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sammael world
27 septembre 2007

les fenêtres de l'âme......

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Ils trahissent,..
Ils sont ces portes de vérité,
Inspire ce qu’il y a réellement dans vos cœurs,
Au fond de vous-même…
C’est pour cela qu’ils trahissent.

Ils donnent tout en confession.
Et comme des prêcheurs à sang,
Parlent à vos places, sans aucune gène, aucune retenue.
Ils vous connaissent d’ailleurs tellement,
Qu’ils n’existent que parce qu’ils sont inclus.
C’est pour cela qu’ils trahissent…

Et ils trahissent ! Toujours, contre toutes raisons, toutes volontés.
Ils sont les témoins de nos âges, de nos larmes et de nos vies,
Lâchent en pâture à quiconque veut l’écouter
Ce que vous chérissez le plus, toutes vos craintes, vos envies…
Et jusqu’au moindre détail, Ils arrivent à savoir.
Tout relâchement, tout ressenti…
D’ailleurs tout ce que vous pouvez croire.
C’est pour cela qu’ils trahissent

Ils sont même… indéniables,
Ils expriment bien haut ce que vous ne pensez que trop bas,
Et, de manière inévitable, …se font nos ôtes.
Car ils demeurent pour nos cœurs,
Les témoins de leurs lois…

Lili  (merci)

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28 décembre 2006

lilith

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Afin qu'adam goutât le fiel avant le miel

Et le baiser du gouffre avant celui du ciel

Eve etait nue, isis-lilith était voilée

Les corbeaux l'entouraient de leur fauve volée;

Les hommes la nommaient sort, fortune, ananké;

Son temple etait muré, son prêtre était masqué;

Elle buvait du sang dans le bois solitaire;

Elle avait des autels effrayants. Et la terre,

Subissait cette abjecte et double obscurité;

En bas idolatrie, en haut fatalité.

V. Hugo

pix: frédérique clément (son site dans les posts précédents)

22 octobre 2007

solitude poétique

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Sur mon ordinateur d’écrivain nyctalope,
Je construis mon empire à l’abri des mortels,
Au fil de mes sonnets que sculpte le scalpel
De ma noire ironie d’austère misanthrope.

Loin des filets sournois des beautés interlopes,
Zélées à immoler les naïfs sur l’autel
De la lubricité, j’écris des vers cruels
Dont l’aigreur s’amplifie au rythme de mes chopes.

Je soumets mes quatrains au réseau virtuel,
Prophète décadent du néant éternel
Dont le muet linceul, lentement, m’enveloppe.

Dans mes nuits dépourvues de soutien fraternel,
J’assemble les fragments du kaléidoscope
De mes chagrins contés par mes doigts qui galopent.

P. Gueno

22 octobre 2007

Solitude amère......

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Oô lumière ! Pourquoi ne m'attends tu pas ?
Dans cette ombre folle je ne me reconnais pas
Moi qui aimais la vie et l'amour,
Voilà que je m'éprend de la nuit, oubliant le jour

Je ne vois plus que les cernes qui se dessinent,
Minces sillons ornant l'encre grise de mes yeux,
Et je n'entend plus la douceur de ces rimes,
Qui me faisaient voir tout en bleu

Je ne crois plus en ces rêves d'enfants,
Cousus de fil en aiguille par les mains,
De tout ceux que j'ai aimé vraiment
Et qui m'ont menti, c'était tellement bien

Je ne sens plus cette douceur soyeuse,
Sur ma peau fragile brûlée par la froidure
D'une tempête de neige, qui me rend peureuse
C'est vrai que seule, tout semble si dur

Alors je reste là, plantée dans le noir
Je ne sais où aller, je ne sais que faire
Alors je reste là, sans trop savoir
Pourquoi je suis seule sur terre ...

A. de FONTANGES

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1 septembre 2007

krishna......

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Celui qui crée sans cesse les mondes est triple. Il est Brahma, le Père; il est Maya, la Mère; il est Vishnou, le Fils; Essence Substance et Vie. Chacun renferme les deux autres et tous trois sont un dans l'Ineffable.

Doctrine brahmanique. Oupanishads

Tu porte en toi-même un ami sublime que tu ne connais pas. Car Dieu réside dans l'intérieur de tout homme, mais peu savent le trouver. L'homme qui fait le sacrifice de ses désirs et de ses oeuvres à l'Etre d'ou procèdent les principes de toute chose et par qui l'univers a été formé, obtient par ce sacrifice la perfection. Car celui qui trouve en lui-même son bonheur, sa joie, et en lui même aussi, sa lumière, est un avec dieu est délivrée de la renaissance et de la mort, de la viellesse et de la douleur et boit l'eau de l'immortalité.

Bhagavad-Gita

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19 décembre 2007

marre des etiquettes!!!!

fallmaiden

FAUDRAIT ARRETER DE VOULOIR NOUS METTRE DANS DES CASES AVEC DES CHIFFRES COMMES REFERENCES!!!!!

Quotient intellectuel

Le quotient intellectuel ou QI, est le résultat d'un test psychométrique de mesure d’efficacité mentale qui s'effectue dans le cadre d'un examen psychologique.

Sommaire

Construction des tests

Graphique représentant la répartition théorique de la population par QI standard. Il présente les caractéristiques d'une courbe de Gauss.

On distingue :

  • le QI Classique (ou « en âge mental »). C'est le rapport entre l'âge « mental » que donne le résultat du test sur l'âge réel, multiplié par 100. Ainsi un enfant de 10 ans montrant les mêmes résultats que la moyenne des enfants de 12 ans a « douze ans d'âge mental » et un QI de 120 = (12 / 10) 100.
  • le QI par rang ou QI standard qui correspond au rang auquel se situe une personne relativement à une population représentée par une Loi normale (Courbe de Gauss). Il ne s'agit pourtant que d'une approximation.

Les tests sont en effet étalonnés lors de leur conception pour que les résultats suivent une courbe à peu près en cloche, pour laquelle toutefois rien (hormis la question d'entropie maximale de la distribution ) n'autorise à parler directement de courbe de Gauss.

En fait, si cette distribution était effectivement une courbe de Gauss, les sujets ayant un QI inférieur à 70 devraient représenter 2,5% de la population et les retards mentaux sévères (QI < 50) 0,23%. Les études épidémiologiques démontrent que les retards mentaux sévères ont en fait une prévalence supérieure à 0,3%. Ce phénomène est notamment du à l'impact des retards mentaux d'origine génétique (retards mentaux liés à l'X).

L'étalonnage fixe par construction la Moyenne (ou Espérance), l'écart type et la distribution a priori associée à ces contraintes dans la méthodes bayésiennes (c'est-à-dire la seule n'introduisant pas d'information ajoutée) se trouve être la courbe de Gauss. C'est donc sur elle qu'on étalonne le test. Tous les tests fixent la moyenne à 100. L'écart type est le plus souvent fixé à 15 (on parle alors de QI Standard), parfois à 16 ou à 24.

Le QI obtenu dépend bien évidemment du type de test utilisé : un QI de 115 dans un test par rang avec Moyenne de 100 et Ecart-Type de 15 correspond à un QI de 124 dans un autre test par rang avec Moyenne de 100 et Ecart-Type de 24. Par convention, quand aucune autre précision n’est apportée, le QI considéré est le QI Standard (M=100, SD=15). Attention cependant : tous ne respectent pas cette convention (voir Mensa).

Le test dépend d'une plus ou moins grande familiarité préalable avec les notions utilisées par le test ; c'est pourquoi il est bon lorsqu'on échoue à un test de le retenter quelques mois après. Comme pour le saut à la corde, l'entraînement permet de mieux approcher ses limites réelles, sans bien entendu permettre - par définition même de ce qu'est une limite - de les dépasser.

Dans la pratique, si le QI constitue un indicateur, un repère valable de quelque chose, il lui manque les trois caractéristiques qui définissent un instrument de mesure dans le monde scientifique :

  • chiffrage de la précision
  • chiffrage de la justesse
  • chiffrage de la sensibilité

Cela ne supprime pas pour autant l'intérêt de ce type de tests, mais rappelle qu'ils n'ont pas dans leur état actuel le caractère précis de la mesure d'une température ou d'une longueur.

Un instrument scientifique de mesure devra également donner un critère de "spécificité" de la mesure. Or le grand problème du QI est qu'il est culturellement orienté, donc les mesures sont biaisées au moins sur cet aspect là. Le critère de reproductibilité de la mesure du QI semble aussi être un point faible de cette mesure.

Historique [

  • Fin XIX siècle : débuts de la psychologie scientifique. De nombreux chercheurs s’intéressent à la mesure de l’intelligence Le plus avancé sur le sujet est l’Anglais Sir Francis Galton, un cousin de Charles Darwin, qui ne parviendra cependant pas à mettre en place un test utilisable. Galton, inventeur du terme eugénisme, publie son livre L’intelligence héréditaire, la raison de ses travaux étant de montrer qu'une partie au moins de celle-ci s'hérite, et d’en tirer des conclusions pour l’amélioration de l’espèce humaine.
  • 1890 : Le terme « Mental Test » est employé pour la première fois par l’Américain Mc Keen Cattell pour désigner une série d’épreuves destinées à mesurer les différences entre étudiants.
  • 1904 : L’Anglais Charles Spearman reprend les travaux de Galton, et par l’analyse factorielle découvre un facteur général qu’il nomme Intelligence générale (c’est le Facteur g, avec g en basse casse italique).
  • 1905 : Les Français Alfred Binet et Théodore Simon travaillant à la demande de l’État sur un moyen de détecter d’avance les élèves faibles scolairement, mettent au point le premier test utilisable, l'Échelle métrique de l'intelligence.
  • 1912 : L’Allemand Wilhelm Stern a l’idée de faire le rapport entre les résultats obtenus au Binet-simon et l’âge réel, et invente le terme « Quotient intellectuel ». Le problème est bien sûr que ce QI n'est applicable qu'aux enfants et, à la limite, aux adultes handicapés mentaux.
  • 1926 : La psychologue Catherine Morris Cox utilise les informations biographiques sur l’enfance de personnes célèbres pour estimer a posteriori leur QI (Voltaire, 170 ; John Stuart Mil, 190 ; Goethe : 210). Cette étude amusante sera souvent citée.
  • 1939 : L'Américain David Wechsler invente la mesure par rang (utilisation de la loi normale) qui permet l'utilisation sur les adultes. Le terme quotient est cependant conservé.
  • 1939 : L'Américain Louis Léon Thurstone remet en cause la thèse de Spearman en soulevant 7 facteurs principaux qui font partie d'une multitude de facteurs :
    • Facteur Spatial (Représentation des configurations)
    • Facteur Perception (Saisie de détails dans une configuration)
    • Facteur Verbal (Compréhension des données)
    • Facteur Lexical (Mobilisation du vocabulaire)
    • Facteur Mémoire (Faculté de mémorisation)
    • Facteur Numérique (Réalisation de calculs)
    • Facteur Raisonnement (Définir et trouver des liens entre des éléments)

En reprenant les analyses de Spearman, Thurstone conclut que ces sept facteurs sont orthogonaux, c'est-à-dire représentent autant de types d’intelligence et n'ont pas de lien entre eux. Le g de Spearman serait donc inexistant. Les conclusions de Thurstone sont que l’existence même de l'intelligence, comme entité mesurable, ne reposerait sur aucune base empirique réelle, ni ne pourrait être quantifiée de manière rigoureuse et logique -sauf évidemment dans le cas particulier de deux individus dont l'un surpasserait l'autre dans tous les types mentionnés.

Encore aujourd'hui (2006), le débat reste ouvert et on attend beaucoup de la neurologie et des sciences cognitives pour le faire avancer. Des revues comme Scientific American: Mind ou en France Cerveau et psycho publient régulièrement un état de l'art sur le sujet.

