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sammael world
1 novembre 2012

magie chinoise.....

ch006

 

 

par Georges Charles

   

Rares sont les ouvrages sur le Feng Shui qui évoquent les rituels magiques de purification. En Chine, ils font pourtant partie intégrante de toute intervention dans ce domaine particulier.

 

Les Cinq Éléments et le Salut rituel comme purification symbolique.

La notion de “Salut”, donc, étymologiquement, de protection rituelle ou magique ne date pas d’aujourd’hui puisqu’on retrouve de nombreuses descriptions de rituels de purification par le salut dans le “Livre des Rites” (Liji ou Li Ki) attribué à Kongzi (Confucius) ainsi que dans divers textes classiques anciens.

L’un des plus caractéristiques est, par exemple, décrit dans le 19ème chapitre du Traité du Maître Transcendant de Nan Hoa attribué à Zhuangzi... ou Tchouang Tseu... auteur que de nombreux intellectuels se prétendant taoïstes aiment à citer. Il s’agit tout simplement d’un Duc qui lors d’une chasse près d’un marais froid et humide, se croit agressé par un spectre (... ou une “énergie perverse” (Xie Qi) très caractèristique du Feng Shui...). Par la suite le duc se mit à divaguer et se prétendit malade. Son ministre lui expliqua : “Un spectre (Gui ou Kouei = entité malfaisante, énergie perverse) ne peut pas nuire à un personnage tel que vous.
Si l’esprit vital (l’énergie) accumulé se disperse hors du corps de l’homme (extérieur (Wai) = énergie du métal) et n’y revient pas, celui ci devient débile (faible physiquement et psychiquement).
Si il monte dans le haut du corps (excès de Yang en haut = énergie du feu) et ne peut redescendre, l’homme devient irascible.
Si il descend et s’accumule dans le bas du corps (excès de Yin en bas = énergie de l’eau) sans pouvoir remonter l’homme devient oublieux.
Si il se fixe au milieu du corps et s’accumule dans le centre (énergie de terre) sans pouvoir ni monter ni descendre, cela le rend malade. C’est là votre cas. Trop de soucis et de concentration : régénérez vous et distrayez vous (énergie de bois) !
”.

Il s’agit là d’un cycle particulier dit de “violation” (Wu), aussi nommé cycle d’assaut, d’attaque ou d’insulte qui n’a pas échappé aux acupuncteurs traditionnels tels que Chamfrault (Tome 5 du Traité de Médecine Chinoise - chapitre IV paragraphe sur le “répartition des énergies Yang et Yin de l’homme” Editions Coquemard), Lavier (Histoire, pratique et doctrine de l’acupuncture traditionnelle. Editions Henry Veyrier) ou, plus récemment, Eyssalet ( Les Cinq Chemins du clair et de l’obscur - chapitre sur les Cinq Mouvements ou Cinq modalités P. 147 - Editions Guy Trédaniel)... en effet si on suit attentivement le texte on trouve dans l’ordre les énergies du Métal, du Feu, de l’Eau, de la Terre et du Bois...
Le métal est fondu par le feu; le feu est éteint par l’eau; l’eau est absorbée par la terre; la terre est consommée par le bois et le bois, à son tour est tranché par le métal.
Il s’agit donc d’une purification symbolique qualifiée de barbare (Wei). Cela représente, en quelque sorte, l’attaque donc la “purification” par “violation”, du métal (hache, sabre, lance, flèche...) suivie du feu (incendie du campement adverse) puis de l’eau (inondation et désolation) aboutissant à la terre (occupation du lieu et délimitation de nouvelles frontières...) puis à la conquête de nouveaux territoires (bois et vent).

Ce que l’on sait moins est que ce fameux cycle de violation est utilisé comme purification symbolique précédant le salut qui, lui-même, ouvre le rituel de pratique à proprement parler. Zhuangzi donne ensuite une description des principaux spectres (Gui) habitant les égouts, les chaufferies, les fosses à fumier, les endroits humides, les steppes, les régions montagneuses... Le but de la purification magique utilisée dans le cadre du Feng Shui classique est justement de se débarrasser de ces éventuels spectres... donc des énergies perturbatrices ayant pu envahir un lieu. Ce faisant, le praticien en Feng Shui purifie le lieu qu’il souhaite étudier et rééquilibrer mais également se protéger. En effet, intervenir successivement de nombreuses fois dans des lieux à problèmes peut, à la longue, générer des perturbations énergétiques bien compréhensibles... car il est rare qu’on fasse venir un expert de Feng Shui lorsqu’il n’existe aucune raison à son intervention.

 

La purification par le Métal et l’épée magique (Ling Jian) de “monnaies de soumission et de triomphe” :

Dans l’ordre nous retrouverons donc le Métal avec l’épée magique (Ling Jian) constitué d’une ligature de multiples pièces chinoises (sapèques), parfois nommées Yasheng Qian - monnaies de soumission et de triomphe - percées d’un carré.
Il convient donc avec le son du Métal (Hé) - reproduisant le son de l’éclair ou celui de la soie déchirée par le métal - de trancher d’abord verticalement dans les “Quatre Directions” fondamentales (Nord, Ouest, Sud, Est) donc dans le sens des aiguilles d’une montre (Shun). Puis de trancher horizontalement dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (Ni) en tournant sur soi-même enfin de trancher d’une manière oblique de la gauche en haut (Yang) vers la droite en bas (Yin) en visualisant la couleur blanche.
Certains officiants utilisent également une “épée aux Sept Etoiles du Nord” qui comporte sept points de cuivre inclus dans une lame d’acier forgé rituellement et se réunissant pour former l’image symbolique de la Grande Ourse ou une épée magique en bois de pêcher teinte en rouge... Jadis on utilisait aussi, dans certaines cérémonies officielles, un sceptre de jade (Yu Ji ou Jou I) souvent représenté comme instrument de pouvoir.

Il est également possible, dans certaines conditions, d’utiliser simplement la main, doigts réunis en “forme d’épée magique” ou “d’immortel montrant le chemin”. Dans ce cas index et majeur sont réunis et étendus tandis que le pouce recouvre les ongles de l’annulaire et de l’auriculaire. Ces trois derniers doigts joints forment un cercle. Le geste consiste simplement à trancher comme avec une épée. Cette position particulière de la main est également utilisée dans la pratique de l’épée droite (Jian) que l’on retrouve dans les formes armées (Wutao, Doan... ) du “Kung-fu Wushu” (Art chevaleresque chinois classique ou traditionnel ) ou des Arts Internes comme le Taijiquan, le Baguazhang, le Xingyiquan. Cette purification symbolique a pour but de “trancher ce qui s’attache au lieu”.
Ce rite particulier, lié au métal, se retrouve dans bon nombre d’inaugurations puisqu’il convient de couper un ruban symbolique... ce que fait souvent même le Président de la République sans pour autant passer pour un attardé notoire. Bien que l’épée de sapèques soit l’objet le plus utilisé en Feng Shui, avant même la fameuse boussole géomantique (luoban ou Luo Pan) elle est rarement montrée ou décrite et moins encore démontrée quant à son utilisation rituelle. Celle-ci fait probablement un peu peur.
On préfère donc souvent aseptiser la vérité que de purifier le lieu. Il faut dire qu’en Chine, les acupuncteurs chinois étudient également des pratiques purificatrices qui ne seront jamais montrées aux acupuncteurs occidentaux venus étudier l’acupuncture traditionnelle car la tradition fait parfois un peu peur à ceux qui ne la pratiquent pas dans son contexte originel. Par la suite, ces mêmes acupuncteurs occidentaux se plaignent d’être quelque peu fatigués, sinon vampirisés, par leurs propres patients. Il y a quelques chances que les praticiens occidentaux en Feng Shui, n’ayant pas forcément toutes les données du problème oriental et particulièrement chinois, se sentent peu à peu quelque peu fatigués, sinon vampirisés, par les lieux qu’ils traitent sans le moindre rituel de purification ni de protection... Ils auraient du lire Zhuangzi !

 

La purification par le Feu... et l’encens... sans oublier les indispensables pétards.

