nouvelle année..........une année en enfer......
Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient.
Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère. - Et je l'ai injuriée.
Je me suis armé contre la justice.
Je me suis enfui. O sorcières, ô misère, ô haine, c'est à vous que mon trésor a été confié !
Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine. Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, avec le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie.
Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot.
Or, tout dernièrement, m'étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j'ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.
La charité est cette clef. - Cette inspiration prouve que j'ai rêvé !
"Tu resteras hyène, etc..." se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. "Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux."
Ah ! j'en ai trop pris : - Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l'écrivain l'absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache des quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.
A. RIMBAUD
j'ai rever un renouveau
j'ai esperer un lendemain
j'ai vecu dans le noir
j'ai trop briller
je me suis bruler sur de fausses lumières
je me suis perdu dans la nuit
la fumée reste mon tapis
mon nuage d'insouciance restera ton plafond
demain peut etre une autre nuits..............
S.
image.......
dédale virtuel
L’araignée tisse sa toile
Dans les méandres
Des âmes crédules
Des piques camouflées
Dans des discours charmeurs
Déjouent les amitiés
Au détour de messages
Ornés de radieuses promesses
Germent des trahisons
Dans les mailles du réseau
Se trament des rencontres
Au parfum insolite
Dans le dédale virtuel
Des échanges anonymes
Poussent des fleurs d’espoir
P.GUENOT
ma fin......
la nuit a fait place au étoiles
immensité si belle est docile
c'est une tache infinie
elle occupe mon coeur
le néant ma tout pris
ce grand vide d'incompris
désespoir si réel
ou tout met infidèle
je rêve encore et encore
brisé de cette vie qui me tord
m'éloigner de l'éveil
au pays du sommeil
mélancolie tu me tiens
tu ma rattrapé par la main
profitant d'un instant
moment de chagrin
si peu d'année de vie
et déjà si meurtrie
pourquoi toujours moi?
je ne sais pas
je rêve encore et encore
de cette vie qui me tord
m'éloigner de l'éveil
au pays du sommeil
dans le froid de mes songe
toute perdue je m'allonge
je recherche mes souvenir
les laissé m'envahir pour être bien
impossible a trouvé je me laisse allé
je n'est plus envie de continué
je glace de ce vide que je suis
mon cauchemar me poursuis
je rêve encore et encore
de cette vie qui me tord
m'éloigner de l'éveil
au pays du sommeil
cette nuit ne m'appartiens pas
elle s'éloigne loin là-bas
me rejette de ma cage dorée
comme pour m'éviter
je l'accepte et je pleure
larme coule en douceur
elles se glisse a mes lèvres
et de la viens la peur
je rêve encore et encore
de cette vie qui me tord
m'éloigner et ne plus m'éveiller
bilan sombre.....
Tu comptes tes rides
Dans l’œil froid de la glace
Amnésique de tes joies
Tu transiges avec la mort
Tapie dans les angoisses
De tes nuits d’insomnie
La poussière drape tes souvenirs
D’un ennui poisseux
Tu te replies dans le silence
Les objets se figent
Dans la profondeur de ta solitude
Tu recenses tes échecs
Ta bouche desséchée
S’épuise à mâcher
Le pain amer de ta déchéance
Le temps craquelle
Ta peau grise d’abandon
L’oubli t’asphyxie
P.Guenot
Solitude amère......
Oô lumière ! Pourquoi ne m'attends tu pas ?
Dans cette ombre folle je ne me reconnais pas
Moi qui aimais la vie et l'amour,
Voilà que je m'éprend de la nuit, oubliant le jour
Je ne vois plus que les cernes qui se dessinent,
Minces sillons ornant l'encre grise de mes yeux,
Et je n'entend plus la douceur de ces rimes,
Qui me faisaient voir tout en bleu
Je ne crois plus en ces rêves d'enfants,
Cousus de fil en aiguille par les mains,
De tout ceux que j'ai aimé vraiment
Et qui m'ont menti, c'était tellement bien
Je ne sens plus cette douceur soyeuse,
Sur ma peau fragile brûlée par la froidure
D'une tempête de neige, qui me rend peureuse
C'est vrai que seule, tout semble si dur
Alors je reste là, plantée dans le noir
Je ne sais où aller, je ne sais que faire
Alors je reste là, sans trop savoir
Pourquoi je suis seule sur terre ...
A. de FONTANGES
solitude poétique
Sur mon ordinateur d’écrivain nyctalope,
Je construis mon empire à l’abri des mortels,
Au fil de mes sonnets que sculpte le scalpel
De ma noire ironie d’austère misanthrope.
Loin des filets sournois des beautés interlopes,
Zélées à immoler les naïfs sur l’autel
De la lubricité, j’écris des vers cruels
Dont l’aigreur s’amplifie au rythme de mes chopes.
Je soumets mes quatrains au réseau virtuel,
Prophète décadent du néant éternel
Dont le muet linceul, lentement, m’enveloppe.
