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sammael world
28 août 2011

les vampires et les fées sont nos amis.......??????

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Les Abductions Alien, la Possession Démoniaque, et la

Légende du Vampire

Cassiopaea.org

Traduction News of Tomorrow, 20 février 2008

par Laura Knight-Jadczyk

Note : Ce qui suit a été écrit vers la fin de 1994. Beaucoup d’informations ont été validé depuis par nos recherches en cours. Nous suggérons que le lecteur pourrait bien aimer lire la Chronologique du Gouvernement Secret ainsi que notre discussion sur le COINTELPRO Cosmique pour avoir une base d’information plus complète (bien que ce ne soit pas terminé !). Ces informations de plus pourraient jeter une différente lumière sur le “mode” du phénomène à l’heure actuelle, bien que les origines soient les mêmes.

Au travers des âges les gens ont été visités par toutes sortes d’êtres étranges. Certains d’entre eux étaient totalement fantastiques, par leur description et leur activité. Le type le plus commun, cependant, est humanoïde — par-là je veux dire qu’il a une certaine ressemblance à la forme physique humaine — bien que ses pouvoirs soient nettement sur-humains.

Le schéma général de nombre de ces visites est qu’une créature étrange, avec des yeux brillants et envoûtants, vient pendant la nuit et, d’une certaine manière, draine l’énergie, le sang, ou la force-vitale de la victime qui est incapable de crier à l’aide parce qu’à la fois son corps et son esprit sont paralysés.

On retrouve couramment d’autres effets, comme des lumières et des températures glaciales.


On rapporte que les êtres étranges ont pouvoirs qui comprennent la capacité de disparaître, voler, contrôler la météo, diriger le comportement des animaux, se changer en animaux, passer à travers d’objets solides et générer une progéniture hybride en ayant des rapports sexuels avec leurs victimes. L’engendrement d’une progéniture semble seulement provenir de l’interaction d’êtres “mâles” avec des femmes humaines, bien que les cas de succubes, ou créatures femelles qui ont des rapports sexuels avec les hommes sont assez courants également.

Philip Burne-Jones’ “Le Vampire”

Dans son étude classique Passport to Magonia (1969, en français : Chronique des apparitions extra-terrestres), le scientifique français Jacques Vallée y présente beaucoup d’exemples de similitudes entre les fée et les observations d’OVNI. Jean Bastide, dans La mémoire des OVNI (1978) est allé plus loin et a dit que les “contacts modernes établis avec les extraterrestres respectent précisément les mêmes règles que les contacts avec des êtres de forme plus ou moins humaine dans le passé.”


Le scientifique français Jacques Vallée

Un exemple assez classique d’une interaction supposée avec un succube est présentée dans le livre intitulé The Haunted. Ce qui suit est une transcription d’un entretien enregistré avec la victime :

Q. Comment avez-vous su que quelque chose n’allait pas ?

R. La façon dont je me suis réveillé, je pense.

Q. Il y avait quelque chose de différent ?

R. Oui, c’est comme si j’avais été – euh, jeté d’une falaise ou du genre. Vous savez, comme si une action violente m’avait réveillé.

Q. Pouvez-vous décrire ce vous avez vu ?

R. Au début je n’ai rien vu du tout. J’ai juste ressenti cette formidable sorte de panique – Je n’étais pas sûr si c’était un cauchemar ou non.

Q. Qu’est-ce qui vous a convaincu que vous n’étiez pas en train d’avoir un cauchemar ?

R. Ses écailles.

Q. Ses écailles. Vous voulez dire à cause de ces écailles serpentines – comme un serpent ?

R. Oui.

Q. Vous avez dit “elle.” Ces écailles étaient sur une femme ?

R. Oui.

Q. Pourriez-vous la décrire ?

R. Pour être honnête, je déteste même penser à elle. Sa peau était blanc papier, mais elle était recouverte à certains endroits par la surface écailleuse que j’ai mentionné, et ensuite à d’autres endroits par des plaies ouvertes, du genre de celles que vous penseriez qu’un lépreux a. Et du pus s’écoulait de ces plaies.

Q. Quel âge avait-elle ?

R. Je dirais qu’elle avait à peu près soixante-cinq ou soixante-dix ans. Je ne peux pas en être sûr.

Q. Quoi d’autre avez-vous d’abord remarqué sur elle ?

R. Elle avait de longs cheveux blancs desséchés, ses yeux étaient tout rouge et l’intérieur de sa bouche et ses gencives étaient vertes. Certaines de ses dents étaient absentes mais celles qu’elle avait étaient très longues comme celles des vampires.

Vampire en tant que Banshee

Q. Et son corps ?

R. C’était la chose bizarre. Son corps lui-même était ferme, vous savez, comme celui d’une plus femme plus jeune.

Q. Qu’a-t-elle fait ?

R. Elle m’a paralysé d’une certaine façon. Je l’ai vue émerger des ombres auprès de notre lit et je pressentais ce qu’elle avait faire sans pouvoir l’arrêter.

Q. Et ensuite ?

R. Ensuite elle m’est montée dessus dans une position dominante et se mit à me chevaucher. Je ne peux pas l’expliquer autrement.

Q. Était-ce plaisant ?

R. Non, non. En fait, je ne souviens pas du tout avoir ressenti quoi que ce soit, en dehors d’une panique et terreur complète.

Q. Que faisait Janet pendant tout cela ?

R. C’est seulement plus tard, après mon réveil, que j’ai réalisé que Janet était descendue en bas pour dormir sur le canapé, ce qu’elle fait parfois lors des mois chauds.

Q. Qu’est-ce que l’être a fait ensuite ?

R. Elle en arrivait à l’orgasme sexuel. Elle m’a juste regardé et a souri en montrant ces incroyables dents. J’ai essayé de regarder ailleurs mais quelque chose retenait mes yeux à elle. Je pouvais savoir quand elle avait des orgasmes parce qu’elle donnait alors de petites secousses et son sourire s’élargissait.

Q. Elle avait des orgasmes ?

R. Oh oui, vous l’auriez remarqué à ses expressions et ses mouvements.

Q. Ensuite que s’est-il passé ?

R. Ensuite elle a disparu.

Q. Juste comme ça ?

R. Juste comme ça. Juste disparu. Et c’est là que j’ai remarqué la substance collante partout sur moi.

Q. Substance collante ?

R. Oui. Je suppose que vous la compareriez à du sperme, de par la texture, quoi qu’il en soit… C’était émis du vagin de la créature. Et j’étais également endolori.

R. Oui, comme si j’avais eu des relations sexuelles prolongées, bien que cela n’ait duré que quelques minutes. Mais ensuite je me suis demandé si je ne m’étais pas évanoui entre temps parce que, comme je l’ai dit, mes organes génitaux étaient extrêmement douloureux.

Q. Que s’est-il passé ensuite ?

R. Je suis allé dans la salle de bain et me suis regardé. Le liquide sur mon corps avait une odeur très âcre. J’ai pris une douche et l’ai rincé aussi vite que je pouvais. J’ai dû frotter très fort.

La conviction que ce sont des êtres surnaturels peut être retrouvée dans toutes les sociétés du monde. C’est un thème courant dans toutes les religions aussi bien que dans le folklore. Il semble que, sous l’apparence du phénomène OVNI/Abduction alien, les rapports sont aussi fréquents de nos jours qu’ils le furent auparavant. Un incident avec lequel on peut faire de saisissants parallèles, fut rapporté dans un livre récent :

“Cette fois, pendant qu’il s’allonge sur la table, après qu’on lui ai fait boire un liquide à l’odeur de cannelle, il vit une femme aux cheveux blancs marcher sur lui. Il a dit qu’elle semblait douce et peut-être attentionnée. Elle s’est mise sur lui, a initié une relation sexuelle, et quand ce fut terminé elle s’en alla.

“Il s’est rappelé une fois, lorsqu’il avait treize ans, s’être réveillé en apercevant une femme étrange, aux yeux foncés, avec des cheveux blancs bouclés, qui l’approchait dans un environnement inconnu. Elle s’est mise sur lui et engagea une relation sexuelle, bien que pour Casey ce n’était pas du tout érotique.” (Intro The Fringe, de Karla Turner, Ph.D., 1992)

Une Encyclopédie des Fées (Briggs, 1976) donne de nombreux exemples d’abductions féériques. Les similitudes entre les abductions féériques et les abductions OVNI sont également intéressantes à noter. Les personnes qui ont affirmé avoir eu des interactions avec des fées rapportaient généralement des marques sur leurs corps correspondant aux rapports d’abductions alien. Les abductions féériques et les abductions OVNI montrent aussi des similitudes frappantes avec les activités des incubes et des succubes. Une boisson épaisse est presque toujours donnée à l’abducté. La victime est paralysée et s’en va en lévitant. Les fées voyageaient dans des globes de lumière circulaires qui sont de même couramment rapportés dans les abductions OVNI. Une autre similarité avec le scénario d’abduction OVNI est la créature de type bigfoot qui était appelée “bogie” dans les contes de fée traditionnels. Beaucoup de soi-disantes fées et aliens. ressemblent et agissent d’une façon très similaire aux descriptions faites aux démons dans l’histoire.

Vampire en tant qu’Alien.

Le fait est qu’il y a une tradition qui s’étend sur des milliers d’années et qui parle d’êtres enlevant des humains et leurs progénitures ; ces êtres volent dans des globes de lumière, peuvent paralyser leurs victimes, induire une amnésie à propos des évènements, forcer leurs victimes à boire d’étranges boissons, avoir des relations sexuelles avec eux et, dans nombre de cas, les conduire finalement à la folie, à la ruine du corps, ou même prendre le contrôle de leurs corps pour leur propre usage. Cette possession peut être permanente ou semi-permanente. (La possession survient après une longue période d’usure de la volonté, à cause de rencontres forcées répétées qui incluent généralement le drainage de l’énergie via contact sexuel.)

Certains occultistes voient toute activité sexuelle comme faisant partie de la nature la plus basse de l’homme. D’autres la voient comme une bénédiction. Cornelius Agrippa décrit la copulation comme “pleine d’apports magiques,” et Aratus a dit ceci :

“De même que l’union physique de l’homme et de la femme conduit au fruit de la composition de chacun, de même l’union intérieure et secrète de l’homme et de la femme est la copulation de l’âme masculine et féminine, et est désignée à produire le fruit adéquat de la vie divine.”

Nombre d’occultistes croient que la mystérieuse énergie psychique produisant tout phénomène est, par nature, sexuelle. À ce propos, l’activité poltergeist est généralement associée avec un adolescent perturbé qui est incapable d’”ancrer” son énergie sexuelle. Il est attesté que les courants sexuels de la libido sont des manifestations d’une énergie qui peut être transférée d’une personne à une autre. Il est suggéré que de cette manière, un vieux peut drainer la force vitale de jeunes personnes. Par exemple, le Roi David couchait régulièrement avec une jeune vierge lorsqu’il était âgé, et la même technique remportait un certain succès en Grèce et en Rome antique. On rapporte que l’Empereur Barberousse tenait de jeunes garçons contre son ventre et parties génitales pour “savourer et absorber leur énergie” ; le Pape Innocent VIII utilisait de jeunes enfants en bonne santé qui devaient le caresser afin de lui transférer leurs énergies.

Des médecins du passé sont même allés jusqu’à formuler l’hypothèse que l’énergie vitale était fortement concentrée dans le sang de jeunes enfants et suggérèrent que le vampirisme devait être employé par ceux que l’âge affaiblissent.

Les légendes de vampire se sont maintenues depuis le commencement de l’histoire écrite. Le problème est de faire le tri entre faits et fiction. Le fait est que les rapports d’Europe de l’Est nous disent que quelque chose appelée vampirisme atteignait des proportions quasiment épidémiques au 18ème siècle. Les histoires sont plutôt fantastiques et de nombreux détails doivent être attribués aux imaginations terrifiées des paysans superstitieux, bien qu’une grande partie de la documentation est si détaillée et les témoins si réputés qu’il semble impossible qu’il n’y ait rien qui se passe là. La question est, qu’est-ce donc ? L’idée d’un cadavre sortant de son cercueil la nuit pour boire le sang des vivants semble tout bonnement irrationnel et je pense que nous pouvons la rejeter comme venant de rapports confus sur un phénomène d’une nature toute différente.

Bien avant l’histoire écrite, la boisson et l’effusion rituelle de sang était l’élément vital du sacrifice, augmentant le pouvoir et apaisant les dieux. Pour la vie, on doit avoir du sang. D’où naquit cette idée ?

Depuis très longtemps les occultistes ont parlé et écrit de matérialisations de démons buveurs de sang. Dion Fortune croyait que le corps astral d’une personne vivante pouvait sortir et prendre une autre forme, par exemple celle d’un oiseau, d’un animal ou d’un vampire. Le vampirisme est considéré comme contagieux ; la personne vampirisée, étant vidée de vitalité, est imaginée comme étant un vide psychique qui draine l’énergie des personnes rencontrées dans la vie quotidienne. Cette énergie est ensuite mis à disposition de la prochaine collecte de l’entité vampirique.

Le vampire cultuel, en grande partie créé par Bram Stoker en 1897, porte des connotations sexuelles qui pourraient être plus qu’un simple accident. Le mélange de violence, séduction psychique, sexe et perte de la force vitale rendit le vampirisme très populaire. Il y a eu de nombreux individus qui ont été appelés ou se sont eux-mêmes appelés vampires ; et aucun de ces pervers ne s’est réellement levé d’entre les morts bien qu’ils ait commis des meurtres et/ou ont bu du sang. Ils n’étaient pas des vampires dans le sens surnaturel du mot. Mais le lien entre le vampirisme surnaturel et le sexe est profond. Nous devons nous demander quelle est l’extraordinaire fascination que le vampirisme a sur le subconscient de la plupart des gens ? Il semble que ce soit le mélange d’excitation sexuelle, de consentement à la possession avec la promesse d’immortalité et le mal palpitant. Le sexe et le surnaturel : une association imbattable.

L’acteur anglais Christopher Lee expliqua l’attraction du vampire en disant :

“Il offre l’illusion de l’immortalité… le désir du subconscient – que nous avons tous – d’un pouvoir sans limite … un être au cerveau et à la force physique formidable…”

Mais cet écrivain pense que cette fascination pourrait avoir une raison plus significative ; une qui est plus profonde et plus irrésistible.

L’illusion de l’immortalité ! C’est très semblable à ce qui a été offert aux nombreux abductés OVNI :

“…Frank et James… on a dit à eux-deux que de nouveaux corps étaient en quelque sorte en train d’être fabriqués ou préparés pour nous.” (Turner, 1992)

L’un des effets les plus courants de l’activité vampirique est un épuisement physique inexpliqué. Ce phénomène se produit fréquemment dans les scénarios d’abduction par les OVNI comme nous pouvons le voir dans ce qui suit :

“Tout le long de l’automne et l’hiver, nous nous sommes littéralement sentis assiégés par des forces et entités que nous ne pouvions pas comprendre… la matin suivant, je ne pouvais simplement pas me lever. Peu important mes tentatives efforcées ou le nombre de thés que je buvais, j’étais dans une stupeur toute la journée, bien que je n’avais aucune raison d’être si épuisé…” (Turner, 1992)

“…mais tout aussi soudainement qu’elle avait été excitée, elle fut drainée de toute son énergie et tomba s’est presque évanouie par terre… Megan s’est écroulée sur le canapé, incapable de parler ou même ouvrir ses yeux pendant presque une heure.”

Alien ou Démons ?