  • 1956 : le plus grand QI mesuré a été obtenu par une femme (voir Marilyn vos Savant) vers 1956.
  • 1961 : en France, un jeune travailleur agricole "quasiment illettré" nommé Jean Frêne se voit créditer aux trois jours de sélection militaire d'un QI exceptionnel. L'affaire remonte au ministère des Armées (= de la Défense) qui lui accorde un sursis et une bourse : cinq ans plus tard, Jean Frêne décroche son diplôme d'ingénieur et embraye directement sur un doctorat. Il est actuellement (2004) professeur à l'université de Poitiers (chaire de tribologie). Cette affaire popularisera l’intérêt de la notion de QI en France. Jean Frêne y est devenu le troisième Français à obtenir la prestigieuse médaille d'or internationale de tribologie.
  • 1963 : Le jeune Alexandre Boviatsis, lui aussi crédité d’un important QI et dont la mère assure pour cette raison l’éducation, obtient son « premier bac » (nom de la partie du baccalauréat située à l’époque à la fin de la classe de première) à 13 ans 1/2.

Mises en cause du QI

Que mesure-t-il ? Qu'est-ce que l'intelligence ?

Qu'est-ce que l'intelligence ?

Article détaillé : Intelligence

« Je nomme intelligence ce que mesurent mes tests », aurait, dit-on, répondu (ironiquement ?) Alfred Binet puis, dubitatif Jean Piaget Il n’y a pas actuellement consensus autour de la définition même d’intelligence, même du côté des extrêmes : on discute par exemple de l'intelligence des animaux. Si quelques individus semblent supérieurement intelligents, géniaux, on est sûr que la société ne repère pas tous les individus de ce type, qui ne sont donc pas si évidents à distinguer. Si on veut décrire mathématiquement des degrés d'intelligence, il semble donc qu'on doive se contenter au mieux, d'un pré ordre, et non d'une relation d'ordre total.

Même sans définition satisfaisante, il est admis que les tests de QI ne donnent une image (floue) que d'une partie de ce qu'on entend communément par « intelligence », partie qui serait plutôt une adaptation à certains codes de raisonnements logiques prédéfinis. Des aptitudes plus difficiles à appréhender que la résolution rapide d’un problème logique donné, parfois déterminantes - comme l'opiniâtreté - dans la vie réelle, ne sont pas prises en compte dans les tests, dont chaque question doit être résolue en trente secondes en moyenne (durée typique : 20 minutes pour 40 questions).

La validité : Le QI mesure-t-il l'intelligence ?

Un test est dit valide lorsqu’il mesure bien ce qu'il prétend mesurer. Dans le cas de l’intelligence générale, pour qu’un test soit valide, il sera nécessaire (sans être suffisant) de démontrer que celui-ci ne mesure qu’une seule et unique dimension.

Jusqu'à présent, les méthodes utilisées pour mesurer le nombre de dimensions ne convenaient pas au traitement des données psychométriques. En effet, nous savons que l'analyse en composantes principales, tant prisée encore aujourd'hui, convient à des associations de type linéaire alors que la relation entre un score à un test et le QI est de type ogive normale.

Bien qu’il existe aujourd’hui des méthodes d’analyse qui répondent aux besoins spécifiques de la psychométrie (McDonald, 1967; Bock et al., 1988; Stout, 1987), il semble que les chercheurs soient peu enclins à remettre leurs pratiques en question. En effet, pour démontrer si oui ou non un test mesure bien le nombre de dimensions attendu, ceux-ci ont recours aux méthodes les moins fiables – et donc les plus sujettes à interprétation – dans plus de 80% des publications (Fabrigar et al., 1999). Voilà, dans l’actuel, un portrait réaliste de la validité des tests psychométriques, et bien entendu, cela n’épargne pas la mesure du QI.

À supposer que l'intelligence soit définie de façon consensuelle, il reste à savoir comment un test peut entendre la mesurer. L'expression, à l'aide d'un résultat chiffré de «l'intelligence» d'une personne, ne permet pas d'en appréhender de manière détaillée les différents aspects. C'est simplement une sorte de composante commune, le facteur g (comme « général »).

Des individus particulièrement doués, voire géniaux, peuvent être très peu compétents dans d'autres domaines : vie courante, formalité administratives... ou tests : que l’on pense par exemple à Ampère, Chasles, ou à cet archétype du distrait représenté par le savant Cosinus

D'autre part, les tests généralement pratiqués pour mesurer le QI ne tiennent pas compte de certains aspects du cerveau humain : culture générale, mémoire, psychologie... Les résultats permettent de calculer les capacités du cerveau confrontés à une expérience de réflexion le jour où cette expérience a été menée.

Un rôle pragmatique

Le quotient intellectuel constitue surtout un classement (d'adaptation à des types de raisonnements logiques, voire de cognition, prédéfinis) d’un individu par rapport à une population donnée, et ne renseigne QUE sur son écart par rapport à la norme. Il ne s'ensuit pas pour autant que cette information soit dénuée d'utilité (voir Effet Tetris).

La mesure du QI ne dépend-elle pas du contexte socioculturel ?

  • Les résultats obtenus lors de la passation de tests culturels sont par définition influencés par ce type de facteurs. Des études ont montré que les résultats au QI des immigrants s’élevaient 5 ans après leur arrivée dans leur pays d’adoption.
  • Les résultats obtenus lors de la passation de tests réputés « aculturels » gardent des traces résiduelles d'influence par quelques facteurs culturels (facilité de lecture, par exemple). Certains psychologues utilisent les matrices progressives du Raven, test réputé « aculturel ». Celles-ci, qui consistent en une successions d’items purement visuels, ne font appel ni aux connaissances, ni au vocabulaire. Cela permettrait de tester le potentiel natif de chacun...

Effet Flynn

Dans les pays où le taux de scolarisation augmente, l'augmentation des performances n’a pas lieu où on croit : l'effet Flynn est le nom qu’on donne à l'accroissement lent et régulier du résultat moyen à des tests de type Q.I. que l'on observe depuis 100 ans dans les pays industrialisés. Ce sont les tests les plus liés aux matières scolaires qui connaissent les plus faibles progressions. L'accroissement de la scolarité, et le niveau scolaire, jouent dans l'augmentation des scores aux tests culturels.

Philippe Dumas défend l'idée que l'exposition intensive des tout jeunes aux objets des TIC (Technologie de l'Information et de la Communication) serait un facteur-clé de l'effet Flynn

Inversion de l'effet Flynn ?

Une étude d'Aden et Shayer datée de 2005 et portant sur 25 000 enfants scolarisée en Grande-Bretagne suggère au contraire une inversion pure et simple de l'effet Flynn, et une régression de trois ans d'âge mental des élèves britanniques entre 1975 et 2005.

Facteurs divers

Pour Francis Heylighen, utiliser les appareils du quotidien, tels que les fours à micro-ondes (?) et les thermostats, exigerait un type plus "abstrait" de raisonnement. Une plus grande complexité de la vie (si cette complexité possède une logique au lieu d'être chaotique) est assurément susceptible de stimuler une plus grande complexité de l'esprit, là où une complexité chaotique peut le décourager : Socrate faisait cheminer ses élèves par petits pas, et obtenait ainsi des résultats plus réels qu'avec un simple bourrage de crâne.

L’utilisation croissante des ordinateurs dans l’éducation est-elle susceptible d’augmenter la connaissance générale, le raisonnement algorithmique et l’agilité intellectuelle ? Ce serait au détriment peut-être de formes plus spatiales d'intelligence (géométrie). La question reste en débat.

Limitations

  • Le test de QI ne mesure pas ni ne prétend mesurer :
    • l’ouverture d’esprit ;
    • la créativité (ou inventivité) ;
    • la capacité à dépasser un problème pour le placer dans une perspective plus générale.

Ces points jouent néanmoins un rôle important dans beaucoup de travaux intellectuels. D'autres tests existent pour ces détections spécifiques.

  • Il est en revanche très influencé par la motivation : les problèmes posés sont souvent fastidieux en raison de leur caractère répétitif et coupé dans une certaine mesure du réel. Le problème se complique du fait que l’intelligence répugne en général à la répétition. On se souvient d’Évariste Galois refusant de répondre à une question au motif qu’il la trouvait trop facile et inintéressante.
  • Il concerne des problèmes clos posés de façon explicite, ce qui ne correspond qu’à une partie limitée des questions où ce que nous nommons « intelligence » se montre utile. Il est fréquent que la vraie difficulté intellectuelle d’une tâche soit d’arriver à bien poser le problème plutôt que le résoudre une fois posé ; cette dernière tâche peut même dans certains cas être accomplie par une machine.
  • Étalonnage : Comment étalonner les extrêmes ? Il apparaît très difficile d’estimer le réel potentiel des personnes manifestant un QI très élevé (ou très bas, dans une moindre mesure). La principale raison réside bien entendu dans la faiblesse de l’échantillon disponible à ce niveau. Quand un enfant sur 3000 environ obtient un QI supérieur à 150 au WISC, il devient très difficile d’établir un nouveau test pour ceux-ci (il faudrait d’abord constituer un échantillon valable, ce qui est très délicat). Ainsi, les bêta-testeurs des tests réservés aux THQI (personnes à très haut QI) se sont-ils, en fait, auto-évalués; et en ce cas, qu'ont-ils mesuré vraiment ?
  • Si les tests de QI donnent des résultats qui ont une apparence de Loi normale (Courbe de Gauss), c'est parce que les tests sont étalonnés de façon à en donner une : on y trouve en effet quelques rares questions destinées à dépister très vite des sujets exceptionnellement retardés ou brillants, et l'immense majorité des questions ne sert qu'à départager plus finement les autres, qui sont aussi la majorité, entre eux.
  • Le QI n'est pas valide en tant que mesure de l'intelligence. Stricto sensu, il s'apparente plus à un indicateur qu'à une mesure, car justesse, précision et sensibilité en sont mal définis. Il chiffre simplement la facilité à utiliser certains modes de raisonnement, ce qui a certes une utilité en contexte scolaire.

Prendre en compte les dimensions multiples de l’intelligence pourrait représenter une voie pour l’établissement de futurs tests visant à l’orientation, alors que le QI s'intéresse essentiellement soit à un potentiel, soit au contraire à des difficultés prévisibles pour un futur cursus.

En d'autre termes, la question réside moins dans le fait de savoir quel nom donner à ce que le QI mesure que de savoir à quelles capacités de réalisation sa valeur est corrélée.

Anecdotes

Quelques avis

Ibuka Masaru

Ibuka Masaru, un des deux fondateurs de la société Sony, a beaucoup insisté sur le fait que l’on s’occupait mal (y compris au Japon, pourtant bien placé dans ce domaine) de l’« éveil intellectuel » des très jeunes enfants. Il a consacré au sujet un livre, traduit en France sous le titre Tout se joue avant la maternelle.

Jean-Charles Terrassier

Le psychologue niçois Jean-Charles Terrassier consacre l’essentiel de sa vie à la question des enfants dits surdoués et aux conditions familiales et scolaires qui peuvent permettre leur épanouissement. Il créa en 1971 la première association française pour les enfants intellectuellement précoces ou surdoués: l'ANPEIP, qui fédère maintenant 25 associations régionales. A la demande du ministre René Monory, il mit en place les premières classes adaptées à leur rythme de développement en 1987. Le ministre de l’Éducation suivant, Lionel Jospin, fit fermer celles-ci au motif officiel que sa réforme des cycles (1989) répondrait suffisamment aux besoins des enfants précoces. En fait, 20 ans après, il n'en est rien et les enfants à haut potentiel (le terme "précoce" bien qu'étant "politiquement correct" est un terme inapproprié car il suppose que cette différence, de plusieurs écarts-type en terme de compétences cognitives, va se "résorber" au fil du temps, ce qui est faux; le terme anglais High Ability, ou haut potentiel est plus adéquat) sont toujours, malgré les efforts des associations, une forme de diversité mal intégrée dans le système éducatif, pour beaucoup de raisons, notamment celle décrite plus haut de "re-centrage sur la moyenne". Ainsi, la France, lors des évaluations internationales concernant l'efficacité de son système éducatif, apparaît systématiquement en queue de peloton que ce soit au niveau secondaire (étude PISA) ou au niveau du supérieur (classement dit de "shanghai") où Grandes Écoles et Universités françaises se situent vers la 300ème / 400ème position (sur 500). A l'étranger, au contraire (USA, Israël,..), les enfants à haut potentiel font l'objet d'attention et leur droit à la différence est respecté par l'établissement de programmes qui leur sont adaptés, notamment par la prise en compte de la dyssynchronie (motif de grande "irritation" des enseignants).

