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sammael world
24 novembre 2009

Si tu viens....

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Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte,
Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins,
Je t'y ferai tomber, longue comme une morte,
Et, passionnément, je chercherai tes seins.

A travers ton bouquet de corsage, ma bouche
Prendra leur pointe nue et rose entre deux fleurs,
Et t'écoutant gémir du baiser qui les touche,
Je te désirerai, jusqu'aux pleurs, jusqu'aux pleurs !

- Or, les lèvres au sein, je veux que ma main droite
Fasse vibrer ton corps - instrument sans défaut
Que tout l'art de l'Amour inspiré de Sapho
Exalte cette chair sensible intime et moite.

Mais quand le difficile et terrible plaisir
Te cambrera, livrée, éperdument ouverte,
Puissé-je retenir l'élan fou du désir
Qui crispera mes doigts contre ton col inerte !

Lucie Delarue-Mardrus

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24 novembre 2009

l'esprit d'un guerrier

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" l'esprit d'un guerrier n'est pas poussé par l'indulgence et la à la complainte, pas plus qu'il n'est dirigé vers vaincre ou perdre. L'esprit d'un guerrier est déstiné au combat, et chaque combat est pour le guerrier sa dernière bataille terrestre. Par conséquent pour lui l'issue n'a pas d'importance. Au cours de cette dernière bataille sur terre le guerrier laisse son esprit s'en aller, libre et pur. Et pendant qu'il poursuit sa bataille, parcqu'il sait que sa volonté est impeccable, un guerrier rit et rit sans cesse"

" Un guerrier traite le monde comme un mystère infini, et ce que les gens font comme une folie sans bornes."

Carlos CASTANEDA

" VOIR, les enseignements d'un sorcier yaqui "

9 novembre 2009

Sentir c'est reflechir......

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Sentir, c'est réfléchir, c'est se souvenir. Chacun a pu observer la même chose, dans les petits et grands accidents; la nouveauté, l'innatendu, l'action pressante occupent toute l'attention, sans aucuns sentiments; celui qui essaie, en toute sincérité, de reconstruire l'événement lui-même, voudrait dire qu'il vivait comme dans un rêve, sans comprendre, sans prévoir; mais la terreur qu'il eprouve maintenant en y pensant l'entraine à un récit dramatique. Il en est ainsi dans les grands chagrins, lorsque l'on suit la maladie de quelqu'un jusqu'a sa mort. On est alors comme stupide et tout entier aux actions et aux perceptions de chaque moment. Même si l'on donne aux autres l'image de la terreur ou du désespoir, ce n'est pas a ce moment-là que l'on souffre. Et ceux qui ont trop pensé à leurs peines, lorsqu'ils les racontent à faire pleurer les autres, ils trouvent encore à cette action un petit soulagement.

Surtout, quels qu'aient pu être les sentiments de ceux qui sont morts, la mort a tout effacé; avant que nous eussions ouvert notre journal, leur suplice avait pris fin, ils etaient guéris. Idée familière à tous, qui me fait penser que l'on ne croit pas réellement à une vie aprés la mort.

Mais, dans l'imagination des survivants, les morts ne cessent jamais de mourir.

24 AVRIL 1912

ALAIN ( propos sur le bonheur)

9 novembre 2009

Le soir vient sans voix.....

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Le vent passe en les branches mortes

Comme ma pensée en les livres,

Et je suis là, sans voix, sans rien,

Et ma chambre s’emplit de ma fenêtre ouverte.

En promenade, en repos, en regard

Pour de l’ombre ou de la lumière

Ma vie s’en va, avec celle des autres.

Le soir vient, sans voix, sans rien.

Je reste là, me cherchant un désir, un plaisir ;

Et, vain, je n’ai qu’a m’étonner d’avoir eu à subir

Ma douleur, comme un peu de soleil dans l’eau froide.

Paul Eluard

8 novembre 2009

Chercher la raison....

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Les guerriers de la lumière ont toujours une lueur particulière dans le regard.

Ils sont au monde, ils font partie de la vie des autres, et ils ont commencé leur voyage sans besace ni sandales.

Il leur arrive souvent d'être lâches, et ils n'agissent pas correctement.

Les guerriers de la lumières souffrent pour des causes inutiles, ont des comportements mesquins et parfois se jugent incapables de grandir. Ils se croient fréquement indignes d'une bénédiction ou d'un miracle.