Un autre phénomène psychique des plus courants est celui du poltergeist. Une phénomène qui lui est lié est celui de l’agresseur invisible. D’importantes marques de griffures apparaissent sur le corps de certaines victimes de poltergeist et une fois un officier de police en enquête a vu des coupures apparaitre spontanément sur les jambes et la poitrine d’une victime de poltergeist qui criait. Un exemple comprenant des éléments de sexe, de stigmates de poltergeist et d’un possible vampirisme, d’un cas très récemment examiné d’abduction OVNI :

“…il s’est levé de son lit avec une étrange femme alien. sur lui. “Elle essayait de m’exciter,” a-t-il dit. “Elle s’est mise sur moi et essaya de me faire réagir, vous savez, sexuellement. Mais j’ai continué à refuser, je l’ai repoussée et lui ai supplié de me laisser… elle était nue, pourtant, lorsqu’elle me toucha elle était très froide.” …”J’ai trouvé ces marques ce matin,” a-t-il indiqué… trois grandes marques de piqûres sur la peau derrière son mollet disposées en un triangle équilatéral.” (Turner, 1992)

“…Il était seul dans l’appartement d’un ami, s’effondrant dans le lit après avoir marché des heures seul dans la rue, et quand il s’est réveillé il était couvert de bleus et de griffures partout sur son dos.”

“…J’étais assis sur le canapé, tard dans la nuit. Et tout d’un coup, le canapé commença à sauter tout seul, et puis ce tabouret se mit à sauter. Je veux dire, vraiment sauter. Ça me secouait !” 

“Le lit tout entier se mit à bouger, et quand j’ai essayé de bouger, j’ai constaté que j’étais paralysé. Je ne pouvais même pas parler, mais d’une certaine façon je me suis finalement débrouillé pour chuchoter une prière, demandant au dieu de la vérité et de l’amour de faire partir cette force effrayante. J’ai répété cette prière en continu, jusqu’à ce que la paralysie s’arrête, mais le lit bougeait de plus en plus violemment à mesure que ma force augmentait… J’ai essayé de réveiller Casey et lui dire ce qu’il s’était passé, mais il s’est retourné en dormant sans répondre… à cet instant, trois femmes sont entrées et m’ont approché. Elle m’ont tenu confortablement et m’ont dit, “Tu as fait ce qu’il fallait, Tu as réussi le test.” 

Il y a pour sûr, d’étonnants parallèles. La première chose que l’on remarque en étudiant profondément ce phénomène est que certaines rencontres avec des entités semblent être accidentelles et d’autres semblent être clairement dirigées vers une personne spécifique. Nous pouvons nous demander si les rencontres apparemment accidentelles sont aussi accidentelles qu’elles le paraissent. La manifestation survient-elle en réponse à un besoin caché, un état psychologique qui réclame une intervention extérieur d’une quelconque sorte ? À cet égard, l’ufologue français Jean-François Boeded, suggéra dans son livre Fantastiques rencontres au bout du monde (1982) que nous devrions considérer les observations comme débutant bien avant l’expérience réelle. Il se réfère à de nombreux cas pour lesquels les témoins eurent des prémonitions que quelques choses allait arriver, ou pour une quelconque raison ils sont retournés chez eux par une route différente, ou ont pris un chemin inhabituel. D’une certaine manière, il semblerait que les témoins étaient alors en train d’être préparés pour l’expérience qu’ils allaient subir.

Vampire en tant qu’Incube

Ce phénomène fait partie intégrante de l’abduction alien, des syndrômes du vampirisme et de la possession. Quand les entités impliquées dans les possessions sont interrogées durant un exorcisme sur comment elles sélectionnaient une cible de possession elles répondaient souvent que le sujet avait été choisi avant sa naissance. Dans la plupart des cas, la ligne de contact et l’attaque graduellement construite peuvent être retracées jusqu’à l’enfance. On pourrait dire, qu’en général, le processus de la possession a déjà commencé avant que la cible ou les personnes autour d’elle soient conscientes des signes.

Dans la plupart des cas il y a une sensation de la présence avant qu’une rencontre réelle ne survienne. L’abduction alien de Betty Andreasson est un classique. Le scénario qui est décrit est assez habituel dans de nombreux cas d’abduction. Pour la comparaison, jetons un œil à une version résumée.

Une lumière est apparue à la fenêtre. Le reste de sa famille semblait être dans un état d’animation suspendue. Quatre petites créatures sont entrées dans la pièce en passant tout droit à travers la porte. L’une des créatures a communiqué télépathiquement avec elle et l’emmena dehors, où un vaisseau ovale l’attendait. À bord elle fut soumise à un examen physique douloureux. Une sonde fut pressée dans son nez. Une autre sonde fut insérée dans son nombril et on lui a dit qu’on la mesurait pour la procréation. Nichée, on la fit s’asseoir dans une chaise en verre où elle fut enfermée par un couvercle transparent et immergée dans un fluide ; elle pouvait respirer par des tuyaux attachés à son nez et sa bouche. Un liquide sucré suinta dans sa bouche. Quand elle fut libérée de la chaise elle découvrit qu’elle avait voyagé jusqu’à la planète des aliens. Deux des créatures qui l’emmenaient traversèrent avec elle des tunnels et une série de chambres. La première était pleine de petites créatures de style reptile ; la seconde était un grande de couleur verte où flottèrent au-dessus de pyramides jusqu’à une ville de formes cristallines mystérieuses. Elle fut emmenée à l’intérieur d’une des formes en cristal où elle fit face à un oiseau géant qui éclata en lumière et s’effondra ensuite en un tas de braises. Une voix lui a dit qu’elle avait été choisie pour une mission spéciale qui lui sera révélée. Quand Betty déclara qu’elle croyait en Dieu, la voix lui a dit que c’était pour ça qu’elle avait été choisie… le chef, Quazgaa, lui a dit que des secrets avaient été verrouillés dans son esprit. Elle fut ensuite réescortée chez elle où elle vit le reste de sa famille toujours en état d’animation suspendue. Les aliens mirent la famille au lit.

Vampire ou Alien ? Alien ou Vampire ?

Ce qui suit est un témoignage résumé d’un cas manifeste d’infestation démoniaque, d’une obsession et d’une possible possession ultime qui fut abondamment documentée et décrite dans The Demon Syndrome de Nancy Osborn :

“La pièce était baignée par une lueur lumineuse, brumeuse. Un fort parfum d’ozone… une rafale de vent frais déferla par la fenêtre ouverte… Ann trouvait bizarre que la lumière de la lune soit si brillante lors d’une nuit nuageuse. Elle se leva. Trois silhouettes noires se matérialisèrent comme si elles entraient par la fenêtre ouverte… son mari… continuait à dormir, inconscient… Deux des silhouettes restaient en arrière-plan mais la troisième s’approcha avantage… elle était plus grande que les deux autres… Tandis que le meneur s’avançait les deux plus petites créatures semblaient flotter en arrière-plan, bavardant inintelligiblement… le mystérieux intrus n’avait pas de corps complet… Il était habillé d’un linceul noir flottant avec deux bras et mains s’étendant des bords… mais il n’y avait pas de prolongements humains. Pas de bras et mains normales et ordinaires, mais fendues comme celles d’un cochon. Les dents et la bouche semblaient inhumaines. Quatre crocs en saillie là où auraient dû être les incisives, et des parties proéminentes, rugueuses, des sortes d’épines, ressemblaient le plus aux dents humaines. Son visage avait une forme d’amande et sa peau avait une teinte rose. Mais ce furent les yeux qui ont le plus effrayé Ann, à cause de leur cramoisi brûlé… La créature n’avait qu’une petite quantité de cheveux secs qui se tenaient tout droit, et les oreilles étaient pointues… il n’y avait pas de pieds…la chose se déplaçait en glissant et en flottant…

[L’entité parle] ’Je suis venu pour t’emmener avec moi, Ann Haywood. Tu as été choisie pour faire une avec nous. Tourne-toi vers moi et je te donnerai paix et réconfort.’ …une sensation d’euphorie la submergea. C’était une sensation chaude, calme… elle fit des efforts et se remit à prier… ’Toi et ton fichu Dieu ! Il ne t’es plus d’aucune utilité. Le comprends-tu ? Je suis venu pour toi. Détends-toi et lâche prise. Tu ne seras plus jamais malade ou préoccupée. C’est un endroit de paix et de chaleur comme tu l’as expérimenté il y a quelques minutes. Alors lâche prise, lâche prise !’ Pendant que le monstre l’amadouait, il s’approchait de plus en plus près d’Ann. Finalement sa bouche s’ouvrit en grand et il commença à recouvrir son visage avec son jabot collant. La chaleur de son souffle et l’insupportable puanteur en émanant semblait affaiblir Ann. La salive de l’être était affreusement visqueuse et froide pendant que le monstre aspirait sa force vitale… Ann se débattit violemment… la créature siffla de déception : ’Je suis ta paix, et je suis ton force. Je vais prendre soin de toi à partir de maintenant. Il n’y a pas de dieu.’ Les trois entités partirent à travers le mûr de la chambre, dans la nuit…” (Osborn, 1982)

Et, – c’est une similarité qui fait frissonner – nous trouvons certaines images en commun qui apparaissent aussi dans d’autres cas d’abduction alien et d’infestation démoniaque.

“Un voyage astral dans un endroit inconnu et exotique était habituel. Elle a vu les pyramides égyptiennes… ce fut à ce moment qu’Ann se sentait faire partie de l’éternité… immortelle… en sécurité, joyeuse et libre de toute douleur.”

Dans une interview avec un membre de la presse, Ann Haywood essayait d’expliquer comment la Dame la transportait dans le temps vers des lieux lointains.

“Elle met sa robe autour de moi et ensuite mon esprit se sépare de mon corps. Je pouvais regarder derrière moi et le voir allongé là. Puis nous montons, passons à travers le plafond, sortons pas le toit et volons dans l’espace. Une nuit la Dame m’a fait retourner dans le temps. Nous étions dans un pays étranger et les gens portaient des vêtements démodés. La Dame a pris l’apparence d’une belle femme dans une robe bleue. Elle a accompli des miracles pour eux…”

Soudainement le visage d’Ann pâlit et elle demanda à ce qu’on l’excuse. On entendit son cri de douleur venant de la salle de bain, là elle avait trouvé refuge. Quand Ann sortit, elle renâclait et tenait son abdomen. La Dame l’avait sauvagement attaquée pour avoir révélé qu’à travers l’histoire, les créatures comme la Dame avait pris la forme de saints. Elles utilisaient ensuite la crédulité de l’humanité pour tromper et désinformer les gens de sortent qu’ils croient que des miracles sont accomplis. Ann supplia le reporter de supprimer cette portion de l’interview.” (Osborn, 1982)

 

Et, – ce qui évoque les vampires et le cas de Karla Turner – , Ann Haywood a également souffert : le contact avec la Dame était toujours physiquement drainant. Ann se sentait usée à chaque fois que la créature l’emmenait. Et sa santé se détériorait après chaque attaque. Le démon la tuait lentement, physiquement et mentalement. Si elle voulait faire l’amour avec son mari la Dame lui disait “Ann ne perds pas ton temps en copulations insensées. J’ai besoin de ta force. Tu es à moi…”

Le démon d’Ann est aussi beaucoup plus bavard et nous devrions nous arrêter un instant pour savoir si ses propos sont factuels ou sont davantage de mensonges et tromperies. Dans le cas d’abduction alien le scénario suit le syndrôme de l’infestation du démon jusqu’à un point : les aliens sont rarement, sinon jamais, forcés à admettre leurs infâmes intentions. Les démons, lorsque interrogés sous certaines circonstances, deviennent assez verbeux.

“La Dame s’est transformée en léopard et ensuite en une bête ressemblant à un loup. ’Nous pouvons prendre n’importe quelle forme, celle de notre choix… Mon espèce contrôle ce monde. Le destin est changé à jamais quand l’un de nous apparaît… Bientôt, pas seulement toi, Ann, mais le monde entier nous connaîtra. Avant l’an deux mille, personne ne niera notre existence. Mais avant quand ton âme redevienne esprit, une autre doit te remplacer. Il y en a une qui est à présent influencée.’

“Les loupés mécaniques furent courants quand Ann était présente. Eugene Wyatt menait l’interview originale avant d’assigner un reporter à l’article spécial qui était préparé pour sa publication dans le Tennessean [numéro du 4 juin 1978]. L’enregistrement était enregistré sur un équipement professionnel. Cependant, la machine a déchiré la cassette. … M. Wyatt a dit dans un rapport : l’ordinateur bugga immédiatement et a dû être redémarré deux fois. Quand on a essayé d’éditer l’histoire sur le terminal d’un vidéo-écran, ça a aussi raté. Toute la partie de l’alimentation a dû être remplacée. Elle avait tout simplement brûlé.

“Quand une télévision locale a fait quelques enregistrements avec Ann chez elle et le passa plus tard sur un écran de leur studio, un rouge aveuglant apparu du film. Le technicien a dit qu’il n’avait jamais vu une anomalie similaire.” (Osborn, 1982)

Ceci est un résumé des remarques d’Ann lors de plusieurs interviews :

“Je dis qu’il y a des mondes invisibles et des êtres qui les peuplent. Le simple fait que nous ne pouvons pas les voir ne veut pas dire qu’ils n’existent pas… Tout animal a un ennemi naturel. Et c’est pareil pour l’humanité. Ce n’est pas la maladie ou la mort, mais de terribles créatures qui nous observent tous jusqu’à que nous devenions faibles. Puis ils planent autour de nous comme des vautours piochant un cadavre. Quand ça arrive, nous nous brisons en notre esprit. C’est alors que les gens font des choses terribles, indescriptibles. Ils se suicident ou tuent d’autres personnes et créent simplement de la souffrance pour tout le monde. Souvent, les victimes finissent dans des hôpitaux psychiatriques…

Un de ces monstre vit à l’intérieur de moi… elle ne me fait mal que si je la défie. J’essaye de rester sur son bon côté. Elle est très capricieuse et a un tempérament terrible. La Dame n’aime pas non plus la religion. Elle ne croit pas en Dieu comme moi. …la Dame ne parle directement à personne, à part moi. Je peux lui parler à voix haute ou en pensée. Elle sait tout ce que toi et moi disons et pensons. Quand elle parle, elle a une voix de femme. Quand elle se met en colère son ton est plus grave.

La Dame semble tout savoir… parfois nous parlons de l’endroit où elle veut m’emmener. Elle dit que j’y trouverai paix et repos, aucun soucis, aucune maladie et que je n’aurais pas à mourir d’une douloureuse mort physique comme tout le monde… je ne suis jamais allé jusqu’à l’endroit où elle veut m’emmener parce que j’avais peur de ne pas pouvoir revenir… quand je suis avec elle c’est d’habitude un sentiment très agréable – quand elle est de bonne humeur – c’est chaud et paisible… tous mes problèmes s’effacent… c’est juste un silence complet et nous sommes ensemble…

…une chose que la Dame n’aime pas, c’est que je prie beaucoup. Elle pense que je ne devrais jamais faire ça. Si je n’arrête pas quand elle me le demande elle se met en colère… mes prières interfèrent avec ma relation avec elle… Je ne pense pas qu’elle craigne Dieu. Quand je vais à l’église, elle ne me laisse pas me concentrer sur ce que dit le prêtre. …elle me distrait d’une manière ou d’une autre et elle attend simplement à la ligne de propriété de l’église que je sorte… j’ai d’abord pensé qu’elle venait du Diable… j’en pleure beaucoup… quand ça me déprime, la Dame m’éjecte d’un coup hors de ma mauvaise humeur. …elle me raconte quelque chose sur son côté du monde – où je pourrais aller et ce que je pourrais faire et cela change ma perspective et me ragaillardit. … aucune souffrance, aucun soucis, aucune mort, un pays qui est rempli de promesses, où l’idée que vous pouvez faire quelque de vous-mêmes n’existe pas – vous êtes déjà quelque chose… c’est comme un tiraillement acharné et je suis au milieu.