Il a créé le concept de "dyssynchronie" pour décrire et faire comprendre le développement hétérogène spécifique normal des enfants précoces et élaboré une méthode complémentaire d'évaluation de l'intérêt d'une prise d'avance scolaire, le "QI compensé" qui permet de situer le rang de l'enfant non plus simplement par rapport aux enfants du même âge mais par rapport aux enfants plus âgés avec lesquels il sera scolarisé s'il saute une classe. Le recours au QI compensé peut également être intéressant avec les enfants présentant un retard intellectuel.

Il a décrit "l'effet Pygmalion négatif" qui incite l'enfant précoce à se "normaliser" sous la pression du contexte social, école et camarades essentiellement. Cet effet est d'autant plus néfaste lorsque l'enfant précoce n'a pas été identifié précoce.

Bertrand Russell

"M. Watson (voir behaviorisme) estime qu’il n’y a nul besoin de mesurer par des tests l’intelligence d’un homme, puisque selon la définition qu’il en donne cette intelligence est très précisément indiquée par son revenu. (Essais sceptiques).

Un avis sur le quotient intellectuel par Fidel Castro

« Un pays frère, le Venezuela, a eu un jour la bonne idée de créer un ministère de l’Intelligence. Oh, on a beaucoup ri de ce ministère et de son ministre ! Je crois que j’ai été un des rares dans le monde à ne rire d’aucun des deux, et j’ai même eu l’occasion de discuter avec le ministre de ses théories selon lesquelles l’intelligence se développe dans les premières années de vie, pendant une période donnée. Certains chercheurs ont même mis au point des techniques pour élever le quotient intellectuel, parce que ces êtres humains que nous sommes possèdent une capacité mentale qui n’est pas négligeable. En tout cas, l’appareil est installé dans nos têtes. Mais on dit que l’homme n’utilise en fait que 10 ou 12 p. 100 de sa capacité intellectuelle. Et les tests prouvent que certaines méthodes d’enseignement aident à en utiliser 15 ou 16 p. 100, ou plus. Alors, gare aux menteurs, gare aux escrocs, gare aux exploiteurs, quand l’homme – et pourvu qu’il y arrive - parviendra à utiliser 50 p. 100 de sa capacité intellectuelle ! »

Hélas, la raison pour laquelle a surgi la rumeur selon laquelle nous n’utilisons que 10, 15, ou 20 % de notre cerveau pour penser remonte à une découverte de l’entre-deux-guerres selon laquelle il y a dans le cerveau 9 fois plus de cellules gliales (que l’on croyait alors simplement nourricières) que de neurones (qui traitent directement l’information), ce qui a peu à voir. Il est cependant intéressant de savoir que la possibilité d’éveiller de façon précoce l’intelligence, et de la mesurer dans un premier temps en termes de QI, soit évoquée sous beaucoup de latitudes.

Par ailleurs, il est permis de se demander pourquoi augmenter l'intelligence moyenne de tous les hommes ne profiterait pas aux menteurs, aux escrocs, aux exploiteurs tout autant qu'à leurs victimes, ce qui ne procurerait pas de réelle amélioration.

Applications et précautions

Le QI doit être mesuré par un psychologue professionnel dans le cadre d'un examen psychologique qui comporte une réflexion et des analyses qui vont au-delà de simples chiffres. L'analyse clinique d'un test de Wechsler est un élément primordial, notamment pour apprécier les dysharmonies cognitives. On n'utilise pas ou rarement qu'un seul test comme celui du QI, on y adjoint d'autres tests qui, mis en concordance avec le QI, donnent une appréciation plus complète et globale de la personnalité de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte. Bien utilisé et travaillé, c'est un instrument précieux. Hors contexte, il perd de sa pertinence et devient un banal test comme on en consulte particulièrement en été, dans les magazines lus pendant les vacances.

Test et répétition

Une personne qui refait le même type de test à plusieurs reprises verra son QI d’arriver artificiellement "gonflé", imaginez que cette personne vous mente et vous dit que c'est son premier test?
D'ailleurs, depuis la naissance de cet article, les "jeux" (?) DVD ou consoles ou CR-Rom etc. sur "la Mémoire", "
l'Intelligence", "le QI de ses amis" et les "entrainements" du cerveau font florès. On peut lire avec profit la page Peut-on tricher aux tests de QI ?.Réponse : oui. Qu'est-ce que tricher ?

Évaluation de dommages

En mai 2006, l'étude d'enfants exposés au saturnisme a mis en évidence leur différence de QI - 5 points en moyenne - avec un lot-témoin du reste de la population. Ce relevé, établi sur un échantillon statistiquement significatif, a permis d'invalider l'hypothèse neutre (« pas d'influence de l'ingestion de sels de plomb sur l'intelligence générale ») et a servi de base pour le calcul de dommages et intérêts pour les victimes. Sans cette quantification, il aurait été très difficile d'établir la matérialité du préjudice.

Dérives possibles

Lorsque le QI est considéré comme mesure suprême de l'intelligence (et non comme la mesure de l'adaptation à des codes de raisonnements logiques prédéfinis, ce qu'il est réellement), son utilisation induit systématiquement le classement des individus en « bons » et « inaptes », de façon plus ou moins nuancée et donc plus ou moins socialement acceptable.

Le QI a parfois été instrumenté pour étayer des propositions :

  • élitistes
  • eugénistes (positives ou négatives ; certaines personnes ont été soumises à un programme de stérilisations contraintes suite à de mauvais résultats à un test de QI)
  • parfois aussi racistes

Le livre très controversé The Bell Curve, ressuscite les vieilles thèses du racisme scientifique, en soulignant une différence statistique d'« intelligence » entre Étatsuniens leucodermes et mélanodermes (blancs et noirs) en fonction de tests de QI. Selon cette étude (fondée sur des critères ethniques, admis aux États-Unis) les asiatiques seraient plus intelligents que les blancs, eux mêmes plus intelligents que les hispaniques ; les noirs étant les moins intelligents. L'ouvrage ne met toutefois pas l'accent sur les corrélations socioculturelles comme variables explicatives. La plus évidente est qu'il s'agit, non d'ethnies (races ??) dispersées aux quatre coins du Globe, mais de citoyens américains traités différemment, nul ne le niera, selon justement leur phénotype et leur appartenance sociale. (Par exemple, le taux de mortalité à la naissance des enfants noirs américains est supérieur ou égal aux taux de mortalité rencontrés dans le Tiers-Monde, Tiers-Monde de n'importe quelle "race !).

Source: wikipedia

6 février 2008

reve et conscience

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PSYCHOSOCIOLOGIE DU RÊVE

Roger Ripert

Que dire de la dimension sociale du "rêve", c'est-à-dire de la place qu'il occupe dans le fonctionnement des sociétés et des cultures ?
Un petit rappel historique s'avère ici indispensable.

I - Le Rêve nocturne

Le rêve dans la culture occidentale

Dans notre société occidentale, tout au moins, sous prétexte de lutte contre le paganisme et l'hérésie, le rêve, qu'il soit nocturne ou d'ordre chamanique (induits par des enthéogènes), a fait l'objet d'une violente répression par les autorités religieuses en place dès le début du Moyen-Age.

Saint Jérôme et le pape Grégoire sont les figures marquantes de cette répression monothéiste obscurantiste qui perdure encore de nos jours.

Dans "la Vulgate", sa traduction latine de l'Ancien testament, publiée au IV ème siècle et qui fit autorité jusqu'à la fin du XIXe, saint Jérôme n'hésita pas à falsifier le texte original en hébreu en traduisant le mot "anan", qui signifie divination, par "observare somnia", interprétation des rêves, assimilant ainsi l'interprétation des rêves à la sorcellerie.

Le premier concile d'Ancyre (314) avait condamné les interprètes de songes à cinq ans de pénitence. Le pape Grégoire les punit de mort au début du VIII e siècle !

A noter, en France, en droite ligne de cette répression moyenâgeuse, l'abrogation toute récente d'un texte du Code pénal condamnant également les interprètes de rêves, et le rêve du même coup !

Pour compléter le tableau de cette longue période noire de féroce répression, tant du rêve, de ses interprètes que des rêveurs, ajoutons la destruction à la même époque des lieux d'incubation des rêves, tels les temples d'Esculape dans la Grèce antique, et celle des lieux de culte celtiques à caractère chamanique.

Il faudra attendre la fin du XIXe et le début du XXe pour que le rêve, avec l'avènement de la société industrielle et de la pensée cartésienne, retrouve une certaine considération sociale, tant à travers les mouvements littéraires, tels le romantisme et le surréalisme, qu'au plan de la recherche expérimentale et de la thérapie, via le mouvement psychanalytique, notamment.

Pour autant, notre société occidentale n'a guère changé depuis le Moyen-Age dans son attitude vis-à-vis du rêve et des autres états de conscience dont elle a décidé globalement de se couper.

Pourquoi tant de haine à l'égard du rêve et des rêveurs ?

"Penser à une chose, c'est y rêver", a martelé Léon d'Hervey de Saint-Denys, pionnier français du rêve lucide.

Si pensées et rêves ne font qu'un, comme le montre l'expérience,
Si les pensées en rêve s'inscrivent en continuité avec celles de l'état de veille, comme le montre la recherche expérimentale,

alors, on peut comprendre aisément que notre libre pensée en rêve (rêver, c'est "vagabonder"), source de notre libre agir, puisse remettre en cause les dogmes rigides et sectaires qui prétendent diriger nos comportements.

Partant de là, le point de vue libertaire de nos rêves - et de notre imaginaire en général - ne cadre plus avec celui des systèmes de croyances figés et uniformes vis-à-vis desquels il entre alors en conflit.

Par leur répression du rêve qui, paradoxalement, constitue leur fondement, les religions monothéistes entendent bien ainsi garder la main mise sur la direction intérieure de notre société, c'est-à-dire celle de nos consciences.

De même, notre société industrielle et matérialiste actuelle, qui modèle à l'extérieur nos comportements, voit dans le vrai rêve une source potentielle de contestation de son fonctionnement capitaliste axé sur la production et la consommation de biens matériels dont elle se charge elle-même de faire la propagande.

Comme elle le dit si bien : "Faut pas rêver !"
Entendez par là, vous ne devez pas rêver par vous-même et suivre vos propres rêves. Nous nous chargeons de fabriquer les rêves artificiels qu'une publicité tapageuse vous poussera sans cesse à consommer.
Et si le bien-être ne va pas de pair malgré tout avec ces rêves artificiels, qu'à cela ne tienne : la société machiniste vous amènera aussi à consommer, de gré ou de force, somnifères, tranquillisants et neuroleptiques, toutes ces substances anti-rêve d'une camisole pharmaceutico-chimique qui vous empêchera purement et simplement de rêver !

Partant de là, il est clair que le rêve, au sens noble et naturel du terme, ne peut guère avoir de place dans notre société occidentale en ce début de XXIème siècle.

Quant aux rêveurs et aux onirologues, ceux qui osent encore librement les raconter, les partager, les induire, les étudier et/ou les interpréter, ils ne sont en fait qu'une infime minorité d'individus, mal considérés, porteurs d'une image négative qui mêle au sourire méprisant la suspicion sectaire.

Deux exemples pour illustrer ces propos.

