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sammael world
16 juillet 2007

E.V.P.......ou quand les télés parlent.....

lastscan

" personne ne sait si nos esprits transitent vers une autre existence ou sphère, mais si nous pouvons élaborer un instrument d'une sensibilité telle qu'il puisse être manipulé par notre esprit dans une autre vie, un tel instrument devrait pouvoir enregistrer quelquechose....."

Thomas Edison 1928

E.V.P ( Electronic Voice Phenomenom)

E.V.P: enregistrement des voix et images des morts, captées par des apareils de récéption non réglés.

Identifié en 1939, son but est de prouver l'existence d'une communication avec les morts

ps: parmi les milliers de messages E.V.P répértotiés, environ 1 sur douze est clairement menaçant..........

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11 juillet 2007

Blues d’une vie

6x6laura

Martèlement des images floues et noirs

Arabesques des sentiments, formes sensibles

Retrait de la vie, simple témoin

Promeneur solitaire, marquer par le temps

Enivrement du toucher, griseries des images

Abandon de la tristesse, nouveaux sentiments

Négation de la vie, de l’amour

Seul face a cette images, sentiments exacerbés

Noie mon âme dans les tourments des sentiments

S.

6x66

pix: anxiogène

4 juillet 2007

vivre

sieff

L'éternité n'ayant pas de durée
Et la vie ne valant qu'un seul jour,
Rien ne vaut alors la peine de s'attrister
Car qu''importe le passé, qu'importe le futur,
Les mystères se sont envolés.
Cette divine journée ne peut être que beauté
Mais le mal et les mystères ne font que la gâcher,
Intense et profond, silencieux et muet, simple et dénudé,
Tel est l'être que nous sommes parmi l'immensité
.

Song Qiu ZHANG

on avance vers le rien......

en esperant pouvoir reculer,

on avance en regardant le passé,

en espererant ne pas le reproduire,

mais l'homme est homme est a besoin de douleurs pour exister..........

S.

3 juillet 2007

fin de nuit.....fin de vie.......

Alyz33

     Ma trilogie...........................................................

Suicide rédempteur

Épuisé d’affronter les puissances du vide,
Dont les crocs acérés déchirent son esprit
En lambeaux ténébreux de souvenirs flétris,
L’homme s’abîme au fond d’un désespoir morbide.

La cervelle embrumée par un poison perfide,
Inapte à effacer l’ennui qui le meurtrit,
Il gît dans la douleur de son corps amaigri,
Constellé d’un lacis d’ecchymoses livides.

Une voix survenue de son cœur assombri
L’invite à s’envoler vers le paisible abri
Du néant tapissé d’un silence limpide.

L’ange de la démence, à son chevet, sourit,      
Avant de lui offrir, d’une main translucide,         
Le poignard artisan de son proche suicide.

Mort légère



De mon âme pétri d’une vive espérance,
Les anges du néant ont arraché les fleurs,             254_md
Avant de m’allonger sur un lit de douleur,
Où les crocs du regret attisent ma démence.

Dans la nuit barbelée d’un ténébreux silence
Dont les lames glacées me déchirent le cœur,
Je vois poindre au lointain les vermeilles lueurs
Du soleil prisonnier d’un sarcophage immense.

Dans mes veines s’écoule un sang dévastateur
Qui dissout l’avenir en vagues de terreur,
Dont l’âpre grondement hante mon existence.

Quand siffle à mon oreille un vent annonciateur
D’un matin infesté d’effroyables souffrances,
Je prie pour que la mort hâte ma délivrance.

Mort rédemptrice



À jamais délivré des atroces souffrances
De ma vie ténébreuse, exempte de plaisir,              Santerineross05
Souillé par les échos d’effrayants souvenirs,
Confiant, je m’envole aux confins du silence.

De ce monde écœurant, pétri d’indifférence,
Bordé d’un horizon achevant d’assombrir
Le canevas subtil de mes anciens désirs,
Je m’éloigne, drapé d’un voile d’innocence.

Aujourd’hui, calmement, je choisis de partir
Loin des hommes sournois, zélés à engloutir
Mes rêves dans le puits de leurs vaines démences.

Une froideur bénie commence à envahir
Ma carcasse fourbue, tandis que je m’avance
Vers le néant vainqueur de ma désespérance.

P. Guenot

bonne nuit................

S.

25 juin 2007

cabinet de curiosités.........

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Cabinet de curiosités.

Le cabinet de curiosités était un lieu où étaient entreposés et exposés des objets collectionnés, avec un certain goût pour l'hétéroclisme et l'inédit. On y trouvait couramment des médailles, des antiquités, des objets d'histoire naturelle (comme des animaux empaillés, des insectes séchés, des coquillages, des squelettes, des carapaces, des herbiers, des fossiles) ou des œuvres d'art.

Apparus à la Rennaissance en Europe, les cabinets de curiosités sont l'ancêtre des musés et des muséums. Ils ont joué un rôle fondamental dans l'essor de la science moderne même s'ils gardaient les traces des croyances populaires de l'époque (il n'était pas rare d'y trouver du sang de dragon séché ou des squelettes d'animaux mythiques). L'édition de catalogues qui en faisaient l'inventaire, souvent illustrés, permettaient d'en diffuser le contenu auprès des savants européens.

Le prinicipe du cabinet de curiosités a disparu durant le XIXe siecle, remplacé par des institutions officielles et les collections privées. Celles-ci ont joué encore un grand rôle dans certaines disciplines scientifiques comme l'entomologie ou la conchyliologie.

Organisation des collections

Dans les cabinets de curiosités, les collections peuvent s'organiser en quatre catégories (nommées en latin) :

  • artificialia, qui regroupe les objets créés ou modifiés par l'Homme (antiquités, œuvres d'art) ;
  • naturalia, qui regroupe les créatures et objets naturels (avec un intérêt particulier pour les monstres) ;
  • exotica, qui regroupe les plantes et animaux exotiques ;
  • scientifica, qui regroupe les instruments scientifiques.

merci ali et mercu wikipedia, on decouvre a tout age!!! meme presque envie d'avoir une piece de plus!!09

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7 août 2007

funambule

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Funambule écorché


Funambule écorché,
J’arpente en solitaire
La corde du hasard.

Voyageur sans bagage,
Je déconstruis ma vie
En étreintes furtives.

Mon corps déraciné
Se cogne à la froideur
De la nuit insondable.

Mon âme dénudée
Se déchire aux chardons
De l’indifférence ordinaire.

Amnésique du verbe,
Je m’évade dans les vagues
D’une ivresse vertigineuse.

Délivré de mes envies,
Je m’envole au vent
Du néant vorace.

Patricia GUENOT

6 août 2007

sammael

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Sammaël

Plus connu sous le nom de Satan ou Lucifer, Sammaël était à l'origine un ange. Mais il se rebella contre Dieu, fut précipité dans les Enfers et devint l'Ange Noir, L'Archage Déchu. Il hérita de Lilith, trop fière et trop sauvage pour être soumise à un homme, qu'il soit ange ou démon.

Samaël est une importante figure du Talmud, reprise dans plusieurs textes postérieurs. Il y est décrit comme le délateur, séducteur et destructeur du Monde. Parfois assimilé à Satan, Samaël est parfois décrit comme le nom « angélique » du Diable, alors que Satan, son nom « diabolique » signifie littéralement l'adversaire.

Samaël signifie étymologiquement « le venin de Dieu », l'ange de la mort. Le nom peut aussi être rapporté au dieu Syrien Shemal, diabolisé par le Concile de Nicée.

Samaël est le bras gauche de Dieu; vêtu de feu, lui même composé de feu, il a six paires d'ailes et tient un glaive dont l'extrémité contient du poison. On le confond souvent par erreur avec Na'hash (le serpent tentateur).

Samaël est également l'amant de Lilith, la première femme créée par Dieu avant Ève. Lilith est aussi le "bras droit" de la divinité primordiale sumérienne Inanna.

12 août 2007

Insomnie amère

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Insomnie amère


L’armoire rancunière
Cèle les vestiges
De joies dilapidées.

Le miroir glacial
Compte les blessures
Du visage livide.

L’insomnie se cale
Dans le creux du matelas
Cuisant de solitude.

Le battement du réveil
Défie le téléphone muet
Aux armes de l’ennui.

La chambre étouffe
D’une obscurité moite,
Lourde de regrets.

Le corps écorché
De dégoût silencieux
S’engloutit dans l’aube.

P. Guenot

18 juin 2007

abandon......

cir

Abandon sinistre

Dans la froideur du soir, l’œil rivé à la porte
Fermée sur ses regrets, le citadin exhorte
Les anges ténébreux du néant à venir
Mettre un terme à sa vie dépourvue de plaisir.
Dans son appartement étouffant de silence,
Il sent le submerger le flot d’une démence
Nourrie de l’abandon qui lui ronge le cœur.
Le tic tac du réveil accuse la lenteur
Du temps qui le meurtrit depuis que sa princesse
A quitté sans un mot le nid de leur tendresse.

lastscan

Cendres d’abandon


Derrière moi s’étend le tombeau de mes peurs.
À l’horizon s’étire un faisceau fossoyeur
De rêves enflammés, condamnés par avance.
Dans ma nuit solitaire, imprégnée de silence,
Je calcine en solo mon bouquet de jasmin,
Messager prometteur de soyeux lendemains.
Je déchire aujourd’hui mes serments de tendresse.
Je jette mes sonnets dont la fièvre t’oppresse
Dans l’infâme brasier dont les cruels brandons
Consument mon espoir en cendres d’abandon.

Patricia Guenot

1 juillet 2007

arts ou medecine...........................

plastination

La plastination est une technique visant à préserver des tissus biologiques en remplaçant les différents liquides organiques par du silicone

Histoire

Cette méthode de conservation est créée en 1977par l'anatomiste Gunther von Hagens. Elle est introduite par la suite au Canada par le docteur Régis Olry, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et ancien assistant de Gunther von Hagens.

Procédé

La plastination est réalisée en quatre étapes :

  • les corps ou parties de corps sont immergés dans du formol, pour que ce dernier se fixe sur les tissus cutanés

  • durant un minimum de 15 jours, les corps sont placés dans des bains d'acétone à environ -25°C. Ainsi, les corps sont complètement déshydratés.

