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sammael world
26 mai 2007

lnvisible........

partout

" On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux"

A. de st Exupery (le petit prince)

ou quand le coeur devient aveugle, il ne reste que la folie, et le noir.....

S.

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25 mai 2007

le noir de lautreamont....

m_mmnoire019

Je suis sale. Les poux me rongent. Les pourceaux, quand ils me regardent, vomissent. Les croûtes et les escarres de la lèpre ont écaillé ma peau, couverte de pus jaunâtre. Je ne connais pas l’eau des fleuves, ni la rosée des nuages. Sur ma nuque, comme un fumier, pousse un énorme champignon, aux pédoncules ombellifères. Assis sur un meuble informe, je n’ai pas bougé mes membres depuis quatre siècles. Mes pieds ont pris racine dans le sol et composent, jusqu’à mon ventre, une sorte de végétation vivace, remplie d’ignobles parasites, qui ne dérive pas encore de la plante, et qui n’est plus de la chair. Cependant mon coeur bat. Mais comment battrait-il, si la pourriture et les exhalaisons de mon cadavre (je n’ose pas dire corps) ne le nourrissaient abondamment ? Sous mon aisselle gauche, une famille de crapauds a pris résidence, et, quand l’un d’eux remue, il me fait des chatouilles. Prenez garde qu’il ne s’en échappe un, et ne vienne gratter, avec sa bouche, le dedans de votre oreille : il serait ensuite capable d’entrre dans votre cerveau. Sous mon aisselle droite, il y a un caméléon qui leur fait une chasse perpétuelle, afin de ne pas mourir de faim : il faut que chacun vivre. Mais, quand un parti déjoue complètement les ruses de l’autre, ils ne trouvent rien de mieux que de ne pas se gêner, et sucent la graisse délicate qui couvre mes côtes : j ’y suis habitué. Une vipère méchante a dévoré ma verge et a pris sa place : elle m’a rendu eunuque, cette infâme. Oh ! si j’avais pu me défendre avec mes bras paralysés ; mais, je crois plutôt qu’ils se sont changés en bûches. Quoi qu’il en soit, il importe de constater que le sang ne vient plus y promener sa rougeur. Deux petits hérissons, qui ne croissent plus, ont jeté à un chien, qui n’a pas refusé, l’intérieur de mes testicules : l’épiderme, soigneusement lavé, ils ont logé dedans. L’anus a été intercepté par un crabe ; encouragé par mon inertie, il garde l’entrée avec ses pinces, et me fait beaucoup de mal ! Deux méduses ont franchi les mers, immédiatement alléchées par un espoir qui ne fut pas trompé. Elles ont regardé avec attention les deux parties charnues qui forment le derrière humain, et, se cramponnant à leur galbe convexe, elles les ont tellement écrasées par une pression constante, que les deux morceaux de chair ont disparu, tandis qu’il est resté deux monstres, sortis du royaume de la viscosité, égaux par la couleur, la forme et la férocité. Ne parlez pas de ma colonne vertébrale, puisque c’est un glaive.

