Tyrol et le Vorarlberg, questionne les enfants pour savoir s’ils connaissent leur catéchisme et leurs prières. Si les enfants répondent correctement à ses questions, celui-ci distribue des noix, des pommes, des oranges et des cadeaux.

Les Krampus qui l'entourent font peur à la foule. Portant un masque de diable cornu et de grosses fourrures, ils agitent des chaînes, poursuivent les gens avec des bâtons et les jeunes filles pour les palper. Gare aux enfants qui ne répondraient pas bien aux questions de saint Nicolas ; les mauvais diables essayent alors de les emmener en Enfer dans leur Buckelkraxen : leur hotte !

Dans certaines parties de l'Autriche comme la Haute Styrie et dans la vallée de l'Enns, saint Nicolas est aussi accompagné de Schab. Les Schabs sont des personnages rembourrés de paille avec de longues antennes sur la tête, des grelots et un fouet. Ils accomplissent les Nikolospiele ou « jeux de saint Nicolas ». Précédant saint Nicolas, ils battent une mesure à six temps et marchent à pas lent en faisant claquer leur fouet pour chasser les démons de l'hiver selon la légende.

Hongrie

En Hongrie, les enfants laissent leurs bottes sur le rebord de la fenêtre le soir du 5 décembre. Le lendemain matin, saint Nicolas (Szent Miklós traditionnellement, mais plus communément connu sous le nom de Mikulás) aura déposé des bonbons et des cadeaux s'ils ont été gentils, et un bâton (virgács) s'ils ont été méchants (en fin de compte, la plupart des enfants reçoivent des petits cadeaux, mais aussi un petit bâton). Saint Nicolas est souvent accompagné par le Krampusz, l'effrayant assistant qui est chargé d'enlever les méchants enfants.

Pologne

En Pologne, la Saint-Nicolas s'appelle Mikołajki et c'est une occasion d'offrir et de recevoir des cadeaux supplémentaires avant Noël. On profite notamment de cette occasion pour organiser des petites fêtes à l'école pendant laquelle chacun offre un petit cadeau symbolique à un collègue dont le nom est tiré au sort quelques jours avant.

Suisse

La Saint-Nicolas est fêtée le 6 décembre en Suisse. En Suisse, la fête donne lieu à des défilés nocturnes. Les Iffelträger défilent en portant d’énormes mitres éclairées ; ils sont accompagnés de centaines de personnes qui agitent de grosses cloches et des grelots (en particulier dans la région de Küssnacht am Rigi). À Zurich, ce sont les enfants qui défilent dans les rues avec des masques illuminés. Dans d'autres régions du pays, la fête est devenue une affaire commerciale, avec la distribution aux enfants « sages » de friandises (mandarines, noix, pain d'épices, chocolat). On confectionne traditionnellement de petits hommes en pâte à pain, que l'on appelle Grittibenz.

Fribourg

Saint Nicolas – patron de la ville de Fribourg – est célébré chaque 1er week-end de décembre dans tout le canton de Fribourg. À Fribourg même, la procession se déroule à travers le centre de la ville, commençant au Collège Saint-Michel et se terminant à la Cathédrale Saint-Nicolas. Normalement, la procession commence au coucher du soleil vers 17h00 et se termine à 18h30. À ce moment, saint Nicolas quitte son âne et monte sur le balcon de la cathédrale. Traditionnellement, il tient un discours qui contient des passages satiriques sur les événements de la ville de l'année écoulée.

La fête de la Saint-Nicolas de Fribourg est celle qui rassemble le plus de monde. On estime que 30 000 (50 000 le jour de la centième – incarné par David Aeby) personnes viennent chaque année écouter saint Nicolas.

Un « saint Nicolas » est choisi chaque année parmi les étudiants du Collège Saint-Michel.

Bulle

C'est Henri Gremaud, historien et ancien Conservateur du Musée gruyérien, qui relança en 1945 la tradition de la Saint-Nicolas dans la capitale du district de la Gruyère en fondant la Compagnie de Saint-Nicolas. Aujourd'hui, l'organisation et l'animation de la fête est aux mains de la troupe de théâtre des Trétaux de Chalamala.