  • les liquides organiques (comme l'eau et le sang) et les graisses, qui ont été éliminés dans le bain d'acétone sont remplacés par du silicone, après que les corps aient été immergés dans ce produit.

  • les corps sont durcis une fois pour toute, après fixation du silicone, par un gaz durcisseur.

Le temps total de préparation est d'environ 500 heures, voire 1 000 heures pour un corps entier.

Utilité

La première utilité est la conservation de manière définitive tout élément organique et leur manipulation sans précaution particulière. C'est un avantage pour toutes les écoles de médecine.

Cependant, la plastination a été rendue célèbre par une exposition d'art montrant différents corps et organes d'êtres humains plastinés. Cette exposition, Body Worlds, a été créée par l'inventeur de la plastination, le docteur Gunther von Hagens. Ce dernier a pour but de montrer le corps humain tel qu'il est (une des propriétés de la plastination est de préserver les teintes originales ainsi que conserver la forme des organes) et de rendre hommage aux différents anatomistes qui ont transgressé les convenances occidentales dans le passé, en disséquant en secret des cadavres, pour ainsi découvrir le fonctionnement du corps humain et mieux le soigner.

Controverses

La production des expositions de cadavres plastinés est en pleine expansion et est l'objet de controverse dans certains pays, car plusieurs question éthiques ont été posées, quant à l'approvisionnement des plastineurs, comme Body Worlds.

Gunther von Hagens doit également défendre ses droits d'auteur face aux imitateurs.Wallpaper_Highlander_800x600

20 juin 2007

cendres..........

lastscan

Cendre de l’ennui

Au centre de mon attente désarmée,
J’abolis ma raison
Dans les vestiges de la parole.

Entre les fleurs de la gloire
Et la poussière de l’oubli,
Je creuse ma postérité.

Dans l’obscurité indécente,
Je me cogne aux arêtes du silence
Jusqu’à l’ivresse de la douleur.

Au seuil de l’aube grise,
Je me débats contre les papillons noirs
Qui hantent mon insomnie.

Seule avec mes défaillances définitives,
J’abdique mes chances ultimes
Dans la cendre de l’ennui quotidien.

missred07

Cendres des voluptés

Dans les cendres des voluptés,
Palpite une tristesse amère
Dont les remugles délétères
Étouffent le cœur exalté.

La griffe du chagrin s’affaire
À lacérer l’être indompté.
Dans les cendres des voluptés,
Palpite une tristesse amère.

La nuit s’acharne à déliter
L’espérance du solitaire
En lambeaux de regrets, qu’enterrent
Les anges de l’obscurité
Dans les cendres des voluptées


P. Guenot

18 juin 2007

réveries d'un promeneur virtuelle solitaire..........

mer

Carrefour de l’insomnie

Au carrefour de l’insomnie
Naissent des mots complices
De désirs inventés.

Dans la nuit languide,
Le souffle d’un poème
Efface l’empreinte d’un regret.

Le miroir du passé se brise
En fragments équivoques
Dont la douleur s’émousse.

À l’angle des certitudes,
Le chemin de l’errance
Fleurit de sourires tendres.corbeau

Sous un rêve avorté
Germe une fleur d’espoir
Au parfum d’imprévu.

Dans le cœur écorché,
Une voix anonyme
Tisse un ruban de joie
Aux couleurs du futur.

P. Guenot


24 mai 2007

guichet 102......

mirjana54

La nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce mes yeux dingues & opaques
taillés dans du verre-cathédrale
& rouillés à la fleur de pack
qui perdent leur vision normale
ou bien sont-ce ses doux effluves
de petit animal pastel
qui plongent mes rêves dans une étuve
& brûlent mes nerfs aux étincelles

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce les dernières lueurs du jour
au rythme bleu des ambulancessa01
qui libèrent un appel d'amour
dans ma tête rongée de silence
ou bien sont-ce ses seins si frêles
sous son zomblou de basketteuse
son sourire de jaguar femelle
dans l'oeil de ma débroussailleuse   

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce ses nénuphars si doux
ses roses parfums de vieil empire
ou ses lotus à feuilles d'hibou
qui viennent tourmenter mes désirs
sont-ce ses oiseaux migrateurs
dans le fouillis de ses cheveux
soleils au chakra de son coeur
qui frappent au clavier de mes voeux

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce les visions de sa fêlure
aux lèvres lilas de son spleen
qui me font hisser la mâture
& gonfler ma voile zinzoline
sont-ce ses doigts de chloroforme
sur son petit castor fendu
qui miaule à minuit pour la forme
au rayon des fruits défendus

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu
la nouvelle la p'tite bleue

THIEFAINE......

ps: alors comme ca c'est une chanson qui te fait penser a moi!!! lol je suis pas sur que ce soit un compliment!!! mais je prend quand même!!! merci lilith.

24 mai 2007

reminds........

lastscan

De ce temps-là, je n'entends plus ma voix
De ce temps-là, je ne guide plus mes pas
De ce temps-là, je sais que je vais mais ne marche pas.
Sans aucun repos, j'avance puisqu'il le faut

De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu m'entends ?

Désormais, s'il fait un peu plus frais
Ce n'est pas que le temps soit mauvais
Mais il est vrai que je me perds dans ce monde imparfait
Ni meilleur, ni plus laid
Mais juste un pâle reflet

De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu entends
Tous mes mots ?
Peux-tu me dire si leur sens est plus beau ?
Peux-tu me dire si leur souffle est plus chaud ?
Et s'ils te réconfortent, là où ils t’emportent.

Je ne rêve qu'en noir et blanc
Mes souvenir se mêlent de sang
Et pourtant,
Je me lève pour faire semblant
De vivre comme un vivant

De là-haut
Peux-tu me dire si les mots sont plus beaux ?
Peux-tu me dire si l'air est aussi chaud ?
Est-ce que tu le sens, est-ce que tu entends
Tous mes mots ?
Peux-tu me dire si leur sens est plus beau ?
Peux-tu me dire si leur souffle est plus chaud ?
S'ils te réconfortent, là où ils t'emportent.
De là-haut.

ok je deteste le chanteur mais le texte est superbe............juste pour un peu de souvenirs....

S.

22 mai 2007

actual compliments.......

Le monde de Sammael est fait de papier et d'encre noire, parfois de couleur...

Le monde de sammael est fait de mots, de phrases et de poèmes...

Le monde de Sammael est fait de courbes, de fumées, de café et de nuits...

Le monde sammael est plein de délicatesse, de pudeur et de sentiments...

Un blog touchant.

Séverine

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S. : merki vivine

20 février 2008

garde tes songes.......

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«Garde tes songes :
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous !»
Charles Baudelaire

Le rêve : un miroir déformant...
Le langage du rêve est à base de symboles-archétypes, de symboles personnels conscients et inconscients, qui ne peuvent être compris, dans leur totalité, par le conscient du rêveur.

Un filtre mélangeur-transformateur-barrage-synthétiseur-analyseur a plusieurs fonctions; mais, avant de comprendre «à quoi il peut servir», il est impératif de savoir que ce combiné filtre-barrage... existe.
Ignorer sa présence à l'arrivée des images du rêve au niveau de la conscience du rêveur, amènerait l'esprit à accepter «en bloc» tous les messages du rêve, ce qui serait dangereux pour l'équilibre. Chaque image ferait alors l'objet d'un décodage sans nuance par le rêveur, comme le proposent certaines «clés des songes».

Le premier rôle du filtre est de transformer le langage du rêve, soit les symboles, en images compréhensibles pour le conscient du rêveur.

Les images réalistes, a-morales, brutales... pourront être dédramatisées puisque la connaissance du filtre permettra de ne pas prendre les contenus du rêve à la lettre. De plus, les rêves ne seront pas «pris pour des réalités» ce qui peut être parfois décevant!

Par exemple, un rêve obscène ne sera pas considéré comme l'affirmation d'un esprit tourmenté par une sexualité malade et obsédée.

Les cauchemars

Dans son livre The Bedside Book of Dreams, Stase Michaels met l'accent sur trois genres différents de cauchemars qui sont communs à tous les adultes :
Dans le premier genre, vous affrontez vos vraies peurs.
Dans le deuxième, vous avez affaire aux douleurs et aux traumatismes de votre vie.
L'expression "être son propre ennemi" caractérise le troisième, le plus courant.

Dans ce dernier genre de cauchemar, vous rencontrez une partie de vous-même que vous auriez préféré ne pas voir.
C'est le genre de rencontre dans votre vie éveillée que Brugh Joy qualifie de «réactive».
Il s'agit d'une une réaction extrême à quelque chose ou quelqu'un. La personne ou l'événement auxquels vous réagissez affecte une corde particulièrement sensible parce qu'elle ou il reflète un de vos aspects intérieurs que vous préférez laisser caché.

Souvent, ces cauchemars semblent être un avertissement clair sur quelque chose - votre santé, votre voiture, un accident que vous avez eu ou un voisinage à éviter. Mais avant de conclure hâtivement qu'un cauchemar constitue un avertissement littéral, explorez toutes les autres possibilités.

Le rêve : territoire des ombres...

«Donne-moi du poison pour mourir ou des rêves pour vivre.»

Dans de nombreuses cultures, à travers le rêve, les défunts font passer des messages aux vivants.

L'ethnologue Tylor impute aux rêves la conception mythique de la vie qu'ont certaines cultures, qui en attribuent la maîtrise aux esprits :
«L'esprit ou la fantôme vu par le rêveur ou le visionnaire n'a pas de substance, à l'instar d'une ombre ou d'une réflexion, et le mot "ombre" vient naturellement aux lèvres pour qualifier l'âme. Ainsi, le mot tasmanien pour
ombre est le même que pour esprit; les Algonquins qualifient l'âne d'un homme d'otachchuk, "son ombre"; en quich, natub signifie "ombre", "âme" et "image"; le mot arawak ueja signifie "ombre", "âme" et "image"; et les Abipones ont un seul mot pour "ombre", "âme", "écho" et "image" (loakal
).
Quant aux zoulous, non seulement ils utilisent le mot
tunzi pour décrire "l'ombre", "l'esprit" ou "le fantôme", mais ils pensent également qu'à la mort, l'ombre de l'homme quitte en quelque sorte le corps et devient un esprit. Les Basutos désignent du nom de serit
,"esprit" ou "ombre" l'esprit survivant à la mort.»