Si je n’aimais pas ma famille, je serais déjà partie avec elle. Souvent je suis tentée de céder… Elle essaye aussi de me convaincre que je ne peux aider personne qui a un problème comme le mien. Elle dit que le mien n’est pas une maladie mentale… C’est un conflit de réalité… Au début j’étais vraiment terrifiée. Je me retournais et elle était là. J’avais peur d’aller me coucher la nuit, parce qu’elle vient principalement la nuit, quand tout est calme, ou dans la journée quand je suis seule à la maison. Mais habituellement elle apparaît la nuit, quand je m’allonge. Elle vient, et nous partons ensemble. Elle met la cape autour de moi et c’est comme si je partais dans un monde onirique. La Dame m’emmène dans des endroits magnifiques ici sur cette planète ou sur d’autres planètes, et parfois dans le très lointain passé. Occasionnellement, nous visitons même le futur, mais je n’y comprends rien…

Je ne peux toujours pas m’habituer à son apparence… elle n’est pas comme nous. Pas du tout. Elle ne semble pas même avoir la même constitution corporelle que les humains. Quand elle me touche avec ses mains, c’est comme toucher de la glace sèche… ses mains se collent tout simplement sur ma peau, et laissent des marques rouges aux endroits qu’elle touche… Le contact physique pique de froid mais brûle aussi un peu… quand elle le veut elle peut contrôler mes pensées.

Si elle veut que je dise quelque chose à son propos pendant qu’elle écoute une conversation, elle me fera souvenir des choses. Mais si elle n’aime pas une personne, toute information à son propos sera effacée de mon esprit comme si elle n’existait pas. Elle dit qu’il est temps pour moi de parler d’elle. De plus, elle dit que bientôt le monde entier connaîtra son espèce…

elle m’a dit que j’étais choisie… elle a besoin de gens… elle a besoin de mon souffle. La Dame en a besoin afin de survivre dans le monde des humains. Elle doit en prendre tous les jours afin d’exister sur notre plan. Je l’alimente chaque jour avec mon souffle vital, parfois aussi souvent que trois ou quatre fois par jour. Plus il y a utilisation d’énergie, de sa part comme de la mienne, plus il faut d’alimentations de souffle… c’est la même sensation que vous avez si vous hyperventilez… la Dame a besoin de souffle pour pouvoir rester ici-bas…

Je sais que je vais devoir abandonner ma famille parce qu’ils sont Chrétiens. J’étais sauvée à un moment avant que la Dame ne fasse irruption dans ma vie. Elle dit ’Je ne comprends pas pourquoi tu crois en de vieux livres qui parle d’un Dieu que tu dois adorer. Ce Dieu appartient à d’autres personnes mais pas à toi. As-tu déjà vu Dieu ? Tu me vois et tu sais que je suis réelle, que j’existe.’ …c’est comme s’il y avait une armée qui se construit. Une chose puissante des deux côtés… elle a dit qu’elle me convaincrait tôt ou tard qu’il n’y a pas de Dieu. …elle s’épanouit sur la méchanceté.” (Osborn, 1982)

 

Dans n’importe quel cas de vampirisme psychique ou de véritable possession il y a habituellement un vrai point d’entrée, le point par lequel l’esprit entre en relation avec l’individu et une décision est faite par la victime pour permettre ce contact. Cela se produit souvent juste parce que la victime n’est pas consciente de l’importance de l’évènement. Cela semble être un évènement mineur et peu résulter de la fatigue, d’une excitation mentale, frustration, douleur et d’autres facteurs psychologiques qui prédéterminent une constitution psychique affaiblie. Ces êtres, qu’ils soient démons, vampires ou aliens, ont la capacité de contrôler nos pensées jusqu’à un certain degré, nos corps physiques, la météo et des évènements dans nos vies, au point de pouvoir être usé jusqu’à la corde sous de telles attaques et abandonner le contrôle à un autre. Dans le cas d’abduction alien, le processus de l’abduction lui-même pourrait faire partie du processus d’éreintement tout autant que l’interaction avec vol d’énergie.

Le cas Betty et Barney Hill, et tous les cas d’abductions ultérieures ayant un aspect similaire, décrivent un test médical simulé dans lequel une longue aiguille est insérée dans le nombril. Un calendrier français du quinzième siècle, le Kalendrier des Bergiers, montre des tortures infligées par des démons sur des personnes qu’ils ont prises. Les démons sont représentés perçant l’abdomen de leurs victimes avec de longues aiguilles. 

L’hypothèse, de Jacques Vallée, du système de contrôle est intéressante à cet égard :

« Je pense qu’il y a un système autour de nous qui transcende le temps comme il transcende l’espace. Le système pourrait être bien se situer lui-même dans l’espace cosmique, mais ses manifestations ne sont pas des vaisseau spatiaux dans le sens ordinaire, c’est-à-dire matériel. Les OVNIs sont des manifestations physiques qui ne peuvent être comprises séparément de leur réalité psychique et symbolique. Ce que nous voyons en effet ici n’est pas une invasion alien. C’est un système de contrôle qui agit sur les humains et les utilise. »

Le fait que les abductions alien modernes reflètent les infestations démoniaques et le vampirisme fait partie d’un pattern de l’histoire. Ce qui, selon Vallée, implique un concepteur de pattern. Mais ce qui est ou qui est ce concepteur de pattern, ou bien pour quelle raison le système de contrôle fonctionne ainsi, Vallée ne le dira pas ou ne peut le dire.

Toutefois, nous pouvons conjecturer un peu et tirer quelques conclusions provisoires. Mais d’abord j’aimerais montrer qu’en dépit de la douleur et de la peur vécues dans une abduction, pour un très grand nombre d’abductés, les aliens représentent le bien plutôt que le mal : les abductés pensent que les aliens sont nos supérieurs intellectuels et moraux qui sont venus ici pour nous aider à résoudre nos problèmes. Gardons à l’esprit que cela pourrait être un mensonge dangereux et rusé. Un exemple de la façon par laquelle ce mensonge est malignement propagé est le fait que beaucoup d’individus sans connaissances approfondies de la métaphysique historique sont mystifiés par les apparents “avantages” de l’abduction alien. Bien sûr, il pourrait y avoir plusieurs raisons à cela. C’est peut-être parce que le contact avec le côté “obscur” provoque chez l’individu un mouvement intérieur vers davantage de “lumière”, ou c’est peut-être, en fait, un mensonge pour amener à l’acquiescement de la part de la victime.

John E. Mack, M.D., professeur de psychiatrie à Harvard écrit dans Abduction :

L’idée que des hommes, femmes, et enfants puissent être enlevés contre leur gré de leurs maisons, voitures et cours de récréation par d’étranges être humanoïdes, emportés dans des vaisseaux spatial, et soumis à des procédures gênantes et menaçantes est terrifiante, et pourtant tellement bouleversante pour nos conceptions de ce qui est possible dans notre univers, que la réalité du phénomène a été en largement rejetée d’un revers de la main ou bizarrement déformée dans la plupart des récits des médias. … Mon propre travail avec des abductés m’a impressionné à cause de la dimension de puissante croissance personnelle qui accompagne les expériences traumatisantes… surtout quand ces personnes reçoivent l’aide appropriée pour explorer leurs histoires d’abductions. … Supposons que [l’Intelligence Cosmique] … n’est pas indifférente au destin de la Terre, considérant ses formes de vie et sa beauté transcendante comme l’une de ses meilleurs et plus avancées créations. Et imaginons que le déséquilibre créé par le surdéveloppement de certaines facultés humaines … fut diagnostiquées… comme le problème fondamental. Qu’est-ce qui peut être fait en tant que correctif ? Les deux approches naturelles que nous pourrions concevoir seraient l’approche génétique et l’approche environnementale. Il est possible qu’à travers un vaste programme d’hybridation affectant d’innombrables personnes, et une invasion simultanée de nos conscience avec des images transformatrices de notre auto-destruction, un effort est en train de se faire pour placer la planète sous une sorte de procédure judiciaire ?” (Mack, 1993)

John Mack pensait que nous devions aimer les aliens.

Ces derniers temps, des officiers du renseignement militaire, des physiciens engagés pour travailler sur des projets secrets, et beaucoup d’autres impliqués dans le cover-up se sont manifestés pour informer le public. Ils l’ont peut-être fait pour une raison parmi plusieurs possibles. L’une d’entre elles pourrait être parce que, puisqu’ils ont percé plus profondément le voile du secret, ils ont été si horrifiés de ce qu’ils ont découvert que leurs consciences les ont entraîné à se manifester. Il a aussi été conjecturé que le gouvernement lui-même les avait envoyé pour “révéler” des vérités puisque la possibilité d’une révélation forcée devient imminente. Nous pourrions ne jamais entièrement connaître leurs motivations.

Nous savons seulement que certaines des informations qui sont propagées correspondent exactement aux récits du nombres croissant de citoyens qui se sont rappelés consciemment ou sous hypnose, des scènes d’horreurs inouïes et d’abus aux mains de certains des visiteurs alien.

Il y a ceux qui disent que nous ne pouvons pas conjecturer ou faire des hypothèses sur le but de la présence alien sur notre planète parce que nous avons affaire à une intelligence tellement plus avancée que la notre que la logique humaine ne peut s’y appliquer. Je pense que nous avons besoin de faire la distinction entre l’intelligence alien et les aliens intelligents. Le Rasoir d’Occam dit que lorsque l’on cherche à comprendre un problème, ce qui peut être fait avec moins de suppositions/concepts est fait en vain avec plus.

La Bible pourrait avoir un indice pour nous dans Matthieu 24 où Jésus dit :

“Car alors, il y aura de grandes tribulations – affliction, détresse et oppression – qui n’ont jamais été telles depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qui ne le seront jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne pourrait le supporter et y survivre ; mais, à cause des élus ces jours seront abrégés. Si quelqu’un vous dit alors : Vois, le Christ est ici, le Messie ! ou : Il est là !, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire , s’il était possible, même les élus… Si donc on vous dit : Vois, Il est dans le désert, n’y allez pas ; s’ils vous disent, Vois, Il est dans des lieux secrets ou chambres intérieures, ne le croyez pas… Où qu’il y ait un corps déchu, là s’attrouperont les vautours.” (Versets 21 à 28, Amplified, Zondervan, 1985)

L’humanité est, en effet, un corps déchu. Une unité d’âme fragmentée. Quand un animal dans la nature s’affaiblit, les vautours se mettent à tourner autour en décrivant de grands cercles au-dessus de lui, attendant l’effondrement. C’est alors qu’ils s’installent pour se nourrir, ne laissant rien d’autre que des os. Nous avons violé et pillé notre planète à un tel point qu’elle ne peut nous supporter plus longtemps. En dépit des efforts d’élévation de conscience des partisans du New Age, nous continuons de combattre et haïr nos frères jusqu’à ce que presque toute société sur la surface de la planète soit au bord de l’effondrement.

La science a postulé un processus long et graduel d’évolution et s’est efforcée avec tout son pouvoir de conformer toutes les données à ce moule. Ce qui ne correspond pas est réinterprété ou ignoré. Non seulement il est supposé que nous aurions évolué en tant qu’êtres humains depuis des ancêtres primates, mais qu’en tant que culture, nous serions également en train d’évoluer. La science nous a donné le programme spatial, le laser, la télévision, la pénicilline, les antibiotiques sulfamidés et une multitude d’autres développement utiles qui semblerait rendre nos vies plus tolérables ou fructueuses.

Toutefois, nous pouvons facilement voir que ce n’est pas le cas. Après trois siècles de domination par la science, on pourrait dire que jamais auparavant l’homme n’a été si périlleusement amené à deux doigts de la destruction totale. Nos vies, en tant qu’individus, groupes, et cultures, se détériorent uniformément. L’air que nous respirons et l’eau que nous buvons est polluée à un point qui dépasse presque le tolérable. Notre nourriture est chargée de substances qui contribuent peu à notre alimentation, et pourraient, en fait, être préjudiciables pour notre santé. Le stress et la tension sont devenus une part acceptée de notre vie et il peut être montré qu’ils ont tué des millions de personnes. Haine, envie, avidité et la discorde se multiplient exponentiellement. Le crime augmente neuf fois plus vite que la population. Nous avalons d’interminables quantités de pilules pour nous réveiller, aller dormir, faire le travail, calmer nos nerfs et nous faire nous sentir bien. Les habitants de la terre dépensent plus d’argent en drogues récréationnelles qu’ils n’en dépensent en logement, vêtements, nourriture, éducation ou tout autre produit ou service. (Ce qui équivaut à un demi-trillion de dollars chaque année.) Des millions de personnes sont sans nourriture ou abri adéquat. Deux cents quarante millions d’enfants vont mourir de faim avant l’an 2000 pendant que nous payons des millions de dollars aux idoles du spectacle afin qu’ils jouent pour nous tandis que nous nous bousculons pour obtenir de la crème, du savon ou du dentifrice qui nous rendront sexy et attirant. Il n’est donc pas étonnant que nous ayons attiré les vautours du cosmos !

Une présence Alien sur notre planète est réelle. Ceux qui choisissent de fermer leurs yeux à cette réalité le font à leur propre péril. Ces derniers temps, les films et émissions de télé importantes ont augmenté la conscience qu’a le public du sujet. Toutefois, l’approche prise par les médias a généralement eu tendance à placer le sujet dans le monde du divertissement de la science-fiction. Les médias d’information ridiculisent systématiquement les témoignages et les tabloïdes exagèrent les témoignages jusqu’à l’absurdité de sorte que le public ne sait absolument pas que les enjeux de ce jeu sont réels et que l’on joue pour de bon. Le livre, Clear Intent, de Lawrence Fawcett et Barry J. Greenwood (Prentice-Hall, 1984), fournit des preuves massives, écrasantes et irréfutables basées sur les propres documents du gouvernement que nos plus hauts fonctionnaires publiques et que l’élite de notre sécurité et des organisations de renseignement ont délibérément et avec persistance menti aux citoyens contribuables au sujet des Aliens lors de ces 40 dernières années ou plus.

Je ne vais pas dire qu’aucune protection contre ce type d’invasion ne soit pratiquement possible. Toute les recherches ne sont pas ici et ce que j’ai examiné me fait penser que ces êtres peuvent piller notre monde, nos vies, nos esprits, à volonté. Mais, on doit se demander pourquoi se donnent-ils autant de peine à nous persuader à accepter leur contrôle total s’ils peuvent le prendre à volonté. Peut-être peuvent-ils simplement nous piller physiquement. J’ai rencontré des cas où les aliens semblaient en découdre très mal dans l’interaction et aucun autre contact ne suivit. Il est encore trop tôt pour révéler les méthodes utilisées pour repousser ou contrôler les évènements sans plus de recherches, mais, cela suffit pour dire que je crois qu’un certain processus est singulièrement efficace.