Ils ne savent pas toujours avec certitude ce qu'ils font ici. Souvent, ils passent des nuits éveillés, à penser que leur vie n'a pas de sens.

C'est pour cela qu'ils sont guerriers de la lumière. Parce qu'ils s'interrogent. Parce qu'ils cherchent une raison-et, certainement, ils vont la trouver.

Paulo COELHO ( manuel du guerrier de la lumière)

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8 novembre 2009

Guerrier de la lumiere

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Un guerrier de la lumière fait toujours des gestes hors du commun.

Il peut danser dans la rue en se rendant à son travail. Ou regarder un inconnu dans les yeux et parler d'amour au premier coup d'oeil. Defendre une idée qui peut paraitre ridicule. Le guerrier de la lumière se permet ce genre de choses.

Il ne craint pas de pleurer de vieux chagrins, ni de se rejouir de nouvelles découvertes. Quand il sent l'heure venue, il abandonne tout et part pour l'aventure dont il a tant rever.

Quand il comprend qu'il est a la limite de sa resistance, il quitte le combat, sans se sentir coupable d'avoir fait une ou deux folies inattendues.

Un guerrier ne passe pas ses jours à tenter de jouer le rôle que les autres ont choisi pour lui.

Paulo COELHO  (manuel du guerrier de la lumière)

5 novembre 2009

la verité......

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Quelle est cette chimère impuissante et stérile,
Cette divinité que prêche à l’imbécile
Un ramas odieux de prêtres imposteurs ?
Veulent-ils me placer parmi leurs spectateurs ?
Ah ! jamais, je le jure, et je tiendrai parole,
Jamais cette bizarre et dégoûtante idole,
Cet enfant de délire et de dérision
Ne fera sur mon cœur la moindre impression.
Content et glorieux de mon épicurisme,
Je prétends expirer au sein de l’athéisme
Et que l’infâme Dieu dont on veut m’alarmer
Ne soit conçu par moi que pour le blasphémer.
Oui, vaine illusion, mon âme te déteste,
Et pour t’en mieux convaincre ici je le proteste,
Je voudrais qu’un moment tu pusses exister
Pour jouir du plaisir de te mieux insulter.
Quel est-il en effet ce fantôme exécrable,
Ce jean-foutre de Dieu, cet être épouvantable
Que rien n’offre aux regards ni ne montre à l’esprit,
Que l’insensé redoute et dont le sage rit,
Que rien ne peint aux sens, que nul ne peut comprendre,
Dont le culte sauvage en tous temps fit répandre
Plus de sang que la guerre ou Thémis en courroux
Ne purent en mille ans en verser parmi nous ?
J’ai beau l’analyser, ce gredin déifique,
J’ai beau l’étudier, mon œil philosophique
Ne voit dans ce motif de vos religions
Qu’un assemblage impur de contradictions
Qui cède à l’examen sitôt qu’on l’envisage,
Qu’on insulte à plaisir, qu’on brave, qu’on outrage,
Produit par la frayeur, enfanté par l’espoir,
Que jamais notre esprit ne saurait concevoir,
Devenant tour à tour, aux mains de qui l’érige,
Un objet de terreur, de joie ou de vertige
Que l’adroit imposteur qui l’annonce aux humains
Fait régner comme il veut sur nos tristes destins,
Qu’il peint tantôt méchant et tantôt débonnaire,
Tantôt nous massacrant, ou nous servant de père,
En lui prêtant toujours, d’après ses passions,
Ses mœurs, son caractère et ses opinions :
Ou la main qui pardonne ou celle qui nous perce.
Le voilà, ce sot Dieu dont le prêtre nous berce.