Paulme, dans un ouvrage publié en 1954, décrit ses observations :
«À la mort, l'ombre quitte le cadavre, s'échappe. Pendant le sommeil, un dédoublement se produit parfois, attesté par le rêve... Si l'on rêve d'un mort ou d'un absent, c'est son ombre qui apparaît au rêveur.Une mère pendant sa grossesse peut voir en songe un aïeul qui lui dit son intention de renaître dans le corps de l'enfant. On offrira un peu de riz cuit à cet aïeul en remerciement et pour lui demander de ne pas retirer sa protection à l'enfant.»

«Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaie devant sa porte.»
J. Deval

«Le rêve est une porte étroite, dissimulée dans ce que l'âme a de plus obscur et de plus intime.»
C.G.Jung

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http://dico.reves.free.fr/INTERPRETATION.HTM

5 février 2008

lost.......

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"J'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais ;

Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ;

Et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance,

Mais non pas sans bonheur ; - je vous vois, c'est assez."

Alfred de Musset

"Un court moment passé avec une personne que l'on aime et que l'on ne voit pas souvent, on pourrait en dire: C'est un court moment dont on savoure le souvenir longtemps."

Jules Renard

"Quand on aime pas trop, on aime pas assez."

Bussy-Rabutin, Les Maximes d'amour pour les femmes

"Chaque instant de la vie est un pas vers la mort."

Pierre Corneille, Tite et Bérénice.

"Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter."

Sagesse chinoise

"Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve."

Philippe Chatel

"Rêve de grandes choses, cela te permettra d'en faire au moins de toutes petites."

Jules Renard, Nouvelles.

"Il faut laisser le passé à l'oubli et l'avenir à la providence."

Bossuet

"Nous entrons dans l'avenir à reculons."

Paul Valéry

"L'avenir est ce qu'il y a de pire dans le présent."

Gustave Flaubert

l'avenir n'est qu'une excuse pour le present,

le present qu'une excuse du passé..............

S.

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7 novembre 2007

dédale virtuel

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L’araignée tisse sa toile
Dans les méandres
Des âmes crédules

Des piques camouflées
Dans des discours charmeurs
Déjouent les amitiés

Au détour de messages
Ornés de radieuses promesses
Germent des trahisons

Dans les mailles du réseau
Se trament des rencontres
Au parfum insolite

Dans le dédale virtuel
Des échanges anonymes
Poussent des fleurs d’espoir

P.GUENOT

9 septembre 2007

coup de flash / coup de pub.....

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j'ai déja mis son site dans mes liens mais son travail mérite un article! même si son talent ne doit pas avoir besoin de beaucoup de pub!!

je pourrais parler longtemp de Jean Francois LEFRANC, enfin surtout de ses travaux !! (lui jle connait pas!!) je pourrais dire qu'il mêle l'ancien et le nouveau, qu'il glisse du virtuelle dans du classique, qu'il reproduit des images du passé avec des instants voler du present, qu'il habille les femmes d'une peinture antique, qu'il redonne de la patine a des sculptures vivantes, que son travail a quelquechose de caravagesque.....

mais bon je prefère poser mon buz et faire un copier coller de ce qu'il dit lui même de son travail sur sa page myspace!!! (et oui je suis inspiré mais paresseux!!)

"Photographe et artiste peintre, élève aux Beaux Arts de 1975 à 1978... ...


Je suis un admirateur de toute la peinture expressionniste, de Soutine à Francis Bacon…mais j'ai des goûts très éclectiques en matière de peinture, je vénère autant une toile de maître classique qu'une toile de Paul Rebeyrolle… aucune référence en photographie, je suis un créateur et non un photographe... mais j'ai un faible marqué pour des gens comme Joel-Peter Witkin,Brassaï, Willy Ronis, Mary Ellen Mark ainsi que ceux qui sont à la fois peintre et photographe, comme Jan Saudek et Loretta Lux."

et merci fabienne pour la photo!!!!! superbe!!!

le lien vers ses different espace et en haut a droite nus picturaux!!

4 avril 2011

physiocratie

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La physiocratie (étymologiquement : gouvernement par la nature en ancien grec) est une école de pensée économique et politique née enFrance vers 1750, qui a connu son apogée au cours de la seconde moitié du xviiie siècle, et qui est à l'origine de la conception moderne de l'économie.

Historique

On s'accorde à penser que le fondateur de cette école est François Quesnay, qui en deviendra le chef de file incontesté après la publication du Tableau économique en 1758, où il représente la circulation des richesses dans l'économie.

Les Physiocrates s'appelaient entre eux « Les Économistes ». Le terme de physiocrate, signifiant littéralement « gouvernement » (du grec « kratein ») par la nature (du grec « phusé ») a été forgé par l'un d'entre eux, Pierre Samuel du Pont de Nemours.

Le "Tableau économique" de Quesnay s'inspire de la théorie des cycles de François Véron Duverger de Forbonnais et du "zig-zag" élaboré sous la direction de Vincent de Gournay etRichard Cantillon. Ces travaux révolutionnaires pour l'époque anticipent ceux d'Adam Smith en s'intéressant à la création de la richesse, mais aussi et surtout à sa répartition via des diagrammes de flux et de stocks représentant de manière très élaborée le fonctionnement de l'économie. Le but de ce groupe de marchands et de grands commis de lEtat est de mettre en place les outils qui permettront au Roi de France de mieux mesurer la création de richesse et ainsi pouvoir faire de meilleures lois permettant d'éviter les disettes via une production et une répartition optimisées des richesses. Cependant, en prenant pour hypothèse que le travail est la source de toute création de richesse, cette analyse va heurter de plein front les intérêts de l'aristocratie française, pour laquelle le simple fait de travailler était synonyme de dérogeance; si un Noble travaillait et que cela venait à se savoir, il en perdait sa noblesse, et seule une lettre de réhabilitation du Roi pouvait la lui rendre.François de Quesnay en habile politique va dans le "Tableau économique" faire reposer la source de la richesse non plus sur le travail, mais sur la capacité "miraculeuse" de la terre à produire de la nourriture à chaque printemps. Il arrivera ainsi à se concilier les bonnes grâces des rentiers terriens tout en proposant un nouveau système prenant en compte autant que se peut les idées nouvelles et permettant de dépasser le mercantilisme (et le colbertisme) sans révolutionner la société. Les physiocrates font émerger des principes foncièrement anti-chrétiens pour leur temps, notamment l'idée selon laquelle les progrès de l'agriculture permettraient à Adam de se laver du péché originel en n'ayant plus à travailler à la sueur de son front pour assumer sa subsistance. Ils expriment ainsi des idées, très souterraines au XVIII eme siècle -et pas uniquement françaises-, selon lesquelles l'homme individuel aurait accès à l'intégralité du bonheur suprême en tant que créature limitée, et qu'il n'aurait donc nul besoin de transcendance. C'est Turgot, célèbre physiocrate, qui est l'auteur du texte d'une gravure sur bois à l'effigie de Benjamin Franklin: "Eripuit coelo fulmen sceptrumque tyrannis" (il arrache le feu des cieux et le sceptre de la tyrannie), phrase dont certains on noté le caractère particulièrement "luciférien" pour l'époque.

TurgotCatherine II la Grande, le roi Stanislas II font aussi partie de cette école de pensée.

Les principes de l'école physiocratique

La richesse

Tableau économique de Quesnay

En opposition aux idées mercantilistes, les physiocrates considèrent que la richesse d'un pays consiste en la richesse de tous ses habitants et non seulement celle de l'État. Cette richesse est formée de tous les biens qui satisfont un besoin et non de métaux précieux qu'il faudrait thésauriser. La richesse doit être produite par le travail.

Pour les physiocrates, la seule activité réellement productive est l'agriculture. La terre multiplie les biens : une graine semée produit plusieurs graines. Au final, la terre laisse un produit net ousurplus. L'industrie et le commerce sont considérés comme des activités stériles car elles se contentent de transformer les matières premières produites par l'agriculture.

La Physiocratie distingue trois classes d'agents économiques :

  1. La classe des paysans, qui est la seule productive (producteurs terriens),
  2. la deuxième classe est appelée stérile et est composée des marchands et "industriels".
  3. la troisième classe est celle des propriétaires.

Cette vision de l'économie est naturelle à une époque où l'immense majorité de la population est formée d'agriculteurs qui produisent tout juste de quoi assurer leur propre survie. La thèse selon laquelle la terre est la seule source de richesse, qui distingue les Physiocrates de leurs successeurs classiques, est néanmoins secondaire par rapport aux autres apports par lesquels les Physiocrates se distinguent de leurs prédécesseurs, qui ont été repris par les classiques et qui fondent l'économie moderne.

Vincent de Gournay et Turgot, souvent assimilés à l'école physiocratique, pensent au contraire que les manufactures et le commerce sont générateurs de richesses. Ils ne doivent donc pas être comptés parmi les physiocrates même si ces derniers leur ont fait beaucoup d'emprunts.

Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises

Portrait de Vincent de Gournay

Dans la controverse sur le commerce des grains qui marque le milieu du XVIIIe siècle, les Physiocrates prennent parti contre les restrictions gouvernementales au commerce des blés (qui sont à l'époque la base de l'alimentation). Plus généralement, ils affirment que la meilleure façon de maximiser la richesse de tous est de laisser chacun agir à sa guise selon ses moyens et mettent ainsi au premier plan la liberté du commerce comme principe de politique économique.

Vincent de Gournay a popularisé la fameuse phrase « Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises », probablement due au Marquis d'Argenson, et qui passera à la postérité. Ce programme résumé en une phrase connaîtra un renouveau particulier avec la mise en avant des idées libérales dans le dernier quart du XXe siècle, les partisans du libre-échange reconnaissant les physiocrates comme des précurseurs du libéralisme économique.

Ordre naturel

Selon les physiocrates, il existe un ordre naturel gouverné par des lois qui lui sont propres, et qui repose sur le droit naturel. Par exemple, chaque homme a droit à ce qu'il acquiert librement par le travail et l'échange. Le rôle des économistes est de révéler ces lois de la nature. La liberté et la propriété sont des droits naturels que le souverain doit respecter et protéger en les consacrant dans le droit positif. Le rôle du pouvoir est de garantir l'application du droit naturel.