Après le métal vient le feu. Après avoir “tranché - donc séparé - ce qui s’accroche au lieu” encore faut-il se débarrasser de ce qui est produit. On utilise, tout simplement, l’incinération.
Cela consistait jadis à faire un feu puis à jeter sur les braises des substances aromatiques comme le benjoin, le santal, la myrrhe, la myrte, l’ambre, le sang dragon...
Par la suite on utilisa, plus simplement, des charbons ardents sur lesquels on lançait des résines désignées globalement sous la dénomination d’encens. Puis vint le tour des cônes et des baguettes parfumés naturellement... ou synthétiquement... sinon des diffuseurs d’essences essentielles ou aromatiques qui sont censées purifier l’atmosphère. Pour aboutir, ou peu s’en faut, à l’ionisateur électronique d’ambiance.
Certains prévoient même des peintures odoriférantes. Jusqu’à se demander si le remède, la diffusion d’un parfum chimique, n’est pas pire que le mal : la destruction d’odeurs naturelles.
Les asiatiques utilisent très volontiers des bâtons ou des spirales d’encens dans les rituels publics (temples... ) et ouverts à tous mais continuent à utiliser des encens en grains dans les rites purificateurs plus spécifiques ou dans les espaces à consacrer par une cérémonie. Il est donc possible de distinguer simplement l’encens de purification initiale, utilisé pour nettoyer un lieu en profondeur, des encens d’entretien qui agissent plus superficiellement.
Dans le premier cas il est toujours préférable de continuer à utiliser des charbons ardents et des résines. Ces dernières, considérées comme des “encens d’église” sont utilisées dans la plupart des temples d’orient et d’extrême-orient ainsi que dans certains rites particuliers des églises occidentales. On peut en trouver dans les boutiques plus ou moins liées aux divers cultes sous la dénomination d’encens de Jérusalem, d’encens sacré du Tibet... Par la suite il sera tout à fait possible de conseiller l’utilisations de cônes ou de baguettes ou, ce qui est très pratique et efficace, de papier d’Arménie. Celui-ci a au moins l’intérêt d’être confectionné avec des essences naturelles et fort agréables à l’odorat, ce qui n’est pas toujours le cas des encens bon marché !
Pour le rituel de purification initial il est traditionnel de disposer le brûle-encens face au Sud et de procéder à trois fumigations successives. Pour le rituel d’entretien il convient de tourner autour du lieu à nettoyer dans le sens des aiguilles d’une montre (Shun) en effectuant un nombre de tours impair (Yang)... Un, trois, cinq, sept ou neuf. Ce rituel de purification ou de nettoyage s’effectue avec le son Ha - celui du brasier dans lequel on jette les substances aromatiques -
Les purifications extérieures peuvent s’effectuer avec des huiles produisant une fumée plus abondante. Concernant le Feng Shui populaire il existe un autre moyen de purification très utilisé en Chine, ainsi que dans la plupart des pays d’Extrême-Orient puisqu’il s’agit simplement des pétards nécessaires à toute cérémonie d’inauguration et nécessairement de couleur rouge, la couleur du Feu. On inaugure la nouvelle année par des pétards, on inaugure le mariage par des pétards, on inaugure un nouveau restaurant, une nouvelle boutique, un nouveau building, un nouvel aéroport ou un nouveau président... par des kyrielles de pétards. Plus il y en a plus l’inauguration est jugée comme faste, donc bénéfique. Une fête chinoise sans pétard n’est pas une fête chinoise et encore moins une fête. Une inauguration sans pétard est un enterrement de pauvre.
Le pétard (Pao) de par son bruit éloigne les mauvais esprits et les influences pernicieuses et fait, littéralement, exploser les revenants (Gui ou Kouei). Ce qui explique, pour de nombreux chinois, que les occidentaux - les Guilo ou Kwei Lo (types fantômes, individus perturbateurs...) - aient justement horreur des pétards. Pao signifie exploser, mais également sublimer... et proclamer. En Chine on “proclame” (Pao) une nouvelle loi. A l’origine il s’agissait de lancer des bambous verts dans le feu et ceux-ci éclataient dans un grand vacarme en projetant des cendres incandescentes, ce qui était de très bon augure.

La tradition se perpétue donc et, particulièrement à l’extérieur on se saurait réellement sanctifier un lieu sans quelques pétards bien sentis. On laisse faire les enfants qui s’en donnent à coeur joie, mais il existe encore quelques vieux maîtres taoïstes qui ne dédaignent pas allumer eux-mêmes la mèche à l’improviste surtout si il y a des Kweilo dans l’assistance. En occident on évite ce genre de débordement sonore surtout si on souhaite passer pour quelqu’un de sérieux et on se prive ainsi d’une bonne purification à peu de frais. La poudre a originellement été créée pour cet usage qui vaut bien celui, plus guerrier et beaucoup plus désagréable, qu’en ont fait, par la suite, les militaires occidentaux.

 

La purification lustrale par l’eau et le sel...

Après vient la purification par l’eau car il convient de limiter les effets en chaîne et excessifs du feu impérial. Il s’agit, encore très simplement, de procéder soit à des ablutions rituelles, que l’on retrouve dans le rite du baptême, avec de l’eau lustrale soit de projeter cet eau, et parfois du sel, sur le lieu à consacrer et à purifier.
A l’origine après avoir jeté de l’huile sur le feu, d’où une expression encore très utilisée dans un sens populaire, on jetait du sel sur le brasier, ce qui le faisait crépiter et ravivait la flamme, puis de l’eau salée ce qui produisait un son particulier (Shiii) qui, justement est le son de l’Eau (Sii - pluie glacée de l’hiver sur des ardoises) et une intense vapeur.
Désormais on se contente souvent, ne serait-ce que dans le baptême, d’une aspersion symbolique d’eau dite bénite et du dépôt de quelques grains de sel sur la langue.
Cette saveur (sapor) salée amenait la “sapience” donc la sagesse. Eau et sel sont donc toujours utilisés pour purifier un lieu ou pour se purifier symboliquement en se frottant les mains de sel avant de procéder à un rituel.

Ceux qui acceptent de faire baptiser un enfant trouvent pourtant étrange que l’on puisse baptiser un lieu avec les mêmes ingrédients. Dans une certaine mesure, pourtant, la bouteille de champagne utilisée pour baptiser un nouveau bateau procède de la même intention... et est devenue indissociable de la victoire sportive. On évacue ainsi le mauvais sort et on baptise le succès, donc le nouveau champion, au vu et au su de tous... mais on passe pour étrange si on procède de même, officiellement, avec un appartement, une nouvelle boutique ou, à plus forte raison, une société. On dissimule alors le rite sous la pratique festive. Pourquoi se cacher et risquer de bâcler un moment essentiel puisque l’on sait par ailleurs que ce “baptême” est important pour le succès futur de l’entreprise. Dans la tradition sacrée japonaise les divinités primitives Izanagi No Kami et Izanami No Kami agitent l’eau salée avec la lance jusqu’à ce qu’elle devienne solide et engendre l’archipel principal du Soleil Levant. Les gouttes d’eau salée qui tombent de la lance magique, également symboliquement attachée à l’élément Eau, deviennent les multiples îles. L’eau salée et la lance ornée de pierres sombres sont, de ce fait, toujours utilisées dans certains rituels Shintô.

 

La sanctification du lieu par la terre...