La place du rêve chez les Français

Faute de connaître le contenu des rêves des Français - une recherche objective menée par l'analyse quantitative des rêves pourrait pourtant nous apporter facilement une réponse - l'étude sociologique menée par les Duvignaud à la fin des années 70 nous éclaire néanmoins, en partie, sur les rapports qu'ils entretiennent avec le rêve (La banque des rêves - Essai d'anthropologie du rêveur contemporain, Payot, 1979).
L'étude a porté sur 2000 rêves ou bribes de rêve.
Les rêveurs ont été classés en six catégories sociales : ruraux, ouvriers, cadres, employés, commerçants et "intellectuels".
L'âge et le sexe des rêveurs se sont avérés moins déterminants que l’appartenance professionnelle et le milieu culturel.
Certaines professions éloignent du monde onirique : les hommes d’affaires, les industriels, les grands et petits commerçants rejettent le rêve, le méprisent, ont un rappel onirique faible à inexistant.
Ainsi, un contexte culturel matérialiste semble devenir inhibiteur du rappel onirique. Le désintérêt pour le rêve s’accompagnant d’un mépris pour l’imaginaire,

Rêver pour la Terre

Le rêve planétaire du solstice d'hiver 1990

Sur la base du premier Rêve mondial organisé en 1982 par l'Américain Bill Stimson, à simple vocation planétaire, l'association Oniros a organisé en 1990 un nouveau rêve à cette échelle, avec cette fois un contenu précis d'induction : rêver ensemble pour la Terre.
La fin des années 80 ayant marqué la première prise de conscience écologique sur les menaces émergentes de l'effet de serre, la médiatisation de l'événement fut retentissante - trois chaînes de télévision présentes sur les lieux, une dépêche d'agence et un numéro vert d'appel - autant qu'éphémère !
Il est vrai que l'analyse a posteriori des quelque 300 rêves communiqués - européens et nord-américains - n'avait rien de réjouissant : elle tenait plus du cauchemar que du rêve (voir la couverture de la revue "Oniros"). Un cauchemar que la société industrielle préférait déjà oublier plutôt que de l'affronter et de tenter de le résoudre.

Un cauchemar planétaire qui, 15 ans plus tard, faute de réelle prise en compte (les solutions avancées par les participants au Rêve planétaire montraient pourtant le chemin), est devenu aujourd'hui, pour chacun d'entre nous, une réalité tangible.
Les catastrophes dites "naturelles" - induites de facto par la société industrielle -, se succèdent, tout comme les conférences des experts mondiaux qui prétendent y faire face.

Comme le dit à juste titre l'astrophysicien Hubert Reeves, dans une récente dépêche de l'agence AFP datée du 27 oct. 2005, à Montréal, c'est la survie de l'espèce humaine qui est en cause :

"Nous pourrions faire partie d'une nouvelle extinction d'espèce" a déclaré Hubert Reeves après avoir évoqué la disparation passée de nombreuses espèces animales, dont les dinosaures. Pour M. Reeves, il n'en tient qu'à l'homme de résoudre cette situation puisqu'il est clair que le réchauffement de la planète est dû à au moins 90% à l'activité humaine et il faut en tenir compte".

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Le rêve dans les cultures pro-rêve

Avant qu'elles ne soient en grande partie décimées par la société occidentale et ses religions monothéistes, la plupart des cultures dites primitives accordaient au rêve (nocturne ou chamanique) une place centrale dans leur fonctionnement social.

Une approche ethonologique détaillée n'a pas sa place ici, mais pour les personnes intéressées, je les renvoie notamment à l'ouvrage de Geza Roheim, à visée psychanalytique, ou à celui de Michel Perrin sur les Guajiros.

A titre d'exemple, j'aimerais néanmoins vous dire quelques mots sur certains de ces "peuples du rêve", davantage étudiés que les autres et répartis sur trois continents : les Iroquois d'Amérique du Nord, les Senoï de Malaisie et les aborigènes d'Australie.

Les Iroquois

Peuple semi-agricole du Nord-Est américain, les Iroquois tiennent une place d’autant plus importante qu’ils ont été étudiés d’abord au XVIIe siècle par les Jésuites, puis n’ont cessé de l’être jusqu’à nos jours.

«Les Iroquois n’ont, à proprement parler, qu’une seule divinité — le rêve», écrit le Père Frémin en 1669.

Il ajoute : «C’est à lui qu’ils font soumission et ils suivent ses ordres avec la plus grande exactitude (...) Quoi qu’ils pensent avoir fait en rêve, ils se croient absolument obligés de l’exécuter au plus tôt.»
Ce trait distingue les Iroquois d’autres peuples qui trient entre grands rêves et activité onirique de moindre intérêt.

Approche freudienne s'il en est, "En plus des désirs que nous avons généralement, qui sont libres ou au moins volontaires, ils croient que notre âme at d'autres désirs, qui sont innés et cachés, et que notre âme fait connaître ces désirs naturels par le moyen des rêves qui sont son langage" (rapporté par le père jésuite Ragueneau en 1649).

Pour eux, de tels désirs doivent trouver un accomplissement, sinon l’âme affamée se retournera contre le corps et le rendra malade, parfois jusqu’à la mort.

En outre, les Iroquois accordent attention aux éléments prémonitoires présents dans les rêves. Ils y trouvent aussi «l’accès à une haute source de sagesse». Lorsque le rêveur rencontre des êtres surréels, esprits guides, animaux de pouvoir, ancêtres, etc., toute la communauté doit l’aider à interpréter correctement leur message.

Comme le note Patricia Garfield dans son premier ouvrage, "La Créativité onirique", où elle nous invite à tirer parti des enseignements des Rêveurs amérindiens, "Toutes les tribus amérindiennesont attribué au rêve une importance existentielle particulière".

Les Senoï de Malaisie

Un autre «peuple du rêve» a défrayé la chronique onirologique et la querelle a son propos rebondit de façon régulière.
Il s’agit d’une ethnie de la jungle des montagnes malaises, les Senoï, actuellement partagés en deux clans, les Temiars et les Semai, pour une population totale d’environ 12 000 personnes.
Plusieurs études ethnologiques se sont succédées depuis les années 30, où ils furent «découverts» par Pat Noone et Kilton Stewart.
Les Senoï représentent la population indigène de Malaisie et, malgré le peuplement plus tardif, vers -2000, de l’île par des émigrants de Chine, sont restés comme un isolat culturel. Les conquérants les ont repoussés dans les montagnes ou réduits en esclavage. De ce fait, l’ethnie senoï n’a cessé de diminuer en nombre, passant de 9 millions à 12 000 âmes. Ils vivent en petites unités de 50 à 100 personnes, dans les longues maisons communautaires fréquentes dans le sud est asiatique primitif. Leur économie allie la chasse, à la sarbacane, à une petite agriculture de subsistance : manioc, maïs, riz, légumes et fruits. Ils pratiquent aussi un artisanat centré sur le bambou. Ajoutons la pêche et nous obtenons un mode de vie comparable à celui des Indiens d’Amazonie.
Les premières observations ont noté qu’il s’agissait d’un peuple non-violent. Mais il faut nuancer cette affirmation.
Cette non-violence, même s’il nous faut en relativiser la prégnance, viendrait de leur rapport tout à fait privilégié au monde du rêve.
Pour le résumer, les Senoï accordent la plus grande attention à leurs rêves. Ils les racontent en famille le matin et tirent de là leurs activités économiques ou artistiques. Mais là où d’autres peuples se soumettent aux injonctions du rêve, le répètent ou le prennent comme oracle, les Senoï, eux, tentent de le maîtriser. Les jeunes reçoivent un enseignement très précis destiné à leur faire affronter les adversaires présents dans les cauchemars, à les transformer en esprits-alliés en exigeant d’eux un cadeau onirique qui concrétise cette alliance.
De ces observations ethnographiques, certains psychologues américains ont tiré une technique de thérapie onirique fort efficace. Mais la spécificité de la culture senoï a été occultée dans l’opération. En particulier, le statut des Alliés oniriques n’est pas forcément le même chez les indigénes de Malaisie et dans le cabinet de Patricia Garfield. Aussi, lorsque la psychologue anglaise Ann Faraday s’est rendue chez les Senoï, ces derniers n’ont pas reconnu leur culture dans ce qu’elle leur en restituait. D’où une querelle, surgie dans les années 80 et encore d’actualité, entre ethnologues à la recherche d’enseignements existentiels et psychologues devenus ethnographes. Plusieurs facteurs rentrent en jeu : depuis les années 30, la société senoï s’est vue confrontée à la réalité macropolitique régionale et n’a sans doute pas pu préserver toutes les facettes de son identité; d’autre part, la thérapie dite senoï représente une transposition qui ne tient pas compte des facteurs culturels propres à un peuple de chasseurs-jardiniers du Pacifique. Là où le psychologue californien verra, dans les Alliés, des aspects de la psyché individuelle, les Senoï semblent bien avoir une attitude magico-religieuse et leur donner un statut de type totémique.

Les Aborigènes d'Australie

La population indigène d’Australie semble occuper ce continent depuis 50 000 ans environ. C’est une des plus primitives du monde, mais son organisation sociale n'en demeure pas moins très élaborée : un chef dirige la vie quotidienne mais il est soumis à l’autorité du Conseil des Anciens, qui peut lui-même faire appel - si nécessaire - à l’Assemblée populaire, où tous les hommes ont un droit égal de décision.
Le contact avec les Européens, à la fin du XVIIIe siècle, fut comme toujours une catastrophe. Estimée à environ 400 000 membres, la population aborigène de l’époque fut décimée très rapidement, principalement par des épidémies de variole. Spoliée de la plupart de ses terres, elle vécut jusqu’en 1967 dans des réserves dont elle n’avait pas le droit de sortir. Son nombre était alors tombée à 100 000 (certains disent même 30.000).

Le nomadisme

Avant l’arrivée des Européens, toutes les tribus australiennes étaient du type chasseurs/cueilleurs. A la saison sèche (novembre-décembre), de grands rassemblements avaient lieu autour des point d’eau. Le reste de l’année, on se dispersait en petits groupes et l’on déambulait sur d’immenses territoires semi-désertiques, le bush, à la recherche de nourriture.
Comme pour toutes les sociétés primitives, la terre appartient à la tribu et ne peut être ni vendue ni échangée. Les indigènes appartiennent aussi à la terre : ils n’habitent pas seulement un lieu, ce lieu les habite (de la même façon que nos enfants ne nous appartiennent pas : c’est nous qui leur appartenons, nous n’en sommes que responsables). Quand un envahisseur creuse des mines, il perfore le corps et l’âme de tout autochtone.
Appartenir à son époque ne demande aucun effort; appartenir à son lieu exige une créativité permanente. En tant que nomades, les aborigènes se fichent de l’Etre ou de l’Avoir, ils ne s’intéressent qu’au devenir. C’est l’énergie et ses métamorphoses qui les motivent et non la Substance, qu’elle soit matérielle ou spirituelle. L’existence est un voyage à inventer.

Les relations avec le monde moderne

En 1967, les Aborigènes sont enfin autorisés à sortir de leurs réserves et à circuler sur leurs propres terres; ils deviennent des citoyens australiens à part entière, ayant droit de vote. Depuis 1976, le gouvernement encourage l’autogestion des réserves et mène même une politique de restitution des terres et d’indemnisation.
Si la population indigène est remontée à 200 000 membres, ses conditions de vie sont devenues déplorables : les taux d’alcoolisme, de délinquance et de mortalité n’ont cessé de grimper. L’argent et l’afflux facile de biens de consommation est devenu un facteur supplémentaire de déstructuration, au grand désespoir des nouveaux gestionnaires occidentaux. Il n’existe quasiment pas de «noirs» ayant acquis un niveau universitaire. A l’exception des tribus du désert central et du nord, isolées des Blancs, les tensions interraciales s’exacerbent...