L'essentiel de la fête se passe le dimanche le plus proche du 6 décembre, avec l'apparition de saint Nicolas à la fin de la saynète des enfants, à l'Hôtel de Ville de Bulle. Puis, entouré de ses petits pages, des pères fouettards et de ses angelots, saint Nicolas défile dans la Grand-Rue sur un char tiré par deux chevaux. Le saint homme est – particularité bulloise – entouré de ses « flonflons », quatuor de cuivres qui l'accompagne dans tous ses déplacements. Saint Nicolas conclut son cortège par un discours devant le château préfectoral, discours qui se veut en général satirico-politique, en reprenant des thèmes de l'actualité communale, régionale ou nationale.

La Saint-Nicolas à Bulle, c'est également la visite dans les foyers individuels qui en font la demande, dans les homes et autres lieux publics.

Romont

À Romontsaint Nicolas s'arrête également. Le cortège aux flambeaux passe dans les rues romontoises pour se terminer au Château. Saint Nicolas prononce un discours pour les familles et distribue les biscômes aux enfants.

 

Il fait toujours bon de dire en société « Quoi ? Tu ne savais pas ça ? Mais si, le père Noël rouge est une invention de Coca-Cola !! Avant c’était Saint-Nicolas et il s’habillait en vert. C’est Coca-Cola qui l’a mis en rouge en premier. Ah vraiment, quelle bande d’enfoirés ces ricains, toujours a usé du marketing pour vendre leur produits… »

Et bien non monsieur (madame), stop aux idées reçues, le père Noël rouge, bedonnant, avec son bonnet et son gros manteau n’est absolument pas une invention de Coca-Cola. Voici un peu d’histoire pour se cultiver et pouvoir briller en société.

A l’origine, Saint-Nicolas n’était pas forcement représenté en vert comme on l’entend un peu partout. On pouvait en effet rencontrer, selon les pays, des illustrations où le Saint-Patron des enfants (des étudiants, des enseignants, des marins, des vitriers…) était représenté avec un costume noir de suie, vert, rouge, et même bleu en Russie.

Inspiré des poèmes de Clément Clarke Moore, pasteur de son état et auteur de divers contes pour enfants, Thomas Nast illustra le Père Noël sous la forme d’un bonhomme bedonnant, vêtu de fourrure et fumant la pipe dans le journal ‘Harper’s Weekly’ dès le 3 janvier 1863.

Ce n’est qu’à partir de 1885 qu’un artiste nommé Louis Prang (qui inventa la première « Christmas Card » en 1875) représenta le Père Noël tel qu’on le connaît.

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Ensuite, à partir de 1931, Coca-Cola décida de recentrer ses campagnes publicitaires afin de ne plus cibler seulement les adultes avec leur boisson revigorante, mais afin de vendre du Coca-Cola à toute la famille, et en particulier aux enfants. Voilà pourquoi elle s’attacha les services d’un illustrateur d’origine suédoise, Haddon Sundblom, qui dessina le père Noël rouge que nous connaissons presque tous…

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Père Noël

Père Noël

Le père Noël est un personnage légendairearchétypal et mythique lié à la fête de Noël.

 

Présentation liminaire

Bien que la tradition du père Noël ait des origines en Europe du Nord, elle est popularisée aux États-Unis auxixe siècle. La première mention du « père Noël » en français est trouvée en 1855 sous la plume de George Sand (on parle avant plutôt du bonhomme de Noël ou du petit Jésus). Qu'il soit appelé Father Christmas ouSanta Claus en anglaisWeihnachtsmann en allemand, ou Père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit de Noël qui a lieu chaque année du 24 au 25 décembre.

Le père Noël est l'équivalent français du Santa Claus américain dont le nom est lui-même une déformation duSinterklaas (saint Nicolasnéerlandais. Il est largement inspiré de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, à la fête du milieu de l'hiver, la Midtvintersblot, un peu moins du dieu celte Gargan (qui inspira le Gargantua de Rabelais) mais surtout du dieu viking Odin, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves. C'est bien celui ci, ancêtre de tous les autres, qui semble être le point de départ.

De Julenisse, le Père Noël a gardé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements en fourrure rouge, de Gargan il a conservé la hotte et les bottes.