Il n’est pas question de laisser l’eau s’installer sur le lieu que l’on souhaite utiliser et on utilise, ensuite, la terre pour absorber l’excèdent de celle-ci. Cela consiste symboliquement à délimiter le lieu consacré donc à en situer les limites.
Cela se faisait jadis avec l’usage d’un carré magique (Lo Shu) à partir duquel on définissait un centre (Terre) et une périphérie ainsi que, bien souvent, une circulation symbolique. En Chine cela était représenté par l’Empereur (Wang) qui se voulait à la jonction entre terre et ciel et qui évoluait, suivant un ordre particulier, en fonction des saisons et des périodes de la journée, dans son “Palais du Ming Tang” ( Ming = illumination, clarté, connaissance globale ). En Occident on retrouve ce rite dans le fait de déposer une première pierre... la “pierre angulaire” ou “pierre d’achoppement” qui symbolise le point de départ de l’édifice... donc de l’oeuvre.
Dans le rite de purification traditionnel cela consiste à délimiter l’endroit consacré au rituel... qui se trouve ainsi au “centre” de la pratique. Cette délimitation peut être formalisée par une marche rituelle, procession ou circumambulation (marche circulaire), généralement effectuée avec de l’encens (feu) ou des instruments de musique (cymbales, tambours, flûtes... ). Cet espace sacré peut également être constitué de plusieurs enceintes protectrices dont les limites sont définies par le rituel.
Celui qui officie se tourne généralement vers le Nord, suivant l’orientation chinoise, ce qui lui permet d’avoir la lumière de l’Est, donc le jeune Yang ou Yang naissant, du coté gauche et, par conséquence, le Yin à droite. De ce coté se tiennent les armes (métal).
Ce fait est attesté par Laozi (Lao Tseu) dans le chapitre 31 du Daodejing (Tao Te King) : “L’homme noble dans sa vie ordinaire tient sa gauche pour place d’honneur. Elle est à droite lorsqu’il porte les armes”. Or les objets rituels sont considérés comme des armes destinées à combattre les influences pernicieuses. Le lieu consacré est protégé non seulement par une entrée bien disposée et une porte solide sur laquelle, ou de part et d’autre de laquelle, on dispose des symboles représentant des gardiens.

Les Shintoïstes entourent leurs maisons, au jour de l’an, de cordes de paille. Le lieu privé ou sacré est ainsi séparé du monde extérieur par une enceinte subtile. Cette enceinte délimite donc un “centre” intérieur par rapport à la périphérie. Ce “centre interne” représente l’endroit privilégié où se situe l’esprit (Shen) du lieu. En pénétrant dans le lieu c’est cet endroit qu’il convient alors de saluer. Enfin, la Terre représente le séjour initial des défunts ou, au moins de leur dépouille.
Une prière antique permet de comprendre quelle importance donnaient les anciens à cette Terre : “Va sous cette Terre, ta mère aux vaste séjours et aux bonnes faveurs. Douce comme la laine et la soie à qui sut la respecter. Qu’elle te garde du néant. Terre, forme voûte pour lui et ne l’écrase point mais reçois le et accueille le doucement. Couvre le d’un pan de ta robe comme une mère protège son fils”.
Symboliquement le passage par la Terre représente donc la “mort du disciple” (Hexagramme 36 Ming Yi - obscurcissement de la lumière - du Yijing) préfigurant “l’éveil du Maître” (Hexagramme 37 Kia Jen - le retour au Clan familial - du Yijing).
Cet “éveil” sera symbolisé par le Bois (printemps, résurrection, renouveau de l’aube)... et le Salut initial.

 

La régénération du lieu par le bois.

Cet élément Bois peut s’entendre au propre et au figuré. Il représente, en effet, la régénération, le renouveau, la renaissance, la germination donc le début d’un nouveau cycle lié à la jeunesse, au printemps, au matin.
Pratiquement il s’agit donc de l’énergie vitale que représentent les plantes. Il est fort possible d’utiliser ces plantes vivaces comme une plante verte ou un arbre miniature (Bonsaï) pour régénérer un lieu comme il est possible d’utiliser une composition florale de plantes fraîches ou même séchées.
Les compositions japonaises issues de l’Ikebana ont toujours été disposées dans ce but à la place d’honneur (Shinza).

Dans certains cas des objets décoratifs ou des cloisons de bois peuvent également apporter cette énergie régénératrice. L’éventail, producteur de vent ou de brise est également lié à l’élément Bois. Symboliquement le bois correspond également au Salut (salutation rituelle). Ce salut se situe généralement lorsque les purifications rituelles par le Métal, le Feu, l’Eau et la Terre ont été effectuées et correspond à l’ouverture vers autre chose... donc un renouveau. Le salut est donc un élément essentiel du rituel puisqu’il se situe à la fin de celui-ci mais également au début de ce qui va se passer ensuite.
On retrouve donc ce salut dans bon nombre de pratiques traditionnelles et particulièrement dans les arts chevaleresques, ou “arts martiaux” où il a pour but tant de purifier le lieu de pratique que ceux qui y sont présents. Ce salut peut s’effectuer debout ou, plus rituellement, en forme agenouillée et suivant des axes et des orientations très spécifiques.
Dans les pratiques japonaises on salue le plus souvent un emplacement symbolique, le Shinza (littéralement Coeur/Esprit (Shin) assis (Za)... endroit où est présent (assis) l’Esprit du lieu)... lui même entouré du Kamiza ( où s’assoient (Za) les Esprits du Feu (Ka) et de l’Eau (Mi)...) et du Shimoza (endroit ou se tiennent les Esprits des Ancêtres).
L’ensemble Shimoza/Shinza/Kamiza représente également la trilogie Terre/Homme/ Ciel donc le matériel, l’émotionnel, et le spirituel du lieu consacré.
Le Kamiza comporte souvent au autel dans lequel on dispose des objets symboliques (éventail, sabres, flûte, cloches musicales...) une calligraphie, un portrait, une composition florale ou un bonsaï. Lorsque le salut a été effectué l’essentiel a été dit et a été fait et les choses peuvent, enfin, suivre leur cours normal. En fait, le reste n’est plus que formalité. Dans le rituel de purification par les Eléments, le salut, correspondant au Bois (conquête) prépare un autre cycle beaucoup plus paisible qui est celui de l’engendrement (Xiang Sheng).

Ce salut peut également être remplacé par une onction utilisant une huile consacrée. Dans la tradition chinoise l’huile végétale est, en effet, rattachée à l’élément Bois car elle est issue d’une plante et sert, lorsqu’on l’utilise dans une lampe, à engendrer la lumière. Dans ce cas le Yin du Bois engendre le Yang du Feu. On utilise des huiles parfumées comme l’huile de santal, l’huile de Ylang Ylang, l’huile de camphre. Ces huiles sont considérées comme d’excellents remèdes contre les plaies et bosses et servent également à oindre les défunts avant leur mise en cercueil. Dans certains cas il était également possible de brûler de l’huile sur une surface chauffée. Cela permet de mettre en relation l’Eau (liquide), le Bois (huile végétale ou bâtonnet d’encens parfumé), le Feu (combustion ou chaleur), la Terre (substance parfumée. Le parfum (Xiang) est rattaché à l’élément Terre) et le Métal (support, souvent un brûle encens en bronze). Donc les Cinq Eléments.

La purification ayant été effectuée il est alors possible de disposer le foyer (Feu) - foyer familial - puis de définir les limites de l’occupation du lieu (Terre) - loyer - de forger ou d’utiliser des outils (Métal) qui seront utilisés pour creuser un puits (Eau) qui, lui-même, servira à irriguer les plantations (Bois).
On retrouve alors un cycle où les éléments s’engendrent. Le Feu engendre (Sheng) la Terre. La Terre engendre le Métal. Le Métal engendre l’Eau. L’Eau engendre le Bois. Le bois, à son tour, engendre le feu. Les Cinq Eléments demeurent mais leur utilisation change. Le sabre ou la hache devient la charrue ou la houe. Le Feu de l’Incendie devient le foyer familial. L’eau de l’inondation incontrôlée et destructrice devient le puits. La Terre de l’occupation militaire devient celle du loyer civil. Le bois de la conquête devient celui de la culture.
Les éléments se sont assagis et le conquérant nomade est devenu sédentaire. Il possède alors un Feu et un Lieu donc un foyer et un loyer, ce n’est plus un individu sans foi (foy) ni loi (loy). Il en va de même pour les énergies de l’habitat ou du lieu de travail qui, lorsqu’elles sont purifiées et contrôlées, s’assagissent quelque peu et, de perturbatrices et excessives, deviennent favorables et profitables à tous.