Ce sont les Aborigènes eux-mêmes qui ont choisi le terme «The Dreaming» ou simplement «Dreaming» en tant qu’équivalent le plus proche du concept indigène alcheringa utilisé par les Arunta (la tribu des Aranda localisé près d’Alice Springs dans le Territoire du Nord) ou celui de jukurrpa utilisé par la plupart des tribus du désert central et occidental, la tribu des Warlpiri notamment.
Ce concept aborigène du Dreaming (le Rêve avec un grand R) ne doit pas être confondu avec le rêve nocturne (le rêve avec un petit r), même s’il témoigne par son apparentement linguistique d’une cosmologie (rapport au monde et à l’espace-temps) qui accorde une place essentielle au rêve nocturne et à l’imaginaire en général.
Le Rêve renvoit ainsi de manière plus large à l’Histoire, la mythologie et l’organisation sociale propre à une culture parfaitement originale qui est celle des Aborigènes australiens.
La confusion du terme Dreaming avec l’expérience onirique a provoqué bien des malentendus : on pense encore trop souvent que les Aborigènes accorderaient un statut de réalité à ce qu’ils voient dans le sommeil ne faisant pas la différence avec le monde à l’état de veille.
Certes ils n’opposent pas le rêve au réel à notre manière, car ils ne le restreignent pas à un univers imaginaire mais lisent les images nocturnes à la recherche de signes du réel. Ils interprètent leurs rêves pour s’en guider dans le quotidien, y lire des messages des êtres ancestraux, voir et entendre des innovations rituelles sous forme de peintures et de chants qu’ils disent avoir été «oubliés» et «retrouvés».
C’est donc en tant que mémoire vivante, non seulement individuelle mais cosmologique, que le rêve a sa propre dimension et qu’il semble entretenir une relation active avec l’univers sensible.
Les actes humains s’inscrivent ainsi dans une «philosophie» qui pose non une prédestination, ou une éternelle répétition, mais les règles à jouer des parties différentes qui forment et transforment leur vie individuelle ou collective.
En ce sens, la Loi du Rêve serait ce jeu dont les règles ne sont pas immuables mais ne peuvent se modifier que dans certaines limites.

II - Le Rêve chamanique

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Le chamanisme

Le chamanisme, au sens étroit du terme, est une religion primitive qui s'enracine dans les régions septentrionales de l'Empire russe et aux zones adjacentes, telles la Laponie et la Mongolie. Il a été observé dans les régions du centre de l'Asie et de la Sibérie, en Laponie et chez les Eskimo (ou Inuit), au Népal et au Tibet et dans l'Amérique indienne.
Une religion, à condition de considérer une religion comme une représentation du monde, inséparable des pratiques qui l'ont engendrée et qui l'accompagnent : la transe extatique - induite notamment par les enthéogènes - et l'incubation onirique, en l'occurrence.

Tout le monde s'accorde sur ce point : "chamane" viendrait de "çaman", mot de la langue des Toungouses (appelés maintenant Evenks), ethnie du groupe linguistique mongol disséminée dans toute le Sibérie orientale, jusqu'en Chine.
Une étymologie a été proposée : dérivant de "ça-", connaître, "çaman" siginfierait "celui qui sait". Une autre fait dériver le mot d'une racine verbale signifiant "s'agiter, bondir, danser". Cette dernière rappelle la soi-disante "hystérie arctique" observée notamment chez les Toungouses, liée a l'absorption de l'Amanita muscaria.
Dans plusieurs autres langues un mot commun désigne le chaman et le rêve.
"Un grand chamane est avant tout un bon rêveur" disait un chamane bouriate.

La capacité pour l'être humain de transcender son environnement diurne et d'accéder au monde de l'esprit, existe dans toutes les sociétés cultivant l'idée d'une réalité à plusieurs niveaux de conscience, différents mais perméables. Qu'il s'agisse du rêve nocturne ou du rêve induit à l'état de veille par la transe extatique.

Qualifié de "praticien du rêve" par l'ethnologue Michel Perrin, le chamane utilise le rythme, la danse et les substances psychotropes pour obtenir la transe et les rêves qui lui permettent d'accéder au monde des esprits, source de son rôle social et terrain de son action.

Intercédant auprès des esprits, le chamane est à la fois sage et guérisseur, et son rôle social consiste à réguler les relations entre le groupe social et son environnement, au sens large du terme, tant extérieur qu'intérieur.

Pour illustrer de manière vivante ces propos introductifs, je ne vous parlerai pas davantage des Toungouses (si ce n'est de l'Amanita muscaria !) mais de ma propre expérience en matière de chamanisme, suite à mon rencontre, fin 1969, de la célèbre curandera (guérisseuse) mazatèque : Maria Sabina.

Chamanisme et plantes psychoactives

A l’instar du rêve nocturne, nombre de substances hallucinogènes ou psychoactives, principalement issues du monde végétal, ont de tout temps et dans toutes les cultures conduit l’homme à la découverte et à l’exploration de son univers intérieur.
De par leur pouvoir rapide et puissant de changer l’esprit, ces «médecines de l’âme» ont pris rapidement une dimension socio-culturelle et religieuse importante, voire essentielle.

Comme le rêve nocturne, elles demeurent plus ou moins sacralisées ou frappées d’interdits. Une même démarcation fondée sur les statuts accordés aux mondes intérieur et extérieur oppose aujourd’hui de manière radicale les cultures chamaniques à la culture occidentale.

A l’opposé de notre culture matérialiste tournée vers l’extérieur, où la transe psychédélique comme le rêve et l’imaginaire en général se voient dévalorisés et marginalisés, dans les cultures chamaniques (encore proches de la nature) les principales plantes à propriétés psychotropes, telles que le Peyotl ou les champignons hallucinogènes, font partie intégrante de la vie sociale et religieuse par l’intermédiaire des chamanes-guérisseurs.

S’opposant à la thèse défendue par Mircea Eliade, l’Américain Terence McKenna soutient l’idée émise par R. Gordon Wasson selon laquelle «la présence dans une culture chamanique d’une substance hallucinogène est la marque d’une culture authentique et vivante alors que sa phase décadente se caractérise par des rituels élaborés, des épreuves et la dépendance à l’égard de personnalités pathologiques («Hallucinogenic Mushrooms and Evolution», Revision, vol. 10 n° 4, printemps 1988)».

En effet, comment une culture dite chamanique pourrait-elle être «authentique et vivante» sans une étroite et véritable communion de l’homme avec son environnement «naturel» ? Est-il étonnant, par exemple, que la grande tentative de retour à la «nature» qui marqua le mouvement psychédélique et communautaire des années 60 se soit accompagné à la fois de la redécouverte des substances hallucinogènes et de la naissance du mouvement écologique.
Sur les traces de Gordon Wasson et de Roger Heim (à l’époque, directeur du Muséum d’histoire naturelle de Paris), la quête mystique des «routards» aboutissait bien souvent à Huautla de Jimenez, ce haut lieu de pélerinage mycologique, perché sur la montagne en pleine forêt mazatèque, près de Oaxaca*.

Certains eurent la chance d’y rencontrer une curandera, telle la célèbre Maria Sabina, même si, en période sèche, les Teonanacatl (littéralement, la chair de Dieu), liés au culte de Tlaloc, divinité de la foudre et des eaux, ne furent pas toujours au rendez-vous des «voyageurs» qui souhaitaient les «faire parler»...

Toujours bien vivant chez nombre de tribus amérindiennes du sud du Mexique, le culte des champignons remonterait au moins jusqu’au XIIIe siècle av. J.-C., comme l’atteste une étude monographique des champignons de pierre réalisée par St. F. Borhegyi (cf. R. Heim, Champignons toxiques et hallucinogènes) et il aurait été associé au pratiques hiératiques des Mayas, comme semble le prouver la découverte dans la région de Vera Cruz d’une terre cuite fort ancienne, d’origine totonaque, représentant un champignon sur lequel une femme pose une main tandis que l’autre bras levé paraît invoqué les dieux.

Indissociable de son biotope (la forêt ou la prairie) et de son partenaire symbiotique (l’arbre ou la vache), le champignon hallucinogène — archétype de la substance psychoactive —, apparaît ainsi pour Terence McKenna comme une sorte de lux natura, une conscience/lucidité unissant l’homme à la nature dans une relation symbiotique de dépendance mutuelle et de bénéfices partagés.
A l’opposé du champignon atomique, porteur d’apocalypse, les petits champignons magiques redécouverts par notre culture occidentale semblent bien préfigurer la prise de conscience écologique et le retour au chamanisme qu’implique le nouveau paradigme, intégratif et holiste, unissant Rêve et Réalité.

Rapport entre le rêve et la transe psychédélique

Les effets induits par la psilocine et la psilocybine, principes actifs des champignons hallucinogènes, diffèrent peu de ceux que provoque le fameux LSD-25. Fruit de l’analyse de multiples séances à caractère thérapeutique, une cartographie détaillée des diverses expériences induites par cette substance chimique — abstraites, esthétiques, psychodynamiques, périnatales ou transpersonnelles —, a été dressée par le Dr Stanislav Grof dans son ouvrage Royaumes de l’inconscient humain.
Comme le souligne ce chercheur, outre les facteurs liés à la personnalité et aux conditions de vie du moment, «l’environnement est une variable extrêmement importante, susceptible d’influencer fortement la nature de l’expérience». Si, tout comme le rêve nocturne, l’expérience hallucinogène nous transporte dans le monde intérieur de l’esprit, elle n’est pas étrangère au corps, au monde extérieur et, en particulier, aux stimuli externes qui viendront l’orienter.

Le rêve d’incubation, tel qu’on l’induisait dans les temples d’Esculape ou la cérémonie du velada pratiquée par Maria Sabina sont révélateurs à cet égard de l’importance du cadre et de la préparation du «voyage», qu’il soit onirique ou psychédélique.

La «résonnance» est un autre phénomène notoire commun à ces deux types d’expérience intérieure. Dans le rêve nocturne, elle se manifeste souvent par un vécu composite lié à la chaîne des associations d’idées et des sentiments qui les accompagnent, et, dans l’expérience psychédélique, par une extrême richesse des perceptions et une créativité inhabituelle.
Néanmoins, seul le rêve lucide peut rendre compte d’une quasi identité expérientielle avec la transe psychédélique, ainsi que le montre au plan physique le ressenti caractéristique d’afflux énergétique et vibratoire qui signe tant l’irruption de la lucidité en rêve que les effets des champignons. Comme le rapporte Peter Stattford dans son Encyclopédie des psychédéliques, dans la demi-heure ou les quarante-cinq minutes qui suivent l’ingestion des champignons la personne éprouve tout d’abord un sentiment général de relaxation qui se traduit par «une sensation agréable de chatouillement dans tout le corps et un sentiment de complète harmonie (Peter Stattford, Psychedelics Encyclopedia, p. 226)». Une sensation de montée d’énergie, d’élévation et d’expansion de conscience ressentie aussi lors de survenue de la lucidité en rêve, et qui se double, comme le note Ken Kelzer, d'une clarté mentale aiguë (The Sun and The Shadow, p. 216).

Si le rêve lucide et la transe psychédélique ont l’«éveil» (la lucidité) pour point commun, celui-ci diffère néanmoins du fait de la nature des états de vigilance dans lesquels il survient (intériorité dans l’état de rêve et extériorité dans l’état de veille).
Partant de là, le rêve lucide apparaît davantage comme une prise de conscience interne du monde extérieur alors que la transe psychédélique, à l’inverse, est plus une prise de conscience externe du monde intérieur.
De ce fait, pris en grande quantité et dans un cadre inapproprié, les champignons hallucinogènes peuvent nous faire basculer non sans danger dans le monde hallucinatoire, alors que la perte de lucidité, en rêve, ne peut que nous replonger, sans risque, dans le rêve hallucinatoire ordinaire ou entraîner un réveil.
Comme l’Allemand Paul Tholey l’a montré, il est possible de combiner ces deux modes d’éveil de notre conscience. Faute de réels champignons, les personnes qui connaissent par expérience leurs effets peuvent induire en rêve lucide, de manière volontaire et sans courir de risque, une expérience hallucinogène qui prendra alors une tournure hallucinatoire et dont le contenu sera aussi riche que celui décrit par R. G. Wasson lors de ses premiers «voyages»...

Le néo-chamanisme aujourd'hui

Comme nous l'avons dans la première partie de mon exposé : faute d'une réelle prise en compte des états de conscience liés au Rêve, la société industrielle nous mène bel et bien à une catastrophe écologique planétaire.