Même si le mythe peut varier fortement d'une région à l'autre, notamment à cause du climat du 25 décembre qui peut aller du début de l'hiver dans l'hémisphère nord au début de l'été dans l'hémisphère sud, on l'imagine généralement comme un gros homme avec une longue barbe blanche, habillé de vêtements chauds de couleur rouge avec un liseré de fourrure blanche ; des lutins l'aident à préparer les cadeaux. Il effectue la distribution à bord d'un traîneau volant tiré par des rennes.

Il entre dans les maisons par la cheminée et dépose les cadeaux dans des chaussures disposées autour du sapin de Noël ou devant la cheminée (en France), dans des chaussettes prévues à cet effet accrochées à la cheminée (en Amérique du Nord et au Royaume-Uni), ou tout simplement sous le sapin. En Islande, il dépose un petit cadeau dans une chaussure que les enfants laissent sur le bord d'une fenêtre dès le début du mois de décembre. Au Québec, les cadeaux au pied du sapin sont de mise, en plus des « bas de Noël » disposés sur la cheminée dans lesquels on met les petites surprises.

Selon certains psychanalystes, le père Noël serait un rituel qui nourrirait l'imaginaire des enfants et les aiderait à se construire et découvrir la réalité. Selon les familles, la tradition veut soit que l'enfant écrive au père Noël et lui adresse une liste de cadeaux qu'il désire pour Noël, soit que le père Noël décide « lui-même » quels cadeaux mérite l'enfant.

Historique

Origines

En Europe, les rituels liés à l’approche de l’hiver sont ancestraux. Au Moyen Âge, l’Église catholique décide de remplacer les figures païennes par des saints.

Par le nom de « saint Nicolas », elle désigne Nicolas de Myre, un personnage qui vécut au ive siècle au sud de la Turquieactuelle près d’Antalya, contemporain de la dernière vague de persécutions et du concile de Nicée, moment important duchristianisme.

Le conservateur et responsable du département d’information numérique au Musée copte, Hani Zarif, affirme « Papa Noël, connu sous le nom de Santa Claus, est une vraie personnalité historique ». C’est l’évêque de Myre né vers la fin du IIIe siècle en Lycie, au sud de l’actuelle Turquie. Possédant un héritage important, il distribuait les cadeaux et la nourriture aux pauvres et aux familles modestes pendant la nuit, anonymement. Ainsi il tentait de récupérer le mythe du Santa Klaus scandinave laique à des fins religieuses. Ce qui n'aura de cesse pendant des siècles.

Lors des Croisades, au XIe siècle, sa dépouille est volée par des marchands italiens, mais ils laissent sur place un morceau de crâne et de mâchoire. Les reliques sont transférées à Bari, en Italie. Un chevalier lorrain aurait aussi récupéré une de ses phalanges et l’offrit à l’église de Port. Devenue lieu de pèlerinage, la ville est alors rebaptisée Saint-Nicolas-de-Port. Saint Nicolas devient le saint patron de la Lorraine. En 1477, le duc de Lorraine, René II, lui attribue sa victoire contre Charles le Téméraire. Par la suite, sa légende sera reliée à la Nativité. Il deviendra dans presque toute la France « Papa Noël » soit « Père de la Nativité ».

Á Bari en Italie, la relique aurait produit des miracles. Selon une légende, il aurait ressuscité trois enfants découpés par un horrible boucher. Il est alors présenté comme le saint protecteur des tout-petits. C’est pourquoi, en sa mémoire, le 6 décembre de chaque année, principalement dans les pays d’Europe du Nord et de l’Est (notamment dans l’Est de la France en Alsace, à Metz, à Nancy et à Saint-Nicolas-de-Port), la coutume veut qu’un personnage, habillé comme on imaginait que saint Nicolas l’était (grande barbe, crosse d’évêque, mitre, grand vêtement à capuche), va alors de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages. C’est au xvie siècle, que la légende du saint s’enrichit avec le personnage du père Fouettard qui punit les enfants désobéissants (selon certaines traditions, celui-ci serait en fait le boucher de la légende). En France, à partir du xiie siècle également appelé, le vieux qui présidait ce cortège, est par la suite appelé « Noël ».


