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sammael world
12 décembre 2006

alchimie du verbe

embroisine

A moi. L'histoire d'une de mes folies.

Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.

J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petit livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythme naïfs.

Je révais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de moeurs, déplacements de races et de continents : je croyais a tous les enchantements.

J'inventai la couleur des voyelles! A: noir, E: blanc, I: rouge, O: bleu, U: vert. Je reglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accéssible, un jour ou l'autre, à tous les sens. Je reservais la traduction.

Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges.

RIMBAUD

Toujours vrai, toujours d'actualité, continuer a rever, a imaginer autre chose que la pauvre réalité.........continuer a fixer les vertiges, essayer d'avoir encore des vertiges.

S.

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