 

LA MAGIE CHINOISE

Si il existe une magie purificatrice ou protectrice que l’on pourrait qualifier de “Magie Blanche” il existe, également, en Chine une magie beaucoup plus dangereuse et pernicieuse qui correspond à la “Magie Noire” et qui est toujours pratiquée par les sorciers tant à la campagne qu’en ville. La civilisation chinoise plonge ses racines au plus profond des origines de l’humanité et conserve, envers et contre tous, des traditions plusieurs fois millénaires dont certaines se perpétuent encore plus que jamais. C’est, notamment, le cas de la magie.
Les Chinois sont toujours friands de légendes merveilleuses et croient plus que quiconque au surnaturel surtout lorsque celui-ci est quelque peu teinté de magie. Celle-ci fait habituellement partie du quotidien et on trouve presque partout des amulettes protectrices sous des formes les plus diverses, pièces, figurines et pendentifs de métal ou de jade comportant des trigrammes (Bagua ou Pa Kua) ou des formules de protection, effigies de divinités que l’on colle sur les portes lors des cérémonies du Nouvel An, charmes taoïstes et talismans de papier (Fu Lu) reproduisant des calligraphies magiques et permettant de favoriser la chance, de réussir dans les affaires, de conclure un marché ou de séduire son prochain... faux billets et faux lingots servant d’offrandes aux ancêtres et que l’on brûle, miroirs octogonaux que l’on suspend en fac de la porte d’entrée, pierres bénéfiques représentant des animaux du zodiaque, le Bouddha, Kuan Yin ou d’autres divinités chinoises que l’on porte sur soi.
Il s’agit donc, dans une certaine mesure, de superstitions que le Révèrent Père Doré de la Compagnie de Jésus à pu, en Chine, décrire avec force détails puisqu’il rédigea seize volumes à ce sujet. De nombreuses superstitions sont liées au culte des morts. Cela porte malheur, par exemple, de piquer des baguettes dans un bol de riz et de les laisser plantées car il s’agit alors d’une offrande aux morts. De même, on ne verte jamais de l’eau froide dans le thé ou on ne brûle jamais de l’encens en baguettes par paires.
Dans le cadre de la magie noire, on utilise justement ce qu’il est convenu de ne pas faire dans le cadre du rituel. Il s’agit donc le plus souvent d’une inversion (Ni) de ce rituel. Ces opérations magiques se situent donc très souvent à la lisière de la religion dont elle devient l’adversaire au moment où elle ravalent le divin à l’état de moyen. Contrairement au rituel religieux, le rituel magique, dans ce cas particulier de la magie noire, représente des désirs égoïstes donc d’intérêt privé et souvent malfaisants. Cette magie utilise donc un ensemble de procédés mettant en oeuvre ce que le rituel tente de combattre. Il n’est donc pas rare qu’elle utilise le sacrifice où le sang et les viscères jouent encore un rôle important. Là où le rituel utilise le symbole ou l’acte symbolique, la magie utilise le fait. L’acte de salir ou de dégrader par le fer, par le feu, par le sang un lieu consacré par le rite est un acte magique conscient qu’utilisent les sorciers. Le fait de dégrader un symbole est également un acte magique.
Dans une certaine mesure il est possible d’inverser un symbole bénéfique pour en faire un instrument magique de pouvoir plus ou moins maléfique. Lorsque le roue solaire bouddhique (svastika) tourne vers la droite, la croix gammée nazie du “soleil noir” (sauvastika) tourne vers la gauche et est donc considérée comme senestre, donc sinistre. Il en va de même pour le Taiji qui, lorsqu’il est inverse (Ni), est considéré comme un symbole de magie, donc de domination. Cette domination poussée à l’extrême devient destructive. La magie noire cherche à détruire un adversaire en s’assurant le concours des forces opposées au bien. Elle agit donc à l’envers (Ni) du rite public.
C’est une des raisons essentielles pour lesquelles, dans la majorité des civilisations traditionnelles, en Grèce, à Rome, en Chine, au Japon le rituel sacré se devait d’être effectué publiquement au grand jour alors que les opérations magiques s’effectuaient en privé et secrètement. Ce qui est sacral a donc un caractère public tandis que ce qui est magique demeure d’ordre privé. Un rite privé est donc une chose contradictoire en soi et ne peut avoir d’effets légitimes, mais il en va autrement de la magie qui, pour demeurer opérative, se doit de demeurer secrète. Ces pratiques magiques se retrouvent jusque dans les “arts martiaux”.
En effet, si on excepte le rituel très chamanique de résistance à la douleur ou de domination des éléments (... marche sur le feu, méditation sous les cascades, bains d’eau glacée, méditation dans les grottes, enfouissements dans la terre et autres casses de divers matériaux accompagnés de fakirisme de type planche à clous et marche sur des lames de sabre... ) on retrouve, dans certains cas, l’utilisation de mouvements symboliques (destruction par le feu... ) dans des formes traditionnelles (Katas ou Tao) ou même la tentative de l’utilisation des énergies dites perverses ou perturbatrices (délétères, pathogènes... ) pour blesser un adversaire ou un ennemi. C’est le cas, particulièrement, des “Mains empoisonnées du démon” (Ti Sha Shou) qui consistent à accumuler une énergie perverse (Xie Qi ou Sha Qi) pour la restituer brutalement lors d’une frappe particulière sur un point spécifique (Dian Xue ou Tien Hsueh ou art de frapper les points vitaux) à une heure précise. De très nombreuses légendes courent évidemment sur ce sujet précis, ainsi que sur l’utilisation de la magie pour vaincre un adversaire. Rituel publique et magie privée s’affrontent ainsi depuis des millénaires en Chine et le Feng Shui se retrouve bien souvent et naturellement au milieu...

 

Die Xian ou le spiritisme chinois

Die Xian est connu comme l'Esprit de la soucoupe. On l'appelle aussi le jeu du Ouija. Il s'agit de spiritisme à la façon chinoise.

L'esprit de soucoupe se réfère à un esprit qui habite dans une soucoupe. Il n'a ni forme ni contour. Il s'attache à la soucoupe, et il a la capacité de prévoir l'avenir et de regarder dans le passé. Il est bienveillant, mais peut être espiègle à la fois.

Pour invoquer l'esprit, l'heure et l'emplacement sont très importants. Il est préférable de choisir un endroit relativement propre, généralement à 23 heures dans la nuit. (Pourquoi pas minuit... C'est parce que minuit est l'heure où les portes de l'enfer sont ouvertes).

Voici la procédure à suivre pour invoquer l'esprit Die Xian.

Il faut 5 à 6 participants. L'esprit est convoqué à l'aide des pensées d'une personne.Choisissez une soucoupe relativement propre, de préférence blanche. Dessinez une flèche au feutre sur la soucoupe. Posez la soucoupe sur une feuille de papier blanc, puis dessiner des cercles et écrivez "oui", "non", et les nombres de 1 à 9 de manière répetée. Même si l'esprit de la soucoupe est un esprit, il appartient au plan de l'enfer, qui est un monde différent de notre monde. Par conséquent, il ne peut communiquer avec nous qu'à travers un objet solide, et non pas en parlant.

Lors de ce rituel mystique, la feuille de papier doit être aussi grande qu'un calendrier mural(voir photo). Un cercle correspondant à la taille de la plaque doit être établi dans l'épicentre du papier. Dessinez un crâne et une paire d'os dans ce cercle, et écrivez d'une manière ordonnée dans la zone autour du cercle, vos nom, prénom, nombre porte bonheur, couleur préferée, et tout ce dont vous avez besoin d'écrire. Le format de l'information fournie doit être claire et distincte.

Commençons. Asseyez-vous autour de la feuille de papier, et placez la soucoupe sur la feuille de papier. Eteignez toutes les lumières, fermez la porte, et ouvrez la fenêtre. Chaque participant doit poser ses doigts sur la soucoupe. Tout le monde doit scander mentalement « esprit de la soucoupe, je te convoque». (Si l'un d'eux a des pensées distraites, l'esprit ne viendra pas).

 

spiritisme chinois

Comment savez-vous que l'esprit est arrivé? Si vous remarquez que la soucoupe a commencée à se déplacer légèrement, cela montre que l'esprit est arrivé.