Les physiocrates ne remettent pas en question la monarchie, mais veulent que le souverain, loin de se comporter en monarque absolu ou endespote arbitraire, se soumette au droit naturel et le fasse respecter. En revanche, pour faire respecter ce droit naturel qui s'impose à tous, il doit user de toute son autorité. C'est le sens de l'expression « despotisme légal » utilisée par Lemercier de la Rivière, qui s'apparente plus au concept libéral d'État minimum qu'à l'acception courante du mot despotisme.

Citations

«  La doctrine des physiocrates est un mélange de libéralisme économique et de despotisme éclairé [...] la pensée des physiocrates s'ordonne autour de quatre grands thèmes : la nature, la liberté, la terre, le « despotisme légal » [...] L'État doit être gouverné par des propriétaires fonciers ; eux seuls ont une patrie ; patrie et patrimoine sont joints. [...] Les physiocrates sont donc hostiles à toute réglementation. Leur formule est « laissez faire, laissez passer » [...] Les physiocrates sont partisans de la monarchie absolue.  » Histoire des idées politiques, Tome2, Du XVIIIe siècle à nos jours, Jean Touchard, PUF, 1958.

 

 

9 novembre 2009

Le soir vient sans voix.....

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Le vent passe en les branches mortes

Comme ma pensée en les livres,

Et je suis là, sans voix, sans rien,

Et ma chambre s’emplit de ma fenêtre ouverte.

En promenade, en repos, en regard

Pour de l’ombre ou de la lumière

Ma vie s’en va, avec celle des autres.

Le soir vient, sans voix, sans rien.

Je reste là, me cherchant un désir, un plaisir ;

Et, vain, je n’ai qu’a m’étonner d’avoir eu à subir

Ma douleur, comme un peu de soleil dans l’eau froide.

Paul Eluard

29 avril 2008

les gouffres.....

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Henri Michaux et les gouffres
(à propos de l’expérience mescalinienne)

 

 

« Moi n’est jamais que provisoire. »                              Plume

 

 

  « J’écris pour me parcourir… » annonçait Henri Michaux. À l’hiver 1954 (il a 55 ans) il a amplement parcouru le monde, descendu en pirogue un affluent de l’Amazone, promené son étrangeté en Inde, en Chine, en Malaisie…, ramené de ces pays lointains des notations buissonnières, éparses, décalées, des fables drolatiques. Çà et là il s’est fait entomologiste fantasque ou zoologiste d’animaux fantastiques. Toujours curieux de l’ailleurs mais toujours un peu déçu, il a délaissé ces contrées réelles pour d’autres imaginaires, s’est lancé à la rencontre de peuples improbables, se proclamant ethnologue des Hacs, des Cordobes, des Ourgouilles, des Carasques, des Emanglons, des Halalas… inventoriant leurs coutumes étranges et leurs inquiétantes singularités. Lui le né-rêveur, le né-fatigué, le né-troué, il a aussi beaucoup erré dans l’espace du dedans, observant fasciné son propre corps en ses moments d’altération, transformant la moindre fièvre en épopée, s’enfonçant toujours plus profond là où la nuit remue, en ces territoires de soi dont les lignes vacillent, où le réel se déforme, le rêve est à portée de voix, on perd la langue des éveillés… Pour mieux se quitter encore, il a même délaissé l’écriture pour des chemins graphiques, des signes, des graphes, des traces-animalcules, des alphabets furtifs qu’il s’est mis à explorer avec frénésie. De ce côté-là, il n’est pas au bout de la route certes, mais à 55 ans, après la réception sans surprise de Face aux verrous, ayant vu aboutir cette année-là sa demande de naturalisation française, acte final et officiel de déni de ses origines, il se veut au seuil d’une nouvelle expérimentation et lui le buveur d’eau, le peu doué pour la dépendance, il écrit à Jean Paulhan :

  «Si tu me trouves (de la mes) je suis ton homme.

   Si tu le désires, ton compagnon de voyage

   et mon appartement notre plage d’envol.» (IMEC, 1954)

   L’aventure mescalinienne est engagée. Elle durera un peu plus de dix ans. Quatre grands livres en attesteront : Misérable miracle (paru en 56), L’Infini turbulent (57), Connaissance par les gouffres (61) et Les grandes épreuves de l’esprit (66). J’excepte un long poème en 59 : Paix dans les brisements. Plus tard ce ne seront plus que des écrits brefs qui reviendront sur l’expérience hallucinogène (ombres pour l’éternité, lignes, ineffable vide…) ou témoigneront d’une prise ponctuelle de haschisch (dans Face à ce qui se dérobe) mais on peut dire que l’expérience aura été traversée.

  « Un ermite qui connaît l’heure des trains » persiflait Cioran pour évoquer le caractère préparé, balisé, sans doute au fond pas si aventureux, de l’expérimentation de son ami poète.

  Il faut dire qu’avant de commencer Michaux a tout lu sur la question, il s’est renseigné auprès du Dr Ajuriaguerra, psychiatre renommé, il a parlé effets et doses avec le Dr Alajaouine. Parmi toutes les drogues il a élu la mescaline, un alcaloïde extrait du peyotl, un petit cactus mexicain, la mescaline a eu ses faveurs parce qu’elle fait partie du groupe Fantastica, ne démobilise pas, active, selon une expression qui lui est chère, le « merveilleux normal ». Avec sa curiosité habituelle il s’est d’ailleurs imprégné de tous les écrits sur la drogue, études scientifiques (A. Rouhier : La plante qui fait les yeux émerveillés. Carl Lumolz, L. Lewin…) et textes de littérature depuis les Confessions d’un mangeur d’opium de De Quincey, jusqu’aux Portes de la perception d’Aldous Huxley, qui vient alors de paraître, sans oublier le Voyage au pays des Tarahumaras d’Antonin Artaud, lequel évoque son expérience du peyotl, ce même petit cactus mexicain que les Huichols, les Tarahumaras, considéraient comme lié au divin, d’un dieu qui consent à partager sa divinité, si du moins pour ce partage l’âme est prête et purifiée. 

   C’est dire que la visée de Michaux dès le départ est double : être à la fois l’observant et l’observé, provoquer certes du texte - littéraire, poétique - , du nouveau Michaux, mais aussi produire une observation « scientifique » de l’expérience. Dans cette ambition qui peut nous paraître étrange, on voit se rejoindre les deux tropismes centraux de l’écrivain, lui qui se revendique depuis toujours zoologiste, entomologiste, aliéniste… amateur, lui qui croit profondément en la science, s’est intéressé dès l’adolescence aux théories psychiatriques, aux écrits sur les fous, et lui tout autant le poète irrégulier, l’inventeur de langues et le détraqueur de sens. On se souvient qu’il avait écrit autrefois sur Freud et que son premier texte publié fut Cas de folie circulaire. On sait qu’au début de sa vie d’écrivain il ambitionnait plutôt une forme d’essai hétérodoxe aux frontières du scientifique, du philosophique et du littéraire. On sait aussi qu’il voulut être médecin, commença une année préparatoire aux études de médecine et ne présenta pas ses examens de P.C.B. (au motif, dira-t-il plus tard, qu’il ne voulait pas se soumettre à l’étude, parce que « étudier, c’est accepter » (Ecuador) ) Il n’en garda pas moins une nostalgie à cet endroit, une fringale pour toutes sortes d’articles de médecine et de psychologie et sans doute à l’endroit des psychiatres une solide ambivalence, voire l’envie de leur damer le pion.

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  Observateur et observé donc : le voici entouré de quatre amis pour la première expérience mescalinienne qui a lieu dans son appartement de la rue Séguier en fin 1954 ou début 1955. La mescaline a été fournie par le Dr. Ajuriaguerra, via Jean Paulhan. Parmi les quatre amis, il y a là Bernard Saby, un ami peintre qui s’adonne régulièrement aux psychotropes. Madame Yvonne est dans la pièce voisine avec du sucre et des oranges.

   Après ce premier essai, fort peu concluant, viendront plus tard d’autres expériences, en compagnie de l’un ou l’autre ami, ou bien seul, mais toujours à portée du téléphone, souvent dans la pénombre, à l’épreuve ou non de quelque stimulant de l’imaginaire, les photos d’un magazine par exemple ou un extrait musical… Expériences avec la mescaline dont à la quatrième prise et par un curieux lapsus il multiplie la dose par six, traversant un épisode particulièrement éprouvant de « folie expérimentale ». Essai ponctuel du LSD, drogue synthétique qu’il juge décevante. Prise de psilocybine (extraite du psilocybe, un champignon hallucinogène connu) cette fois dans un cadre médical - pour la première expérience- à proximité de quatre médecins dont le professeur Jean Delay. Usage régulier enfin du cannabis, drogue plus légère, beaucoup plus lente, moins hallucinogène, mais grâce à laquelle il tente de pousser plus loin son observation : « Espionner  le chanvre, écrit-il, s’espionner soi-même et espionner l’esprit » (Connaissance par les gouffres).                                                  

   « Dans l’immense baratte à lumières, éclaboussé de clartés, j’avançais ivre et emporté sans jamais revenir en arrière… » (Avant-propos de Misérable miracle) C’est qu’au vif de l’expérience mescalinienne, l’écriture est presque impossible à mettre en œuvre lisiblement, le crayon ne laisse que de vagues traces de mots. 

