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sammael world
28 octobre 2006

RENCONTRE

rainertoujours la même histoire. La femme est vêtue de blanc. Ses cheveux noirs lui tombent sur les reins. "sans profession", prévient-elle.

Marion vit dans un motel où la sangria est à peu prés correct.

Elle écoute d'une oreille distraite quand l'homme dit:"savez vous ce qu'est une personne chutzpah? c'est quelqu'un qui aurait tué son pére et sa mère et qui demanderait pitié au juge parcqu'il est orphelin."

Le temps est gris. Au bout d'une heure ils se lèvent et l'homme propose une balade en ville, au retour il parvient à la prendre en photo.

A mesure qu'elle déboutonne son chemisier, ses seins semblent grossir. Marion rit :"on appelle sagesse les erreurs qu'on a commises."

l'homme derrière son apareil éprouve un plaisir manifeste, il n'a qu'une pensée: clic-clac!! il veut saisir l'instant avant qu'il ne s'efface.

Tout doit aller trés vite, l'oeil, si bien exércé soit il, n'est qu'un fusil qui traque le petit détail. Le détail juste.

Toujours la même histoire: comment restituer, sur du papier glacé, le parfum d'une fleur, d'une femme?

"Entre nous" dit l'homme, "le soi disant peintre peint l'oiseau, quand l'artiste peint le chant de son modèle..." il dit également: "je suis de nulle part, le ciel est le toit de ma maison."

il dit encore: "la séance est terminée."

Tout rentre dans l'ordre. Tout est fini entre eux. Apres les sandwichs salissants, l'home reprend la route.

Une fois de plus, il s'évade. Le soir descend. Il fait bleu, les gens, partout, font ce qu'ils peuvent:

La haine, la joie, l'amour.....

ALAIN BOUVIERle_mans_paris

PIX 1/ ARNULF RAINER PEINTRE ALLEMAND

PIX 2/ J FRANCOIS MOLLI7RE/TGV LE MANS PARIS

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27 octobre 2006

je reste sans mystère

39755Ce matin-la

Dés que mes yeux se sont ouverts

Chassant tres loin ma paresse

J'allais vers la nature

Lui dire mes misères

Si mes yeux

Avaient dormi avec tristesse

Mon coeur avec douleur

Pour lui je me donne

Comme un livre ouvert

Pour lui je reste sans mystère

Car sa delicatesse

Est celle d'une rose

Sondant la terre fouillant l'air

Les flots noirs qui recouvraient mon âme

Gagnent l'espace

Je reste pure et libre

L'herbe frissonnait

Reconnaissant mes pas

Je me laisse aller

Au gré de l'instant

O forêt

O nature

J'etais venue pour te parler longuement

Mais les mots dans mon âme

N'ont plus que la chute des roses

KINE KIRAMA FALL  ( poete senegalais)

27 octobre 2006

parcque des fois.......

Pic054juste parceque quelquefois, la téci peut etre belle et flirter avec l'iréel.......Pic058

27 octobre 2006

mi-hiver

nu

Mi-hiver, la fenêtre luit de neige tourbillonante, le feu brûle dans sa grille

Sur le sol ton corps s'arrondit comme cela: la pose antique, cou détendu, bras rejetés au-dessus de la tête, gorge et ventre de vie gisant sans défense. La lumière glisse sur toi, ceci n'est pas un autel, il n'y a pas d'acteur ni de spectateur.

Tu est intacte, tu te tournes vers moi, tes yeux s'ouvrent, yeux mystérieux et aisément meurtris, tu t'ouvres à moi doucement, ce qu'on a tenté, nous n'avons tenté, mais n'avons jamais pu jusqu'ici l'accomplir. Sans coeur assasiné ni sang. Pour courir ce risque, pour offrir la vie et rester vivante,

ouvre-toi ainsi et deviens toi tout entière...

MARGARET ATWOOD

26 octobre 2006

juste dessin....

juste_dessinJe suis la femme à qui tu ne peut donner de visage... celle qui rode dans tes rêves et tes inavouables fantasmes...

Je suis aussi vicieuse que toi. Aussi perverse. Je m'alanguis à tes pensées tout se trouble....

Tout ce qui te plait me plait encore plus. Me tourne la tête...

Quelle importance que je sois une femme ou seulement un dessin?!

Ce sont mes mains, oui elle sont dessinées mais je les bouge comme je veux...ou plutot...comme tu veux....

Voici mes épaules... et ça...oui, espèce de cochon...ce sont mes seins...et ça mon ventre...et mon genou plié...et ça....je vais te le dire à l'oreille.....

Je me sens bien, enfin, trés trés bien, je vais rester ici pour toujours......