Je découvre de plus en plus de preuves que ceux qui pensent qui sont médiums ou qui ont des “rêves” ou visions prophétiques, ou d’autres expériences psychiques sont, en fait, visités régulièrement par des aliens. Jacques Vallée extrapole sur le grand nombre d’observations et/ou contacts possibles. Il conjecture qu’il doit littéralement y avoir des millions de personnes, y compris celles qui ne sont pas rapportées par peur du ridicule, et celles qui ne se souviennent plus, à cause peut-être de techniques de contrôle mental. Il continue en disant qu’il trouve difficile de croire que les membres d’une civilisation avec des capacités de voyage spatiotemporel viendraient en de tels nombres pour faire des choses “stupides” comme enlever des gens et accomplir des expériences primitives ou des examens. Je dois l’accepter. Nos docteurs et scientifiques peuvent accomplir de nombreuses procédures attribuées aux aliens avec beaucoup moins de douleurs et trauma.

C’est mon point de vue que Nous n’avons pas affaire ici, à une technologie matérialiste, terrestre ! Bon Dieu, ces types traversent les murs, font flotter des gens au-dessus de leur corps, contrôlent les esprits, paralysent les corps, influencent la météo etc. etc. Toutes ces capacités sont celles que nous avons historiquement attribuées aux anges, démons ou vampires.

Quand nous examinons le problème alien nous voyons à maintes reprises des termes décrivant une “lumière”, des “lumières” ou des phénomènes apparentés. L’observateur a donc tendance a considérer que l’expérience est “bonne pour lui.”

L’Apôtre Paul a écrit dans II Corinthiens :

“…Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres..”

Cela nous donne une injection directe pour observer leurs actions, ou fruits plutôt que l’apparence ou ce que nous disent ces êtres.

En plus de cela, Jésus a dit dans Matthieu 12:33 :

“Ou dites que l’arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l’arbre est mauvais et que son fruit est mauvais ; car on reconnaît et juge l’arbre par ses fruits.”

L’essentiel de tout cela, c’est qu’il semble que les seuls critères que nous pourrions avoir pour juger tout phénomène est le fruit qu’il porte, puisqu’il est possible pour des choses de se présenter d’une manière positive et en fait, ne pas l’être. Presque sans exception, les individus qui ont subi des “abductions”, quand les mémoires-écran ou de surface ont été sondé d’une manière compétente, révèlent des souvenirs d’évènements aux implications si effrayantes que la première interprétation doit être attentivement examinée. La peur soulevée par ces expériences est tangible. Pourtant, les Aliens persuadent d’une certaine manière l’expérimentateur que c’est “pour son bien” ou pour “le bien de la planète” ou “l’amélioration de notre race”. Mais Jésus nous a dit que Satan était un menteur et le père des mensonges.

II Timothée 1.7 dit : “Car Dieu ne nous a point donné un esprit de timidité — de lâcheté, d’une peur lâche et servile et obséquieuse — mais un Esprit de force, de charité et de prudence.” et I Jean 4:18 nous dit : “Il n’y a pas de peur dans l’amour — l’appréhension n’existe pas ; mais l’amour parfait chasse la peur et expulse toute trace de terreur.” Pourtant, l’effet cumulatif de l’interférence alien a été la peur, la confusion et la déformation de la réalité au point où de nombreuses vies sont irrévocablement déchirées.

Maintenant, je suppose qu’il pourrait être argumenté que nous sommes mis au défi d’aimer nos abducteurs alien pour pleinement tester notre capacité d’atteindre l’amour parfait. Toutefois, je pense qu’il y a beaucoup d’autres questions à examiner avant que cette conclusion ne soit adoptée.

Que cela veut-il dire pour nous en termes pratiques, ici, sur terre, aujourd’hui ?

Cela voudrait dire que les intelligences Alien, suivant un sentier de service de soi, ont influencé les dirigeants de nos sociétés afin de nous guider sur un sentier d’auto-destruction afin qu’ils, les Aliens, puissent se réunir autour du corps déchu de notre race et se nourrir de nos émotions, nos énergies, notre propre chair. Ils sont là, ils nous terrifient délibérément de toutes les manières qu’ils peuvent pour nous maintenir confus et déséquilibrés. Ils nourrissent notre culture de distorsions et mensonges philosophiques pour égarer le plus de monde possible. Ils contrôlent les lions de l’industrie, du gouvernement et de la culture de telle manière que ce qui existe dans notre monde soit perverti par une existence en “méandre”, qui va de guingois, anormalement sans dessus-dessous, disloquée, gouvernée par la tromperie et le mensonge. Nous vivons dans un monde effrayant, à l’envers, où tout ce que nous chérissons comme bon, noble, honnête et juste a été perturbé, souillé, déformé et enlaidi. Et il y a plus horrible : nous acceptons que c’est normal ! Mais il y a plus effroyable encore, nous refusons de regarder ces choses et allons même jusqu’à affirmer qu’ils n’existent pas ailleurs que dans nos esprits. Et il semble qu’ils peuvent piller notre réalité à volonté sans notre consentement.

En examinant le phénomène OVNI/Alien, nous voyons des choses qui ne concordent simplement pas. Le niveau de confusion dans ce domaine est affreux. Tout semble être mensonges et mystifications. Des couches de mensonges sur des couches de mensonges. Confusion, confusion et davantage de confusion.

Il est temps pour le monde de se réveiller à ce phénomène. Dans le passé, nous avions affaire à des désincarnés et des démons. Nous avons affaire à des désincarnés et des démons maintenant, seulement nous les appelons “aliens”. Ils ont probablement toujours été des “aliens !”

L’attaque de ces êtres est lente, prudente et insidieusement trompeuse. La seule défense que nous avons c’est la connaissance : pour être capable d’identifier à chaque instant où nous nous tenons, ce qu’il se passe, et quel choix faire. “Si tu demeures dans Mon Monde ; retient rapidement mes Enseignements et vis en accord avec eux… tu connaitras la vérité, et la vérité te libèrera.” Cette vérité inclue la réalité de l’esprit et des des possessions démoniaques.

Nous avions été averti qu’il y aurait des forces en jeu en ces temps qui désorienteraient et tromperaient tellement qu’elles “mystifieraient et égareraient, si possible, même les élus…” je considère ça comme voulant dire que les élus sont, en fait, les premières cibles. Et mon travail avec des abductés le confirme dans certains cas.

Mais, la plus grande de toute les tromperies, comme je l’ai déclaré auparavant, est l’enseignement qu’il n’y a pas de forces négatives, et que s’il y en a, dans tous les cas, nous n’avons pas à nous en inquiéter parce que si nous avons juste des pensées gentilles, que nous méditions régulièrement, et utilisons nos affirmations, rien d’infect n’entrera jamais dans notre réalité.

Après trente-cinq ans d’étude et d’enseignement de la métaphysique, incluant une analyse approfondie de la possession démoniaque, je peux vous assurer que le mal s’insinue dans nos vies sous l’apparence du bien et de la vérité. La difficulté en parlant du mal de nos jours ne se trouve pas dans l’étrange ou le bizarre, mais plutôt dans l’insistance des médias que les points de vues religieux du bien et du mal sont dépassés. Le problème est encore plus aggravé par le New Age enseignant que le “mal” n’existe tout simplement pas à moins qu’un individu le crée dans sa réalité. C’est un point important parce que le processus du mal suit la ligne de l’érosion de notre spiritualité par l’érosion de la connaissance. Quelle meilleure façon de protéger les activités malfaisantes que de nier qu’elles existent ? Il est vrai, dans un sens absolu, que le mal est “créé par soi-même”. Mais très souvent les sois qui créent le mal et veulent le perpétuer sont ceux des niveaux de densité supérieur contre qui nous n’avons aucune défense excepté la connaissance de ce qu’ils sont et de comment ils opèrent. Nous devons connaitre les mensonges afin de percevoir la vérité.

Il y a ceux qui parlent “d’anges déchus” qui sont devenus les “favoris de Satan.” Toutefois beaucoup d’enseignements anciens décrivent cette attitude, cette essence du mal, comme existant “Depuis le début.” Cela implique qu’il a toujours eu un sentier de “l’obscurité” ou “service de soi” depuis l’instant de la création. Cela signifie qu’il existe d’un côté de la pièce le fait d’aimer son frère en tant qu’acte d’amour pour Dieu et soi ; et de l’autre, la philosophie opposée de l’amour de soi-même en tant que Dieu et l’utilisation des autres pour perpétuer cet amour de soi, [et que ces deux côtés] sont pareillement valides. On devrait même dire que sans cette tension d’opposition, rien n’existerait ou ne pourrait exister.

Il semble qu’à un niveau absolu, rien dans l’existence ne peut réellement être appelé “mauvais”. Sans crucifixion il ne pourrait y avoir de résurrection. Sans obscurité pour la purification, il n’y aurait aucun grand afflux de lumière. C’est la force de l’obscurité qui emporte les péchés de notre Terre. C’est la Lumière qui apporte ensuite la vérité pour emplir l’espace créé.

Si nous retirons les termes lumière et obscurité ou bien et mal, nous restons avec les termes cliniques de polarités positive et négative. Il y a un pinacle de polarité négative et il y a ces entités de nombreux mondes qui suivent ce sentier. Nous devons comprendre que c’est un chemin. Il a sa validité dans le monde de la création. S’il était prévu de le détruire, Dieu ne pourrait-il pas soulager tous nos problèmes, se dépêcher et faire revenir cette énergie à Lui-même ?

Il y a ceux qui croient que diriger son attention sur ces idées “leur donne de l’énergie.” C’est seulement vrai si l’on se focalise ainsi avec une intention de participation. Toutefois, une compréhension complète de ces forces est absolument nécessaire afin de savoir comment leur donner moins d’énergie.

“La seule chose qui soit nécessaire au triomphe du mal est que les hommes bons ne fassent rien.”

L’effet le plus certain de la possession est la perte de la qualité de l’identité à être humain. Ceci est intéressant si l’on tient compte du fait que de nombreuses personnes enlevées rapportent que leurs abducteurs sont particulièrement “inhumains” et apparemment sans émotion. Il y a une certaine essence, une certaine valeur qui est isolée et d’innombrables personnes que nous chérissons et protégeons, qui sont attaquées, minées, ou anéanties par la possession diabolique. Cela n’a rien à voir avec les fonctions de nos corps. Les gens possédés peuvent agir et agissent efficacement dans leur travail et dans la société en général. En fait, plus la possession est parfaite, moins il y aura de perturbations dans les rôles de tous les jours.

Mais ceux qui sont parfaitement possédés manquent de ces qualités du soi intérieur et de l’interconnexion avec les autres êtres humains que nous percevons comme humain. Nous pouvons considérer [le sentiment] “d’humanité” comme variable – ont peut penser que tout le monde ne l’a pas à un degré égal – certains semblent en avoir qu’un peu – [ce qui montre que] l’humanité que nous avons peut varier ou complètement défaillir.

La plupart des religions à travers le monde voient ce [cette aptitude à] l’’humanité’ comme un cadeau de Dieu dans la multiplicité de ses identités. Le processus de possession consiste en une érosion de l’humanité que Dieu confère.

La possession n’est pas un processus de magie. L’esprit est réel ; l’esprit est un pattern puissant de l’énergie ; l’énergie/esprit est la base de toute matière. Tout comme les dépôts de fer forment des patterns sur un papier sous l’emprise d’un aimant, de même nos corps et toute forme d’atomes de la réalité tridimensionnelle répondent à l’instance électromagnétique de l’esprit. Et, sachant cela, il semble qu’il y ait une guerre de l’esprit se déroulant à l’heure actuelle et que la majeure partie de cette guerre, la bataille de cette guerre, se tient au travers des interactions entre aliens et hommes, entre des hommes et d’autres hommes et en l’homme lui-même.

On m’a dit dans une session d’hypnose avec un patient qu’il y a littéralement une guerre menée à des niveaux de plus haute densité dans notre ciel. J’ai demandé pourquoi on ne pouvait pas la percevoir. On m’a dit que je le pourrais si je faisais simplement attention à la météo et l’activité tectonique sur notre planète. J’ai reçu d’intéressantes confirmations de cette déclaration plusieurs jours plus tard dans le numéro de novembre 1994 d’Earth magazine :

“Des choses étranges se produisent dans les couches supérieures de l’atmosphère terrestre. Quelque chose là-haut libère de brefs, intenses éclairs de rayons gamma. Et de mystérieuses formes luisent au-dessus des orages.” (Upward Lightning, Steve Mirsky)

Si cette activité peut en fin de compte se traduire par des évènements d”’écrous et boulons” dans notre ciel, je pense qu’avec circonspection, nous pouvons dire que oui. Un de mes sujets parlait d’une énorme armada de vaisseaux spatial se dirigeant vers nous en “chevauchant l’onde“, apparemment une grande explosion de force cosmique se dirigeant vers nous en réponse à la grande activité négative sur notre planète. Tout ça est plutôt effrayant et nous devons nous demander si c’est encore un autre mensonge pour susciter en nous de la peur ou si une partie de cela est vrai et une partie fausse ? La difficulté que nous avons est de comprendre quelles puissances ces êtres possèdent et si nous pouvons nous défendre et comment.

Si le lecteur s’attend à ce que vienne avec des réponses immédiates, il sera déçu. L’information que j’ai jusqu’ici nécessite davantage de recherche et d’application avant que je la présente. Mes propres expériences et les expériences que deux personnes avec qui j’ai travaillé m’ont montré qu’il pouvait pratiquement être impossible de faire quoi que ce soit de physique pour se protéger. La seule chose que je pense à cet égard est : si ces êtres peuvent avoir ce qu’ils veulent simplement en s’installant et en le prenant, passeraient-ils autant de temps à créer de la terreur et de la confusion ? Au lieu de cela, peut-être que la terreur et la confusion est exactement ce qu’ils veulent engendrer parce qu’ils s’en nourrissent.

La seule chose que je peux dire jusqu’ici est que je pense que nous sommes malignement trompés. Nous avons des archives historiques de ces phénomènes remontant à des milliers d’années. Nous avons aussi des archives historiques sur les façons et les moyens d’affronter ce phénomène de matière à nous protéger nous-mêmes. Nous devons réexaminer notre passé et apprendre ce que les anciens savaient. Nous devons éliminer les nuages du mythe et de la distorsion entourant la vérité et découvrir quels pouvoirs nous avons vraiment et comment les manifester. Et ensuite, plus significativement, nous devons savoir quand et comment manifester nos vraies capacités. Ces types ne passeraient pas autant de temps à nous terroriser et essayer d’entrer furtivement par la porte de derrière s’il leur était possible d’entrer directement. Il y a quelque chose que nous avons qu’ils veulent. Il y a un pouvoir que nous avons qu’ils ne veulent pas que nous découvrions. Nous devons découvrir ce que c’est. Ce pourrait être notre seul espoir.

 

 

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28 août 2011

la psychogénéalogie, thérapeuthique déviante.....

 

 LA PSYCHOGENEALOGIE

La hantise de nos arbres généalogiques

Géraldine Fabre

 

Docteur en Sciences, Membre de l’Observatoire Zététique

 

Extrait des actes du colloque national :« Science, pseudo-sciences et thérapeutiques déviantes »

Approche pratique et éthique (in Découvertes sur les sectes et religions n°72 –GEMPPI)

                             Organisé par le GEMPPI en Partenariat avec le CEREM

 

Qui s’est déroulé le Samedi 21 octobre 2006 à l’Espace Ethique Méditerranéen,  Hôpital adultes de La Timone. 264, rue St Pierre 13005 Marseille  -  (www.medethique.com)

 

La psychogénéalogie peut être définie comme une méthode de psychanalyse qui consiste à rechercher dans le vécu de nos ancêtres les sources de nos comportements, de nos éventuels troubles psychologiques ou maladies. L’engouement actuel pour la généalogie contribue au développement de cette discipline qui lui devient presque indissociable. La théorie qui sous-tend cette thérapie, est issue des observations qu’Anne Ancelin Schützenberger, psychothérapeute, groupe-analyste et psychodramatiste, a réalisées au cours de sa carrière.