Au moment de la Réforme, les protestants luthériens, qui rejettent le rôle patronal des saints, remplacent saint Nicolas par l’enfant Jésus (le Christkind allemand). C’est aux Pays-Bas que saint Nicolas se transforme après la Réforme en un personnage semi-laïc, Sinter Klaas par l’influence des huguenots. Étrangement, au Canada, les francophones catholiques utiliseront longtemps le personnage de l’enfant Jésus, alors que Santa Claus se charge de distribuer des cadeaux aux petits anglophones. De même, bien avant la popularisation du père Noël, les catholiques français attribuaient à Jésus les cadeaux de la nuit de Noël. Au xviiie siècle, les souverains allemands entament un processus de laïcisation : les figures chrétiennes sont remplacées par d’anciens symboles germaniques. C’est le retour du petit peuple des fées, des elfes et du vieil homme de Noël (le Weihnachtsmann) qui distribue en traîneau des sapins décorés de cadeaux.

En 1821, le livre A New-year’s present, to the little ones from five to twelve (Un Cadeau pour le nouvel an aux petits de cinq à douze ans) est publié à New York (sous l’influence des Hollandais qui, en fondant la Nouvelle-Amsterdam au xviie siècle, importent le Sinter Klaas). Il contient le poème anonyme Old Santeclaus qui décrit un vieil homme qui apporte des cadeaux aux enfants sur un traineau tiré par des rennes

Le 23 décembre 1823, le journal Sentinel de Troy, dans l'État de New-York, publie anonymement le poème A Visit from St. Nicholas, qui sera attribué au pasteur américain Clement Clarke Moore dans ses œuvres complètes en 1844, dans lequel saint Nicolas est présenté comme un lutin sympathique, dodu et souriant, qui distribue des cadeaux dans les maisons et se déplace sur un traîneau volant tiré par huit rennes nommés respectivement : Fougueux (Dasher), Danseur (Dancer),Fringant (Prancer), Rusé (Vixen), Comète (Comet), Cupidon (Cupid), Tonnerre (Donder) et Éclair (Blitzen). Ce poème a joué un rôle très important dans l’élaboration du mythe actuel, Moore reprenant les attributs de saint Nicolas (barbe blanche, vêtements rouges et hotte) mais troquant sa mitre, sa crosse et son âne pour un bonnet rouge, un sucre d'orge et un traîneau tout en se débarrassant du père Fouettard. Après le journal Sentinel en 1823, il fut repris les années suivantes par plusieurs quotidiens américains, puis traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.

Rennes du père Noël

Jusqu'au tournant du xxe siècle, le père Noël n'a que huit rennes (Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Éclair et Tonnerre) . Le neuvième, nommé Rudolph (Rodolphe en français), fut créé en 1939 par le poète Robert L. May dans un conte où le père Noël doit affronter des conditions météorologiques si mauvaises qu'il risque d'être en retard dans sa livraison de cadeaux. Dans cette histoire, il réussit à les distribuer grâce au nez lumineux de Rudolph qui l'orientait dans la tempête.

En 2001 est sorti un film d'animation anglais avec des personnages en pâte à modeler dont le héros est Robbie le renne qui rêve de devenir un membre de l'attelage du père Noël comme son père.

Saint-Nicolas

Il a longtemps été cru que la fête de Saint-Nicolas était réapparue à New York durant la guerre d'indépendance, en ravivant la mémoire de l'origine hollandaise de la ville, autrefois appelée Nouvelle-Amsterdam, mais cette thèse a été réfutée par Charles W. Jones qui affirma ne pas avoir retrouvé de documentation pour l'étayer. Howard G. Hageman, qui maintient l'existence d'une fête populaire de saint Nicolas chez les premiers colons hollandais de la vallée de l'Hudson en dépit de l'hostilité de la hiérarchie protestante, affirme cependant que cette tradition hollandaise de fêter saint Nicolas avait complètement disparu lorsque Washington Irving fonda la St. Nicholas Society of New York en 1835.