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« Lancées vivement en saccades, dans et en travers de la page, les phrases interrompues, aux syllabes volantes, effilochées, tiraillées, fonçaient, tombaient, mouraient, leurs loques revivaient, repartaient, filaient, éclataient à nouveau. Leurs lettres s’achevaient en fumées ou disparaissaient en zigzags. Les suivantes, discontinues pareillement, continuaient de même leur récit troublé, oiseaux en plein drame auxquels des ciseaux invisibles coupaient les ailes au vol. (…) Comment dire cela ? Il aurait fallu une manière accidentée que je ne possède pas, faite de surprises, de coq-à-l’âne, d’aperçus en un instant, de rebondissements et d’incidences, un style instable, tobogannant et babouin… » (Avant propos de Misérable miracle)

   Quant aux dessins que la main s’essaie à laisser sur le papier, ils sont loin de figurer les visions mescaliniennes, ne peuvent que témoigner fragmentairement des conditions d’émergence de celles-ci, donner une vague idée graphique de la vibration qui s’empare du corps et de l’esprit. Dessins de « désagrégation » ou de « réagrégation », (sans qu’on puisse les distinguer les uns des autres) ce sont tout au plus des traces laissées par le passage du trouble. « C’est comme si j’avais été chien et que je fusse heureusement redevenu homme -écrit-il dans Description d’un trouble - et qu’absolument, absolument, violemment, sauvagement, il m’eût fallu, il m’eût été vital, indispensable de donner de ma vie canine un signe, un signe indéniable, un signe arracheur, un signe intime, atrocement intime, le signe de ce qui brisait l’homme en moi… » (O.C. II, 1291)

  Repris après coup, ces dessins, ces lambeaux d’écriture convulsée vont toutefois servir d’amorce à un texte descriptif, tentative de ressaisissement distancié dont le style en jets, en rafales, veut épouser la vitalité ahurissante de l’expérience. Je cite un passage de Misérable miracle :

 

« A coups de traits zigzagants, à coups de fuites transversales, à coups de sillages en éclairs, à coups de je ne sais quoi, toujours se reprenant, je vois se prononcer, se dérober, s’affirmer, s’assurer, s’abandonner, se reprendre, se raffermir, à coups de ponctuations, de répétitions, de secousses hésitantes, par lents dévoiements, par fissurations, par indiscernables glissements, je vois se former, se déformer, se redéformer, un édifice tressautant, un édifice en instance, en perpétuelle métamorphose et transubstantiation, allant tantôt vers la forme d’une gigantesque larve, tantôt paraissant le premier projet d’un tapir immense et presque orogénique, ou le pagne encore frémissant d’un danseur noir effondré… » (O.C, II, 644) 

 

  Et en parallèle à ce texte écrit certes après coup, repris par la conscience, remanié, reconstruit, « linéarisé » pour les besoins de la lecture mais demeurant aussi brut, aussi vif, sauvage que possible, cherchant à épouser au plus près les mouvements, les assauts, les syncopes de l’expérience mescalinienne, Michaux a voulu placer dans la marge des notations brèves, rappels, relances, invitations, objurgations, apostrophes, comme pour rendre compte des incessants chevauchements de pensées et de visions dont à vitesse folle la mescaline a le secret. Car - je cite l’exergue de Misérable miracle - : «…l’on se trouve alors, pour tout dire, dans une situation telle que cinquante onomatopées différentes, simultanées, contradictoires et chaque demi-seconde changeantes, en seraient la plus fidèle expression »

 

  lt;font lang="fr-BE">Voici donc pour le décor des expériences, la visée de celles-ci, la méthode utilisée, leur traitement littéraire. Mais le cœur de l’expérience, comment Henri Michaux la traversa-t-il ?

   Au terme de la première prise de mescaline le poète a ces mots : « J.P. (Jean Paulhan)… dit notre pensée à tous : « on n’en sort pas fier ». (…) Et nous nous levâmes avec l’impression joyeuse d’être sortis des débris d’une cristallerie, pour quoi on ne vous demanderait pas de compte. » (Misérable miracle, OC II, 647) Le miracle, convient-il d’emblée, est donc plutôt misérable, d’une grande médiocrité esthétique, un « paradis clinquant »…Pourtant derrière ces propos désenchantés l’ambivalence pointe, l’envie tenaille de renouveler le voyage, plus tard Michaux dira que la mescaline a ouvert chez lui un sillon qui n’est pas près de se refermer, et on le voit de prise en prise assurer peu à peu ses marques, entrer plus loin dans l’expérimentation, tenter de comparer l’ivresse du chanvre à celle de la mescaline, s’essayer en psilocybine, consigner dans certaines des expériences de l’Infini turbulent, (surtout la troisième et la sixième) d’inconcevables moments d’extase et donner dans les addendas à Misérable miracle (écrits en 68-71, très postérieurs à la première écriture) trois textes qui semblent coudoyer le sacré, évoquent un sentiment de plénitude et d’unité que l’on ne retrouve que dans les écrits des mystiques :

 

                      «  Partage à l’infini. Tout, interconnecté ; tout et tous échangeurs, ensemble.

                      (…)Conscience unificatrice, d’une telle amplitude qu’elle fait paraître le 

                            monde, dit réel, comme une altération du monde unifié.

                    (…) Hymne ouvert à tout.

                           Hymne moi-même.

                           Hymne.

                           Vastitude avait trouvé verbe » (addenda à Misérable miracle, I,OC II,

                                                                                                           772-776)

  La drogue vue ici aussi comme expérience d’appréhension du vide, l’ineffable vide, l’aventure de la perte de l’avoir (addenda, II), la drogue mise en relation avec le parcours des ascètes hindous (qui ont toujours exercé une forte influence sur l’écrivain) (addenda, III), la drogue alliée inconstante cependant, dangereuse parfois, capable de démasquer du « très, très mauvais dont on ne veut pas, ou bien du chaotique, du bizarre, de l’extravagant » (addenda, IV)   

 

  « Mais quelle étrange chose tout de même que ces raccourcis » s’étonne-t-il au terme de l’Infini turbulent. Et de conclure par ces trois mots qui valent leur pesant

 

Mais il est important de rappeler ceci : enseigné par le travail incessant du poète, du créateur, du peintre, lequel travail consiste à se laisser aller, se lâcher, se déprendre, jouer de sa propre déprise, Michaux n’est pas seulement un homme qui prend une drogue et sombre dans l’ivresse toxique, il est un homme qui se regarde prendre de la mescaline et donc va et vient, « navette » sans cesse de l’inconscience à la conscience, comme un rêveur qui aurait trouvé une porte dérobée pour sortir instantanément de son rêve, en coucher les images sur le papier, y retourner aussitôt… Là est l’audace, la difficulté de l’expérimentation, ce qui la met en tension permanente, peut rendre certains voyages bouleversants, écartelants, inoubliables, parfois d’autant plus atroces qu’existe au cœur de cette atrocité une conscience veilleuse, un lutteur constamment aux aguets. De cette immersion le texte donne un aperçu à vif  même si on le sait coulé dans la forme du récit. C’est une trace vivante de l’incroyable travail du poète, pilote ou plongeur en inconscient   (lequel travail pourrait lui faire au fond « mériter son infini ») et cela devient un mode de « connaissance » qui a dû immanquablement faire retour sur son auteur, de même qu’il nous enseigne aujourd’hui sur nos propres gouffres, c’est enfin un document étonnant de précision, de souplesse stylistique, de verve, d’inventivité, sur l’inconscient michaudien mais aussi notre inconscient à tous, tel qu’il affleure dans nos rêves, ou apparaît fixé et floride dans les expressions de la folie.

 

  Et que nous dit-il donc, ce docteur Michaux, sur notre propre inconscient suractivé par la mescaline ?

 

  Il nous parle de vitesse d’abord. On entre avec la mes dans un autre tempo, un millier de moments à la minute, un temps extraordinairement vaste, étalé, démultiplicateur avec en fond ou par intermittences une coexistence de ce temps avec le temps normal puisque la conscience est aux aguets.

 

  Il nous parle du génie visuel de la mescaline, sa capacité à créer des visions, les approfondir, les multiplier en échos : luxuriance, foisonnement, foultitude et ornementation :

 

«  Des lignes pulullent. Les villes aux milles palais, les palais aux milles tours, les salles aux milles colonnes. (…) Des ruines, des fausses ruines tremblantes, des ornements emberlificotés (…) jusque dans une troupe de coureurs que vous regardiez et qui, sans raison, soudain s’enrubanne, s’enserpentine, s’enroule en boucles, en boucles de boucles, en volutes inarrêtables… » (Connaissance par les gouffres)

 

   Il nous parle de sujet traversé. Tous les verrous de la langue et de la conscience ont sauté. L’énonciateur n’est plus, il n’y a plus d’architecture de phrase, ces deux garants de l’univocité du sens. Expérience folle où les signifiants appellent les signifiants, par cousinage, par simple analogie morphologique. Plus rien ne renvoie au signifié, plus rien n’est retenu ou arrêté par ce dépôt de signification qui est dans tout signifiant, plus rien ne requiert ou n’appelle le sujet. Ca passe, ça traverse, ça s’associe de-ci de-là, une sensation entraîne une image que l’esprit développe, multiplie, chantourne, ornemente, raccorde à une autre image, parfois à un mot, aussitôt imagé ou cherchant à l’être, et ainsi de suite selon un processus en roue libre repris dans des séquences que Michaux nous décrit de long en large, surtout dans Misérable miracle et l’Infini turbulent. Ainsi, pour prendre un exemple parmi tant d’autres : Michaux regarde une photographie (lors de la première des huit expériences de l’Infini turbulent, O.C. II, 819-820), on y voit un Oriental jouant au cerf-volant. En légende ces mots anglais : « With gaudy eyes… shaped kites » dont il ne comprend pas grand-chose sinon que ça fait aïe et que ce aïe s’enfonce en lui violemment, résonne dans sa tête… Il se ressaisit, tourne la page et c’est le bruit de la page froissée maintenant qui apparaît miraculeusement amplifié, avec une tonalité étrangement solennelle, comme, se dira-t-il le lendemain, un croiseur ou un paquebot qui évolue dans un port de mer. Mais cette image-là n’est venue qu’après coup, absorbée, effacée, dira-t-il, par la mescaline, laquelle n’a laissé à l’image que sa tonalité affective : le majestueux, le solennel d’un paquebot dans un port de mer. On remarque dans cet extrait l’extrême subtilité, volatilité du processus associatif, son caractère imprévisible, sautant d’une couche à une autre, d’un niveau sensoriel à un développement imagé avorté, d’un mot lu à l’écho qui en est extrait, en sa pure violence phonique. On note aussi l’incessante tension entre la conscience et le mouvement inconscient, des effets de chevauchement, de relance ou de parasitage mutuel, le sujet qui reprend partiellement les rênes de la conscience, élabore en hâte une idée, un mot d’interprétation, lequel est à son tour source d’un nouveau déferlement associatif. Et si la dose est trop forte (comme dans « un cas de folie expérimentale ») le voilà emporté dans un maelström affolant, « comme une fauvette dans le sillage tourbillonnant des hélices d’un quadrimoteur » (Misérable miracle, OC II, 737). Dans cet état critique, l’esprit est en proie à de folles alternances, dans un ballottement sans fin du oui et du non, il est traversé d’impulsions violentes, dangereuses, jusqu’à ce qu’enfin le produit s’épuisant dans le corps, il regagne peu à peu la maîtrise des choses et cette sorte de « joie », dit Michaux de retrouver sa volonté.