Mais de quel droit celui que le mensonge astreint
Prétend-il me soumettre à l’erreur qui l’atteint ?
Ai-je besoin du Dieu que ma sagesse abjure
Pour me rendre raison des lois de la nature ?
En elle tout se meut, et son sein créateur
Agit à tout instant sans l’aide d’un moteur.
A ce double embarras gagné-je quelque chose ?
Ce Dieu, de l’univers démontre-t-il la cause ?
S’il crée, il est créé, et me voilà toujours
Incertain, comme avant, d’adopter son recours.
Fuis, fuis loin de mon cœur, infernale imposture ;
Cède, en disparaissant, aux lois de la nature
Elle seule a tout fait, tu n’es que le néant
Dont sa main nous sortit un jour en nous créant.
Évanouis-toi donc, exécrable chimère !
Fuis loin de ces climats, abandonne la terre
Où tu ne verras plus que des cœurs endurcis
Au jargon mensonger de tes piteux amis !
Quant à moi, j’en conviens, l’horreur que je te porte
Est à la fois si juste, et si grande, et si forte,
Qu’avec plaisir, Dieu vil, avec tranquillité,
Que dis-je ? avec transport, même avec volupté,
Je serais ton bourreau, si ta frêle existence
Pouvait offrir un point à ma sombre vengeance,
Et mon bras avec charme irait jusqu’à ton cœur
De mon aversion te prouver la rigueur.
Mais ce serait en vain que l’on voudrait t’atteindre,
Et ton essence échappe à qui veut la contraindre.
Ne pouvant t’écraser, du moins, chez les mortels,
Je voudrais renverser tes dangereux autels
Et démontrer à ceux qu’un Dieu captive encore
Que ce lâche avorton que leur faiblesse adore
N’est pas fait pour poser un terme aux passions.

Ô mouvements sacrés, fières impressions,
Soyez à tout jamais l’objet de nos hommages,
Les seuls qu’on puisse offrir au culte des vrais sages,
Les seuls en tous les temps qui délectent leur cœur,
Les seuls que la nature offre à notre bonheur !
Cédons à leur empire, et que leur violence,
Subjuguant nos esprits sans nulle résistance,
Nous fasse impunément des lois de nos plaisirs
Ce que leur voix prescrit suffit à nos désirs.
Quel que soit le désordre où leur organe entraîne,
Nous devons leur céder sans remords et sans peine,
Et, sans scruter nos lois ni consulter nos mœurs,
Nous livrer ardemment à toutes les erreurs
Que toujours par leurs mains nous dicta la nature.
Ne respectons jamais que son divin murmure ;
Ce que nos vaines lois frappent en tous pays
Est ce qui pour ses plans eut toujours plus de prix.
Ce qui paraît à l’homme une affreuse injustice
N’est sur nous que l’effet de sa main corruptrice,
Et quand, d’après nos mœurs, nous craignons de faillir,
Nous ne réussissons qu’à la mieux accueillir.
Ces douces actions que vous nommez des crimes,
Ces excès que les sots croient illégitimes,
Ne sont que les écarts qui plaisent à ses yeux,
Les vices, les penchants qui la délectent mieux ;
Ce qu’elle grave en nous n’est jamais que sublime ;
En conseillant l’horreur, elle offre la victime
Frappons-la sans frémir, et ne craignons jamais
D’avoir, en lui cédant, commis quelques forfaits.
Examinons la foudre en ses mains sanguinaires
Elle éclate au hasard, et les fils, et les pères,
Les temples, les bordels, les dévots, les bandits,
Tout plaît à la nature : il lui faut des délits.
Nous la servons de même en commettant le crime
Plus notre main l’étend et plus elle l’estime.
Usons des droits puissants qu’elle exerce sur nous
En nous livrant sans cesse aux plus monstrueux goûts.
Aucun n’est défendu par ses lois homicides,
Et l’inceste, et le viol, le vol, les parricides,
Les plaisirs de Sodome et les jeux de Sapho,
Tout ce qui nuit à l’homme ou le plonge au tombeau,
N’est, soyons-en certains, qu’un moyen de lui plaire.
En renversant les dieux, dérobons leur tonnerre
Et détruisons avec ce foudre étincelant
Tout ce qui nous déplaît dans un monde effrayant.
N’épargnons rien surtout : que ses scélératesses
Servent d’exemple en tout à nos noires prouesses.
Il n’est rien de sacré : tout dans cet univers
Doit plier sous le joug de nos fougueux travers.
Plus nous multiplierons, varierons l’infamie,
Mieux nous la sentirons dans notre âme affermie,
Doublant, encourageant nos cyniques essais,
Pas à pas chaque jour nous conduire aux forfaits.
Après les plus beaux ans si sa voix nous rappelle,
En nous moquant des dieux retournons auprès d’elle
Pour nous récompenser son creuset nous attend ;
Ce que prit son pouvoir, son besoin nous le rend.
Là tout se reproduit, là tout se régénère ;
Des grands et des petits la putain est la mère,
Et nous sommes toujours aussi chers à ses yeux,
Monstres et scélérats que bons et vertueux.

Sade.

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