C'est vers 1850 que le passage de la célébration de la Saint-Nicolas à celle de Noël se fixe au Royaume-Uni, en lien avec Charles Dickens et ses « Livres de Noël ». En 1860, le journal new-yorkais Harper's Weekly représente Santa Claus vêtu d'un costume orné de fourrure blanche et d'une large ceinture de cuir. Pendant près de trente ans, Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste du journal, illustra par des centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus et donna au mythe ses principales caractéristiques visuelles : un petit bonhomme rond, vêtu d'une houppelande en fourrure, la pipe au coin de la bouche comme un Hollandais (notamment dans un livre en couleur de 1866 intitulé Santa Klaus and his works où la couleur rouge de l'habit est établie, mais pas encore le blanc de la fourrure parfois de couleur sombre). C'est également Nast qui, dans un dessin de 1885, établit la résidence du père Noël au pôle Nord. Cette idée fut reprise l'année suivante par l'écrivain George P. Webster.

L'idée selon laquelle le Père Noël aurait été dessiné par la compagnie Coca-Cola en 1931 est une légende urbaine. Une étude de la représentation du père Noël dans les années précédentes montre en effet que l'aspect qu'on lui connait aujourd'hui était déjà répandu, y compris sa couleur rouge (même si c'est le tricolore de Saint Nicolas qui était représenté en très grande majorité), utilisée dès 1866. Avant Coca-Cola en 1931 qui a véritablement lancé le Père Noëlhabillé en rouge (fini le tricolore) grâce à l'illustrateur Haddon Sundblom (travaillant pour la D'Arcy Advertising Agency , cet illustrateur s'inspira d'un poème de Clark Moore A Visit From St. Nicholas de 1822 et se prit lui-même pour modèle), de nombreuses firmes avaient déjà utilisé son image dans des publicités, comme le fabricant de stylos Waterman en 1907, le manufacturier de pneumatiques Michelin en 1919, le fabricant de savon Colgate en 1920 et même Coca-Cola déjà dans les années 1920 qui reprit pour sa publicité les illustrations de Thomas Nast. Néanmoins, il est vraisemblable que Coca-Cola ait largement contribué à fixer l'image actuelle.

En France, les catholiques, qui depuis longtemps s'échangeaient des petits cadeaux le soir de Noël en l'honneur de la naissance du Christ, résistèrentlongtemps au « père Noël », patronyme qui désignera le personnage popularisé en France par les Américains à la fin de la Seconde Guerre mondiale, bien que celui-ci ait déjà été connu depuis longtemps.

Aujourd'hui, le père Noël est également utilisé le 25 décembre, dans des pays n'ayant pas de tradition chrétienne, tels que la Chine, comme outil de vente et comme occasion de faire des cadeaux, de décorer la ville et de réunir la famille. La hotte du père Noël peut être un panier ou alors être une sorte de grand sac marron, dans lequel les cadeaux de tous les enfants doivent être entreposés. La marque Papa Noël vaut 1,6 trillion de dollars tandis qu'Apple, est évaluée à 87,3 milliards. "Il n'est pas étonnant que des marques comme Coca-ColaVolkswagen ou KFC se pressent pour obtenir son appui", explique David Haigh, PDG de Brand Finance.

Lieu d'habitation

Le lieu d'habitation du père Noël est très controversé. Selon les Norvégiens il habite à Drøbak, à 50 km au sud d'Oslo. Pour les Suédois, c'est à Gesunda, au nord-ouest de Stockholm, et pour les Danois au Groenland. Les Américains considèrent qu'il habite au pôle Nord, mais en 1927 les Finlandais ont décrété que le père Noël ne pouvait pas y vivre, car il lui fallait nourrir ses rennes : sa résidence fut donc fixée en Laponie, au Korvatunturi puis, cette région étant un peu isolée, ils l'ont fait déménager près de la ville de Rovaniemi au Village du Père Noël. La Sibérie revendique également cet honneur, mais il y a sans doute confusion avec Ded Moroz, le cousin serbo-russe du père Noël qui est fêté le 31 décembre avec sa filleSnégourotchka. Au Canada une grande partie de la population croit qu'il réside au pôle Nord ou certain qu'il serait dans le grand nord canadien, ou selon la célèbre chanson de Joseph (Pierre Laurendeau), reprise par Les Colocs, le personnage serait en fait québécois comme l'indique le titre lui-même, Le Père Noël c't'un Québécois.