S’il est évident que l’éducation reçue de nos parents, les enseignements transmis par nos grands-parents, les relations avec les membres de notre famille nous influencent tout au long de notre vie, les interprétations de la psychogénéalogie, découvrant les fantômes qui « hanteraient » nos arbres généalogiques,  vont bien au-delà de ces évidences et peuvent parfois s’avérer dangereuses.

La psychogénéalogie en quelques mots

La théorie de la psychogénéalogie est basée sur différents concepts de psychanalyse, dont les principaux sont  l’inconscient collectif,  les loyautés familiales invisibles et les notions de crypte et defantômes.

Pour le psychanalyste Carl Gustav Jung, l’inconscient collectif se manifeste sous forme d’archétypes, c’est-à-dire d’images anciennes, que l’on retrouve dans les mythes et légendes, et qui seraient communes à toute l'humanité. Cette idée, qui sous-entend une certaine hérédité, a été reprise par Jacob Lévi Moreno qui, la développant, a postulée l’existence d’un co-inconscient familial ou groupal, vecteur de la transmission transgénérationnelle dans une même famille.

Le concept de loyauté familiale invisible a été développé par le psychanalyste Ivan Boszormenyi-Nagy. Pour lui, il y aurait dans chaque famille des règles de loyauté et un système de comptabilité inconscients qui fixent la place et le rôle de chaque membre et ses obligations familiales. Dans cette perspective, Anne Ancelin Schützenberger affirme que l’acquittement des dettes familiales est très souvent transgénérationnel : « Ce que nous avons reçu de nos parents, nous le rendons à nos enfants. »<!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--> Ces règles de loyauté sont dites invisibles car pour les psychogénéalogistes, elles sont inconscientes. Le choix d’une profession, l’échec inconscient à un concours, le développement d’une maladie, etc. sont souvent interprétées en psychogénéalogie comme des loyautés familiales, nous maintenant en servitude.

Pour expliquer le comportement parfois incompréhensibles de certains de leurs patients, agissant de manière irrationnelle et contraire à leur volonté, Nicolas Abraham et Maria Török inventèrent les notions de crypte et de fantômes. Selon eux, un secret, un non-dit peuvent être enfermés dans unecrypte de l’inconscient familial. Ce secret peut par la suite en surgir et influencer le comportement des descendants de la famille. Un fantôme serait donc une formation de l’inconscient, né du secret inavouable d’un autre membre de la famille et qui se serait transmis d’un inconscient à l’autre à travers les générations.

Comme on le voit dans cette brève présentation, la psychogénéalogie postule l’existence d’un inconscient familial, vecteur de la transmission entre les générations, l’existence de règles de loyautés propres à chaque famille et la capacité pour un secret, un événement passé traumatisant de resurgir après plusieurs générations et d’influencer le comportement des descendants de la famille.

L’utilisation de la psychogénéalogie

Le diagnostic d’une maladie transgénérationnelle est établi par le psychogénéalogiste à partir d’un génosociogramme. Outil de base de la psychogénéalogie, c’est un arbre généalogique constitué par le patient, complété des éléments de vie importants (professions, lieux d’habitation, contexte socio-économique, etc.) et des dates d'événements marquants (naissances, mariages, décès, accidents, licenciement, maladie, etc.). Ce n’est donc pas un document objectif. Il ne se limite d’ailleurs pas à la filiation directe ; le patient peut y ajouter toutes les personnes de sa famille ayant un rôle important à ses yeux (oncles, tantes, neveux, cousins, etc.).

Dans cette représentation graphique, le psychogénéalogiste recherche les répétitions, de dates, de prénoms, de maladies, de professions, etc. et essaie ensuite de les interpréter. Pour leur donner un sens, certains psychogénéalogistes utilisent lalangue des oiseaux, « traduction » basée sur de simples procédés homophoniques. Le choix des prénoms d’un enfant est souvent considéré comme révélateur d’une transmission familiale plus ou moins consciente. Ainsi, Gisèle signifierait « gis-en-elle », René = « re-naît », Dorothée serait « dort ôté », en souvenir d’un enfant mort, Sylvie = « S’il vit », Vivien = « Vie vient », témoignant de la volonté familiale de rappeler l’absent. Ces interprétations symboliques ou purement intuitives ne sont basées que sur de simples analogies et ne sont étayées par aucune preuve scientifique. Affirmations gratuites, elles sont également invérifiables.

En recherchant dans l’histoire de la famille de ses patients, Anne Ancelin Schützenberger releva des répétitions de structure ou d’âge : le cancer de ses patients s’était en effet parfois déclenché  à la date anniversaire ou à l’âge auquel leur mère, leur grand-père, leur grand-tante étaient précédemment morts d’un cancer ou d’un accident. Ces répétitions ou synchronies constituent ce qu’elle appelle lesyndrome d’anniversaire.

En psychogénéalogie, ces coïncidences ont un sens et révèlent une loyauté familiale invisible. Selon l’exemple donné par Anne Ancelin Schützenberger, si Charles souffre d’un cancer des testicules, c’est par loyauté inconsciente envers son grand-père qui est mort, au même âge, d’un coup de pied de chameau porté à cet endroit.

Les psychogénéalogistes avancent des probabilités très faibles d’observer ces correspondances. Bien que les recherches statistiques sur les transmissions transgénérationnelles soient quasi inexistantes, mathématiquement, il est facile de démontrer que ces coïncidences peuvent tout aussi bien être hasardeuses : les probabilités de correspondance sont en effet bien supérieures à ce que les psychogénéalogistes affirment.

Sur le même principe, Salomon Sellam a défini le syndrome du gisant. Ce trouble transgénérationnel serait dû à la hantise d’un ancêtre. L’identification de ce syndrome passe par une correspondance de dates révélée par l’arbre généalogique. Chaque personne est caractérisée par trois dates : date de conception, date de naissance et point G correspondant à la date de naissance à laquelle on ajoute 9 mois. Chaque ancêtre est également caractérisé par trois dates : sa date de conception, sa date de naissance et sa date de décès. Le psychogénéalogiste diagnostiquera un syndrome du gisant si deux de ces dates coïncident. Salomon Sellam affirme que la probabilités d’observer de telles correspondances est très faible (1 une sur 365 soit 0,2%) et elle le convainc que ces coïncidences ne sont pas dues au hasard. En réalité, la probabilité de trouver une telle correspondance dans un arbre comportant 4 ancêtres est déjà de 71% ; elle monte à 95 % avec 10 ancêtres… Nous sommes donc tous potentiellement hantés par un de nos ancêtres.

Pourquoi est-ce convaincant ?

Aux premiers abords, les théories et les interprétations de la psychogénéalogie peuvent sembler très convaincantes.

Les dates utilisées sont perçues comme des données objectives et les arbres généalogiques tiennent donc lieu de démonstrations « scientifiques ». Sur les génosociogrammes, les correspondances sont facilement visualisables. Même si elles ne sont dues qu’au hasard, il est difficile de s’en rendre compte tant l’évaluation de probabilités est contre-intuitive et prend souvent notre bon sens en défaut. De plus, les psychogénéalogistes insistent sur le caractère extraordinaire de ces coïncidences. Refusant ainsi qu’elles ne soient dues qu’au hasard, ils déduisent de ces observations une intentionnalité inconsciente.

Leurs interprétations péremptoires peuvent également sembler logiques et cohérentes. Elles sont facilement compréhensibles, basées la plupart du temps sur des analogies (langue des oiseaux). Mais elles sont surtout invérifiables et irréfutables et il faut les admettre pour pourvoir « guérir ».

Les psychogénéalogistes observent des répétitions de structures, des coïncidences de dates et déduisent de ces corrélations des causalités. C’est une erreur de raisonnement que nous commettons tous au quotidien. Mais, constater une corrélation temporelle entre deux événements, une coïncidence de dates entre deux personnes est-ce suffisant pour affirmer qu’un des événements a impliqué l’autre, que ces deux personnes sont liées ? Non. Constater que Charles et son grand-père ont tous les deux été atteints, au même âge, aux testicules ne permet pas d’affirmer que Charles développe un cancer à cause du coup de pied du chameau reçu par son grand-père.

Est-ce que ça « marche » ?

Les psychogénéalogistes prétendent que la mise en lumière d’une loyauté familiale invisible suffit à permettre au patient de sortir du schéma de répétition et donc à le « guérir » de sa maladie transgénérationnelle. Ils revendiquent donc de nombreuses « guérisons ».

Cet argument d’efficacité est souvent avancé pour valider la théorie qui sous-tend une thérapeutique mais il constitue une faute de logique, appelé aussi le sophisme du pragmatisme. En effet, il ne suffit pas que Charles ait guéri de son cancer pour prouver que celui-ci était dû au coup de pied de chameau reçu par son grand-père.

Les nombreuses « guérisons » avancées comme preuves de l’existence de ces transmissions transgénérationnelles ne constituent en réalité qu’une collection d’arbres et de témoignages. Ils peuvent de plus résulter d’un tri sélectif des données, seuls les résultats probants étant mis en avant. Sans autre preuve, les théories de la psychogénéalogie ne sont que des hypothèses restant à confirmer. Un exemple ne démontre rien. Une observation peut mettre en évidence un phénomène, (synchronie, syndrome du gisant), mais son interprétation par une mémoire transgénérationnelle inconsciente n'est qu'une hypothèse que cette simple observation ne suffit à prouver.

Pourquoi est ce que ça marche ?

La principale qualité d’un psychogénéalogiste est certainement l’écoute attentive qu’il se doit d’accorder à ses patients. En effet, les patients doivent confier à leur thérapeute leur histoire et celle de leurs familles. Le contexte de la maladie, du trouble psychologique qui les ont amenés à consulter est donc pris en compte. Aucun détail n’est oublié puisque tout a un sens.

Mais ce qui contribue au succès de la psychogénéalogie est sans aucun doute les réponses qu’elle prétend apporter. Les interprétations des psychogénéalogistes répondent à une véritable quête de sens de la part de leurs patients. Frappé par la maladie, ils ont en effet besoin de comprendrepourquoi : pourquoi est-ce que cette maladie les touche ? Pourquoi cela leur arrive-t-il maintenant ? Aucun médecin n’est capable de répondre à ces interrogations alors que la psychogénéalogie donne des explications en apparence cohérentes et rationnelles, mais surtout invérifiables et probablement libératrices. 

Enfin, en rejetant la faute de la maladie ou du mal-être sur un autre membre de la famille, la psychogénéalogie déculpabilise et déresponsabilise le patient. Cet effet de « déculpabilisation » joue très vraisemblablement un rôle dans les améliorations ressenties par les patients des psychogénéalogistes.

Pourquoi est ce dangereux ?

Bien qu’elle revendique une certaine efficacité, la psychogénéalogie n’est pas une psychothérapie inoffensive. 

Prétendant faire ressortir de l’inconscient familial des souvenirs refoulés à l’origine de problèmes psychologiques, la psychogénéalogie glisse parfois vers la manipulation par suggestion. Comme d’autres thérapies du même type, elle amène le patient à croire fermement à la véracité de faux souvenirs induits et aux explications invérifiables données par la thérapie.

Rejetant la « faute », la cause de la maladie sur un autre membre de la famille, elle peut également être la source de conflits et de rupture familiale. Si elle déculpabilise le patient, elle rejette en effet la culpabilité sur un de ses proches dont le comportement serait à l’origine de sa propre maladie.

De plus, cette thérapie enferme le patient dans son propre schéma de raisonnement. La maladie transgénérationnelle diagnostiquée, le patient se doit en effet de continuer la thérapie pour en sortir afin d’éviter de transmettre à son tour la maladie à sa descendance.

Enfin, les interprétations de certains psychogénéalogistes sont plus que douteuses. Les transmissions transgénérationnelles sont pour eux la source de toutes les maladies, même celles d’origine génétique comme l’écrit Baudouin Labrique :

Les maladies dites génétiques sont en fait des somatisations de conflits non résolus pouvant remonter jusqu'à la quatrième génération dans la famille.”

 

Bibliographie

Broch H., (1985), Le paranormal, Seuil. 
Canault N. (1998), Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres ? , Desclée De Brouwer.
Ancelin Schützenberger A., (2000), Aie, mes aieux ! , 15e édition, Desclée De Brouwer.
Van Eersel P. et Maillard C., (2002), J’ai mal à mes ancêtres, Albin Michel.
Sellam S. (2004), Le syndrome du Gisant, un subtil enfant de remplacement, Bérangel.

Fabre G. (2005), Psychogénéalogie (I) – Aïe, mes aïeux !. Publié sur le site de l’Observatoire Zététique et disponible en ligne : http://www.observatoire-zetetique.org

Fabre G. (2006), Psychogénéalogie (II) - Le syndrome du Gisant. Publié sur le site de l’Observatoire Zététique et disponible en ligne :http://www.observatoire-zetetique.org

 

GEMPPI:groupe d'etudes des mouvements de pensée en vue de la prévention de l'individu 


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21 août 2011

La dépression ou l’art de se leurrer......

 

1 avril 2005

par Alice Miller

Depuis ma jeunesse, l’écrivain russe Anton Tchékhov compte parmi les auteurs que je préfère. Je me souviens très bien de l’appétit avec lequel j’ai, vers l’âge de 16 ans, dévoré son récit “La salle n°6″, et de l’admiration que j’éprouvais pour l’acuité de son regard et la finesse de sa psychologie, et plus encore pour le courage avec lequel il aborde la vérité et la donne à voir, sans chercher à épargner quiconque lui est apparu comme une crapule.
C’est seulement beaucoup, beaucoup plus tard que j’ai lu sa correspondance et que j’y ai trouvé, ainsi que dans les biographies qui lui sont consacrées, des informations sur son enfance. Il m’est alors apparu que ce courage de dire la vérité, que j’admirais tant chez Tchékhov, trouvait ses limites dès que son père était en cause. Voici ce que dit de lui sa biographe Elsbeth Wolffheim:

“A l’école, il était rabaissé et humilié, mais ce n’était rien à côté de ce qu’il subissait à la maison. Le père de Tchékhov était irascible et grossier, il traitait ses proches avec une rigueur extrême. Les enfants prenaient des raclées presque tous les jours, ils devaient se lever à cinq heures du matin, aider au magasin avant l’école, recommencer après, si bien qu’ils trouvaient à peine le temps de faire leurs devoirs. De plus, en hiver, il faisait un froid glacial dans le sous-sol où le magasin était installé, au point que l’encre y gelait. Jusque tard dans la soirée, les trois frères servaient les clients tout comme les jeunes apprentis, ils étaient battus par leur patron comme eux et parfois, debout, s’endormaient d’épuisement. Le père (…) prenait part avec un zèle fanatique à la vie de la paroisse, il dirigeait le choeur, et ses fils devaient y chanter ” (Elsbeth Wolffheim “Anton Tchekhov”, Rowohlt 2001, p.13).