Certes, un mouvement altermondialiste a vu le jour, mais sans un fondement religieux impliquant, à mon sens, un retour au chamanisme primitif, ce mouvement risque fort de perdre la partie dans cette course contre la montre pour notre survie...

Comme le propose l'ESCS - l'Eglise Suisse du Champignon Sacré, un ré-alignement urgent à la Nature, à Gaïa, la Terre-Mère, semble bien s'avérer indispensable via un retour au Rêve, à la Nature et aux pratiques chamaniques.

Je cite (avec quelques modifications personnelles) :

"Un champignon peut-il être "Dieu" ?
Tel que nous comprenons les commentaires qui nous sont parvenus, il existe une incertitude foncière sur nos "croyances fondamentales".

Le Champignon Sacré n'est aucun cas "un être divin sur terre au milieu du profane" - car tandis que les prophètes sont révérés par leurs disciples, c'est par la symbiose avec le Champignon Sacré ('l'ingestion du Champignon Sacré') que la religion est pratiquée, éprouvée et ainsi vécue.

Le mot "église" est employé pour exprimer l'idée d'une communauté spirituelle, d'aucune construction ou endroit particulier. Les amis du Champignon Sacré n'éprouvent ni le besoin d'un endroit de culte particulier (cathédrale), ni le besoin de personnes spécifiques (prêtres, papes), pour pratiquer leur religion - le seul être dont ils aient besoin pour faire l'expérience de la religion est le Champignon Sacré.

Le mot 'religion' signifie 'ré-alignement [à Dieu]'.

Dieu est 'le processus créatif dynamique', 'la vie', 'la nature', tout ce qui est.

Nous n'éditons pas des dogmes, quiconque consommant les Champignons Sacrés afin de faire l'expérience de la religion véritable est notre parent spirituel, qu'il soit membre de l'ESCS ou pas.

Nous ne voyons pas beaucoup de différences entre la religion dont on fait l'expérience à l'aide des Champignons sacrés, de l'ayahuasca, des cactus sacrés, ou d'autres enthéogènes.

Toutes les expériences religieuses facilitées par les enthéogènes ("les champignons et les plantes qui engendrent dieu à l'intérieur de soi") sont considérées comme ayant essentiellement la même nature de pratique religieuse, pour autant que ces enthéogènes croissent sur terre.

L'Europe étant traditionnellement une terre de croissance de nombreux champignons sacrés, nous nous considérons comme les héritiers spirituels des druides celtiques (assassinés par les romains), dautant que des cultures amérindiennes fondées sur le champignon sacré (en partie décimées par les catholiques romains espagnols).

Les Champignons Sacrés ne sont pas des "drogues illicites" ou '"substances contrôlées", parce que :
- leur usage n'entraîne aucun danger pour la santé, aucun danger de dépendance n'est lié à la consommation des Champignons sacrés
- ils furent conservés à l'extérieur des listes internationales prohibitives (en raison des droits de l'homme ! Accord des Nations Unies de 1971)
- ils n'affectent pas les "degrés de dopamine" du cerveau - contrairement à toutes les drogues illicites, à la plupart des drogues légales; les sports, le partenariat et le travail régulier, qui eux également, affectent les niveaux de dopamine et devraient donc être considérés 'bien plus dangereux que les Champignons Sacrés'
- alors que les substances "Psilocybine" et "Psilocine' sont 'contrôlées mondialement', agissantes à des doses minimes, pouvant facilement être synthétisées à prix réduit pour être employées comme des 'armes-terroristes-non-mortelles', il n'existe aucun risque pour la santé lié à ces substances. Par conséquent les Champignons sacrés n'ont jamais été criminalisés et ne peuvent pas être rendus illégaux sans enfreindre nos droits humains fondamentaux - tout effort de faire apparaître les Champignons sacrés comme "illégaux"' est "un moyen inhumain d'action discriminatoire et de désinformation'", contre des individus possédant une vision du monde non conforme et pacifiste.
Les Champignons Sacrés sont "des champignons guérisseurs de l'âme", des amis des Champignons sacrés se trouvent poursuivis en raison de leur vision du monde et de leur pratique religieuse !
Beaucoup d'amis des Champignons sacrés sont sévèrement poursuivis en raison de leur refus de l'approche "chrétienne orthodoxe", en prétendant être beaucoup plus proches du "christianisme véritable'" que les personnes qui se définissent eux-mêmes comme "chrétiens"...

Ile de la Réunion, décembre 2006

 

31 décembre 2007

nouvelle année..........une année en enfer......

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Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient.


Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère. - Et je l'ai injuriée.

Je me suis armé contre la justice.

Je me suis enfui. O sorcières, ô misère, ô haine, c'est à vous que mon trésor a été confié !


Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine. Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce.

J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, avec le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie.

Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot.

Or, tout dernièrement, m'étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j'ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.

La charité est cette clef. - Cette inspiration prouve que j'ai rêvé !

"Tu resteras hyène, etc..." se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. "Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux."

Ah ! j'en ai trop pris : - Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l'écrivain l'absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache des quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.

A. RIMBAUD

j'ai rever un renouveau

j'ai esperer un lendemain

j'ai vecu dans le noir

j'ai trop briller

je me suis bruler sur de fausses lumières

je me suis perdu dans la nuit

la fumée reste mon tapis

mon nuage d'insouciance restera ton plafond

demain peut etre une autre nuits..............

S.

16 janvier 2008

anges de la folie

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Fébrilement cachée dans la foule anonyme
D’où monte un brouhaha aux accents étrangers,
Je me laisse emporter, au mépris du danger,
Par un flot de couleurs que le soleil anime.

Pour fuir le boniment d’une poupée sublime,
Zélée à m’envoûter de ses cils allongés,
Je m’échappe d’un bond avant de me plonger
Dans un bar ténébreux où ma douleur s’arrime.

Accoudé au comptoir, un membre du clergé
Me noie dans un torrent de sermons outragés
Par les rires narquois de prophètes du crime.

L’ange de la folie m’invite à voyager
Sur l’océan fougueux de mes vers dont les rimes
Effacent les échos de mes doutes intimes.

P.GUENOT

16 janvier 2008

demence.......

Démence solitaire

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Qu’importe mes nuits de tristesse
Dans la maison froide où m’oppresse
Le silence de ma princesse !

Qu’importe la longueur des jours
Où je végète, le cœur lourd,
Entre la chambre et le séjour !

Qu’importe le réveil obscène
Dont l’imperturbable rengaine
Accuse le temps qui se traîne !

Qu’importe l’horizon immense
Qu’illumine un soleil intense,
Indifférent à ma souffrance !

Dans la démence où je me perds,
J’assemble des bouquets de vers,
Afin d’embellir mon désert.

P.GUENOT

29 mai 2008

sammael.......

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Histoire, Prélude et Avancée...                      

     Les larmes de Sammael ont terni la blancheur de ces feuilles de papier...

                                                                  "Quoiqu'on en dise, c'est au visage qu'il faut regarder les hommes, mais il ne faut pas prendre leur masque pour un visage..."

Pourquoi Sammael? Qui est-il? Se fier à l'apparence dite part-il d'une bonne initiative fidèle aux obéissances acquises de l'éducation ou d'une incapacité certaine à évoluer seul dans une reflexion insolite, burlesque, éloignée de toutes bonnes normes de cette société...?

                 Par les légendes, les dires, les écrits, Sammael apparait comme le nom angélique du déchu Satan, bras gauche du Grand Seigneur, dit "venin de Dieu". Ammant de Lilith, il serait selon certaines histoires, l'image du serpent tentateur qui intervient dans la Génèse. Doté de six paires d'ailes d'ou jaillit un feu éternel, son glaive retiendrait à son extrémités une substance vénimeuse...

         Casser un Mythe... Un revers incongru et imprévu...

     Et si l'ange déchu traité du vil sobriquet Satan ne se révélait pas être telles les légendes, les dires et les peurs?, marmonnent quelques échos de voix, s'arrêtant en ce monde pour penser.

     Et si vous lui permettiez, pour autre faveur, le privilège qu'il visita de nouveau les ruines d'un lointain passé angélique, qu'il s'appropria pour cela de toutes formes d'usage digne de cette entreprise et donc ainsi revêtit son "lui" antique, auréole en guise de couronne, pureté en guise de soutane, sammael en guise de prénom?

         Ceci étant fait, imaginez, par l'intermédiaire de ses obscurs souvenirs, brouillés par le temps, machés par la campagne Tristesse qui favorise son amant l'Oubli, un artiste évoluant, malgré lui, dans une société ou Intolérance et Conformisme sont dieux sacrés de la nation. L'ange, dans un univers enchanteur et miroitant erre pourtant, ravi, ses mains s'adonnant aux magies purificatrice d'un si vil décor en contraste: Créer, Sculpter, Saisir, Modeler. Son coeur susurre à son oreille nombreuses émotions: sérénité, allégresse, passion, un amour en toutes choses, une chose en toutes formes. Son nez suit, dans sa quête olfactive, maintes senteurs exquises qui émanent d'un naturel distinct. Ses yeux, cache fétiche d'un coffret à trésor, invitent celui-ci à se remplir à la vue du miracle quotidien: une fleur qui s'abandonne au soleil, tout sourire, un matin de printemps, une cascade, bleu-azur, qui s'écoule en symbiose à l'infinie, revers d'un ciel similaire. Mais ces yeux bien plus que ça discernent le subtil, saisissent l'impalpable, transcendent les frontières établies, obstacle à l'aboutissement d'une connaissance ultime, repère des vérités profondes.

            Pour cela Sammael est haï. Pour cela, l'amas d'intransigeance et d'intolérance, plus communément édifiée sous les traits d'une société indulgente et libérale qui assure sans faux succès une perfection même au visage d'une sainteté Madonne, oeuvra jour et nuit dans la conception d'un sordide dessein...

           Le temps passe, la Gente humaine se fait mielleuse, grimace d'un complot infernal. Bientôt, la chute du seigneur Sammael sera proclammée. L'opération s'achève, un masque, faste empire d'une idée authentique: le Mal et ses enfants Viscisitudes, s'élève aux pieds du trône de l'ange charmé. A l'apogée de son incompréhension en ce monde et de son art, le chaos sublime retentit. "La chute était inévitable, répètent, accoutumées les Voix".                       Ame banni, Coeur flétri...

          Sammael, pauvre Sammael, Fils de l'innocence et dés cet instant, procréateur du pêcher, le Diable lui-même! Sammael, pleure, nous ne t'empêcherons point... Les larmes s'écouleront sur le masque, masque du déchu ange. Larmes, empreintes d'un manège machiavélique et malséant, Larmes vengeresses, Larmes de Sammael...

          Nimrais

superbe blog a visité: http://www.tearsofsammael.canalblog.com

9 juillet 2008

Solipsisme

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Solipsisme (composé du latin: solus, seul, et ipse, soi-même)

philosophie: Appellation qu'aucun philosophe n'a jamais revendiquée et qui désigne polemiquement la conséquance qui parait impliquée dans la conception de l'idéalisme absolu selon laquelle il n'y aurait pour le sujet pensant d'autre réalité que lui même.

c'est a dire que son propre système de représentations.......

18 janvier 2009

la fontaine de sang

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Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.
J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine!
J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles!

Charles BAUDELAIRE

21 janvier 2009

trop long................









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Marre d’être un miroir

Fond noir sur aspect lisse

Trop profond pour un profane

 

Cicatrices a vifs trop a boire

Blessures profondes sur lesquelles ont glisse

Tous mes sentiments se fanent

 

Encore une nuit, encore un soir

Cacher avec plus d’artifices

Chaque nuit mon coeur se tanne

 

Confident est mon désespoir

L’amour est mon sacrifice

Tout explose sous mon crâne

 

Trop long ce soir

Mes rêves se tissent

Je viens à toi sheitane

 

Trop long……..bientôt……..bientôt…..

 

S.