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26 octobre 2006

philosophie de salle d'attente....

livia08

" le serpent m'a séduite, et j'ai mangé la pomme"  EVE, la gènèse

"tout passe par le sexe. C'est la chose animale qui nous rattache les uns aux autres"  MONICA BELLUCI

" si vous voulez exciter votre copain, deshabillez vous et mettez vous un accordéon en bandouilière"  SHERYL CROW

" ça me plait d'être épinglée dans les cabines des camionneurs"  VANESSA DEMOUY

c'est écrit " pamela". Quand ça grandit, ça devient " j'aime beaucoup, beaucoup pamela, c'est une épouse géniale et j'aprécie sa compagnie au plus haut point"  PAMELA ANDERSON décrivant le tatouage du pénis de TOMMY LEE

" je suis tres vieux jeu. Parfois, je mets même des sous vêtements"  SHARON STONE

" Un baiser est un truc génial inventé par la nature pour empêcher de parler quand les mots deviennent superflus"  INGRID BERGMAN

" quand elle soulève ses paupières, c'est comme si elle se déshabillait"  COLETTE

" je ne suis pas une prostituée, mais je peut vous faire tout ce que vous voulez"  MISSY ELLIOTT

" les hommes ne savent pas assez que leur corps peut être un objet de délices"  GERMAINE GREER, feministe américaine

" vous êtes content de me voir ou vous avez un stylo dans la poche?"  MAE WEST à GROUCHO MARX

" le sexe n'est sale que quand on ne se lave pas"  MADONNA

26 octobre 2006

souvenir perdu

la_serreun petite nouvelle pour mettre un pied dans mon monde de science fiction....

Au bout de centaines d'années, il se souvint qu'il était Ames. Non cette combinaison de longueurs d'ondes qui, a travers toute la galaxie, était maintenant l'équivalent d'Ames-mais le son même qui avait correspondu à la prononciation de ce nom. En lui naquit un faible souvenir des ondes sonores qu'il ne percevait plus; qu'il ne pouvait desormais plus percevoir.

Le nouveau projet aiguisait sa mémoire, ressuscitant maintes et maintes choses perdues dans la nuit des temps. Il condensa le tourbillon d'énérgie qui constituait l'ensemble de son individualité, et ses lignes de forces s'étendirent au-dela des étoiles.

Le signal de réponse de Brock lui parvint.

Surement, pensa Ames, il pouvait se confier à Brock. Surement, il pouvait se confier à quelqu'un.

Le flux énergétique de Brock entra en communion avec le sien.

- " ne vas-tu pas venir Ames?"

- " bien sûr."

- " prendras-tu part au concours?"

- " oui!" les lignes de force d'Ames furent animées de pulsations intenses. " sans aucun doute. J'ai imaginé une nouvelle forme d'art. quelquechose de vraiment original"

- " que d'efforts dépensés en pure perte! comment croire qu'on puisse trouver une nouvelle variation, aprés cents milliards d'années? on ne peut rien découvrir de nouveau"

L'espace d'un instant, Brock se dephasa, rompant la communion, si bien qu'Ames dut se hâter d'ajuster ses lignes de force. Il capta des pensées étrangères à la dérive, eut une vision des galaxies poudreuses sur fond velouté de néant, perçut les lignes de force de multitudes d'énergies-vie, errant à travers les galaxies.

- " absorbe mes pensées, je t'en prie, Brock," dit Ames. " ne te ferme pas. J'ai eu l'idée de manipuler la matière. Imagine! une symphonie de matière. Pourquoi s'encombrer de l'énergie? il n'y a rien de nouveau dans l'énergie, bien entendue; comment en serait-il autrement? n'est ce pas la preuve que nous devons travailler la matière"

- " la matière?"

Ames enregistra les vibrations énérgétiques de Brock et les interpreta comme des manifestations de dégoût.

- " pourquoi pas? " dit il. " n'avons-nous pas nous mêmes été Matière autrefois-il ya de cela un quintillion d'années pour le moins! pourquoi ne pas construire des objets par le truchement de la matière, ou encore des formes abstraites? Ecoute Brock, pourquoi ne pas construire une imitation de nous mêmes en Matière, de nous mêmes sous notre formes originelle"

- " je ne me souvient pas à quoi nous ressemblions," dit Brock. " personne ne s'en souvient."

- " moi si", dit Ames avec force. " je ne pense plus à rien d'autre et je commence à me souvenir. Brock laisse moi te montrer. Dis moi que j'ai raison. Dis le moi."

- " non. C'est stupide. C'est répugnant."

- " laisse-moi essayer, Brock. Nous avons été amis. Nous avons pulser ensemble nos énérgies depuis le début-depuis le moment où nous sommes devenus ce que nous sommes. Brock je t'en prie!"

- " alors fais vite."

Ames n'avait pas ressenti un tel tremblement le long de ses lignes de force depuis-au fait depuis combien de temps? S'il tentait maintenant un essai pour l'édification de Brock, si sa tentative était couronnée de succés, il oserait manipuler la matière devant l'assemblée des êtres énergétiques qui attendaient vainemen depuis des millénaires la naissance d'une nouveauté. La Matière était forte diluée là-bas, dans l'intervalle des galaxies, mais Ames la rassembla, balayant des volumes qui se montaient à des années lumière au cube, sélectionnant les atomes, obtenant une consistance glaiseuse et contraignant la matière à se disposer selon une forme ovoïde qui se prolongeait à sa partie inférieure.