 

  Dans ce corps à corps avec la drogue la disposition émotionnelle oriente, surdétermine « le voyage ». On le voit bien dans les huit expériences qui forment le corpus de l’Infini turbulent. Un esprit inquiet sous mescaline verra naître des monstres, un esprit apaisé pourra recevoir en cadeau des visions divines, mais un esprit qui attend trop, qui est trop crispé sur son attente, n’aura en reste que quelques indescriptibles « passage de rien » (Infini turbulent, 8ème expérience)

  En termes de visions divines d’ailleurs, la troisième expérience de L’Infini turbulent témoigne plus que les autres de cet appel de l’infini dont Michaux parle à plusieurs reprises et qui participe pour lui de l’ineffaçable. J’en cite la fin du commentaire enchanté :

 

« …L’écran de l’histoire, il n’y avait plus rien dessus./ L’écran du cadastre, des calculs, des buts, il n’y avait plus rien dessus. /Libéré de toute haine, de toute animosité, de toute relation. /Au dessus des résolutions et des irrésolutions/au-delà des aspects/là où il n’y a ni deux, ni plusieurs mais litanie, litanie de la Vérité/ du Ce dont on ne peut donner le signe au-delà de l’antipathie, du non, du refus / AU DELA DE LA PREFERENCE /dans l’enchantement de la pureté absolue/ là où l’impureté ne peut être ni conçue, ni sentie, ni avoir de sens / j’entendais le poème admirable, le poème grandiose/ le poème interminable/ le poème aux vers idéalement beaux sans rimes, sans musique, sans mots qui sans cesse scande l’univers. » (Infini turbulent, OC, II, 859-860

 

Voilà certes pour la mescaline mais la mes n’est pas le chanvre, ni la psilocybine. Chaque produit étant d’ailleurs à appréhender comme quelqu’un plutôt que quelque chose, nous dit Michaux, quelqu’un : une présence habitante que l’on a envie de cerner, qualifier, caractériser, anthropomorphiser. Ainsi le chanvre se révèle à l’usage être « un poney plutôt qu’une auto de course », il donne une euphorie légère, une légèreté du corps, une hyperacuité auditive et tactile, des visions inconstantes, plutôt construites et comme sournoisement piégées. Mais infiniment plus observable ou plus manipulable que la mescaline, il offrira l’occasion de tenter de saisir la pensée en marche, cette autre visée de Michaux : « saisir le saisir », en se servant de cette chambre d’échos et d’affleurement inconscient qu’est l’esprit sous haschisch. Quant à la psilocybine, extraite d’un champignon hallucinogène, elle peut-être aussi une autre « explorée », mais elle est lourde, très lourde, écrasante, « désingularisante », occasion d’une noyade ou d’une dérive en eau lourde à l’hôpital Sainte Anne mais qui nous donne l’occasion d’assister par la lorgnette féroce de Michaux au spectacle des quatre médecins qui l’assistent :

 

« …car enfin il fallait bien reconnaître que c’était moi qui subissais le cataclysme psilocybique, non eux, et c’étaient eux qui prenaient l’air déshabité de zombis et tels que, s’il n’y avait pas tant de choses étranges à Sainte-Anne le portier eût dû hésiter tout à l’heure à les laisser sortir dans l’état où ils étaient. Rigides, en bois, mal agencés, mal conçus, essais lamentables d’imitation de têtes d’hommes fait par un paysan sculpteur du dimanche dans un canton suisse, leur groupe était ahurissant. »

 

   Michaux donc et les psychiatres, Michaux psychiatre, Michaux qui écrit à Jean Paulhan tandis qu’il travaille à Connaissance par les gouffres : «  Tu ne regretteras pas ta patience. C’est toute la psychiatrie redigérée que tu recevras.»  Et le livre s’attache en effet dans sa deuxième partie à décrire « de l’intérieur » le déraisonnement psychiatrique. Ce sont les fameuses situations-gouffres pour lesquels Michaux s’est amplement documenté, assistant à des présentations de malades, endossant la blouse blanche grâce à une complice psychiatre, se fascinant pour les productions artistiques des ravagés. La boucle est bouclée chez cet homme qui se passionnait depuis toujours pour les animaux et les anormaux, qui projetait d’écrire dans sa jeunesse un essai poético-philosophico-scientifique intitulé : « Rêve, jeu, littérature et folie », et qui écrirait par exemple beaucoup plus tard : « Quoi de plus vaste, de plus abondant, de plus intime que le pathologique ? » (Poteaux d’angle, OC III, 1071)

 

   Projetant sa propre expérience de déconnection mescalienne, le poète inventorie dans ces Situations-gouffres les états de conscience altérée que rencontrent l’aliéné : sentiment d’étrangeté, de persécution, de chaos intérieur, de brusque évidence, assujettissement aux voix, certitude délirante, commerce avec l’infini… La description en est précise, comme perçue de l’intérieur et somptueusement écrite. Même s’il est étrange de mélanger deux formes d’approches, plutôt étrangères l’un à l’autre, l’observation « scientifique » et l’écriture littéraire, ces petites vignettes cliniques (comme diraient les analystes) ces paroles données aux fous ou aux « malajustés » (cfr Artaud) ne sont pas seulement à prendre comme des dérives poétiques ou littéraires, ce sont des observations extraordinairement pénétrantes, des fragments essentiels d’une phénoménologie de la psychose, soulignant par leur double nature textuelle (l’écart exigé par l’expertise scientifique, l’identification propre à l’entreprise de littérature) qu’être en face de l’autre malade ou aliéné c’est être en face d’un autre soi, et que toute approche de cet autre ne peut aller sans une tentative de rencontre, d’empathie, de compréhension, cette « observation participante » qui est au cœur de toute la psychiatrie d’orientation analytique. Je cite un passage du début des Situations-gouffres, évoquant « la perte du corps » de l’aliéné :

 

«  Il (l’aliéné) se sent sans raison devenu autre, autre parmi les hommes, autre à lui-même, son corps déplacé, presque d’un autre./ Il bute sur cette absence-présence qui a quelque chose d’invraisemblable, d’indéfinissable. Son corps il continue à le voir, mais la vue est ce qu’il y a de moins convaincant. (…) Il peut en faire l’occupation, l’occupation par la sensibilité, la seule qui l’intéresserait, son « réel » à lui, base de tout autre réel et de la vie même, et pourtant sa vie continue, inexplicablement, seule, énuclée. (…) Dans cette surprenante soustraction il est seul. (…) Seul sans solitude. Il n’est plus préservé par le « nous », l’entre nous de l’homme et de son corps. (…) A côté de cela la solitude d’un méditatif est un palais. Celle d’un gueux est un nid, pouilleux mais nid quand même. Ici pas de nid. Solitude sans jouir d’être seul. Isolement sans abri. (…) Avec son corps il a perdu « sa demeure ». Il a perdu toutes ses demeures. » (Connaissance par les gouffres, NRF, P.180-181)

 

Pour sûr, il faudrait inviter les jeunes apprentis psychiatres à lire et relire les Situations gouffres. Elles sont bien plus parlantes que toutes les nosologies officielles et les descriptifs de symptômes repris dans les bibles psychiatriques, parce qu’elles s’appuient sur une expérience personnelle et une somptueuse langue d’écrivain. Faire côtoyer en faculté de médecine Henri Ey et Henri Michaux, prescrire aux étudiants la lecture de ce poète barbare, sauvage arpenteur de nos gouffres, voilà qui ne déplairait sans doute pas à l’auteur d’un certain Plume. Gageons qu’il en rirait de son rire de faune, déroutant et joueur.

 

  Au terme de la traversée mescalinienne qui aura duré plus ou moins dix ans, avec de plus lointaines « répliques », Michaux n’en continuera pas moins sa route, abandonnant insensiblement la fable, l’invention métaphorique fabuleuse, se rapprochant peu à peu du Michaux ascète, un peu moins furieux, moins féroce, plus sage, plus « réconcilié » de la fin de sa vie (déplorant dans un entretien en 61 le fait que « la drogue l’avait rendu plus conscient des son esprit » et que cela n’allait pas sans une certaine déperdition (conversation avec J. Ashbery, OC, II, notes sur Misérable miracle)

  Jusqu’au bout il ne perdrait cependant rien de son insatiable curiosité et de sa fringale de vivre. Peu d’hommes ont en effet été aussi loin que lui dans l’expérimentation de la vie, la vie comme aventure et l’aventure comme espace infini d’exploration. À septante ans il prenait des leçons de planeur, à quatre-vingts ans il visitait les volcans d’Auvergne. Et quelques heures avant sa mort il demandait encore qu’on lui apporte un livre d’histoires naturelles dans sa chambre d’hôpital.

  Pour clore donc cette évocation, très résumée et introductive, j’aimerais terminer par ce fragment en marge de Poteaux d’angle, qui me sert à moi de leçon de vie :

 

« Ne pas amasser.

  Laisse d’autres compter le tas de tes années.

  Laisse de la place toujours pour de grandes échappées.

  La dernière heure en grand peut encore ouvrir… si tu demeures prêt »                                                       

                                                                           (OC III, 1092)

 

 

 

                                                           François Emmanuel

                                                            Mai 2007

 

http://www.francoisemmanuel.be/HenriMichaux.html

S.

18 avril 2010

all of my life.....

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All of my life, I've been searching
For the words to say how I feel.
I'd spend my time thinking too much
And leave too little to say what I mean
I've tried to understand the best I can
All of my life.
All of my life, I've been saying sorry
For the things I know I should have done
All the things I could have said come back to me
Sometimes I wish that it had just begun
Seems I'm always that little too late
All of my life
Set 'em up, I'll take a drink with you
Pull up a chair, I think I'll stay
Set 'em up, cos I'm going nowhere
There's too much I need to remember, too much I need to say
All of my life, I've been looking 
But it's hard to find the way
Reaching past the goal in front of me
While what's important just slips away
It doesn't come back but I'll be looking
All of my life
Set 'em up...
All of my life, there have been regrets
That I didn't do all I could
Making records upstairs, while he watched TV
I didn't spend the time I should
It's a memory I will live with
All of my life

phil collins

27 mai 2012

the ban........

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Cet alphabet est encore très mystérieux. Nous savons juste qu'il est le plus utilisé par les sorciers et les sorcières pour coder leurs messages, leurs écrits, leurs livres. On peut s'en servir également pour les talismans.