Dans mes nuits dépourvues de soutien fraternel,
J’assemble les fragments du kaléidoscope
De mes chagrins contés par mes doigts qui galopent.
P. Gueno
ou je vis.......
Mais qu’est-ce que je vais leur dire
Maintenant qu’ils sont là?
Bienvenue, ça fait longtemps qu’on vous attend?
Franchement, on n’y croyait plus
Vaut mieux que vous le sachiez
Je ne sais pas vraiment à quoi vous pensiez
Une chose est sûre, vous n’avez rien à nous envier
Je parie que chez vous les jours s’écoulent
Inexorablement, calmes
Ici, pas un ne passe sans qu’un gosse trépasse
Les larmes succèdent aux lames
Je parie que vos pères vivent plus longtemps
Vos mères sourient plus souvent
Ici, il y a les chanceux et ceux suent leur sang
Les sans-abris, démunis
Je sens que vous ne comprenez pas ce que je dis
Tant mieux; ici, c’est un peu comme les étoiles
La nuit les mecs détalent plus vite qu’une blate sur une plinthe
Les plaintes pour vol volent
Les gens s’affolent
Le FN colle, la haine racolle, y’a plus d’auréoles
Les pourris se gavent
Les petits tombent dans les caves, bavent
Je parie que chez vous y’a moins de tombes
Ici, c’est grave, y’a des pères qui battent leurs gamins
Disent qu’ils les aiment
Et certains hommes aiment leur femme avec des chrysanthèmes
La passion prend le dessus souvent
Trop souvent asservie par un dogme
Les fanatiques se lavent dans des bains de sang impur
Je vous jure, c’est pas la fin de votre quête
Ni la bonne planète
Ici, les gens différents, ça inquiète
Refrain:
Vois où je vis
Des gens meurent encore de faim ici
De froid, d’ennui
Certains flirtent avec l’oubli
On plie ou on paie le prix
Vois ceux qui en rient
La conscience
C’est comme les taches, ça s’essuie
(bis)
Je sais pas comment c’est chez vous
Ici l’argent fait la loi
Les lois sont faites par et pour ceux qui en ont
Les autres affûtent leurs dents
Trop de vies abreuvent les sillons
Trop de croix au crayon
Baïonnettes aux canons
L’homme tue l’homme pour des ronds
Si j’étais vous, je ne resterais pas là
Même si on vous accueille aujourd’hui
Demain, on vous jettera, croyez-moi
La couleur crée des frayeurs
Chez ceux qui ignorent la voix du cœur
Mais y’en a trop, y’a sûrement une erreur
Ailleurs, je suis sûr que c’est pas comme ça
Quoi, me faites pas croire
Que là-bas aussi les cons sont roi
On a eu deux guerres, Hitler
Et y’a encore des gens avec le même genre d’idées
Pas claires pour les pas clairs
Alors je prie les pères, vos grands-pères
S’endorment sûrement au coin du feu le soir
Ici, c’est l’hospice
Rien à foutre, l’histoire c’est un tableau noir
Bien sûr, j’ai peur des fois, je pense à Tess
Je crains qu’il ne blesse Yanis
Petite geisha ne cachera pas ses tresses
Je saignerai pour ça, les poings serrés
Sans geindre, j’avancerai droit vers l’autre
Prêt pour une dernière étreinte
J’espère que chez vous c’est pas comme chez moi
Construire sa vie avec la mort en soi
Vivre en armure, sentir son sang devenir froid
Je sais, c’est pas gai, mais tout est vrai
Ici les gens pas comme les autres
On les hait depuis l’éternité
SHURIK N
les fenêtres de l'âme......
Ils trahissent,..
Ils sont ces portes de vérité,
Inspire ce qu’il y a réellement dans vos cœurs,
Au fond de vous-même…
C’est pour cela qu’ils trahissent.
Ils donnent tout en confession.
Et comme des prêcheurs à sang,
Parlent à vos places, sans aucune gène, aucune retenue.
Ils vous connaissent d’ailleurs tellement,
Qu’ils n’existent que parce qu’ils sont inclus.
C’est pour cela qu’ils trahissent…
Et ils trahissent ! Toujours, contre toutes raisons, toutes volontés.
Ils sont les témoins de nos âges, de nos larmes et de nos vies,
Lâchent en pâture à quiconque veut l’écouter
Ce que vous chérissez le plus, toutes vos craintes, vos envies…
Et jusqu’au moindre détail, Ils arrivent à savoir.
Tout relâchement, tout ressenti…
D’ailleurs tout ce que vous pouvez croire.
C’est pour cela qu’ils trahissent
Ils sont même… indéniables,
Ils expriment bien haut ce que vous ne pensez que trop bas,
Et, de manière inévitable, …se font nos ôtes.
Car ils demeurent pour nos cœurs,
Les témoins de leurs lois…
Lili (merci)