Une fois que l'esprit est convoqué, la plupart des gens vont commencer à poser des questions à l'esprit sur son sexe, son âge, et comment il est mort. L'esprit va vous répondre. Toutefois, de telles questions doivent être posées avec soin afin de ne pas offenser l'esprit. Après cela, vous pouvez demander ce que vous voulez. L'esprit peut vous guider vers les réponses que vous désirez.

Une fois que les réponses aux questions ont été données, vous aurez à remettre l'esprit de la soucoupe à sa position initiale. Pour cette étape, vous aurez à procéder avec prudence, car toute erreur pourrait signifier une catastrophe. Une fois que vous fini de poser toutes vos questions, vous devreze chanter, "esprit de la soucoupe, nous avons terminé nos questions, vous pouvez prendre votre congé! " Après cela, l'esprit retourne à sa position initiale, et vous pourrez ranger la soucoupe et la feuille de papier.

 

Quelques règles et principes à respecter durant la séance de spiritisme :

Ne pas prendre l'initiative en demandant à l'esprit de partir. Vous l'avez invité, si vous le chassez, vous aurez à en supporter les conséquences.

Si vous faites cela en été, et que vous avez besoin de brûler de l'encens répulsif contre les moustiques ou de faire tourner un ventilateur électrique, vous devez avoir l'autorisation de l'esprit.

Dans chaque session, l'esprit va taquiner une personne, et les réponses qu'il donne à la personne qui pose la question auront tendance à être provocatrices et de taquines.

Un tel jeu est dangereux. La probabilité de convocation des démons est plus élevée que celle de l'invocation des esprits bienveillants. Ne jamais oublier ces Tabous :

1/ Ne jamais demander quoi que ce soit sur des gains (numéros de loterie ...)
2/  Etre irrespectueux envers l'esprit
3/ Comme beaucoup de votre essence vitale est utilisée quand ce jeu, n'allez pas dans des endroits impurs comme les lieux hantés ou des cimetières. Il serait facile pour vous de rencontrer ce que vous ne voudriez pas rencontrer!

Tous les joueurs doivent faire un serment que les réponses données à partir du jeu seront conservées seulement entre eux et que ce secret ne doit jamais être divulgué ou sinon la personne qui le fait sera maudite.
 

 La magie des encens en chine

 

En Chine, parfum et encens sont désignés par le même caractère : Xiang (Hsiang ou Hiang). L’encens a toujours eu un rôle fondamentale dans la spiritualité et la magie chinoise. L’importance de cette substance aromatique que l’on brûlait rituellement depuis des millénaires était telle que ce caractère représente encore une des clés, essentielles de l’écriture chinoise classique. Sous sa forme très ancienne, ce caractère représentait une bouche, donc la capacité de s’exprimer, de communiquer, surmontée d’une plante, ou d’un petit arbre, produisant une pluie de gouttelettes de lait... Xiang représente donc littéralement, en chinois ancien, " la sève qui permet la communication ". Ce même caractère désigne également le parfum de la vertu, la bonne renommée, le bon exemple. Par extension il représente donc aussi ce qui a trait au culte, aux temples et aux monastères et désigne, finalement, l’épithète bouddhique. C’est dire la bonne réputation de l’encens en Chine et, par contrecoup, dans tout l’Extrême-Orient.. Xiang est l’un des qualificatifs les plus élogieux que l’on puisse employer... puisqu’il évoque irrésistiblement l’odeur de sainteté.

Que ce soit dans la littérature classique ou en poésie il permet tout simplement d’encenser le sujet... Le Maître Kongzi (Confucius) en parlant d’un gouvernement idéal affirme, par exemple, " qu’il doit exhaler une senteur d’encens ". Xiang Yen, beauté d’encens, désigne, dans le Livre des Odes, la bien aimée lointaine à laquelle rêve l’officier en campagne. L’ancien joyau de la couronne britannique, Hong Kong, se dit, en réalité Xiang Gang... le Port de l’Encens. C’est dire que le lieu était désigné comme des plus favorables par les géomanciens chinois.

A Hong Kong, comme ailleurs en Chine, il convient rituellement de brûler de l’encens, dans les temples, fussent-ils Bouddhistes, Confucianistes ou Taoïstes le quinzième jour de la huitième lune en l’honneur des Esprits du Ciel et le trentième jour de la septième lune en l’honneur des Esprits de la Terre. A vrai dire, pour satisfaire ces Esprits, donc les trente six mille divinités du Panthéon chinois, il convient de brûler de l’encens tous les jours chez soi et au moins une fois par mois au Temple.

Une histoire ancienne relate le fait qu’un pèlerin fort dévot souhaitait que le Bouddha, afin de l’exaucer, ne puisse respirer que l’encens d’excellente qualité qu’il venait d’acheter à prix d’or. Il confectionna donc un cône en papier afin d’amener les volutes sous le nez du Saint Homme. Ainsi, celui-ci, pensait-il, éviterait d’inhaler les imitations d’encens bon marché habituellement utilisés par les braves gens moins fortunés que lui. Le Bouddha ne pouvait que lui être reconnaissant de cette mansuétude. Il revint le lendemain et fut horrifié de constater que la fumée, trop habilement dirigée, avait noircie le nez de la statue. En voulant le nettoyer il grimpa sur le socle et la statue se renversa et se brisa en mille morceaux. Il fut emmené par les villageois furieux devant le juge qui ordonna, devant un tel geste impie, qu’il soit largement bastonné, comme un mécréant, et condamné à remplacer la fameuse statue. Il en conclut avec sagesse que le mieux est toujours l’ennemi du bien... ce qui se dit proverbialement depuis " Noircir le nez du Bouddha ".

De nos jours, de nombreux praticiens de magie taoïste utilisent l’encens comme une composante essentielle des rituels. On utilise ainsi par exemple l'arôme du jasmin pour faciliter l'accouchement. Le jasmin est souvent associé à la féminité, dû à sa fragrance, et a souvent été utilisé pour des rituels d'amour. De même, Le camphre de Chine, est utilisé pour son pouvoir de purification et de détachement des pulsions vitales.

Certains encens servent également à repousser ou conjurer les esprits bénéfiques ou maléfiques. Ces rituels de conuration ou d’abjuration sont encore pratiqués par les sorciers Fatsi, qui utilisent également l’encens lors des rituels d’exorcisme.

Les différentes formes de la magie taoïste

 

 

La magie taoïste se divise en plusieurs disciplines souvent complémentaires. Voici les principales : 


- Les sortilèges :

Les sortilèges chinois sont très variés et servent autant pour faire le bien que pour faire le mal. Les théories sont plus ou moins poussés et assez variées. Par exemple pour se débarrasser d’un rhume, on inscrit sur une affiche une formule du genre :

« Depuis …. Je suis atteint de (telle maladie) ; aujourd’hui je décide m’en débarrasser. Le premier qui lira cette déclaration attrapera mon/ ma (nom de la maladie) ». On accrochera alors cette affiche dans la rue, afin que le premier qui lira emporte la maladie, ce qui n’est pas très moral, mais c’est une pratique courante.


- Les incantations et les charmes (Fuzhou)

 L'écriture des charmes obeit à des théories très complexes et il faut en général plusieurs années d'entraînement ainsi que plusieurs initiations avant de pouvoir les écrires. Ce qui n'est pas fait pour tout le monde ; en général seul les Fatsi et quelques moines spécialement formés en sont capables. On trouve aujourd'hui des charmes imprimés, prêts à l'emploi, mais ils sont moins efficaces que les charmes écrits par des maîtres.

Quand aux incantations, elles peuvent regroupe les différents mantras bouddhistes ainsi que les incatations liées aux différentes écoles magiques.

Une fois écris, les charmes peuvent être utilisés de différentes manières. Certains peuvent être collés sur la porte d'entrée ou dans des endroits réputés dangereux ; d’autres sont brûlés puis leurs cendres mélangées à de l’eau ou à de l’alcool. Ce liquide devient alors un philtre qui sera bu par le patient ou par le pratiquant. Il existe des écoles Taoïstes comme celle de Luk Yam (rattachée à l’école Maoshan) qui utilisent systématiquement ce genre de pratique.