Il se nomme THE BAN et sa première source sont les trois livres de Cornelius Agrippa édité en 1531. La forme des lettres est à l'origine de l'alphabet alchimique et semble avoir des influences grecques et latines. Cette écriture fut inventée par Honorius II qui fut pape de 1216 à 1227, à l'époque ou les magiciens européens étaient très tournées vers les études cabalistiques. Cette écriture ne vient d'aucune langue en particulière, on peut donc l'utiliser avec toutes les langues. Sans ponctuation cet alphabet est doté d'une lettre spéciale qui se traduit par les termes alpha et oméga pour marquer la fin d'une phrase

cet alphabet se nomme l'alphabet thébain, son origine proviendrait d'Egypte (Thèbes) et aurait été l'alphabet des Dieux, selon les mythologies.
Il est devenu par la suite l'alphabet des sorciers et est utilisé de nos jours par la Wicca et d'autres courants du type pour la consécration d'objets et pour l'écriture des sorts ou incantations personnelles...

 

Cet alphabet, aussi appelé Runes de Honorius ou alphabet des sorcières a émergé durant le Moyen-âge lors d'études cabalistiques par des magiciens. Cet alphabet est très puissant et vous pouvez encore toujours l'utiliser pour en faire des amulettes en gravant des lettres sur de la pierre ou du bois ou même sur un cierge pour lancer des sorts.
Les anciennes croyances rapportaient que cet alphabet aurait été inventé par Honorius de Thèbes pendant la période héllenique. Mais il n'y a aucune preuve historique qui prouverait ce fait.
On retrouve pour la première fois des traces de cet alphabet dans le troisème livre de la Philosophie occulte écrit par Cornelius Agrippa, conseiller de Charles Quint. Ce livre a été publié à Anvers en Latin en 1531. Agrippa mentionne que cet alphabet était attribué à Honorius par le magicien Pierre de Abano (appelé communément Petrus de Abano), un écrivain italien qui vécu de 1250 à 1316.
L'écrivain anglais, Francis Barret, a reproduit l'alphabet Thèbien dans son livre "The Magus" (II, Part I, Chapitre XIV).
L'alphabet des sorcières était à l'origine utilisé pour crypter les formules des alchimistes et magiciens. Aujourd'hui cet alphabet est encore utilisé dans la Wicca (sorcellerie) Américaine.
Autre particularité de l'alphabet Thèbien est qu'il n'y a que 23 lettres. Le U, le V et le W sont représentés par un seul symbole. Idem pour le I et le J. Jacques Vandewattyne a quand à lui crée différents symboles presque identiques pour les différencier le I du J et le U du V et du W.

Vous pouvez écrire directement dans l'alphabet « The ban » en téléchargeant la police d'écriture suivante et en l'installant dans votre répertoire de FONTS (pour les PC Windows).

http://www.sheluna.com/static/download/Theban.TTF

 

¤ UNE TRADITION ANCESTRALE ¤

La Magie Médiévale nous a pourvus d'une multitude de pratiques occultes diverses et parfois même très complexes. Vous aurez peut être remarqué que quelques rituels ou travaux occultes (anciens et modernes) suggèrent l'emploi d'un alphabet magique "spécial". (toutefois, les rituels présentés sur Yunasdestiny ne nécessitent aucun de ces alphabets).

Or, Depuis le temps, de nombreux alphabets magiques ont fait surface, tantôt transmis par des entités célestes par des moyens de clairvoyance et de divination, tantôt conçus par les magiciens et les sorciers. Quoi qu'il en soit, j'ai jugé important de vous fournir un bref résumé de quelques écritures que vous seriez amenés à utiliser un jour. Ces alphabets sont toujours utilisés de nos jours par les praticiens modernes.

 

¤ THEBAN, L'ALPHABET DES SORCIERES ¤

Theban, ou plus communément appelé "l'alphabet des sorcieres" est de loin l'un des plus répandus. Un grand nombre de sorcières l'utilisent pour coder leurs écrits dans le livre des Ombres. Cet alphabet a fait son apparition pour la toute première fois dans les trois livres de Cornelius Agrippa édités en 1531. L'origine de la forme des lettres est inconnue, on a d'abord cru qu'elles étaient basées sur des chiffres latins, mais la piste d'une origine commune à l'alphabet alchimique est plus probable. Aujourd'hui, on s'en sert principalement pour noter des inscriptions sur des talismans ou pour orthographier des termes magiques.

Vous avez la possibilité de télécharger cet alphabet pour votre ordinateur en cliquant  ou en vous rendant dans la section des Downloads, section "l'Atelier des Ecritures". En attendant, voici un petit aperçu de cet alphabet.

 

¤ LE SCRIPTE DES DRAGONS ¤

Cette forme de langage est d'origine inconnue. Toutefois, l'utilisation de ce script est fort plaisante aux yeux des dragons. (c'est donc un script employé lors de rituels draconiques... Pour de plus amples informations à propos de cette forme de magie, rendez vous. Vous pouvez utiliser cette forme d'écriture pour vos talismans draconiques, pour les sortilèges et charmes, ainsi que pour écrire votre nom magique sur vos outils.

 

¤ D'AUTRES ALPHABETS MAGIQUES ¤

Voici une petite liste d'alphabets magiques couramment utilisés:

Dans cette table est notamment présenté un alphabet nommé "Alphabet Celeste". Voici quelques informations à propos de celui-ci :

Karl von Eckartshausen,
Aufschlüsse zur Magie, Munich, 1788

Cet alphabet est le résultat d'une étude du ciel, et chaque tracé est guidé par une étoile. Ainsi, la représentation de gauche, est celle de l'alphabet céleste de l'hémisphère sud, et celle de droite, de l'hémisphère nord, avec quelques correspondances, juste en dessous, avec notre alphabet traditionnel occidental. (cliquez sur l'image pour l'ouvrir dans une nouvelle fenetre à sa taille d'origine). Il est impossible de nier une origine hébraïque de ces caractères.

"Les caractères de leur alphabet, comme l'affirment les rabins des hébreux, sont formés d'après les étoiles et les figures qu'elles dessinent, et c'est pourquoi ils sont pleins de célestes mystères, aussi bien en ce qui concerne leur aspect, leur forme et leur signification qu'en ce qui concerne leur valeur numérique."
Agrippa de Nettesheim

 

 

L'alphabet des Chorchîles

Ceux et celles qui ont parcouru le sentier de l'étrange auront remarqué qu’à différents endroits il y a des runes avec des inscriptions dans un alphabet cabalistique. Jacques Vandewattyne s'est basé sur un travail de Paul Huson "Mastering Witchcraft"pour faire l'alphabet des Chorchîles. Mais saviez vous que cet alphabet existe vraiment et remonte au moins au Moyen-âge ?

Cet alphabet, aussi appelé Runes de Honorius ou alphabet des sorcières a émergé durant le Moyen-âge lors d'études cabalistiques par des magiciens. Cet alphabet est très puissant et vous pouvez encore toujours l'utiliser pour en faire des amulettes en gravant des lettres sur de la pierre ou du bois ou même sur un cierge pour lancer des sorts.

Les anciennes croyances rapportaient que cet alphabet aurait été inventé par Honorius de Thèbes PENDANT LA période héllenique. Mais il n'y a aucune preuve historique qui prouverait ce fait.

On retrouve pour la première fois des traces de cet alphabet dans le troisème livre de la Philosophie occulte écrit par Cornelius Agrippa, conseiller de Charles Quint. Ce livre a été publié à Anvers en Latin en 1531. Agrippa mentionne que cet alphabet était attribué à Honorius par le magicien Pierre de Abano (appelé communément Petrus de Abano), un écrivain italien qui vécu de 1250 à 1316.

L'écrivain anglais, Francis Barret, a reproduit l'alphabet Thèbien dans son livre "The Magus" (II, Part I, Chapitre XIV).

L'alphabet des sorcières était à l'origine utilisé pour crypter les formules des alchimistes et magiciens. Aujourd'hui cet alphabet est encore utilisé dans la Wicca (sorcellerie) Américaine.

Autre particularité de l'alphabet Thèbien est qu'il n'y a que 23 lettres. Le U, le V et le W sont représentés par un seul symbole. Idem pour le I et le J. Jacques Vandewattyne a quand à lui crée différents symboles presque identiques pour les différencier le I du J et le U du V et du W.

Comparez l'alphabet des Chorchîles par Jacques Vandewattyne et l'alphabet des sorcières par Francis Barret

 

Alphabet magique du Transitus Fluvius

Après avoir étudié l’alphabet céleste, nous allons à présent passer au second alphabet que l’on retrouve dans le De occulta philosophia d’Agrippa : le transitus fluvii ou « de la traversée du fleuve ».

Figure 1 - De occulta philosophia

Figure 1 – De occulta philosophia

De semblables alphabets se trouvent à la fin de manuscrits syriaques (par exemple, mss. Sachau 53, 70, 116, dans la collection de Berlin) ; et l’un d’entre eux s’est même « infiltré » dans la grammaire hébraïque d’Abraham de Balmes où il est expressément donné comme un alphabet mésopotamien. Il se trouve aussi dans le livre cabalistique Sepher Raziel.

Duret l’appelle « alphabet d’Abraham », que les Juifs assurent avoir été donné au patriarche lorsqu’il quitta la Chaldée pour venir habiter le pays de Chanaan. Goeffroy Tory, rapportant les dires de Sigismond Fante, le fait remonter, quant à lui, à Moïse : « caractères utilisés par les Hébreux lors de leur passage dans le désert » (voir figure 8 en annexe). Rappelons que son ouvrage, le Champs Fleury, est paru en 1529, soit 4 ans avant la parution de la version définitive du De occulta d’Agrippa.

Cet alphabet est encore présent chez Guillaume Postel, dans un ouvrage publié en 1538 et décrivant 12 alphabets dont le chaldéen où Postel range notre transitus fluvii.

Figure 2 - Postel : alphabet chaladaïque,fol 17.

Figure 2 – Postel : alphabet chaladaïque,fol 17.

Nous ne saurions être complets sans citer les liens que certains ont tissés entre cet alphabet et le célèbre langage énochien de John Dee. Cet alphabet apparaît dans le Liber Loagaeth, connu aussi sous le nom de Livre d’Enoch, qui fut révélé à Dee et à Kelly en mars 1583 et qui est consignée dans le Liber Mysteriorum Quintus.