m_mmnoire001

Oui, oui... je n’y faisais pas attention... votre demande est juste. Vous désirez savoir, n’est-ce pas, comment il se trouve implanté verticalement dans mes reins ? Moi-même, je ne me le rappelle pas très clairement ; cependant, si je me décide à prendre pour un souvenir ce qui n’est peut-être qu’un rêve, sachez que l’homme, quand il a su que j’avais fait voeu de vivre avec la maladie et l’immobilité jusqu’à ce que j’eusse vaincu le Créateur, marcha, derrière moi, sur la pointe des pieds, mais, non pas si doucement, que je ne l’entendisse. Je ne perçus plus rien, pendant un instant qui ne fut pas long. Ce poignard aigu s’enfonça, jusqu’au manche, entre les deux épaules du taureau de fêtes, et son ossature frissonna, comme un tremblement de terre. La lame adhère si fortement au corps, que personne, jusqu’ici, n’a pu l’extraire. Les athlètes, les mécaniciens, les philosophes, les médecins ont essayé, tour à tour, les moyens les plus divers. Ils ne savent pas que le mal qu’a fait l’homme ne peut plus se défaire ! J’ai pardonné à la profondeur de leur ignorance native, et je les ai salués des paupières de mes yeux. Voyageur, quand tu passeras près de moi, ne m’adresse pas, je t’en supplie, le moindre mot de consolation : tu affaiblirais mon courage. Laisse-moi réchauffer ma ténacité à la flamme du martyre volontaire. Va-t’en... que je ne t’inspire aucune pitié. La haine est plus bizarre que tu ne le penses ; sa conduite est inexplicable, comme l’apparence brisée d’un bâton enfoncé dans l’eau. Tel que tu me vois, je puis encore faire des excursions jusqu’aux murailles du ciel, à la tête d’une légion d’assassins, et revenir prendre cette posture, pour méditer, de nouveau, sur les nobles projets de la vengeance. Adieu, je ne te retarderai pas davantage ; et, pour t’instruire à te préserver, réfléchis au sort fatal qui m’a conduit à la révolte, quand peut-être j’étais né bon ! Tu raconteras à ton fils ce que tu as vu ; et, le prenant par la main, fais-lui admirer la beauté des étoiles et les merveilles de l’univers, le nid du rouge-gorge et les temples du Seigneur. Tu seras étonné de le voir si docile aux conseils de la paternité, et tu le récompenseras par un sourire. Mais, quand il apprendra qu’il n’est pas observé, jette les yeux sur lui, et tu le verras cracher sa bave sur la vertu ; il t’a trompé, celui qui est descendu de la race humaine, mais il ne te trompera plus : tu sauras désormais ce qu’il deviendra. O père infortuné, prépare, pour accompagner les pas de ta vieillesse, l’échafaud ineffaçable qui tranchera la tête d’un criminel précoce, et la douleur qui te montrera le chemin qui conduit à la tombe.

Lautréamont.

pix: la séance noir de marilyn par milton green

24 mai 2007

guichet 102......

mirjana54

La nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce mes yeux dingues & opaques
taillés dans du verre-cathédrale
& rouillés à la fleur de pack
qui perdent leur vision normale
ou bien sont-ce ses doux effluves
de petit animal pastel
qui plongent mes rêves dans une étuve
& brûlent mes nerfs aux étincelles

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce les dernières lueurs du jour
au rythme bleu des ambulancessa01
qui libèrent un appel d'amour
dans ma tête rongée de silence
ou bien sont-ce ses seins si frêles
sous son zomblou de basketteuse
son sourire de jaguar femelle
dans l'oeil de ma débroussailleuse   

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce ses nénuphars si doux
ses roses parfums de vieil empire
ou ses lotus à feuilles d'hibou
qui viennent tourmenter mes désirs
sont-ce ses oiseaux migrateurs
dans le fouillis de ses cheveux
soleils au chakra de son coeur
qui frappent au clavier de mes voeux

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce les visions de sa fêlure
aux lèvres lilas de son spleen
qui me font hisser la mâture
& gonfler ma voile zinzoline
sont-ce ses doigts de chloroforme
sur son petit castor fendu
qui miaule à minuit pour la forme
au rayon des fruits défendus

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu
la nouvelle la p'tite bleue

THIEFAINE......

ps: alors comme ca c'est une chanson qui te fait penser a moi!!! lol je suis pas sur que ce soit un compliment!!! mais je prend quand même!!! merci lilith.

24 mai 2007

reminds........

lastscan

De ce temps-là, je n'entends plus ma voix
De ce temps-là, je ne guide plus mes pas
De ce temps-là, je sais que je vais mais ne marche pas.
Sans aucun repos, j'avance puisqu'il le faut

De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu m'entends ?