- L’astrologie chinoise et la divination :

L’astrologie chinoise utilise le calendrier lunaire, bien qu’aujourd’hui certains astrologues se servent de notre calendrier grégorien. Le calendrier lunaire est fondé sur un cycle de 12 années représentées par des animaux terrestres et des animaux célestes, parfois complétées par les cinq éléments. Le cycle complet comporte 60 ans.

 La divination utilise divers procédés comme le tirage des baguettes ou le déconstruction des caractères formant le nom de la personne, puis l’interprétation des clés issus de la déconstruction…

- Le Fengshui :

Il s'agit de la géomancie chinoise. A un certain niveau, le Fengshui rejoint l’astrologie, ce qui fait que traditionnellement le Fengshui, l’astrologie et la divinations sont étudiés ensemble. Ainsi il n’est pas rare qu’un astrologue ait des connaissances en Fengshui ou en divination et vice-versa.

- Le Qigong :

Le Qigong est souvent associé à l'alchimie, bien qu'aujourd'hui, en chine aujourd’hui surtout, il n'est plus pratiqué que comme une gymnastique de santé ou une forme d'art martial. Le Qigong est également à la base d'un certain nombre de sortilèges, puisqu'il faut manier son Qi pour le concentrer ou le diriger. Peuvent être inclus au Qigong les capacités telles que le massage distance, la capacité à voir à travers des objets, la vue à longue distance, la lévitation...(je vous ai mis une photo d'un moine taoiste en lévitation pour preuve). Un médecin traditionnel chinois doit au moins posséder des connaissances en Astrologie et en Qigong pour pouvoir faire son travail.

 

L'Alchimie taoïste chinoise

alchimie chinoiseL'Alchimie taoïste chinoise est réputée pour être l'une des plus ancienne et des plus puissante du monde. Elle se subdivise en deux tendances principales, l'interne "Neidan" et l'externe "Waidan". L'alchimie chinoise consiste à l'origine à rechercher par tous les moyens l'immortalité ; au fil du temps, elle s'est modifiée pour rechercher aujourd'hui plus une élevation de l'esprit plutot que l'immortalité physique.

L'alchimie interne englobe toute les méthodes de méditation, de qigong et d'arts martiaux, bien que parfois on considère ces dernieres méthodes d'alchimie comme externe puisqu'on travaille d'abord sur le physique.

La préparation des potions fait partie de l’alchimie externe (Waidan) et concerne toute la pharmacopée médicale chinoise, les festins « Bu » (les préparations culinaires utilisant des procédés médicaux ). Cette discipline figure parmi les plus décriées de nos jours car les ingrédients utilisés dans les festins « Bu » sont souvent des espèces animales ou végétales. La cervelle de singe ou le sang de serpent frais sont figurent parmis ces composants.

L'alchimie externe n'est presque plus pratiquée de nos jours, sauf sous des formes très simplifiées.

Les procédés qui permettent de détruire les causes de la décrépitude et de la mort, ainsi que de créer l’embryon du corps immortel, sont nombreux, mais on peut les répartir tous en trois classes: alimentaires et hygiéniques, respiratoires et mimétiques, alchimiques. Ces derniers sont considérés comme les plus puissants. Au IVe siècle de notre ère, Ge Hong, le plus célèbre des alchimistes chinois, déclare formellement que sans l’alchimie on arrivera peut-être à prolonger la vie, mais jamais à la rendre éternelle. Ultérieurement, la difficulté et les prix des opérations alchimiques diminuèrent l’importance pratique, sinon théorique, de ces techniques.

Elles étaient, en effet, compliquées et dispendieuses, en dépit de leur simplicité apparente: la préparation et l’absorption du cinabre (dan), un sulfure naturel rouge de mercure. En effet, les anciens taoïstes croyaient que l'ingrédient principal de l'élixir d'immortalité étaient le cinabre, une substance très toxique. Beaucoup de postulant à l'immortalité sont morts en marchant dans cette voie.

L’évolution de l’alchimie chinoise se déroula de façon comparable à celle de l’alchimie européenne, à des époques différentes. À partir du VIe siècle après J.-C., l’alchimie taoïste s’orienta vers un mysticisme fort éloigné des pratiques positives et concrètes de ses premiers maîtres.

Quand l’alchimie mystique s’est orientée, au XIe siècle après J.-C., dans une direction contemplative et s’est transformée, au XIIIe siècle, en une technique ascétique, principalement sous l’influence du bouddhisme zen, cette élaboration relativement tardive fut l’œuvre de pieux lettrés et elle ne présente plus, dès lors, les caractères traditionnels de l’alchimie chinoise archaïque.

Outre Ge Hong, de nombreux alchimistes taoïstes sont restés dans l’histoire tels que Yuanshi Tianzun (en photo) et dans la légende, comme Lü Dongbin, l’un des 8 immortels ainsi que Han Zhong-li.

Les différents types de magies chinoises

mage naxi

 

La Magie chinoise est très diversifiée et est encore bien présente dans la chine d’aujourd’hui. D'ailleurs il existe encore des mages (Fatsi) un peu partout dans le sud de la chine et les ingrédients des rituels se trouvent dans les épiceries asiatiques. En effet malgré des décennies de communisme, les chinois, bien que pragmatiques, restent un peuple supersticieux et mystique.

La magie chinoise se classe selon quatres catégories :

La magie Taoïste qui est pratiquée par les moines Taoïstes et elle possède une théorie très poussées. Cette forme de magie se décline elle-même en de nombreuses écoles (Wudang, Maoshan, Quanzhen, Zhengyi... pour les plus connues). On trouve beaucoup de techniques issues du Taoïsme comme certaines écoles de qigong ou d'arts martiaux ; le Fengshui ou l'écriture des charmes ou talismans.

La magie Bouddhiste qui possède à peu près les même caractéristiques que la catégorie précédente, mais elle est surtout pratiquée par certains membre des écoles tantriques, ce qui fait qu'on considère souvent cette pratique comme étant une déviance. Même si les bouddhistes chinois possèdent eux aussi de nombreuses formes d'arts martiaux ou de gymnastiques, ces dernières servent surtout de méthode pour entretenir la santé ou pour se détendre après les séances de méditation.

La magie shamanique, c’est celle qui est pratiquée par de nombreuses minorités chinoises et qui mélange shamanisme et spiritisme.

La magie familliale qui est un peu un mélange des catégories précédentes, mais elle est pratiquée partout. On y trouve certes des sorciers appelé Fatsi en cantonnais, mais ces derniers se font payer pour leurs services. Les pratiques sont très nombreuses, allant de l'amélioration de l'état de santé jusqu'aux méthode de vengeance...

Il existe une cinquième catégorie de pratique appelée la magie impériale, c'est à dire que ses pratiques n'étaient à l'origine destinées qu'à la famille impériale, et ses théories comptent parmi les plus poussées. On y trouve des méthodes très avancées de santé, de fengshui et de prédiction de l'avenir.

Bien sûr la chine communiste a considérablement réduite ces pratiques mais ne les a jamais fait disparaitre car elles étaient trop bien ancrées dans la vie quotidienne des chinois du sud notamment et chez les minorités plus particulièrement. La photo présente d’ailleurs un mage/sorcier en pleine consultation, ce mage est de la minorité Naxi, qui vit dans le Yunnan.

 

http://chinefantastique.enchine.fr/

 

La Magie chinoise est très varriée. Elle est très ancrée dans la vie de tous les jours et on peut presque dire que chaque chinois la pratique. D'ailleurs dans les quartiers chinois on trouve toujours des temples ou on peut trouver des moines ou des mages (Fatsi) et les ingrédients des rituels se trouvent dans les épiceries asiatiques.

La magie chinoise se classe selon trois catégorie :

La magie Taoïste ;
La magie Bouddhiste ;
La magie familliale.

La magie Taoïste est pratiquée par les moines Taoïstes et elle possède une théorie très poussées. Cette forme de magie se décline elle-même en de nombreuses écoles (Wudang, Maoshan, Quanzhen, Zhengyi... pour les plus connues). On trouve beaucoup de techniques issues du Taoïsme comme certaines écoles de qigong ou d'arts martiaux ; le Fengshui ou l'écriture des charmes ou talismans.