6 février 2008

aphorisme proustien

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Ce qu'on apelle la phrase proustienne, c'est d'ordinaire un type de phrase longue, sinueuse, riche en traverses, en incidentes, en parenthèses et hypothèses, visant à inserrer dans le filet des mots la totalité d'une pensée complexe, précise avec subtilité et soucieuse de ne rien laisser echapper d'elle-même.

" ...la nature que nous refoulons n'en habite pas moins en nous."

" de ceux (les personnages) qui composent notre individu, ce ne sont pas les plus apparents qui nous sont les plus essentiels."

"dans les personnes que nous aimons, il y a immanent à elles, un certain rêve que nous ne savons pas toujours discerner mais que nous poursuivons."

"l'amour, c'est l'espace et le temps rendus sensibles au coeur"

"nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies."

"pour souffrir vraiment par une femme, il faut avoir cru complétement en elle"

"ceux qui souffrent par l'amour, sont; comme on dit de certains malades, leur propre médecin"

M. PROUST

30 janvier 2009

le vent passe......

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Le vent passe en les branches mortes

Comme ma pensée en les livres,

Et je suis là, sans voix, sans rien,

Et ma chambre s’emplit de ma fenêtre ouverte.

 

En promenade, en repos, en regard

Pour de l’ombre ou de la lumière

Ma vie s’en va, avec celle des autres.

 

Le soir vient, sans voix, sans rien.

Je reste là, me cherchant un désir, un plaisir ;

Et, vain, je n’ai qu’a m’étonner d’avoir eu à subir

Ma douleur, comme un peu de soleil dans l’eau froide.

 

Paul Eluard

30 janvier 2009

pour ceux qui n'ont pas vu.......

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Pour ceux qui n’ont pas vu

Tout ce que j’ai vu

 

Visages stupides

Promesses de vies insipides

 

Des yeux défunts

Comme un mauvais parfum

 

Des corps pressés

Des vies stressées

 

Regards volés

Promesses oublier

 

Les gens sont morts

Mais marchent encore

 

Visages emplis de rage

Pour sortir de la cage

 

Donner moi des flammes

Donner moi des lames

 

C’est un sans retour

Et bientôt votre tour

 

Heureux l’aveugle qui voit avec son âme

Heureux celui qui me donnera la flamme

 

Pour ceux qui n’ont pas vu le sang

Continuer a être innocent……

Encore une nuit…..


S.

25 février 2008

cadeau.....

4 avril 2008

panspermie.......loin de darwin et de dieu......

La générationClaudia_by_Smartshot_8399 spontanée

L'idée que la vie puisse émerger du monde inerte est vieille comme le monde. Les civilisations antiques croyaient que les pucerons sortaient des bambous, et que la boue pouvait engendrer des vers ou des grenouilles. Cette théorie de la génération spontanée, due à Aristote, traversera le moyen âge et sera encore évoquée à la Renaissance.

Au XVII e siècle, un médecin flamand, Van Helmont, tente de prouver scientifiquement le bien fondé de la génération spontanée. Helmont mélange des grains de blé avec une chemise souillée de sueur humaine et après 21 jours d'incubation, obtient ... des souris ! Sorties du néant, ces dernières prouvaient de manière irréfutable que le monde de l'inanimé pouvait laisser place au monde du vivant. Dans cette expérience et dans celles qui suivront, la croyance en une génération spontanée sera souvent due à une mauvaise interprétation d'observations réelles.

La théorie de la génération spontanée sera égratignée pour la première fois par Francesco Redi, qui prouve en 1668 que l'apparition d'asticots sur un morceau de viande en putréfaction n'a pas lieu si l'on prend soin de recouvrir les bocaux d'une fine mousseline. Après la découverte des micro-organismes par Antony Van Leeuwenhoek, la génération spontanée réduit son domaine d'influence et tend à se restreindre au monde microscopique. De nombreux savants de renoms comme Buffon adhérent à l'idée que les animalcules qui grouillent dans la moindre goutte d'eau se forment spontanément. John Needham, un ami de Buffon, tente de stériliser différents milieux organiques en chauffant des fioles hermétiquement closes. Après quelques jours, ces dernières pullulent de microbes. Ces derniers semblent capables d'apparaître n'importe où !

L'un des détracteurs de la théorie de la génération spontanée, l'abbé italien Lazzaro Spallanzani, n'a cependant qu'une confiance limitée dans le protocole opératoire de Needham. Il reprend les expériences de ce dernier, en augmentant les températures et le temps d'ébullition. Plus aucun microorganisme ne se développe dans les fioles scellées ... Malgré ces expériences frappantes, la croyance l'emporte sur la réalité, et la génération spontanée est toujours considérée comme un fait scientifiquement prouvé. En 1860, Félix Pouchet publiera même un ouvrage sur le sujet. Deux années plus tard, en 1862, Pasteur donnera enfin le coup de grâce à cette théorie en montrant que le développement d'organismes dans un milieu préalablement stérilisé est uniquement dû à une contamination par des microbes contenu dans l'air ambiant.

Au XIXe siècle, les scientifiques pensaient également que la différence entre le vivant et le minéral tenait à l'action d'une émanation mystérieuse, la force vitale. Selon la théorie du vitalisme, les composés organiques devaient être impossibles à fabriquer à partir de composés minéraux. En 1828, en réussissant la synthèse de l'urée à partir de cyanate d'argent, Friedrich Wöhler mit un terme au vitalisme (Wöhler lui-même refusa de croire les résultats de son expérience, et il faudra attendre la synthèse de l'acide acétique en 1845 pour que le vitalisme disparaisse définitivement).

Avec la réfutation de la génération spontanée, l'origine du vivant redevient un mystère. En 1859, Charles Darwin révolutionne la biologie en publiant l'un des ouvrages les plus célèbres de tous les temps, L'origine des espèces. Cet ouvrage sera le fruit de nombreuses années d'observations que Darwin effectue lors de son périple sur le Beagle, entre 1831 et 1836. Au cours de cette période, Darwin se rendra sur les îles du Cap Vert, au Brésil, sur la Terre de Feu et aux îles Galápagos. Il commence à interpréter ses observations deux ans après son retour en Europe, mais, désireux de rassembler le maximum de preuves avant de publier le moindre résultat, il passe de nombreuses années à peaufiner sa théorie. Ce n'est que pour éviter de perdre la paternité de sa découverte (un anglais, Wallace, travaille lui aussi sur le concept d'évolution) que le savant publie son ouvrage dans l'urgence en 1859. Pour Darwin, l'évolution des organismes est rendue possible par l'apparition d'un grand nombre de variations au sein d'un groupe, les variations présentant un avantage étant valorisées par sélection naturelle.

Malgré le fait que la problématique de l'évolution biologique soit fortement liée à la question des origines de la vie, Darwin restera très prudent sur le sujet. Dans une communication personnelle écrite en 1871 et adressée à son ami botaniste Joseph Hooker (travaillant à Cambridge), il suggère que des petites mares tièdes ont pu représenter des environnements favorables à la vie. Selon lui, la présence de composés chimiques ainsi que l'existence de sources d'énergie aurait pu permettre l'apparition de composés protéiques qui auraient ensuite évolué vers des formes plus complexes. Tous les organismes actuels résulteraient alors de l'évolution biologique d'un organisme primordial, qui détiendrait la clé du mystère des origines de la vie.

"On dit souvent que toutes les conditions pour la première production d'un organisme vivant qui sont maintenant réunies, pourraient ne l'avoir jamais été. Mais si (et oh !, quel grand si) nous pouvions concevoir, dans quelque petite mare chaude, en présence de toutes sortes de sels d'ammoniac et d'acide phosphorique, de lumière, de chaleur, d'électricité, etc., qu'un composé de protéine fût chimiquement formé, prêt à subir des changements encore plus complexes, au jour d'aujourd'hui une telle matière serait instantanément dévorée ou absorbée, ce qui n'aurait pas été le cas avant l'apparition des créatures vivantes"

La panspermie

En 1865, l'allemand Hermann Richter estime que l'on fait peut-être fausse route en cherchant les origines de la vie sur notre planète. Selon lui, la vie pourrait venir des profondeurs de l'espace, et la Terre aurait très bien pu être ensemencée par des particules célestes grouillants d'êtres vivants, les cosmozoaires. Enfouis au cœur des météorites, ces derniers pourraient traverser l'atmosphère terrestre sans subir de dommages importants. Cette théorie est considérée avec un grand sérieux par le monde scientifique. Lord Kevin développera une théorie similaire et Pasteur lui-même cherchera des microorganismes dans les météorites.

En 1903, Svante Arrhenius reprend l'idée de Richter en l'améliorant. Arrhenius est persuadé que l'espace est peuplé de spores qui vagabondant dans les immensités interstellaires, poussés par le rayonnement des étoiles. Il étudie en détail le problème du déplacement de ces spores, ainsi que leur capacité de résistance aux températures excessivement basses du milieu cosmique. Selon lui, le fait que des spores d'organismes terrestres soient encore viables après avoir été plongées dans de l'azote liquide prouve que celles-ci peuvent parfaitement s'accommoder du froid spatial. A l'époque, on ignorait cependant l'existence du vide, du rayonnement ultraviolet et les rayons cosmiques.

Cette théorie, qui affirme que la vie vient du Cosmos, porte le nom de panspermie. Aussi séduisante soit-elle, la panspermie ne fait cependant que repousser le mystère des origines de la vie, en le déplaçant de la Terre vers l'espace. Si la vie est née en même temps que l'Univers, et qu'elle existe depuis toujours, cela explique sa présence sur Terre, sans pour autant résoudre le problème de son apparition dans l'Univers.

Malgré son age honorable, l'hypothèse de l'ensemencement des planètes par des météorites porteuses de germes est toujours d'actualité. Comme nous le verrons par la suite, la découverte de la résistance des bactéries aux conditions extrêmes du milieu spatial, ainsi qu'à la chaleur dégagée lors d'un impact météoritique et de la rentrée atmosphérique, a remis la théorie de la panspermie sur le devant de la scène.

Oparin et l'évolution chimique

L'étude de l'origine de la vie va faire un bond en avant avec les travaux du biochimiste soviétique Aleksandr Oparin. Ce dernier publie en 1924 un ouvrage judicieusement intitulé L'origine de la vie, dans lequel il développe une théorie audacieuse. Pour lui, l'évolution biologique aurait été précédée d'une évolution chimique. Oparin affinera ses idées dans un second ouvrage publié en 1936, qui connaîtra une diffusion plus large (il sera traduit en anglais deux années plus tard).

Oparin suppose que l'atmosphère terrestre primitive devait être bien différente de notre atmosphère actuelle. Dépourvue d'oxygène, elle était par contre riche en méthane et ammoniac. Dans cette atmosphère, des molécules comme l'acide cyanhydrique ou le formaldéhyde peuvent se former. Ces composés se dissolvent ensuite dans les océans, mers et lacs, avant de se combiner pour donner naissance à des molécules d'intérêt biologique, comme les acides aminés (composants des protéines), les sucres et les bases azotées (composants des acides nucléiques). Ces briques du vivant, en s'assemblant entre elles grâce à l'action catalytique de composés organiques ou de matrices argileuses minérales, finissent par former les macromolécules (protéines et acides nucléiques) constitutives des cellules vivantes.

Des structures colloïdales en forme de petites sphères creuses apparaissent simultanément. Avec le temps, ces petites vésicules concentrent les macromolécules. Puisant dans le milieu extérieur les éléments nécessaires à leur croissance, capables de se reproduire et soumis à la sélection chimique naturelle, ces systèmes chimiques ont fini par devenir vivant. Les premières cellules étaient nées...

La théorie d'Oparin est une sorte de génération spontanée, mais qui intervient sur une période de temps très longue, et elle ne constitue donc aucunement une réfutation des travaux de Pasteur. Quelques années plus tard, en 1927, et sans avoir eu connaissance des idées d'Oparin, un biologiste anglais, John Burton Haldane, avance la même hypothèse. Pour ces deux chercheurs, la vie serait donc apparue suite à la synthèse de molécules organiques dans l'atmosphère, suivi de leur dissolution dans des lacs ou des océans. Dans ce milieu aqueux, la matière se serait complexifiée pour donner naissance aux premières cellules (hétérotrophes, puisque ces dernières se nourrissaient de matières organiques). Pour décrire les processus et les molécules aboutissant à l'émergence du vivant, Oparin invente le terme prébiotique.