Désormais, s'il fait un peu plus frais
Ce n'est pas que le temps soit mauvais
Mais il est vrai que je me perds dans ce monde imparfait
Ni meilleur, ni plus laid
Mais juste un pâle reflet

De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu entends
Tous mes mots ?
Peux-tu me dire si leur sens est plus beau ?
Peux-tu me dire si leur souffle est plus chaud ?
Et s'ils te réconfortent, là où ils t’emportent.

Je ne rêve qu'en noir et blanc
Mes souvenir se mêlent de sang
Et pourtant,
Je me lève pour faire semblant
De vivre comme un vivant

De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu entends
Tous mes mots ?
Peux-tu me dire si leur sens est plus beau ?
Peux-tu me dire si leur souffle est plus chaud ?
S'ils te réconfortent, là où ils t'emportent.
De là-haut.

ok je deteste le chanteur mais le texte est superbe............juste pour un peu de souvenirs....

S.

22 mai 2007

actual compliments.......

Le monde de Sammael est fait de papier et d'encre noire, parfois de couleur...

Le monde de sammael est fait de mots, de phrases et de poèmes...

Le monde de Sammael est fait de courbes, de fumées, de café et de nuits...

Le monde sammael est plein de délicatesse, de pudeur et de sentiments...

Un blog touchant.

Séverine

889631302_small

S. : merki vivine

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13 mai 2007

le sommeil......

mina24

le Sommeil, le Rêve et l'Extase sont les trois portes ouvertes sur l'Au-delà,

d'ou nous vient la science de l'âme et l'art de la divination.

Pythagore

9 mai 2007

profession: arpenteur.......

bob

Un brin nostalgique, il est assis sur le bord du chemin, la pioche et la pelle à portée de main. Il cherche son souffle et, refusant d'ecouter la petite voix qui dans sa tête s'epoumone, "roule une cigarette". Ca fait partie de la pause le long du chemin qui le conduit au vallon découvert quelques mois plus tôt en arpentant la campagne.

Le climat a changé. C'est vrai, le soleil tape dur, l'eau se fait rare, les saisons se télescopent, mais c'est au climat politique qu'il pense. Assis à l'abri d'un massif de genêts, loin de l'agitation, il pourrait s'en moquer et jouir du paysage, ces innombrables tons de verts, qui, selon les caprices du vent, se jouant du soleil et des nuages parfois le bouleversent. Il s'etait expatrié, avait fui la grande ville pour le fin fond du monde, là où on ne capte que quelques chaines de télé, là ou le seul journal disponible relate la vie des villages, du concours de boules au bal des pompiers, des accidents  de la route aux exploits des gendarmes...

Encore un effort et il pourrait virer mystique. Assis à l'ombre de son genêt, il avait l'impression de capter le sens du mot bonheur, de pouvoir le toucher. Il etait contenu dans le silence entrecoupé par quelques piaillements ou le bruissement du vent dans les branches, par le paysage qui s'offrait à ses pieds, puis par le son d'une cloche lointaine annonçant le repas de midi.

Il était temps de lever le camp. Il ecrasa consciencieusement sa cigarette roulée, puis la depiauta avant de la disperser aux quatres vents. Il se leva avec precaution et scruta les alentours. Le sac à dos pesait trés lourd sur ses épaules et il tenait ses outils plaqués devant lui comme s'il portait une croix.

Ouais, la nostalgie! ce n'est pas à son enfance lointaine, qu'il pensait. Plus prosaiquement, il pensait à avant l'arrivée de la droite pur et dur au pouvoir. Rien de tel pour revenir sur terre. Il avait rêvé d'un vingt et unième siècle plus tolérant envers les hommes et plus respectueux de la nature. Il s'etait lamentablement planté. Les hommes au pouvoir, jouent sur les peurs, attisent la haine, se moquent du peuple, lequel n'a pas d'autre choix que le salariat pour survivre. Il s'enervait, le ton montait dans sa tête, il marchait à grands pas, écartant d'un geste rageur les branches qui gênaient sa progression. Survivre à crédit et se nourrir de rêves etriqués prescrits par une télé qui impose ses divertissements a deux balles, non merci!