La Magie Bouddhiste possède à peu près les même caractéristiques que la catégorie précédente, mais elle est surtout pratiquée par certains membre des écoles tantriques, ce qui fait qu'on considère souvent cette pratique comme étant une déviance. Même si les bouddhistes chinois possèdent eux aussi de nombreuses formes d'arts martiaux ou de gymnastiques, ces dernières servent surtout de méthode pour entretenir la santé ou pour se détendre après les séances de méditation.

La magie familliale, est un peu un mélange des catégories précédentes, mais elle est pratiquée partout. On y trouve certes des sorciers appelé Fatsi en cantonnais, mais ces derniers se font payer pour leurs services. Les pratiques sont très nombreuses, allant de l'amélioration de l'état de santé jusqu'aux méthode de vengeance...

Il existe une quatrième catégorie de pratique appelée la magie impériale, c'est à dire que ses pratiques n'étaient à l'origine destinées qu'à la famille impériale, et ses théories comptent parmi les plus poussées. On y trouve des méthodes très avancées de santé, de fengshui et de prédiction de l'avenir.


Les principales disciplines:
Avec ses multiples écoles, les disciplines sont innombrables ; toutefois, parmis les disciplines les plus connues on peut trouver les suivantes:

- L'alchimie :
Elle se subdivise en deux tendances principales, l'interne "Neidan" et l'externe "Waidan". L'alchimie chinoise consiste à l'origine à rechercher l'immortalité ; au fil du temps, elle s'est modifiée pour rechercher aujourd'hui plus une élevation de l'esprit plutot que l'immortalité physique. L'alchimie interne englobe toute les méthodes de méditation, de qigong et d'arts martiaux, bien que parfois on considère ces derniers méthodes d'alchimie externe puisqu'on travaille d'abord sur le physique. Quand à l'alchimie externe, elle n'est presque plus pratiquée de nos jours, mais sous des formes très simplifiées à cause du nombre de morts par le passé. En effet, les anciens taoïstes croyaient que l'ingrédient principal de l'élixir d'immortalité étaient le cinabre, une substance très toxique. Beaucoup de postulant à l'immortalité sont morts en marchant dans cette voie.

- Le Fengshui :
Il s'agit de la géomancie chinoise qui est actuelement très à la mode en occident.

- Le Qigong :
Le Qigong est souvent associé à l'alchimie, bien qu'aujourd'hui, en RPC surtout, il n'est plus pratiqué que comme une gymnastique de santé ou une forme d'art martial. Le Qigong est également à la base d'un certain nombre de sortilèges, puisqu'il faut manier son Qi pour le concentrer ou le dirriger. Peuvent être inclus au Qigong les capacités telles que le massage distance ; la capacité à voir à travers des objets ; la vue à longue distance ; la lévitation...

- Les incantations et les charmes (Fuzhou 符咒)
L'écriture des charmes obeit à des théories très complexes et il faut en général plusieurs années d'entraînement ainsi que plusieurs initiations avant de pouvoir les écrires. Ce qui n'est pas fait pour tout le monde ; en général seul les Fatsi et quelques moines spécialement formés en sont capables. On trouve aujourd'hui des charmes imprimés, prêts à l'emploi, mais ils sont moins efficaces que les charmes écrits par des maîtres.
Quand aux incantations, elles peuvent regroupe les différents mantras bouddhistes ainsi que les incatations liées aux différentes écoles magiques.
Une fois écris, les charmes peuvent être utilisés de différentes manières. Certains peuvent être collés sur la porte d'entrée ou dans des endroits réputés dangereux ; d’autres sont brûlés puis leurs cendres mélangées à de l’eau ou à de l’alcool. Ce liquide devient alors un philtre qui sera bu par le patient ou par le pratiquant. Il existe des écoles Taoïstes comme celle de Luk Yam (rattachée à l’école Maoshan) qui utilisent systématiquement ce genre de pratique.

- L’astrologie chinoise et la divination
L’astrologie chinoise utilise le calendrier lunaire, bien qu’aujourd’hui certains astrologues se servent de notre calendrier grégorien. Le calendrier lunaire est fondé sur un cycle de 12 années représentées par des animaux terrestres et d’un tronc de 10 animaux célestes, parfois complétées par les cinq éléments. Le cycle complet comporte 60 ans.
La divination utilise divers procédés comme le tirage des baguettes ou le déconstruction des caractères formant le nom de la personne, puis l’interprétation des clés issus de la déconstruction…
A un certain niveau, le Fengshui rejoint l’astrologie, ce qui fait que traditionnellement le Fengshui, l’astrologie et la divinations sont étudiés ensemble. Ainsi il n’est pas rare qu’un astrologue ait des connaissances en Fengshui ou en divination et vice-versa. Un médecin traditionnel chinois doit au moins posséder des connaissances en Astrologie et en Qigong pour pouvoir faire son travail.

- La préparation des potions
Elle fait partie de l’alchimie externe (Waidan) et concerne toute la pharmacopée médicale chinoise, les festins « Bu » (les préparations culinaires utilisant des procédés médicaux ). Cette discipline figure parmi les plus décriées de nos jours car les ingrédients utilisés dans les festins « Bu » sont souvent des espèces animales ou végétales protégées et la consommation de ces derniers nuisent gravement à la biodiversité sans compter la cruauté parfois employée pour les obtenir. La cervelle de singe vivant ou le sang de serpent frais figurent parmis les plats les plus cruels.

- Les sortilèges
Les sortilèges chinois sont très variés et servent autant pour faire le bien que pour faire le mal. Les théories sont plus ou moins poussés et assez variées. Par exemple pour se débarrasser d’un rhume, on inscrit sur une affiche une formulle du genre :
« Depuis …. Je suis ateint de (telle maladie) ; aujourd’hui je décide m’en débarrasser. Le premier qui lira cette déclaration attrapera mon/ ma (nom de la maladie) ».
On accrochera alors cette affiche dans la rue, afin que le premier qui lira emporte la maladie, ce qui n’est pas très moral, mais c’est une pratique courante.

D’autres pratiques existent mais je ne les connais pas.


Les ustensiles de la pratique
Les ustensiles utilisés sont très nombreux mais contrairement à la magie occidentale, on ne se sert pas d’une baguette, mais d’un geste de la main appelé Xianren Zhilu (l’immortel montre le chemin), parfois appelé « L’épée magique ». Pour former ce geste, on tend l’index et le majeur, on plie l’annulaire et le petit doigt et le pouce vient se poser sur les deux doigts pliés.


- Le trépied
Le trépied est un brûle parfum, sur lequel on plante les bâtonnets d’encens et est généralement utilisé pour la prière ou pour le culte des ancêtres. Toutefois en magie on s’en sert de la cendre pour certaines préparations. On peut aussi consacrer ou purifier des lieux ou des objets avec le trépied.

- L’épée
L’épée utilisée est une épée droite, comme celle dont on se sert en Taichi. Elle peut être métallique ou en bois, cela n’a pas d’importance. On peut s’en servir à la manière d’une baguette ou pour exécuter certaines danses magiques.

- La boussole Luopan
C’est l’Instrument de tout pratiquant de Fengshui. Au début on peut la remplacer par une boussole occidentale mais à mesure qu’on progresse dans l’art le Luopan devient indispensable car c’est elle qui permet de trouver les secteurs et les directions. On dit qu’un Luopan constitue le meilleurs des grimoires de Fengshui.

- Le pinceau et la pierre à encre
Ils servent à calligraphier les charmes. Il faut beaucoup d’entraînement pour pouvoir le faire de manière élégante et y transmettre le Qi.

- Le bol
Il peut servir à contenir l'eau, le vin ou autres liquide ; on s'en sert aussi pour préparer les philtres. Dans certains cas, on y saigne un poulet puis on laisse couler le sang dans le bol. Ce sang sera mélangé à de l'encre de chine pour en faire de l'encre magique. Il s'agit là de pratique de magie noire.

- Les talismans
Les talismans peuvent être des charmes écrits ou des objets (le plus connu est certainement le miroir Pakua), mais d’autres comme les pièces anciennes, l’épée de bois, la géode d’améthyste ou la grenouille à trois pattes sont couramment utilisées. Il arrive aussi que le charme protecteur soit tatoué, c’est souvent le cas pour les tueurs à gages dans la mafia chinoise.