Tchékhov écrivit un jour que lorsqu’il chantait dans ce choeur, il se sentait comme un déporté en camp de travail (ibid. p.14), et dans une lettre à son frère, il lui suffit de quelques lignes pour tracer de son père un portrait conforme à la vérité, mais cette vérité semblait ne trouver aucune place dans sa vie: “le despotisme et le mensonge ont gâché notre enfance au point de se sentir mal et d’être pris de peur lorsque le souvenir remonte” (Wolffheim, p.15). De telles affirmations sont extrêmement rares, le fils s’est préoccupé toute sa vie, au prix de lourds sacrifices financiers, de l’entretien de son père. Pour ce qui est des sacrifices psychiques qu’il a également consentis en réprimant sa vérité propre, personne dans son entourage n’en a eu la moindre idée, parce que l’opinion générale était qu’il y avait de la vertu à se comporter ainsi. Pourtant, le refoulement des sentiments authentiques en relation avec les traitements épouvantables infligés à l’enfant a nécessité beaucoup d’énergie et pourrait bien avoir déclenché la tuberculose que Tchekhov a attrapée très tôt, ainsi que ses accès de dépression, que l’on appelait alors mélancolie. Il mourut finalement à l’âge de 44 ans (j’ai abordé ce point de façon plus complète dans “Notre corps ne ment jamais”).

La lecture du livre récemment paru de Ivan Bounine (“Tchékhov”, le rocher, 2004) m’a appris que mes réflexions peuvent être confirmées par les paroles de Tchékhov lui-même. Il exprime ici des louanges à l’égard de ses parents, bien qu’il ait parfaitement dû savoir quel travestissement il infligeait ainsi à la réalité :

“Mon père et ma mère sont les seuls êtres au monde auxquels je ne refuserai jamais rien. Si je réussis un jour dans ma vie, je le leur devrai entièrement. Ce sont des gens merveilleux. L’amour infini qu’ils portent à leurs enfants les place au-dessus de tout éloge, efface tous les défauts [qu'a pu développer en eux une existence trop dure -c'est la fin de la phrase dans l'édition françaiseNDT] “. (p.23)

D’après Bounine, Anton Tchékhov aurait même à plusieurs occasions souligné ce point devant des amis : “je n’ai jamais enfreint le quatrième commandement”. (citation extraite de l’édition française)

Trahir ainsi ce qu’on sait intimement n’a rien d’exceptionnel. De la même façon, beaucoup de gens passent leur vie à nourrir sur leurs parents des jugements complètement faux, à cause d’une peur refoulée, la peur du tout petit enfant devant ses parents. Cette trahison de leur vrai soi, ils la paient par des dépressions, des suicides ou des maladies graves, qui sont facteurs de mort précoce. Pour ce qui concerne les suicides, on retrouve presque à chaque fois des épisodes de l’enfance extrêmement traumatisants qui ont été totalement niés ou qui n’ont jamais été reconnus comme tels. Tous ces gens ne voulaient rien connaître de leurs souffrances précoces et vivaient dans une société qui ignore tout autant ces souffrances. La place accordée à l’histoire individuelle de l’enfant et à son importance pour sa vie ultérieure a toujours été nulle ou beaucoup trop faible, et il en est de même aujourd’hui encore. Voilà pourquoi tout le monde s’étonne quand par exemple une vedette très en vue se suicide et qu’il est alors révélé qu’elle souffrait de dépression. Il ou elle avait pourtant tout ce que tant d’autres aimeraient tellement avoir, c’est ce qu’on entend alors de tous côtés, qu’est-ce qui a donc bien pu lui manquer ?

Le décalage entre la réalité refoulée et la façade “heureuse” m’est aussi apparu en regardant un documentaire sur la chanteuse Dalida, qui a souffert pendant de longues années de dépression grave et a mis fin à ses jours à l’âge de 54 ans. Il y a eu un grand nombre d’interviews de personnes qui prétendaient la connaître très bien et l’aimer, et qui étaient très proche d’elles dans la vie privée ou professionnelle. Sans aucune exception, ces personnes ont affirmé que ses crises de dépression et son suicide étaient pour elles absolument incompréhensibles. Sans arrêt revenaient ces phrases : “elle avait tout ce que l’on désire habituellement : la beauté, l’intelligence, un énorme succès. Pourquoi donc alors ces dépressions à répétition ? “

Le fait que tous les proches de Dalida ne se soient doutés de rien m’a permis de saisir dans quelle solitude, tant intérieure qu’extérieure, la vie de cette vedette a dû se dérouler, et le grand nombre de ses admirateurs n’y a rien changé. J’avais l’intuition que l’on pourrait trouver dans l’enfance de la chanteuse de quoi expliquer son suicide, mais cet aspect n’a été évoqué par personne au cours de l’émission. En cherchant sur Internet, je n’ai rien trouvé d’autre que ce qui est répété partout, c’est à dire que Dalida aurait eu une enfance heureuse et des parents aimants. Pourtant, quoi de plus éclairant que la vie des célébrités pour établir à quel point la dépression est répandue. Malgré tout, la question de l’origine, de la racine de cette souffrance n’est presque jamais posée. Du coup, la dépression apparaît comme inévitable et inexplicable. Il y a en particulier une question qui n’est jamais posée : comment Dalida enfant a-t-elle donc bien pu vivre le fait d’être élevée par des religieuses ?
Comme j’ai lu beaucoup de choses sur ce type d’internats, je sais qu’il n’est pas rare que des enfants doivent y subir des violences d’ordre sexuel, physique ou psychique, qu’il leur faut considérer comme des manifestations d’amour et d’attention, ce qui leur apprend à accepter le mensonge comme une chose normale. Je sais aussi que les tentatives de faire connaître à l’opinion publique les conditions de vie scandaleuses qui règnent dans ces établissements font face à l’obstruction des institutions religieuses. La plupart des anciennes victimes font tout pour oublier les tourments qui leur ont été infligées dans leur enfance, d’autant plus qu’elles savent qu’elles ne trouveront dans la société pour ainsi dire aucun témoin lucide pour prendre leurs souffrances au sérieux. Seule l’indignation de la société pourrait les aider à ressentir leur propre indignation et à se rebeller contre le mensonge. Mais lorsque cette assistance vient à manquer pour ainsi dire à chaque fois qu’elle est sollicitée, lorsque toutes les autorités se solidarisent avec le mensonge, c’est comme si on imposait de force la dépression à ces personnes.
La vie de Dalida, comme celle de nombreuses célébrités, reste mystérieuse, et c’est justement cela qui semble fasciner le public.

Bien des vedettes mondialement célèbres, qu’on les ait jalousées ou adulées, ont au fond été extrêmement seules. Comme l’exemple de Dalida le montre, elles n’ont jamais été comprises, parce qu’elles ne pouvaient pas se comprendre elles-mêmes. Et elles n’étaient pas en situation de pouvoir se comprendre parce que leur entourage ne leur renvoyait pas de la compréhension, mais uniquement de l’admiration. Finalement, elles mirent fin à leurs jours. Ce cycle nous en dit long sur les mécanismes de la dépression. Sur la voie du succès, c’est de la compréhension que ces gens recherchent, ils se donnent un mal infini pour l’obtenir et pour qu’un public toujours plus vaste s’enthousiasme pour eux. Mais cet enthousiasme ne les nourrit pas aussi longtemps que la compréhension leur manque. Alors, malgré leur carrière, la vie n’a finalement aucun sens pour eux, tellement ils restent étrangers à eux-mêmes. Et ils restent étrangers à eux-mêmes parce qu’ils veulent oublier complètement ce qui est arrivé au début de leur vie et nient leurs souffrances précoces. Comme la société toute entière fonctionne de cette façon, ces vedettes ne pouvaient être comprises de personne et souffraient donc de leur solitude.

Ce déni complet de la souffrance que nous éprouvons au début de notre vie est lourd de conséquences. Imaginons-nous quelqu’un qui voudrait entreprendre une randonnée et se foulerait le pied dès le début de sa course. Même si il essayait de ne pas tenir compte de sa souffrance et de poursuivre sa randonnée parce qu’il s’en était fait une joie, les autres vont se rendre compte tôt ou tard qu’il boîte. Ils vont lui demander ce qui lui est arrivé. Il leur racontera alors son histoire, ils comprendront pourquoi il boîte et lui conseilleront de se faire soigner.

Il en va autrement quand il s’agit des blessures psychiques précoces, qui jouent dans la vie des hommes un rôle comparable à celui du pied foulé au début d’une randonnée. Aucune considération philosophique ne permettra de s’en débarrasser, elles vont peser de tout leur poids sur sa vie, avec cependant cette différence qu’en règle générale personne ne leur accordera d’attention. Sur ce point, la société toute entière est assez d’accord avec la personne qui souffre et qui ne peut pas raconter ce qui lui est arrivé. Il est aussi possible que cet individu blessé dans son intégrité n’en ait aucun souvenir. Si il lui faut passer toute sa vie parmi des gens qui prennent à la légère les traumatismes subis dans l’enfance, il joue le jeu. De ce fait, sa vie se déroulera donc à peu près comme la randonnée d’un homme qui s’est foulé le pied juste au début, mais ne veut pas l’admettre et fait comme si en fait rien ne lui était arrivé. Mais si d’aventure il rencontre des gens qui ont connaissance des répercussions des traumatismes précoces, il a l’opportunité de rompre avec son déni et d’ouvrir ainsi la voie à la guérison des blessures qu’il a subies autrefois.

Beaucoup de gens n’ont pas cette chance. Car justement, plus ils sont célèbres, plus on trouve autour d’eux des admirateurs superficiels et sans réflexion, et aucun d’entre eux ne mesure la détresse dans laquelle se trouve leur idole, ou n’a ne serait-ce que l’envie de la mesurer. Les exemples ne manquent pas. Que l’on pense à la vie de la merveilleuse Marilyn Monroe, placée en foyer par sa mère et violée à l’âge de 9 ans; revenue plus tard dans sa famille, elle a été harcelée sexuellement par son beau-père. Jusqu’à la fin de sa vie, elle n’a eu confiance qu’en son charme, si bien que la dépression et les drogues ont eu raison d’elle. Voici en quels termes elle a parlé de son enfance, des phrases que l’on retrouve fréquemment sur Internet :

“Je n’étais pas orpheline. Une orpheline n’a pas de parents. Tous les autres enfants à l’orphelinat n’avaient plus de parents. J’avais encore une mère. Mais elle ne voulait pas de moi. J’avais honte d’expliquer ça aux autres enfants là-bas… “

Bien des gens souhaiteraient sans doute que leur propre vie soit une réussite semblable, et ne peuvent pas comprendre pourquoi une star n’arrive pas à en jouir. Quand un individu est particulièrement doué, il peut aussi utiliser ce talent pour renforcer ses mécanismes de défense contre la vérité et la maintenir ainsi éloignée de lui-même et des autres.

Dans ce mécanisme cyclique, une exception est constituée par les gens qui ont subi des traumatismes qui n’ont pas été causés par les parents. Ces personnes ont plus de chances de trouver de l’empathie dans la société parce que chacun peut se représenter ce que cela signifie par exemple que d’avoir grandi dans un camp, ou, pour un otage aux mains de terroristes, d’avoir passé quelques jours dans un état d’impuissance affreux. Alors, ceux qui ont subi de tels traumatismes peuvent s’attendre à être compris, aussi bien par leurs parents adoptifs que par leurs amis ou ce qui reste de la famille, et à ce qu’on leur témoigne de la compassion.

Il est exact d’affirmer que nous possédons en tant qu’enfants de nombreuses ressources qui nous rendent capables de survivre même à des blessures graves. Mais pour se débarrasser de leurs séquelles, nous avons besoin de trouver des témoins lucides dans la société. Cependant, on fera le constat de leur inexistence dans la plupart des cas où les parents sont les auteurs des mauvais traitements. Un enfant qui a subi la maltraitance de ses parents se retrouve adulte sans témoins, et reste de ce fait isolé : non seulement des autres, mais aussi de lui-même, parce qu’il a refoulé la vérité, et que personne ne l’aide à appréhender la réalité de ce qu’il a vécu enfant. Car la société se tient toujours aux côtés des parents. Chacun sait qu’il en est ainsi et du coup, à quoi bon oser s’approcher de sa vérité ? Mais si cette personne arrive à ressentir et à exprimer sa colère dans le cadre d’une thérapie réussie, elle se verra sans doute confrontée à l’hostilité de toute sa famille et de ses amis, qui vont l’attaquer parce qu’elle a transgressé un tabou et que cette transgression fait également peur aux autres. Ces gens peuvent aller jusqu’à employer tous les moyens contre cette personne de façon à pouvoir garder intact leur propre refoulement.

Parmi ceux qui ont survécu à des mauvais traitements précoces, il y en a peu qui sont en état de supporter ces agressions et qui sont capables d’accepter de se retrouver isolés plutôt que de trahir leur vérité. Cependant il est permis d’espérer qu’avec la diffusion de la connaissance de la dynamique émotionnelle de ces processus, les choses changeront, et que grâce à l’éclosion de groupes de personnes plus éclairées, on ne soit plus condamné à une solitude absolue. Voilà pourquoi je considère la théorie de la résilience comme dangereuse, parce qu’elle est susceptible de diminuer le nombre des témoins lucides plutôt que de l’augmenter. Si la résilience innée pouvait suffire à se dégager des causes des traumatismes, alors l’empathie des témoins lucides ne serait plus nécessaire. Je pense que l’indifférence à l’égard des mauvais traitements infligés aux enfants est déjà suffisamment grande, il n’y a pas besoin de la renforcer davantage.

Les personnes éclairées sont toutefois toujours difficiles à trouver, même parmi les spécialistes. Par exemple, quelqu’un qui veut se renseigner sur la vie de Virginia Woolf et fait des recherches sur Internet tombe sur une page où des psychiatres de renom lui apprennent qu’elle était “malade mentale”, et que cette affection n’avait aucun rapport avec la violence sexuelle à laquelle elle avait été soumise pendant des années au cours de son enfance. Bien que dans ses écrits biographiques, Virginia Woolf décrive de façon saisissante la terreur dans laquelle elle a vécu son enfance (“Skizzierte Erinnerungen”, Francfort sur le Main), en 2004, le refus d’établir une relation entre ces traumatismes lourds et ses dépression ultérieures est encore complet.

Il faut dire que de son vivant, on n’imaginait même pas qu’il puisse y en avoir une. L’écrivain qu’elle était lisait ses textes aux membres de son cercle littéraire, mais n’en restait pas moins seule, car la signification de ce qu’elle avait vécu étant petite lui échappait à elle autant qu’à son entourage, et même à son mari Léonard (comme en témoigne ce qu’il a écrit sur sa femme après sa mort). Elle était entourée de gens qui partageaient ses ambitions artistiques et les encourageaient, mais elle-même n’était pas en état de comprendre la sensation de solitude absolue qui resurgissait régulièrement. Cela peut finalement paver la voie au suicide, parce que le sentiment présent d’isolement rappelle en permanence l’abandon et la menace pour son existence vécus par le petit enfant.