- " ne te souviens-tu pas, Brock?" demanda-t-il doucement. " n'était-ce pas quelque chose dans ce genre?"

Le tourbillion énergétique de Brock fut animé d'un tremblement en phase. " ne me rapelle pas ces souvenirs, je ne me souviens de rien."

- " cela, c'etait la tête. On l'appelait la tête. je me rapelle distinctement que je pourrais prononcer le mot. Je veux dire en éméttant des sons." il attendit un peu, puis: " regarde, te souvient-tu de ceci?"

A la partie supèrieure de l'ovoïde apparut le mot TETE.

- " qu'est ce que c'est? " demanda Brock.

- " c'est le mot qui désigne la tête. Les symboles qui représentaient le mot pour sa traduction sonore. Dis-moi que tu te souviens, Brock!!"

- " il y avait quelque chose," dit Brock d'un ton hésitant, " quelquechose au milieu." un renflement vertical se forma

- " Oui! le nez, c'est cela!" dit Ames, et le mot NEZ apparut à l'endroit intéressé. " et voici les yeux, de part et d'autre." OEIL DROIT-OEIL GAUCHE

Ames considéra son oeuvre, ses lignes de force pulsant lentement. Etait-il certain d'aimer ce qu'il avait fait?

" la bouche," dit-il, ses lignes de force agitées de petits frémissements, " et le menton, et la pomme d'adam, et les clavicules. comme les mots me reviennent!" ils apparurent les uns aprés les autres sur la forme.

- " je n'y ai pas pensé depuis des centaines de milliards d'années. Pourquoi m'en as-tu fait souvenir? pourquoi?"

Ames était momentanement perdu dans ses pensées. " il y avait autre chose. les organes de l'ouie: des récépteurs d'ondes sonores. les oreilles! où se placent-elles? Je ne me souviens plus."

- " abandonne! les oreilles et le reste! ne te rapelle pas!" s'ecria Brock.

- " pourquoi est-ce mal de se souvenir?" demanda Ames avec hésitation.

- " parce que la surface externe n'était pas rugueuse et froide comme ton modèle, mais douce et tiède. Parce que les yeux étaient tendres et vivants, et les lèvres de la bouche tremblantes et caressantes sur les miennes." Les lignes de force de Brock palpitaient et s'affaissaient, palpitaient et s'affaisaient......

- " je suis désolé! je suis désolé!" dit Ames.

- " tu me rapelles que je fus autrefois une femme et que j'ai connu l'amour; que les yeux ne servent pas seulement à voir et que je n'en possède pas pour remplir cet autre office."

Avec violence, elle ajouta de la matière à la tête grossiérement modelée et dit: " eh bien que ceux-là le fassent," puis elle se detourna et prit la fuite.

Et Ames vit et se souvint, à son tour, qu'autrefois il avait été un homme. La force de son tourbillon fendit la tête en deux, et il s'enfuit à travers les galaxies, sur la trace énérgetique de Brock. Pour reprendre l'interminable destinée de la vie.

Les yeux de la tête fendue luisaient toujours de l'humidité que Brock y avait déposée pour représenter les larmes. Et la tête de matière accomplit ce que les êtres énergétiques ne pouvaient plus faire désormais:

elle pleura sur toute l'humanité, et sur la fragile beauté des corps auxquels les hommes avaient renoncé un jour, il y avait de cela des milliards d'années.

ISAAC ASIMOV " lost memory"

26 octobre 2006

Nu in a dead forest

NU_ON_DEAD_FORESTAide moi

à defaire

mes boutons

mon corps

est

le seul vêtement

que je puisse

porter

SIV CEDERING. Help me with the buttons

26 octobre 2006

les promesses d'un visage

31366J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,

D'ou semblent couler des ténèbres;

Tes yeux, quoique tres noirs, m'inspirent des pensers

Qui ne sont pas du tout funèbres.

Tes yeux, qui sont d'accord avec tes noirs cheveux,

Avec ta crinière élastique,

Tes yeux, languissament me disent:"Si tu veux,

Amant de la muse plastique,

Suivre l'espoir qu'en toi nous avons excité,

Et tous les gouts que tu professes,

Tu pourras constater notre véracité

Depuis le nombril jusqu'aux fesses;

Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,

Deux larges médailles de bronze,

Et sous un ventre uni, doux comme du velours,

Bistré comme la peau d'un bonze,

Une riche toison qui, vraiment, est la soeur

De cette énorme chevelure,

Souple et frisée, et qui t'égale en épaisseur,

Nuit sans étoiles, nuits obscure!"

BAUDELAIRE

26 octobre 2006

paradoxe

39751LE PARADOXE D'EPIMENIDE

La phrase "cette phrase est fausse" constitue à elle seule le paradoxe d'Epiménide.

Quelle phrase est fausse? cette phrase!!

Si elle est fausse c'est qu'elle est vraie. Donc elle n'est pas fausse. Donc elle est fausse. Donc elle est vraie. Donc elle est fausse...

C'est sans fin.

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