Le Wuji Wuji 无极 est souvent traduit par "Néant". Le Wuji est source de toute chose. Wu signifie "Non" ; Ji signifie "Suprême", l'ensemble pourrait être traduit en "vide suprême" ou "Non être".
L'état de wuji c'est l'état avant la naissance, tout est possible, pas de bien ni de mal ; pas d'action ni d'inaction...
Le Taiji A partir de l'état précédent on arrive à l'état de Taiji, c'est à dire une "Faîte suprême". Taiji est représenté par le Yin et le Yang. Quand on observe le symbole du Taiji, on remarque que dans la partie blanche on trouve un petit point noir et vice versa.
C'est pour montrer qu'il ne peut y avoir de yin sans yang et que lorsque le Yang atteint son paroxisme on devient Yin, de même que lorsque le Yin arrive à la fin on devient Yang.
Pour illustrer le principe du Taiji, je prendrais l'exemple de la marche à pied. Pour pouvoir avancer on est obliger d'avoir une jambe qui supporte tout le poid du corps et une jambe qui bouge. La jambe qui supporte le poid de tout le corps, c'est le Yin ; tandis que l'autre constitue le Yang.
Pour pouvoir se déplacer l'équilibre doit être respecté, sinon tout déplacement devient impossible. Ainsi le bien et le mal, bien qu'opposer ne peuvent exister sans l'autre;
s'il n'y avait que du mal, le mal n'existerait plus ;
de même que s'il n'y avit que du bien,
ce dernier ne pourrait pas non plus exister.
 
Yin et Yang
Dans le diagramme du Taiji,
le Yin est symbolisé par la partie noire,
tandis que le yang est représenté par la partie blanche.

Le Yang représente : - Le Soleil ;
- Le clair ;
- Le masculin ;
- Le chaud ;
- Le dur ;

Le Yang représente : - La Lune ;
- L'obscur ;
- Le féminin ;
- Le froid ;
- La souplesse...

Le yin et le yang,
est souvent mal interprété comme étant l'opposition entre le bien et le mal.
Or si on observe attentivement le diagramme du taiji,
on remarque qu'ils se complètent.


Le Jing 精
Le Jing représente l'essence. Dans la pratique de l'alchimie taoïste,
le jing est symbolisé par le sperme ou le liquide séminal et représente la première étape.

Le Qi 气
Le Qi, c'est l'énergie. Le caractère chinois de Qi représente la vapeur.
Le Qi, n'est pas la force qui s'écrit Li 力 ou jing 劲
(pour désigner la force interne, surtout dans la pratique des arts martiaux ou de la danse).

Le Shen 神
Le Shen,
c'est l'esprit,
mais aussi le divin selon les interprétation.
Shen, est à l'origine l'onomatopé du bruit de la foudre qui représente l'instant où le ciel et la terre sont en Union.
Le caractère chinois représente un autel pour la partie gauche (示) et la partie droite représente deux mains qui tiennent un pinceau, qui signifie "déclarer"申.
L'ensemple se prononce Shen. En règle générale, tous les caractères se rapportant au culte comporte la particule 示.

Les trois mots (Jing Qi Shen) constitue la trinité taoïste,
résument en fait les étapes de l'alchimie.
D'ailleurs une formulle constituée de deux phrase comme ci :

Lian Jing Hua Qi 炼精化气 = Affiner l'essence pour la transformer en Energie (Qi) ;

Lian Qi Hua Shen 炼气化神 = Affiner l'énergie pour transformer le Shen (l'esprit).


Les divinités
Il faut savoir qu'il n'existe pas vraiment de Dieux dans la mythologie chinoise,
car les chinois croient que le ciel et la terre sont l'oeuvre de l'homme.
Néanmoins on trouve beaucoup de personnages mythiques qui sont déifiées et auxquels on rend un culte.

Ces personnages peuvent être de plusieurs sortes :

- Les personnages issus des mythes fondateurs de la nation chinoise ;
- Les immortels Taoïstes ;
- Les divinités bouddhiques ;
- Les héros de l'histoire ou de fiction.

Les personnages issus des mythes fondateurs sont les plus anciens,
et comptent dans leurs rang des personnages hauts en couleurs comme :

- Yu Wang Da Di (L'empereur de jade, sensé gouverner le ciel) ;
- Le roi Wen, l'empereur Yao, des rois légendaires ;
- Fuxi, mi homme mi dieu, inventeur des Pakua ;
- Chang E (déesse de la lune) ;
- Le bouvier et la tisserande (symbole de l'amour impossible) ;
- Shennong
(empereur qui, pour guérir ses sujet a gouté à toutes les plantes afin de découvrir leurs vertus médicinales ainsi que leurs dangers)....

Les immortels Taoïstes,
sont des pratiquants anciens qui ont réussi leur pratique
(c'est à dire qu'ils ont atteint l'immortalité) comme :

- Les fameux 8 immortels
- Lao Tseu ;
- Zhang Daoling (le maître céleste) ;
- Zhang Sanfeng (le maître des trois pics)...

Les divinités bouddhistes sont des personnages du bouddhisme qui sont vénérés en Chine comme des dieux.
On leur demande des requetes souvent très matérialiste,
comme d'accorder la richesse ou la fertilité.
Parmi les plus souvent invoqués on trouve ;

- Bouddha Amithaba (A mi Tuo Fo en chinois) ;
- Boddhisattva Avalokiteshvara (Guanyin ou Guan Shi Yin Pu Sa) ;
- Maitreya (Bouddha rieur, représenté obèse serrant des enfants dans ces bras).
- Dizang Wang, sensé être un Boddhisatva
- Bouddha Shakiamouni ( Shi Jia Mou Ni Fo)
mais ce dernier est beaucoup moins invoqué que les précédents.
Il est surtout invoqué par les bouddhistes pratiquants.

Dans la catégorie des héros fictifs et véridiques,
on y trouve tous les personnages ne faisant pas partie des catégories précédentes.
D'ailleurs on y trouve des personnages encore en vie, pas toujours chinois.
Il y a quelques années, même Zinedine Zidane avait fait l'objet d'un culte dans certains temples !
Parmi les héros déifiés, il y a :

- Sun Wukong (le roi singe) ;
- Guan Gong (le dieu de la guerre) ;
- Zhang Fei (le dieu des bouchers)...

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 exemple:

210


de préférence le matin , vers l'orient

1er sceau : sceau de l'éveil
On fait appel aux forces naturelles et sacrée de l'univers

2ème sceau :
On chasse le " Gardien " des forces intermédiaires ,

c'est à dire les blocages qui pourraient empêcher ces forces de nous imprégner

3ème Sceau
On écarte les influences néfastes

4ème Sceau
On rend à l'Univers les forces qui nous on été prêtées ,

pour ne pas rompre en notre faveur l'équilibre cosmique , l'équilibre du Tao

pour réaliser un "souhait"

 

Orientation vers le Nord
moments : l'aube , la nuit ( minuit et pleine lune sont de très bons moments) ,
après midi, mais JAMAIS entre 10h et 12h00

se prévoir une chaise confortable
Visualiser son souhait , être bien relaxé .
Faire quelques pas en avant en direction du Nord

Elever les mains vers le ciel ,

On trace le premier sceau , celui de l'Eveil

On ne trace ni le second ni le troisième sceau :
ces forces vont être employées à travailler avec notre subconscient donc il ne faut pas les bannir

S'incliner . profondément .

Regagner sa chaise sans jamais quitter le Nord , non pas à reculon, mais en tenant la tête à demi-tournée .

Réciter à voix haute son souhait , puis compter de 1 à 50 sans ne plus penser à ce souhait,
laisser le subconscient qui travaille avec les forces invoquées à sa mise en réalisation .

Se relever , refaire quelque pas puis Tracer le Sceau de départ .

On peut se servir d'un support écrit si on souhaite , encre bleu sur fond jaune ou encre vert sur fond rouge .
On peut le réutiliser jusqu'à réalisation du souhait , celui-ci exauçé , le déchier puis le brûler .





 

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