Quand une prétendue maladie mentale a conduit quelqu’un au suicide, on lui trouve presque à chaque fois des causes génétiques. Les biographes décrivent la vie de leurs protagonistes dans tous ses détails, mais omettent le plus souvent d’accorder à l’enfance l’attention qu’elle mériterait.
Récemment est parue une riche biographie de Jean Seberg, que l’auteur, Alain Absire, a présentée sous la forme romanesque (“Jean S.”, Fayard 2004). Elle a tenu le rôle principal dans 35 films, dont certains sont très connus, comme “A bout de souffle”. Manifestement, Jean Seberg avait montré dès l’enfance un intérêt très vif pour le théâtre, et elle avait beaucoup souffert de la rigidité morale d’un père protestant luthérien, qu’elle idéalisa par la suite. Lorsque, alors qu’elle n’avait pas encore terminé sa scolarité, elle fut retenue pour son premier rôle au cinéma parmi des milliers de candidates, son père fut dans l’incapacité de se réjouir avec elle et ne sut que lui prodiguer des mises en garde. C’est ainsi qu’il se comportait chaque fois qu’elle connaissait un succès : au nom de son amour paternel, il lui faisait des sermons. Toute sa vie, elle fut incapable de s’avouer à quel point l’attitude de son père la blessait, et elle endura les tortures que lui faisaient subir les partenaires qu’elle se choisissait d’après un modèle déterminé.

Naturellement, on ne peut pas dire que le caractère de son père était la cause de sa vie gâchée. C’était son propre déni des souffrances causées par ce père-là qui entraînaient ses graves crises de dépression. Ce déni dominait sa vie et la conduisait à retomber régulièrement sous le pouvoir d’hommes qui ne la comprenaient pas plus qu’ils ne la respectaient. Elle répétait compulsivement ce choix de partenaire autodestructeur parce qu’elle ne voulait pas prendre conscience des sentiments que l’attitude de son père faisait naître en elle. Elle était incapable de trouver un partenaire satisfaisant, ou bien il lui fallait le quitter dès qu’elle en avait trouvé un qui n’avait pas avec elle un comportement destructeur. A quel point avait-elle donc dû désirer que son père la reconnaisse un jour pour tous ses succès… Mais il ne lui renvoyait que des critiques.

Manifestement Jean Seberg n’avait pas la moindre idée du caractère tragique de son enfance, sinon elle ne serait pas devenue esclave de l’alcool et des cigarettes, et il ne lui aurait pas fallu se suicider. Elle partage son sort avec de nombreuses autres vedettes, qui ont espéré échapper à leurs sentiments véritables au moyen de drogues, ou dont la vie a été interrompue prématurément par une overdose, comme ce fut le cas pour Elvis Presley, Jimi Hendrix ou Janis Joplin.

La vie (et la mort) de toutes ces vedettes au sommet de la réussite prouve bien que la dépression n’est pas une souffrance causée par le présent, qui tout au contraire leur a apporté la réalisation de quasiment tout ce dont elles ont pu rêver, mais une souffrance due à la séparation de leur propre soi, dont l’abandon précoce n’avait jamais pu être pleuré comme il l’aurait dû, et qui de ce fait n’a jamais pu vivre. Tout se passe comme si le corps utilisait la dépression pour protester contre cette infidélité à soi-même, contre le mensonge, contre cette coupure de ses véritables sentiments, parce qu’il ne peut tout simplement pas vivre sans sentiments authentiques. Il a besoin du libre flux des émotions, qui aussi se modifient constamment : fureur, tristesse, joie. Quand elles sont coincées dans la dépression, le corps ne peut pas fonctionner normalement.

Pour l’y contraindre malgré tout, toutes sortes de moyens sont utilisés : drogues, alcool, nicotine, médicaments, fuite dans le travail. Tout cela pour ne pas avoir à comprendre la révolte du corps, pour ne jamais risquer de découvrir que les sentiments ne nous tuent pas, mais peuvent au contraire nous libérer de la prison qui a pour nom dépression. Bien sûr, la dépression peut revenir si nous recommençons à ignorer nos sentiments et nos besoins, mais avec le temps nous pouvons apprendre à toujours mieux nous y prendre avec elle. Etant donné que les sentiments nous renseignent sur ce qui nous est arrivé dans notre enfance, nous pouvons comprendre ce qu’ils nous disent, nous n’avons plus à les craindre autant qu’avant, la peur diminue et nous sommes mieux préparés à faire face à une nouvelle phase dépressive. Toutefois, il ne nous devient possible de laisser libre cours aux sentiments que lorsque nous nous n’avons plus à craindre nos parents intériorisés.

Je suppose que l’idée que nos propres parents ne nous ont pas aimés est insupportable à la plupart des gens. Plus les faits s’accumulent et mettent en lumière cette déficience, plus les gens s’accrochent à l’illusion qu’ils auraient été aimés. . Ils s’accrochent aussi aux sentiments de culpabilité, dont la fonction devrait être de leur confirmer que c’est bien à cause d’eux, de leurs erreurs et de leurs déficiences si leurs parents ne leur ont pas manifesté d’amour. Dans la dépression, le corps se rebelle contre ce mensonge. Beaucoup préfèrent mourir, ou mourir symboliquement en étouffant leurs sentiments, plutôt que de revivre l’impuissance du petit enfant que les parents utilisent pour servir leur orgueil ou pour projeter sur lui comme sur une cible leurs sentiments de haine accumulés.

Le fait que la dépression compte au nombre des maladies les plus courantes de notre époque n’est plus un secret parmi les spécialistes. C’est un sujet qui est souvent abordé dans les médias, où l’on discute de ses causes et des différents types de traitements. Dans la plupart des cas, on a l’impression que la seule chose qui compte, c’est de trouver la prescription médicale appropriée à chaque individu. Dans les milieux psychiatriques, on affirme aujourd’hui que des médicaments qui ne rendent pas dépendants et ne présentent pas d’effets secondaires on enfin été mis au point. Du coup, le problème semble résolu. Mais pourquoi alors tant de gens se plaignent-ils malgré tout de souffrir de dépressions, si la solution est si simple ? Naturellement il y a des gens qui souffrent de dépression et qui ne veulent pas prendre de médicaments, mais même parmi ceux qui en prennent, il en est qui sont malgré tout toujours sujets à des accès de dépression, et que même des années de psychanalyse, différents types de psychothérapies ou des séjours en centre de soins n’ont pu aider à se libérer.

Qu’est-ce qui caractérise une dépression ? Avant tout l’absence d’espoir, la perte d’énergie, une grande fatigue, la peur, le manque de motivation, de centres d’intérêt. L’accès à ses propres sentiments est bloqué. Tous ces symptômes peuvent être présents ensemble ou isolément, même chez un individu qui de l’extérieur semble bien fonctionner, qui est même très productif au travail, qui éventuellement peut même avoir une activité thérapeutique et chercher à aider les autres. Mais à lui-même, il ne peut apporter aucune aide. Pourquoi ?
En 1979, dans “le Drame de l’enfant doué”, j’ai expliqué comment certaines personnes réussissent à se tenir éloignées de la dépression grâce à des fantasmes de grandiosité ou à des actions extraordinaires, et comment cela peut justement se produire dans le cas de psychanalystes ou de thérapeutes qui apprennent dans leur formation à comprendre les autres, mais pas à se comprendre eux-mêmes. J’en ai cherché les raisons dans l’enfance de ceux qui choisissent ces métiers et montré qu’ils ont dû apprendre très tôt à ressentir la détresse de leurs pères et mères, et à y réagir tout en mettant de côté leurs propres sentiments et besoins. La dépression est le prix que paye l’adulte pour ce renoncement à être soi-même. Toujours, il s’est demandé en quoi les autres ont besoin de lui, et c’est ainsi qu’il en est venu non seulement à négliger ses propres sentiments et besoins originels, mais aussi à ne même pas les connaître. Mais le corps, lui, les connaît et insiste pour que l’individu puisse vivre ses véritables sentiments authentiques et se donne le droit de les exprimer. Pour des personnes qui ont été utilisées dès leur petite enfance pour les besoins de leurs parents, cela n’a cependant rien d’une évidence.

De cette façon, nombreux sont ceux qui au cours de leur vie perdent complètement le contact avec l’enfant qu’ils ont été. En fait, ils ne l’avaient jamais eu, mais avec l’âge, il leur devient encore plus difficile de l’établir. D’un autre côté, l’accroissement de la dépendance que l’âge impose au corps agit comme un rappel de la situation de l’enfant. On parle alors de dépression sénile, et l’on pense qu’il faudrait l’accepter comme quelque chose de naturel.

Mais il n’en est rien. Une personne qui connaît son histoire n’est pas obligée de devenir dépressive avec l’âge. Et si elle traverse des phases dépressives, il lui suffit de laisser ses sentiments authentiques s’exprimer pour les faire disparaître. Car à tout âge, la dépression n’est rien d’autre que la fuite devant la masse des sentiments que les blessures de l’enfance pourraient faire remonter. C’est ce qui crée un vide intérieur chez la personne touchée. Quand il faut éviter à tout prix les souffrances psychiques, il n’y a finalement pas grand-chose qui soit capable de maintenir la vitalité. Des prestations hors du commun sur le plan intellectuel peuvent aller de paire avec une médiocre vie intérieure d’enfant sous-développé émotionnellement. Cela est vrai à tout âge.

La dépression, qui reflète ce vide intérieur, est, je le répète, le résultat de l’évitement de toutes les émotions qui sont reliées aux blessures précoces. Cela conduit à ce qu’une personne dépressive ne soit pour ainsi dire pas capable d’éprouver des sentiments conscients, à moins que, déclenchés par un événement extérieur, il ne soit débordé par des sentiments qui restent totalement incompréhensibles, parce que l’histoire véritable et non idéalisée de son enfance lui est inconnue, et qu’il vit cette irruption des sentiments comme une catastrophe soudaine.

Les patients qui séjournent dans un centre de santé mentale s’entendent toujours dire qu’ils n’ont pas à aller fouiller dans leur enfance, qu’ils n’y trouveront pas de réponses et qu’ils feraient mieux de se décider à tout oublier pour trouver leurs marques dans la nouvelle situation. Rien n’est plus éclairant que les efforts qui sont faits pour éviter tout ce qui pourrait jouer sur les nerfs des patients, ce qui conduit à interdire les visites des proches. Le point de vue selon lequel de telles rencontres, justement parce qu’elles ont un effet émotionnel fort sur le patient, peuvent le stimuler (car les émotions ne sauraient avoir un effet nuisible, mais bien au contraire bénéfique), n’est la plupart du temps toujours pas accepté dans ces centres. On peut ressentir les effets tragiques que ce type de prescriptions provoque parfois dans la vie des individus à la lecture de la correspondance entre le poète Paul Celan et sa femme. On lui interdisait de façon stricte de recevoir sa visite, ce qui renforçait encore son isolement et sa maladie.

Dans le cas du roi Louis II de Bavière, nous avons affaire à une façon spectaculaire de crier inconsciemment sa solitude à la face du monde et de raconter ce qu’a été son enfance. Ce roi a construit des châteaux fastueux qu’il n’a jamais habités. Dans l’un, il a passé en tout onze jours, et il n’a jamais séjourné dans les autres. Ces merveilleux châteaux ont été construits avec beaucoup de soin et d’après les principes de la technique la plus moderne. Aujourd’hui, ils sont visités par des foules de touristes, admirés par certains, suscitant les sourires de ceux qui n’y voient que du kitsch, tandis que qu’un petit nombre les considère comme le fruit bizarre d’un esprit malade. Car de son vivant déjà, la “schizophrénie” avait été diagnostiquée chez Louis II, un diagnostic qui est toujours considéré comme juste aujourd’hui et qui en fait n’explique rien. Ou alors, c’est dire que ce comportement aberrant a pour cause une maladie génétique et qu’il est donc vain de chercher à lui donner un sens.

Munis de ces informations trompeuses, les visiteurs passent d’une salle à l’autre, dans ces luxueux châteaux qu’un roi “malade” fit construire avec l’argent de ses sujets. Et jusqu’alors, personne ne semble s’être posé la question : que s’est-il passé au seuil de cette vie royale ? Pourquoi cet homme construisait-il des châteaux dans lesquels il n’habitait pas ? Que voulait-il dire par là ? Voulait-il raconter une histoire que son corps avait mémorisée et qu’il connaissait bien, mais que sa conscience devait écarter parce qu’il est interdit d’accuser ses propres parents ?

Louis II, le premier né, a été soumis dès sa naissance à une éducation rigide qui fit de lui un enfant solitaire, assoiffé d’amour et de contact. Le point clé, c’est que ces besoins les plus élémentaires étaient négligés d’une façon ahurissante. Cet enfant très sensible ne trouve pas sa place auprès de parents qui le jugent bête et laissent les domestiques s’occuper de lui. C’est auprès d’eux que le garçon reçoit le pain qu’on lui refuse au château pour qu’il apprenne à discipliner sa faim. Que de telles méthodes d’éducation soient tout simplement sadiques et renvoient donc à l’enfance de ses parents, l’enfant ne peut pas le comprendre. Même si l’adulte devait le comprendre un jour, cela ne lui servira pas à grand-chose, parce que ce que son corps veut, c’est que les émotions enfouies et les véritables sentiments refoulés puissent être retrouvés. Mais de toute sa vie, cela ne fut pas possible à Louis II : d’où ce comportement aberrant, appelé schizophrénie. Le roi respectait ses parents, comme il se doit. Il ne s’autorisait jamais à laisser monter en lui son sentiment de frustration, et, plus âgé, ne dirigeait jamais sa colère vers d’autres cibles que des domestiques. Son incapacité à exprimer son impuissance, alors même qu’il était condamné à être privé de nourriture dans un cadre de vie luxueux, l’a amené à ne plus pouvoir ressentir autre chose que de la peur.

C’est cette peur qui fut à l’origine de la solitude qui fut la sienne à l’âge adulte. Il fuyait les gens, était poursuivi par des cauchemars, vivait dans la crainte d’une agression soudaine. Il est extrêmement vraisemblable que cette crainte puisse être rattachée à des événements réels vécus dans l’enfance. Car Louis II vivait sa sexualité en secret, il se faisait envoyer des photos de beaux jeunes gens qui croyaient avoir été choisis comme modèles de nus par des artistes. Mais une fois dans les appartements du roi, celui-ci abusait d’eux. De tels abus, une telle tromperie sont inconcevables si l’abuseur n’a pas été lui-même abusé. On est donc porté à en conclure que Louis II a subi des violences sexuelles dans son enfance. Rien n’impose que cela se soit nécessairement produit dans le cercle familial. Par les mémoires d’Heroard, médecin de la cour de France, nous sommes en effet renseignés sur ce que le roi Louis XIII a pu subir de la part de la domesticité quand il était enfant (AM “l’Enfant sous terreur”, Aubier 1986 pp. 153-159).