L'expérience de Stanley Miller

L'hypothèse d'Oparin/Haldane, bien que séduisante, devait être vérifiée par l'expérimentation en laboratoire. L'environnement terrestre ayant profondément changé, il n'est effectivement plus possible d'observer sur Terre cette évolution chimique. Les molécules qui se formeraient aujourd'hui par des processus prébiotiques seraient immédiatement détruites par l'oxygène atmosphérique ou consommées par des êtres vivants.

En 1953, Stanley Miller, un jeune étudiant de 23 ans préparant sa thèse sous la direction du prix Nobel de chimie Harold Urey (1934, découverte de l'eau lourde), tente de simuler la synthèse de molécules organiques dans un environnement rappelant celui de la Terre primitive. Pour Oparin, l'atmosphère terrestre était un milieu réducteur. Le jeune chimiste fabrique donc une atmosphère similaire à celle de la Terre primitive en mélangeant dans un ballon de l'hydrogène, du méthane, de l'ammoniac et de la vapeur d'eau. En guise de lacs, Miller verse au fond de son ballon une petite quantité d'eau, qu'il chauffe avec beaucoup de soin (la Terre primitive étant considéré comme un environnement chaud). Pour finir, Miller soumet son modèle de terre primitive à des décharges électriques sensées simuler les éclairs orageux zébrant la basse troposphère terrestre.

Après plusieurs jours, Miller constate qu'un matériau sombre et peu engageant s'est déposé sur les parois du ballon. L'analyse du dépôt montre que celui-ci est constitué de nombreux composés organiques, en particulier du formaldéhyde et de l'acide cyanhydrique (deux molécules qui jouent des rôles clés dans la synthèse de molécules organiques d'intérêt biologique), ainsi qu'une petite quantités d'acides aminés (4 en tout), en majorité de la glycine. Grâce à une expérience très simple, Stanley Miller venait de prouver que la synthèse des briques du vivant était possible à partir d'un mélange chimique très simple. Cette expérience lui a valu une renommée mondiale, et pas un livre traitant des origines de la vie ne débute sans citer les travaux de Miller.

Après la publication des ses résultats dans un timide article de deux pages paru dans la revue Science, l'expérience de Miller a été refaite des centaines de fois par de nombreux laboratoires, dans de nombreuses variantes. Les chimistes ont testé des cocktails de différents composés gazeux (vapeur d'eau, monoxyde et dioxyde de carbone, ammoniac, sulfure d'hydrogène, acide cyanhydrique, hydrogène, etc), ainsi que différentes sources d'énergies (décharges électriques, chocs thermiques, rayonnement UV, X ou gamma, ondes de choc). Sur la Terre primitive, les deux principales sources d'énergie devaient être les éclairs orageux et le rayonnement ultraviolet solaire.

En compilant les résultats, les chimistes se sont premièrement aperçus que la synthèse de composés organiques selon le modèle de Miller ne présentait pas que des avantages. Le premier écueil est du aux très nombreuses réactions chimiques qui prennent place dans les ballons. Certaines réactions parasites consomment des molécules importantes, ce qui diminue l'efficacité des bonnes réactions. L'eau peut également provoquer des réactions d'hydrolyse, et détruire ainsi certains réactifs de départ ou produits d'arrivée. Enfin, la dispersion des composés dans un milieu aqueux ne favorise pas le rapprochement des molécules, et limite donc le nombre de réactions chimiques pouvant avoir lieu.

Ces séries d'expériences ont également montré que l'atmosphère la plus propice à la synthèse de composés organiques est une atmosphère réductrice, composé de méthane, d'azote et de vapeur d'eau, avec un soupçon d'hydrogène. Dans ces conditions, il est possible de former la quasi-totalité des acides aminés rentrant dans la composition des protéines ainsi que les bases puriques et pyrimidiques des acides nucléiques. A l'inverse, une atmosphère oxydée, riche en dioxyde de carbone, n'est guère favorable à des synthèses prébiotiques. Or nous savons aujourd'hui que l'atmosphère de la Terre primitive devait être semblable aux atmosphères de Mars et de Venus, qui sont composées principalement de dioxyde de carbone.

Il est donc probable que l'atmosphère de la Terre primitive n'a pas contribué de façon significative à la synthèse de matière organique. Certaines réactions chimiques ont bien sûr pu produire des composés organiques d'intérêt biologique. Les réactions qui prennent place à la surface des grains en suspension dans l'atmosphère (chimie hétérogène), et pour lesquelles les études sont encore limitées, ont également pu jouer un rôle non négligeable. Néanmoins, il semble de plus en plus évident que les briques de la matière vivante ont été apportées sur Terre par une autre source que l'atmosphère

30 janvier 2009

avoir peur........

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Avoir peur et devoir exister,
Du fantasme ou de la réalité,

Je dois vivre de cette absence,
Et me comporter toujours avec aisance,

Du vide dans mon cœur,
J'aimerai tant trouver le bonheur,

C'est un aveu, dans tes yeux,
Et je ne peux trouver mieux,

De tes caresses brûlantes de plaisir,
Nos cœurs enflammés se consument de désir,

Incandescente passion
Et point de dérision,

Penser au sublime de tes seins,
Ainsi qu'à la chute de tes reins

Avoir peur et devoir exister,
Du fantasme ou de la réalité

Toujours envie de nous rencontrer,
Dans tes bras pour te sublimer.    

.........

4 février 2009

l'obsession....

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Elle reste là, tapie dans la pénombre, cachée dans mon noir.

Elle est toujours la…l’obsession, prenant mes rêves et mes espoirs, je la regarde en face, page blanche, vierge de toutes marques, parfaite dans son vide trop plein.

Enfanter est toujours un acte de douleur, rien de comparable, mais quelque chose de plus profond, de plus sombre…j’essaye de laisser aller mon imagination mais les images reviennent, elles possèdent mes mains, comme une épée le traits se fait léger ou lourd, glissant sur des courbes inexistantes, je me perd dans des tourbillons étrange de lignes et de courbes, comme une cérémonie macabre entre l’encre et le papier, la mort, la vie, tout passe par la ligne, lui conférant une responsabilité, la recherche de la forme parfaite, dessiner, déchirer, recommencer, oublier le temps, se perdre dans le noir,s’oublié dans la nuit, se laisser posséder par la démence, la fièvre de l’encre, l’ombre de la création, l’image de la fin, la fin d’un rêve le début d’une image….

La fin n’est que le moyen de faire une pause, jusqu'à la prochaine crise, jusqu’au prochain besoin de dessiner, d’oublier…

 Faire parler mes mains pour des choses ou je n’ai pas les mots, et regarder le résultat avec soulagement, épuisé, vierge de tous traits comme la feuille…..

Je range alors ce cauchemar jusqu'à ma prochaine nuit de solitude….

 

S.

 

« On déclame contre les passions sans songer que c’est à leur flambeau que la philosophie allume le sien »

Marquis de Sade

3 avril 2010

RIS......

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Ris de la poésie

De la vengeance

 

Ris de leur terreur

Et de leur peur

 

Ris de l’humour

Qu’il y a en tout cela.

 

La joie de la vie.

Les crocs de la mort.

 

 

Jusqu’à l’instant terrible

Où le rire doit cesser…

 

 

 

 

Nous accumulons nos douleurs, au fond de nos mémoires…

De nos cœurs…

Jusqu’à ce que se présente l’opportunité d’une vengeance…

Nous voulons le sang de ceux que nous aimons et qui nous ont blessées.

Nous avons le désir caché d’infliger la douleur…

C’est notre secret, et notre rite le plus sacré…

Qui nous vient de la mère elle même.

 

 

 

 

 

 

8 novembre 2009

Chercher la raison....

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Les guerriers de la lumière ont toujours une lueur particulière dans le regard.

Ils sont au monde, ils font partie de la vie des autres, et ils ont commencé leur voyage sans besace ni sandales.

Il leur arrive souvent d'être lâches, et ils n'agissent pas correctement.

Les guerriers de la lumières souffrent pour des causes inutiles, ont des comportements mesquins et parfois se jugent incapables de grandir. Ils se croient fréquement indignes d'une bénédiction ou d'un miracle.

Ils ne savent pas toujours avec certitude ce qu'ils font ici. Souvent, ils passent des nuits éveillés, à penser que leur vie n'a pas de sens.

C'est pour cela qu'ils sont guerriers de la lumière. Parce qu'ils s'interrogent. Parce qu'ils cherchent une raison-et, certainement, ils vont la trouver.

Paulo COELHO ( manuel du guerrier de la lumière)

4 mai 2010

" les mots"

Julia_Nikonova

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le guerrier sait que les mots les plus importants, dans toutes les langues, sont de tout petits mots.

OUI, AMOUR, DIEU.

Ce sont des mots qui vous viennent facilement et emplissent de gigantesques espaces vides.

Cependant, il existe un mot, lui aussi trés bref, que beaucoup de gens ont du mal a prononcer: NON.

Celui qui ne dit jamais non pense qu'il est généreux, compréhensif, bien élevé; parce que le non a la réputation d'être maudit, égoïste, primaire.

Le guerrier se garde de tomber dans ce piège.Il y a des moments où, tout en disant oui aux autres, on peut se dire non à soi-même.

Aussi ne dit il jamais oui avec les lèvres si son coeur pense non.


Manuel du guerrier de la lumière Paulo COELHO

Ni non si son coeur pense oui......

10 août 2008

les molècules de la solitude.......

Les molécules de la solitude

Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

Chez les solitaires et chez ceux qui vivent bien entourés, les gènes du système immunitaire s’expriment différemment. Voilà peut-être pourquoi les premiers semblent plus fragiles face aux maladies.

Sans disposer d’aucune explication, on a observé depuis longtemps que les personnes socialement isolées présentent une mortalité plus élevée. Une équipe américaine vient de publier dans la revue Génome Biology une étude donnant un début d’explication. Les chercheurs se sont intéressés aux leucocytes, c’est-à-dire les globules blancs, première ligne de défense de l’organisme contre les agresseurs en tout genre.

Quatorze étudiants volontaires se sont prêtés à l’expérience, dont six se rangeaient dans les 15 % supérieurs de l’échelle de solitude mise au point à l’université californienne de Los Angeles (UCLA) et déjà utilisée dans d’autres expériences. Car il ne suffit pas de vivre en célibataire pour être déclaré solitaire. Il faut aussi ne pas compter trop d’amis ni de famille autour de soi… Les sept autres volontaires se situaient, eux, dans les 15 % inférieurs de cette échelle.

Vers un médicament contre la solitude ?

L’équipe (qui comportait des scientifiques de l’UCLA et de l’université de Chicago) s’est focalisée sur l’expression du génome des globules blancs, témoignage de l’activité du système immunitaire. Les chercheurs ont suivi 209 gènes pour vérifier de quelle manière ils étaient lus, ou « exprimés », c’est-à-dire traduits en protéines. Le résultat est éloquent : tous ces gènes sont différemment utilisés par les deux groupes. Pour 78 d’entre eux, leur activité est sur exprimée chez les solitaires, ce qui signifie que ces gènes, plus souvent lus, servent à synthétiser davantage de protéines. A l’inverse, 131 gènes sont sous-exprimés.

Parmi les gènes surexprimés chez les solitaires, beaucoup sont impliqués dans l’activation du système immunitaire et dans les réactions inflammatoires. Dans les 131 dont l’activité est moindre, on trouve des gènes intervenant dans la défense contre les virus et les anticorps.

« Ces découvertes nous fournissent des cibles moléculaires pour tenter de combattre les effets sur la santé de l’isolement social » explique Steve Cole, un des chercheurs de l’équipe. Une pilule pour aider les solitaires, en somme…



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