En 1953, Réal Rousseau et Jacques T. Melchers construisirent la résidence d'été du père Noël à Val-David dans lesLaurentides, au Québec. Le Père Noël y déménagea l'année-même et y arriva en hélicoptère. Il y revient à chaque été et a reçu près de 3 millions de visiteurs.

Dans le Pacifique, l'île Christmas se revendique également comme une résidence secondaire du père Noël. La Turquie, qui a gardé des reliques de saint Nicolas dans la très touristique région d'Antalya, est aussi de la partie.

Dans nombre de pays, une lettre envoyée au père Noël (quelle que soit l'adresse inscrite : pôle Nord, Laponie ou autre) sera traitée par le service des postes qui répond aux jeunes expéditeurs.

Dans le monde

Au Canada

H0H 0H0 est un code postal utilisé par Postes Canada pour acheminer le million de lettres annuelles destinées au père Noël au pôle Nord. En 1974, le personnel de Postes Canada à Montréal recevait une quantité considérable de lettres adressées au Père Noël et ces lettres étaient traitées comme « indistribuables ». Comme les employés ne voulaient pas que les expéditeurs, pour la plupart des enfants, soient déçus par l'absence de réponse, ils se mirent à répondre eux-mêmes. La quantité de courrier adressé au père Noël a augmenté chaque année, au point où Postes Canada décida de mettre en place un programme officiel de réponse aux lettres adressées au père Noël, en 1983. Environ un million de lettres pour le père Noël sont reçues chaque année, dont certaines provenant d'autres pays que le Canada. Chaque expéditeur recevra une réponse dans la langue qu'il a utilisée pour écrire au père Noël.

Postes Canada a mis en place une adresse spéciale pour le père Noël, avec son code postal dédié : Père Noël, Pôle Nord H0H 0H0, Canada. Le code postal « H0H 0H0 » a été choisi en ressemblance au rire caractéristique du père Noël (en anglais) : « Ho ! Ho ! Ho ! ».

En France

Après la Seconde Guerre mondiale, le père Noël à l'image actuelle (vieillard débonnaire barbu, rondelet et jovial, à la houppelande rouge et au ceinturon noir) arrive en France avec le plan Marshall et la marque Coca-Cola qui fige (mais ne l'a pas créée) cette image du père Noël. Une campagne de presse condamnant son utilisation comme outil de merchandisingest alors menée et atteint son paroxysme lorsqu'un jeune prêtre dijonnais Jacques Nourissat condamne au bûcher le personnage du père Noël, outré qu'il soit à l'effigie des grands magasins de Dijon, cet autodafé ayant lieu sur les grilles de la cathédrale Saint-Bénigne le 23 décembre 1951. Cet évènement donne lieu à des débats enflammés entre les écrivains catholiques Gilbert Cesbron et François Mauriac qui reprochent la marchandisation du père Noël tandis que des personnalités comme René BarjavelJean Cocteau ou Claude Lévi-Strauss prennent sa défense.

Le Secrétariat du Père Noël est créé par le Ministre des PTTJacques Marette en 1962 dans le service des « rebuts » de l'hôtel des Postes à Paris. Il est ensuite transféré en 1967, grâce à l'intervention de Robert Boulin, alors Secrétaire d'État au Budget et maire de Libourne, au sein du centre des recherches du courrier la Poste à Libourne (le seul qui soit autorisé à ouvrir le courrier). La lettre au Père Noëlest donc ouverte pour retrouver l'adresse de l'expéditeur et lui envoyer gratuitement une carte-réponse.
La première « secrétaire du père Noël » qui rédige ainsi la première réponse par l'entremise des PTT en 1962, est en réalité la propre sœur du ministre, la pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto.

Cette opération, plébiscitée par les enfants et leurs parents, connaît un succès grandissant : le courrier reçu par le père Noël a plus que doublé en dix ans. En 2007, le père Noël a reçu plus d'1,6 million de courriers, dont 1,43 million de lettres et 181 200 courriels (via le portail Internet du Groupe La Poste et le site du père Noël de La Poste - www.laposte.fr/pere-noel ), cette évolution se stabilisant depuis. Le Service Client Courrier de Libourne est toujours au service du Père Noël. En 2012, plus de 1 700 000 lettres et de 200 000 courriels, en provenance de plus de 120 pays. Chaque enfant peut imaginer l'adresse qu'il souhaite et le nom du Père Noël, la lettre arrivera et sera traitée.