Tout cela n’aurait pas nécessairement mené à la “schizophrénie” si au cours de son adolescence il s’était trouvé quelqu’un pour aider le jeune Louis à voir quelle était sa situation, à déceler tout ce qu’il y avait de cruel dans le comportement de ses parents, à s’y opposer ou à tout le moins à s’avouer sa colère, ou encore à s’interroger plus tard avec lui à propos de ce que ses projets de châteaux remuaient en lui. Il est possible qu’il ait voulu inconsciemment donner forme par sa créativité à quelque chose qu’il lui était interdit de penser consciemment: le fait qu’enfant, malgré le grand luxe qui l’entourait, il ait dû vivre comme un moins que rien. Pour ses parents, son existence ne comptait pas, ils ne reconnaissaient pas ses capacités (le père ne le considérait pas comme assez intéressant pour le prendre avec lui dans ses promenades) et ne le nourrissaient même pas suffisamment, si bien que de temps en temps, il devait aller chez des paysans en dehors du château pour manger à sa faim.
Parmi les très nombreux documents que l’on trouve sur Internet à son sujet, voici ce que l’on peut lire sur son enfance :

“La façon de vivre des deux princes était très simple. Parmi d’autres singularités, la bonne éducation de l’époque imposait de ne pas laisser les enfants manger à leur faim, et le futur roi était très content quand la fidèle servante Lisi et les laquais lui rapportaient parfois à manger de la ville, ou lui donnaient un peu de leur nourriture, plus abondante que la sienne.
Si il arrive que les jeunes princes fassent une bêtise de leur âge ou viennent à manquer à un de leurs devoirs, ils sont impitoyablement punis. Par cette éducation sévère, leur père le roi Max II veut faire de ses fils des princes capables et travailleurs. (…)
Max II n’arrive pas à établir une relation de confiance avec ses fils, particulièrement avec le prince héritier, dont la nature est très différente de la sienne; il se sent profondément étranger à ses préoccupations et montre peu d’intérêt pour son développement. Voici ce que raconte à ce propos dans ses souvenirs Franz von Pfistermeister, qui fut pendant de longues années le secrétaire de cabinet de Max II, puis de Louis II:
“”Le roi ne voyait ses deux petits garçons, les princes Louis et Otto, qu’une à deux fois par jour, le midi au deuxième déjeuner et le soir à table au souper, fort rarement dans les pièces où se déroulaient leur vie et leur éducation. A ces occasions, il se contentait en général de leur présenter sa main pour le salut et prenait congé au plus vite. Alors que le prince héritier approchait déjà de sa majorité, de longs et importants efforts de conviction avaient été nécessaires pour amener le roi à prendre avec lui son fils aîné lors de sa promenade matinale dans le jardin anglais (de 9 à 10 heures). Cela ne se reproduisit cependant que quelques fois. Le roi déclara: ” Pourquoi me faut-il parler avec ce jeune monsieur? Il ne porte intérêt à rien de ce que je projette”.
Le souvenir des situations d’échec vécues tout au long de ces années d’éducation et de la froideur des rapports avec son père a pesé sur Louis toute sa vie. A 30 ans, il écrit au prince héritier Rudolf d’Autriche: “Tu peux t’estimer très heureux d’avoir joui d’une éducation en tous points excellente et empreinte de compréhension, de surcroît, c’est une chance que l’empereur s’intéresse personnellement avec tant d’ardeur à ta formation. Avec mon père, il en est malheureusement allé tout autrement, il m’a toujours traité de haut en bas (en français dans le texte NDT), et tout au plus honoré de quelques mots froids et protecteurs en passant. Cette curieuse façon de faire, tout comme ses autres méthodes éducatives, était appréciée de lui pour la raison singulière que son père en usait de même”.
Sa mère, la reine Marie, qui fut dans sa jeunesse une beauté admirée, est une femme facile à vivre, mais limitée, et qui ne s’intéresse en rien aux choses de l’esprit. Paul Heyse, l’un des membres du cercle de poètes munichois réuni autour de Max II, disait d’elle:
“Malgré bien des tentatives, tous les efforts pour éveiller chez la reine un intérêt pour la littérature et la poésie échouèrent. Elle ne se trouvait à son aise que dans les bavardages et les conversations faciles…”
La reine Marie ne sait pas très bien s’y prendre pour gagner le coeur de ses enfants. Franz von Pfistermeister raconte dans ses mémoires:
“La reine elle aussi s’y entendait fort peu pour attirer vers elle ses petits princes. Certes elle leur rendait visite plus souvent dans leurs appartements, mais elle ne savait pas se comporter avec eux comme les enfants l’attendent. Cela non plus n’attirait pas les garçonnets vers leur mère”.

Même quand on a connaissance d’éléments précis de l’enfance d’une personne, il est très rare que l’on établisse un rapport avec les souffrances de l’âge adulte. On parle d’une destinée tragique, sans chercher à en comprendre la nature. Il ne semble pas y avoir eu dans la vie de Louis II quelqu’un qui l’ait et se soit interrogé sur le sens profond que les châteaux avaient pour lui. Aujourd’hui encore, malgré un grand nombre de films sur le “pauvre” roi, il ne s’est manifestement trouvé personne pour rechercher dans son enfance le moment où cette prétendue “schizophrénie” a pris naissance. Pendant ce temps, de nombreux scientifiques étudient consciencieusement tous les détails de ses réalisations architecturales et leur consacrent des livres. Le produit final d’une folie suscite un grand intérêt. Mais sa naissance est entourée d’un profond silence, parce que nous ne pouvons pas comprendre la genèse de cette maladie sans mettre à jour le manque d’amour et la cruauté des parents. Et cela rend la plupart des gens malades, parce que cela pourrait leur rappeler leur propre sort.

C’est la peur qu’éprouvent les enfants bafoués ou même tyrannisés devant le visage véritable, sans fard ni masque, de leurs parents, la peur qui nous entraîne vers l’automystification, et partant, vers la dépression. Ce n’est pas uniquement l’individu isolé, mais la quasi-totalité d’entre nous, toute la société, qui croit que les médicaments ont résolu le problème une fois pour toutes. Mais comment cela se pourrait-il? La plupart des personnes dont j’ai évoqué le suicide prenaient des médicaments, mais leur corps ne se laissait pas tromper et refusait une vie qui au fond n’en était pas une. La plupart des gens gardent l’histoire de leur enfance profondément enfouie dans leur inconscient et ont du mal, s’ils ne sont pas accompagnés, à établir le contact avec leurs souvenirs originels, même si ils le veulent. Ils n’ont pas d’autre choix que de se faire aider par des spécialistes pour qu’il leur apparaisse qu’ils se sont racontés des histoires, et pour se libérer de la morale traditionnelle. Pourtant si les spécialistes ne font rien de plus que de prescrire des médicaments, ils contribuent à consolider la peur, et de surcroît rendent encore plus difficile l’accès à ses sentiments propres, dont les potentialités libératrices restent inutilisées.

Pour ce qui me concerne, c’est surtout à la peinture spontanée que je dois mon éveil. Mais cela ne veut pas dire que la peinture pourrait être recommandée comme une recette pour soigner la dépression. Nicolas de Staël, dont j’admirais beaucoup autrefois le talent, a peint dans les six derniers mois de sa vie 354 grands tableaux. Il se consacrait avec ardeur à son oeuvre, à Antibes, séparé de sa famille, et puis “il s’est précipité dans la mort depuis la terrasse qui avait été son atelier pendant ses six derniers mois” (“Nicolas de Staël”, éditions du Centre Pompidou, 2003). Il avait alors 40 ans. Son talent, que tant de peintres lui enviaient, ne l’avait pas préservé de la dépression. Peut-être quelques questions auraient-elles suffi à l’amener à réfléchir sur lui-même. Sa peinture, son talent, n’avaient jamais été reconnus par son père, qui avant la révolution russe avait été général. Il se peut que de Staël ait espéré, dans son désespoir, qu’il réussirait un jour à peindre le tableau capital, celui qui lui apporterait la reconnaissance de son père et son amour. Il est possible qu’il y ait un rapport entre ce besoin irrépressible de multiplier les productions à la fin de sa vie et cette détresse. Seul de Staël lui-même aurait pu le découvrir, si les questions capitales n’avaient été impossibles à poser. Alors il aurait peut-être pris conscience du fait que l’appréciation du père n’est pas déterminée par la qualité de la création du fils, mais uniquement par la capacité du père à se rendre compte de la qualité d’un tableau.

Ce qui a été capital dans mon cas, c’est que je me suis toujours posé de telles questions. Je me suis fait raconter mon histoire disparue par mes tableaux, plus exactement par ma main toute seule, elle qui de toute évidence savait tout, mais attendait que je sois prête à ressentir avec le petit enfant en moi. Et alors j’ai vu tout à coup cet enfant qui était utilisé par ses parents, mais qui n’était jamais vu, considéré ou encouragé, et qui devait cacher profondément sa créativité pour ne pas se faire punir en plus à cause d’elle.

Il ne faut pas analyser les tableaux de l’extérieur. A un peintre, cela n’apporterait pas grand- chose. Pourtant, ses propres tableaux peuvent réveiller chez lui des sentiments. Si il est en état de les vivre et de les prendre au sérieux, il pourra se rapprocher de lui-même et passer par-dessus les barrières de la morale. Alors, il lui sera possible de se confronter à son passé et à ses parents intériorisés, et de se comporter avec eux autrement qu’auparavant. A partir de sa conscience en développement et non plus de sa peur enfantine.

En effet, si je peux ressentir ce qui me fait mal et ce qui me fait plaisir, ce qui me contrarie ou même me met en colère et pourquoi; si je sais de quoi j’ai besoin et ce que je ne veux en aucun cas, alors je me connais assez bien pour aimer ma vie et la trouver intéressante, indépendamment de mon âge et de mon statut social. Alors il est fort peu vraisemblable que survienne le besoin d’en finir avec la vie, à moins que le processus de vieillissement, un affaiblissement croissant du corps, ne suscitent de telles pensées. Mais dans ce cas, un être humain sait aussi qu’il a vécu sa vraie, sa propre vie.

(Traduit de l’allemand par Pierre Vandevoorde)

 

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6 août 2011

cynisme.....

 

Le cynisme était une attitude face à la vie provenant d'une école philosophique de la Grèce antique, fondée par Antisthène, et connue principalement pour les propos et les actions spectaculaires de son disciple le plus célèbre, Diogène de Sinope. Cette école a tenté un renversement des valeurs dominantes du moment, enseignant la désinvolture et l'humilité aux grands et aux puissants de la Grèce antique. Radicalement matérialistes et anticonformistes, les Cyniques, et à leur tête Diogène, proposaient une autre pratique de la philosophie et de la vie en général, subversive et jubilatoire.

Par une dérivation du terme, on parle de nos jours de cynisme pour désigner un mode de pensée qui diffère tellement des normes établies (en particulier dans le domaine de la morale) qu'il en deviendrait choquant. On peut attacher à ce cynisme une sorte d'humour noir (tantôt involontaire, tantôt malveillant), pince-sans-rire, mordant et ironique, souvent employé pour manifester une certaine rébellion face à un monde incompréhensible en raison de la multiplicité des conventions factices, socialement admises, qui le régissent — à la différence du sarcasme, qui ne recherche pour sa part qu'une démonstration de force. Au-delà de cette indifférence affichée à la morale et aux convenances, le « cynique » moderne n'a plus grand-chose à voir avec les philosophes antiques dont il sera question ici.

Sommaire

Histoire

Platon définissait Diogène de Sinope comme un Socrate devenu fou dont le but est de subvertir tout conformisme, tout modèle moral. Sa philosophie se traduit par des actes volontairement provocateurs. Ainsi, il aurait transgressé les fondements de la culture au point d'uriner et aboyer comme un chien ou de se masturber en public ; il n'hésitait pas à mendier, ne respectant aucune opinion admise et provoquant même les puissants. Le mouvement cynique, inscrit dans la société antique, se présente avant tout comme un modèle de contestation.

Le terme « cynisme » provient du grec ancien κύων / kuôn, qui signifie « chien », en référence à l'attitude d'Antisthène, l'inspirateur du cynisme, puis de celle de Diogène de Sinope, généralement considéré comme le premier véritable cynique et qui souhaitait être enterré « comme un chien ». Selon d'autres sources ce dernier « faisait ses discours dans un gymnase appelé Cynosarge, tout près des portes de la ville » . Le Cynosarge(littéralement « chien agile ») était le nom du gymnase dans lequel Antisthène enseignait. Les métaphores autour du chien ont ensuite abondé, si bien qu'il est difficile d'en isoler l'exacte origine historique. La plus significative est celle présentant l'animal comme modèle.

Le héros et modèle des philosophes cyniques est Héraclès (Hercule en romain), car c'est un héros qui ne se laisse influencer par personne, est libre et n'a pas d'attachement particulier. Le cynisme utilise ainsi beaucoup d'images et de modèles, dans le but de toucher toutes les classes de la population, sans se focaliser sur les élites intellectuelles.

Cette école philosophique, peu appréciée de la tradition scolastique, académique et moderne, est surtout connue, par l'intermédiaire de Diogène Laërce, pour les petites anecdotes instructives décrivant, notamment, la manière de philosopher de Diogène de Sinope. Platon ayant défini l'homme comme un « bipède sans plumes », Diogène visita un jour l'un des banquets du Sage en tenant au bout d'une laisse... un coq plumé ! « Voici l'homme de Platon », déclara-t-il à l'assistance.

Loin de s'encombrer de discours théoriques abstraits et pédants, Diogène et ses disciples pratiquaient une philosophie concrète, particulièrement inconciliable avec l'idéalisme platonicien, jugé inutile et bien trop loin de la Vérité matérielle du monde pour être pris au sérieux.

L'école cynique a été vivace durant toute l'Antiquité, de la Grèce jusqu'à Rome. Elle influença considérablement la morale stoïcienne qui développa à sa suite les notions de vie selon la nature, de l'indépendance du sage et de cosmopolitismeZénon de Citium, fondateur dustoïcisme, a en effet été disciple du cynique Cratès.

Principaux thèmes

L'autosuffisance

Au centre de la philosophie cynique se trouve l'idée d'autosuffisance. Le sage est celui qui est capable de se contenter du minimum, de manière à ne souffrir d'aucun manque et de pouvoir aisément faire face aux situations les plus difficiles.

Le sage cynique choisit donc de vivre dans l'abstinence, la frugalité. Il ne recherche aucune richesse, ni honneur, ni célébrité, ni privilège, il n'a pas de maison, il se contente des nourritures les plus simples et refuse tout ce qui ne lui semble pas absolument nécessaire.

Il se pare ainsi d'une simple besace et d'un unique manteau pour l'hiver et l'été. Il dort dans les temples. Il mendie sa pitance.

La voie la plus courte vers la vertu

Face aux écoles philosophiques dispensant un apprentissage long et technique, le cynisme se présente comme la voie la plus courte vers lavertu. Pour les cyniques, le simple fait de vivre le plus simplement possible suffit à devenir sage. Il n'y a pas de savoir technique supplémentaire nécessaire.

Les philosophes de l'école cynique se refuseront toujours aux grands discours, préférant les maximes sibyllines et ironiques, l'efficacité du quotidien, la preuve par le fait et non par la parole. En d’autres termes, la vérité éthique, démontrée par l'expérience et non les vérités théoriques résultant de systèmes complexes.

La philosophie cynique a pour but ultime la sagesse, une éthique de vie. Selon Antisthène, aucun discours n'a de valeur, aucune étude ni savoir. Cependant il soutient, à la suite de Socrate, que la vertu s'enseigne. Seules comptent la sagesse et la vertu, double finalité de la philosophie cynique. Une fois cette vertu atteinte, le philosophe peut se considérer comme libre, car vivant dans l’atuphia, l’« absence de vanité », et l'ataraxie, "la paix du psyché".

Nature, universalité et cosmopolitisme

Le modèle du cynisme est l'animal. La société est perçue comme corruptrice et changeante, là où la nature est vertueuse et universelle. Diogène se revendique ainsi cosmopolitain, c'est-à-dire citoyen du monde. Son souci est de vivre selon des règles de vertu universelles.

Les armes du cynique sont la transgression, l'ironie et le quotidien de façon plus générale. En transgressant tous les interdits, le cynique veut démontrer qu'aucune des règles sociales n'est essentielle, et que seule compte l'éthique naturelle, universelle : la vertu.

L'école cynique prône donc la vertu et la sagesse, qualités qu'on ne peut atteindre que par la liberté. Cette liberté, étape nécessaire à un état vertueux et non finalité en soi, se veut radicale face aux conventions communément admises, dans un souci constant de se rapprocher de laNature.

 

 

Smoke and Shadow by sincity07

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