L’Ange Galvah déclare à son propos : « Concernant le Livre, il doit être appelé Logah : ce qui dans votre langue signifie Parole de Dieu. Écris-le de la sorte : LOAGAETH, il doit être prononcé Logah. Ce mot est d’une grande signification, je veux dire en respect de la profondeur qu’il renferme. La première feuille (comme tu l’appelles) est la dernière du Livre. Et comme la première feuille est un fatras sans ordre, elle signifie donc le désordre du monde, et est la Parole de ce désordre ou prophétie. »

La première feuille de ce manuscrit donnée à Dee et à Kelly contenait l’alphabet dit « angélique » (voir figure 10 en annexe). Les noms des lettres, le sens de l’écriture et leurs équivalents en anglais ont été donnés aux deux hommes, et il leur a été dit de les mémoriser avant de continuer.

Figure 3 - Alphabet angélique sous une forme typographique

Figure 3 – Alphabet angélique sous une forme typographique

Certains chercheurs on voulu voir comme origine, ou source, de cet alphabet la Voarchadumia de Pantheus qui contient notamment notre « transitus fluvii »,  et un « alphabet d’Enoch ». Dee possédait un exemplaire de ce livre, qu’il a fortement annotée, et qui a pu lui servir de source d’inspiration, entre autre, pour sa Monas Hieroglyphica. L’origine de l’énochien dont nous ne pouvons traiter ici a été étudié par Hiramash (voir son site hiramash.net) qui soulève avec intérêt qu’« une hypothèse historique avait été avancée que le Moïse historique devait écrire en alphabet samaritain. Si cette homme avait eu une quelconque expérience avec le monde divin, peut-être l’énochien ne serait-il qu’une forme déviée du samaritain ? La graphie samaritaine n’a pas la rondeur de celle de l’énochien, toutefois les ornements et inflexions du tracé peuvent avoir des points communs ». Si on le suit, cette source ne pourrait-elle être cette écriture chaldéenne que les grammairiens des langues sémitiques du 16e siècle appelaient chaldaïque et que les mages nomment « transitus fluvii » ?

Quoiqu’il en soit, la postérité de cet alphabet perdure jusqu’à nos jours, où les chercheurs de mystères le relient aux événements « réels » ayant inspiré le film Blair Witch…

 

Ésotérisme des lettres

Dans l'histoire de la mystique juive, un texte très énigmatique fait date, le Sefer Yezira (Sepher Yetsirah, Livre de la Création), qui date peut-être du III° s., et fut écrit à Babylone. Selon ce texte, très bref et très énigmatique, le monde se compose de dix principes, appelés sefirot (numérations), et qui correspondent aux dix nombres du système décimal, de 1 à 10. Ces 10 sefirot sont reliés par 32 chemins, à savoir les 10 premiers nombres entiers et les 22 lettres de l'alphabet hébreu, divisées en 3 lettres mères (alef, mem, shin), 7 lettres doubles (consonnes qui produisent un son dur ou doux selon qu'elles comportent ou non un dagesh : bet, gimel, dalet, kaf, pe, d'une part, kaf, pe, resh, tav, d'autre part), et 12 lettres simples.

"Selon trente-deux mystérieux sentiers de Sagesse [les 10 premiers nombres entiers + les 22 lettres], Yah, Seigneur des Armées, Dieu-vivant et Roi du Monde, El Shadaï, miséricordieux et donnant grâce, supérieur et suprême, résidant éternel d'En Haut, et son Nom est sacré, a gravé et créé son monde par trois sepharim [livres], par Sephar [nombre, la lettre en tant que chiffre] et par Sipour [récit, la lettre en tant qu'expression orale] et par Sepher [sefer, livre, la lettre en tant qu'expression écrite]. Dix sephiroth belima [esprit, Air, Eau, Feu, Haut, Bas, Levant, Ponant, Midi, Nord] et vingt-deux lettres de fondement : trois mères [alef, mem, shin] et sept redoublées [bet, gimel, dalet ; kaf, pe, resh, tav] et douze simples [hê, vav, etc.]. Dix sephiroth belima [sefirot beli mah : numérations sans rien] comme le compte de dix doigts, cinq contre cinq, et l'Alliance de l'Unique dirigée au milieu, par le mot de la langue et par le mot de la nudité [circoncision]... Trois mères Aleph, Mem, Shin [alef, mem, shin], un grand secret prodigieux, voilé et scellé de six anneaux, d'où sont issus Air, Eau et Feu... Les cieux ont été créés à partir du Feu, et la Terre a été créée à partir de l'Eau, et l'Air à partir du souffle [esprit] équilibrant entre les deux... Trois mères Aleph, Mem, Shin. Dans le respirant mâle et femelle : tête et ventre et corps..."

Le plus célèbre texte lançant un défi à la symbologie des lettres est le Coran, dans sa deuxième sourate : "Alif, Lam, Mim. Voici le Livre. Il ne renferme aucun doute ; il est une Direction pour ceux qui craignent Dieu ; ceux qui croient au Mystère..." Alif, Lam, Mim sont trois lettres.

Swedenborg déclara : « Le langage des anges célestes sonne beaucoup en voyelles U et O ; et le langage des anges spirituels en voyelles E et I. ».

Magie des lettres

Une utilisation importante du symbolisme des lettres concerne la magie. Pour le pseudo-Paracelse de l'Archidoxe magique,

"les signes, les caractères [écritures et symboles occultes], et les lettres ont leur force et leur efficacité. Si la nature et l'essence propre des métaux, l'influence et le pouvoir du ciel et des planètes, la signification et la disposition des caractères, signes et lettres, s'harmonisent et concordent simultanément avec l'observation des jours temps et heures, qui donc, au nom du ciel, empêcherait qu'un signe ou sceau [image astrologique] fabriqué de la sorte ne possédât sa force et sa faculté d'opérer ?".

Ibn Wahshiya a écrit au X° s. un ouvrage très lu par les magiciens sur quatre-vingt-sept alphabets magiques : Connaissance longuement désirée des alphabets occultes enfin dévoilée.

Les livres magiques, à partir du XIIIe siècle, sont remplis d'alphabets magiques. Les magiciens chrétiens s'appuient sur quelques citations des Évangiles pour justifier leurs croyances mais aussi pour rédiger leurs textes : "C'est moi l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu" (Apocalypse, I, 8), "Avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i [un iota, en grec], pas un point sur l'i ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé" (Matthieu, V, 18), "Je suis la Voie, la Vérité et la Vie" (Jean, XIII, 5) : Via, Veritas, Vita, "Par mon nom [Jésus], ils chasseront les démons, ils parleront en langue" (Marc, XVI, 17), "Dieu l'a ressuscité des morts... Ce Nom même [Yahvé, le Tétragramme sacré] a rendu la force" (Actes des Apôtres, III, 16-16).

Les alphabets secrets de l'abbé Trithème (1462-1516), dans sa Steganographia, servent autant à la cryptographie qu'à la magie angélique.

John Dee, célèbre mathématicien et magicien anglais, auteur de Monas hieroglyphica (1564) :

"Cette littérature alphabétique contient de grands mystères... Les premières lettres mystiques des Hébreux, des Grecs et des Romains, formées par un seul Dieu, ont été transmises aux mortels (...)n de manière que tous les signes qui les représentent soient produits par des points, des lignes droites et des périmètres de circonférences, disposés selon un art merveilleux et très savant."

Un personnage de Johann Michael Moscherosch (1601-1669) fait dire à un de ses personnages : "Quand je me réveille le matin (...), je récite un alphabet entier ; toutes les prières du monde y sont comprises" (Wunderliche und Warhafftige Geschichte Philanders von Sittewald, 1642, p. 701).

Dans les grimoires figurent des lettres de l'alphabet. Contre les hémorragies le magicien propose ce rite :

"Écris ces caractères sur un parchemin vierge et attache-les autour du cou de la personne qui perd son sang : S.q.r.tz.Os. T.q.e.t.o.a.c.ge.E.h.x sancta. Sernenisa." (Le sachet accoucheur)

 

 

30 avril 2012

When the music’s over...........

jim-morrison

 

Quand la musique est passée, quand la musique est passée
par ici, quand la musique est passée, éteignez les lumières,
éteignez les lumières, éteignez les lumières.

Quand la musique est passée, quand la musique est passée,
quand la musique est passée, éteignez les lumières,
éteignez les lumières, éteignez les lumières,
éteignez les lumières, car la musique est votre amie très spéciale.
Dansez sur le feu comme elle vous y appelle,
la musique est votre seule amie, jusqu’à la fin,
jusqu’à la fin, jusqu’à la fin.

Annulez mon abonnement à la résurrection,
envoyez mes références aux maisons de détention,
j’y ai quelques amis.
Le visage dans le miroir ne s’effacera pas,
la fille à la fenêtre ne s’effondra pas.
Un festin d’amis cria-t-elle vivante
m’attend dehors.

Avant de sombrer dans le grand sommeil
je veux entendre, je veux entendre
le cri du papillon.

Reviens, baby, reviens dans mes bras.
Nous en avons assez de traîner,
d’attendre avec nos têtes collées au sol.
J’entends un bruit très doux,
si proche et pourtant si lointain, si léger, si clair,
viens aujourd’hui, viens aujourd’hui.

Qu’ont-ils fait à la terre ?
Qu’ont-ils fait à notre sœur si pure ?
Ils l’ont dévastée, pillée, éventrée, déchirée,
percée de couteaux au flanc de l’aube,
entravée de clôtures et traînée de force.
J’entends un bruit très doux …
Avec votre oreille collée au sol …

Nous voulons le monde et nous le voulons …
Nous voulons le monde et nous le voulons … Maintenant !

Nuit de Perse! Voyez la lumière !
Sauvez-nous ! Jésus ! Sauvez-nous !

Quand la musique est passée, quand la musique est passée,
quand la musique est passée, éteignez les lumières,
éteignez les lumières, éteignez les lumières,
éteignez les lumières, car la musique est votre amie très spéciale.
Dansez sur le feu comme elle vous y appelle,
la musique est votre seule amie, jusqu’à la fin,
jusqu’à la fin, jusqu’à la fin.

Jim Morrison
The Doors

 

 

 

 

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