Pic006

Parce qu'il ne voulait pas louper le moment ou il passerait la frontière symbolique le séparant de la realité vraie, il respira un grand coup, avalant jusqu'au chant des oiseaux. Il etai enfin chez lui. Adossant ses outils au tronc d'un arbre, il se delesta délicatement de son sac a dos, l'ouvrit et sortit l'une aprés l'autre trois boutures qu'il posa sur le sol. Il ébouriffa gentiment les feuilles de ses plantes comme pour les inciter à se réveiler et à prendre conscience de leur nouvel environnement.

Il aurait voulu expulser tous le stress qui l'encombrait. Il decida de rouler un petard, un ensemble de gestes plus qu'une symphonie.

Depuis qu'on lui a volé quelques plantes, depuis que le pouvoir a changer de mains, il n'est plus le même. On n'avait pas reussi à le baillonner totalement, mais il ouvrait moins sa gueule.

Les nouveaux pauvres, ceux qui craignent pour leurs maigres biens de consomations achetés à crédit, ont pris le pouvoir. Ils ont le droit de dénoncer les déviants et il avait peur qu'on lui retire ce qui ne lui permettait même pas de survivre, le érémi, qu'on lui impose un stage, pire un emploi au rabais. Soit tu rentre dans le rang acceptant d'être considéré comme une bête corvéable à merci, soit tu crève.

Une autre ère, pensa t il alors qu'allonger prés de ses plantes il laissait la chaleur du soleil l'engourdir. C'est la fraicheur qui le tira du sommeil, le soleil rasait la colline. Il aurait donner cher pour boire un café... avant de preparer les emplacements qui accueilleraient ses plantes, il éprouva le besoin de se doper, un rituel qui ponctuait ses journées et leur donnait un rythme parfois un peu de piment. Au secours!! il etait dépendant. Il l'admettait volontiers et ne concevait pas la vie sans un bon pétard de temps à autre. Des dépendances, il y en a des foultitudes qui souvent se confondent avec les passions, elles sont plus ou moins destructrices. S'il en était arrivé la, pauvre délinquant par défaut, c'etait la faute a ce foutu canabis, ca l'avait desintegrer, peut être, mais si s'integrer c'est courir apres un boulot, s'accrocher et ne plus lacher afin de se construire un vie supportable, il ne regrettait rien, même si il lui arrivait parfois de rêver à une existence ou tous les lendemains seraient identiques du lever au coucher du soleil.....Pic007

c'etait le moment ou le soleil donnait à l'hiver un petit air d'été. Assis a l'ombre de son massif de genets, il fumait un stick et degustait le paysage. Les collines aux courbes harmonieuses, sa maison perdue au loin, le paysage etait un vrai petit bonheur, une douceur, un dessin dans un livre d'enfants qu'il voudrait partager avec vous.....

9 mai 2007

la flamme....

kumi164

La vie......

Nous venons tous des molècules que produit le coeur des étoiles.

Des molécules qui ne savent rien de la guerre de la politique ou des diffèrences.

Aprés tous ces millions d'années nous autre molécules, avons perdu la mémoire, nous ne savons plus qui nous sommes...

Nous n'obéissons plus qu'a notre égo, ne voyant que nous même.

Nous nous déchirons comme des animaux parceque nous avons la certitude que notre lumière brille plus que toutes autres.

La flamme est la pour nous dire qu'un petit morceaux d'étoile nous ajadis donner naissance, elle nous parle, et nous dit:

tu pourrais être meilleur....

elle nous dit aussi que la vie est précieuse, chaque flamme est unique, si elle s'eteint, elle s'éteint pour toujours....

et il n'y en aura plus jamais d'autres....

Il y a tant de lumières qui vont s'étéindre cette nuit.........

Je me demande parfois si nous saurons conserver cette flamme......

....

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