 

L'arnaque de Noël ou comment la religion chrétienne s'est construite sur un amoncellement de légendes



 
Paris

Malheureusement pour les 1.7 milliards de chrétiens, en admettant poliment qu'un enfant ait pu naître, le Nouveau Testament ne dit rien ni sur la date du 25 décembre ni sur la présence d'un âne et d'un boeuf. De même, les rois mages n'avaient quant à eux rien de royal et leur bonne étoile n'est qu'un ajout de plus à la légende de Noël sans aucune réalité physique. Examen en détail de chacun de ces points: 

1/ La date
La religion chrétienne ne s'est pas diffusée dans un milieu vide de toute pratique mystique mais a d'abord côtoyé un foisonnement de sectes diverses dans le pourtour méditerranéen. Parmi celles-ci, le culte de Mithra bénéficiait d'une forte popularité dans l'empire romain. D'origine iranienne, Mithra est une divinité solaire qui naît le jour du solstice d'hiver dans une grotte. Les adorateurs de Jésus, en proie à la compétition des mythes, ont alors copié cette date pour faire échec à la concurrence, la célébration de sa date de naissance ayant lieu auparavant au printemps. C'est ainsi que la date du 25 décembre apparaît au 4ème siècle dans la mythologie chrétienne. 

2/ La crèche, les anges, l'âne et le boeuf
Seul l'évangile de Luc (2, 7) stipule que la naissance de JC eut lieu dans une crèche. Elle est la seule aussi à indiquer la venue de "messagers célestes". Les trois autres versions de la vie de JC par Matthieu, Marc et Jean font preuve d'un inquiétant silence pour les gardiens de la foi. On ne trouve trace de l'âne et du boeuf que dans les évangiles apocryphes. Ces textes ont été écrits eux aussi dans les premiers siècles de la chrétienté et furent déclarés faux par les évêques du fait de la grande confusion qu'ils entraînent, dans une tentative de description de la vie de JC en particulier. Les deux animaux apparaissent dans l'évangile du pseudo Matthieu (14). Il semble que la tradition de l'adoration de la crèche par les chrétiens soit une invention de Saint François d'Assise au 13èmesiècle. 

3/ Les trois rois mages
La mention de mages venus d'orient n'apparaît, ici encore, que dans un seul des quatre évangiles, celle de Matthieu (2, 1 - 16) alors que Luc ne parle que de quelques bergers venus rendre visite au gamin. A aucun moment l'évangile de Matthieu ne les identifie comme des rois et n'indique jamais leur nombre. Les affubler du titre de roi et les compter au nombre de trois ne sont que deux inventions supplémentaires. Et les noms qu'ils reçoivent actuellement sont apparus au 8ème siècle... Si les évangiles canoniques donnent peu de renseignements à leur sujet, les évangiles apocryphes sont plus bavards. On y apprend, en particulier, que celle du pseudo Matthieu les fait venir visiter JC deux ans après sa naissance (16, 1), un détail soigneusement oublié par l'iconographie chrétienne. 

4/ L'étoile
Les mages, à identifier probablement comme des astrologues, ont été guidés dans leur voyage, selon Matthieu, par une étoile qui les mena jusqu'au lieu de naissance. Mais l'astre se caractérise par un mouvement fantasque puisqu'il s'arrête au dessus du lieu de naissance qui est, d'après Matthieu, une maison et, selon Luc, une crèche... De nombreux efforts ont été déployés pour faire correspondre l'étoile à un phénomène astronomique soit inattendu (passage d'une comète, explosion d'une étoile en supernovæ), soit prédictible (rapprochement de deux planètes simulant un objet unique extrêmement brillant). Ces tentatives ne peuvent qu'être vouées à l'échec, les informations sur l'évènement (date, lieu, orientation) sont pauvres et incohérentes et lui interdisent toute réalité historique. 

La tradition du 25 décembre n'est donc qu'un amas de forfaitures dans un édifice assurant sa pérennité par l'invention et le mensonge. 

 

 

 

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